صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

SABRAQUES, Sabraca, peuple puissant parmi les Indiens, qui se gouvernoit en forme de république. A l'approche d'A lexandre, les Sabraques avoient levé, s'il faut en croire QuinteCurce, soixante mille hommes de pied, six mille chevaux et cinq cents chariots; mais l'aspect des troupes macédoniennes les remplit d'un tel effroi, qu'ils crurent voir une armée de dieux, et s'empressèrent d'envoyer des ambassadeurs pour se rendre. Alexandre reçut leur hommage.

SABRINA, fleuve de la Grande-Bretagne, selon Tacite. On présume que c'est aujourd'hui le Saverne, grand fleuve d'Angleterre, qui naît dans la principauté de Galles, et arrose les provinces de Shrowesbury, de Worcester et de Glocester.

SACASTANA, voyez Saces. SACCARIENS, nom qu'on donnoit chez les Romains à une compagnie de portefaix, qui seule avoit le privilége de transporter les marchandises du port dans les magasins; personne n'avoit le droit d'employer, à cet effet, ses propres esclaves, moins ceux d'autrui.

encore

SACEA, divinité que plusieurs croient avoir été la même qu'Anaïtis, déesse des Perses; elle est moins connue que la fête persanne, qui portoit le même nom, assez semblable aux saturnales, en ce que les maîtres servoient les valets pendant cinq jours qu'elle duroit: un de ces valets, dit Athénée d'après Berose, est revêtu d'un habit royal, et com

mande en maître; on le nomme Zoganès.

SACELLUM, diminutif de Sacrum. Le Sacellum n'étoit autre chose qu'un lieu consacré et environné seulement d'un mur sans toit. On se servoit aussi de ce mot, pour exprimer toute sorte de temples, lorsqu'ils étoient petits.

SACER, masc. Sacra, fém. Sacrum, neut. Ce mot signifie toujours Sacré; mais il devient nom propre et particulier à un lieu, lorsqu'il est attaché à quelque autre mot qui l'affecte à ce lieu en voici quelques exemples.

:

SACER AGER, champ sacré, C'étoit un canton de l'Asie mineure, qui fut rendu aux habitans de Milet par les Romains, l'an 188 avant J. C.

SACER CAMPUS, campagne sacrée. On appeloit ainsi une île du Nil, située auprès des montagnes qui séparoient l'Egypte de l'Ethiopie, parce que quelques-uns prétendoient que les corps d'Osiris et d'Isis y avoient été enterrés.

SACER FONS, fontaine sacrée. On trouvoit une fontaine de ce nom dans l'Epire.

Il y en avoit encore une autre qui portoit le même nom en Egypte. « Le bœuf consacré au dieu Apis, dit Solinus, ne devoit vivre qu'un certain temps, et, quand ce temps étoit fini, on le faisoit mourir en le plongeant au fond de la fontaine sacrée. »

SACER LUCUS. bois sacré, en Italie, situé à l'embouchure

du Liris, près de Minturnes: on croit que ce lieu s'appelle aujourd'hui Hami.

SACER LUCUS, hois sacré du Péloponèse, dans l'Argolide; il étoit consacré à Cérès.

SACER MONS, montagne sacrée, située en Espagne, vers les frontières du pays des Gallaces. Justin dit qu'il n'étoit pas permis d'y employer du fer, c'est-àdire, d'y fouir pour trouver l'or dont cette montagne étoit remplie; mais que si le tonnerre ouvroit la terre, ce qui arrivoit assez souvent en ce lieu, il étoit permis de ramasser l'or qui étoit découvert, et de l'emporter comme un présent de Dieu. Elle est entre Orense et Compostelle.

SACER PORTUS, port sacré, dans la Sarmatie asiatique, sur le Pont-Euxin, à cent quatrevingt stades du port de Pagres.

SACRA FICUS, le figuier sacré, faubourg d'Athènes, par où l'on alloit à Eleusis.

SACRA VIA, la voie sacrée ; chemin de Grèce, dans l'Attique; il conduisoit d'Athènes à Eleusis.

SACRA VIA, voie sacrée, autre chemin de Grèce, dans le Péloponèse, par où l'on aloit d'Elis à Olympie.

Il y avoit encore à Rome une rue qui portoit le nom de Sacra Via. Ce fut au haut de cette rue que l'on fit élever une statue équestre à Clélie, 506 ans avant l'ère chrétienne. Horace fait men

[blocks in formation]

SACRA, plur., neut.; nom que les Romains donnoient en général à toutes les cérémonies religieuses, tant particulières que publiques.

SACRI LUDI, jeux sacrés établis chez les Grecs et les Romains pour rendre un culte public à une divinité.

SACRI PORTUS, lieu d'Italie, aux environs de Preneste, où Sylla défit Marius.

SACRI PORTUS, autre lieu d'Italie, sur la côte de la mer Ionienne, à quinze milles en

viron de Tarente,

Nous avons mis de suite tous ces exemples de lieux sacrés, sans avoir égard à l'ordre alphabétique, pour ne point séparer des articles qui roulent sur le même sujet.

SACERDOCE, Sacerdotium, dignité qui désigne les ministres de la religion. Elle appartenoit anciennement aux chefs de famille; de ceux-ci elle passa aux chefs des peuples.

SACERDOTAUX [Jeux]. On appeloit ainsi les jeux que le

peuple, dans les provinces, obligeoit les prêtres de lui donner. SACES ou SAQUES, peuple sur lequel Freret, au sujet de ses observations concernant la Cyropedie de Xénophon, a fait des recherches curieuses, d'où il résulte que les Saques étoient Scythes ou Parthes d'origine. Ils étoient d'abord établis au-delà du Jaxarte, dans la grande Scythie. Tous les géographes anciens donnoient le nom général de Saques, aux peuples que les Grecs nommoient Scythes, et que nous appelons aujourd'hui Tar

tares.

SACRAMENTUM; c'étoit le serment de fidélité que les soldats prêtoient en corps lorsqu'ils étoient enrôlés; il différoit du jusjurandum en ce que ce dernier mot étoit le serment formel que chacun faisoit en particulier.

SACRAMENTUM, nom donné chez les Romains au dépôt que le plaideur étoit obligé de consigner, et qui restoit dans le trésor; la portion consignée par le plaideur qui succomboit en justice, étoit confisquée pour payer les honoraires des juges. On observoit le même usage à Athènes, d'où vraisemblablement, il fut apporté à Rome.

SACRANI, peuple d'Italie; on lit dans Virgile:

Et sacranæ acies et picti scuta labici.

SACRARIUM, petit temple ou oratoire dans la maison d'un particulier; c'est dans ce sens

que Cicéron emploie ce mot: on donnoit aussi ce nom à des lieux sacrés publics.

Le sacrarium différoit du lararium, en ce que c'étoit une chapelle consacrée à quelque divinité particulière, au lieu que le lararium étoit dédié à tous les dieux de la maison.

SACRIFICE, Sacrificium, acte de religion qui tend à honorer, d'une manière solennelle, la divinité dont on croit avoir reçu ou dont on espère quelqueservice,

Les premiers sacrifices connus sont ceux de Caïn et d'Abel; ils furent la cause de la première jalousie et du premier assassinal: la préférence que le Seigneur sembloit donner à ceux d'Abel blessa tellement l'amour-propre de Caïn, qu'il porta sur son frère une main meurtrière.

On choisissoit ordinairement, avant l'époque de la loi, pour ministres des sacrifices, les chefs de famille, les hommes les plus. recommandables par leur âge, leur moralité, leur naissance. Depuis Moïse, ce ministère fut ré. servé à la seule famille d'Aaron,

Chez les païens, les premiers sacrifices furent très-simples; les. Egyptiens offroient à leurs divinités des herbes, du laurier, qu'ils se contentoient de mettre sur l'autel.

Ensuite on brûla des parfums, et l'on ne sacrifia des animaux que lorsqu'ils eurent fait quelque grand dégât des herbes. ou des fruits destinés pour l'autel, comme pour les punir de leur attentat sacrilége.

Outre les sacrifices des herbes et des prémices des fruits, on pratiquoit aussi communément des libations, en versant sur les autels de l'eau, du vin, de l'huile et du miel.

On ignore en quel temps les païens commencèrent à faire usage des sacrifices sanglans, qui amenèrent chez différens peuples des coutumes assez bizarres. Chez les Athéniens, le victimaire après avoir frappé l'animal qui devoit être immolé, s'enfuyoit de toutes ses forces, et, pour n'être pas arrêté, il jetoit la hache dont il s'étoit servi, comme la seule coupable de ce

[blocks in formation]

usage.

pre

Les sacrifices étoient chez les païens ou publics, ou domestiques, ou étrangers; les miers se faisoient aux dépens du public pour le bien de l'état, les seconds aux dépens des familles; les sacrifices étrangers étoient ceux qu'on faisoit à Rome, lorsqu'on transportoit les dieux tuté laires des villes et des provinces subjuguées; on avoit soin d'y pratiquer les cérémonies de leur culte, comme pour les rendre favorables par ce pieux hommage et les naturaliser avec leurs dieux indigènes.

Il y avoit en Grèce des sacriปร fices auxquels on n'admettoit ni les filles, ni les esclaves. A Ché

ronée, le prêtre se tenoit à la porte du temple, un fouet à la main, et défendoit à haute voix aux esclaves étoliens d'y entrer. Les dames romaines ne pouvoient assister aux sacrifices que voilées.

Les sacrifices avoient quatre parties principales.

La première se nommoit Libatio, la libation, ou le léger essai de vin qu'on faisoit avec les effusions sur la victime.

tio, l'immolation, quand, après La seconde s'appeloit Immolamiettes d'une pâte salée, on l'éavoir répandu sur la victime les gorgeoit.

La troisième étoit nommée Redditio, lorsqu'on offroit les entrailles aux dieux.

On appeloit la quatrième Litatio, lorsque le sacrifice se trouvoit accompli sans qu'il y eût rien à redire.

Nous finirons cet article par observer que les Grecs distinguoient quatre sortes de sacrifices généraux :

1o. Les offrandes de pure volonté, et celles qu'on faisoit en conséquence d'un vou; c'étoient les prémices des fruits qu'offroient les laboureurs pour obtenir des dieux une abondante récolte; 2°. l'offrande propitia

toire détourner la colère de pour quelque divinité offensée; 3°. les supplications pour toute sorte d'entreprises; 4°. les sacrifices expressément ordonnés par les oracles qu'on venoit consulter.

SACRIMA. C'est ainsi

que les

Romains nommoient le vin nouveau qu'ils offroient à Bacchus, en reconnoissance de la récolte abondante qu'ils croyoient avoir obtenue par sa protection.

SACROVIR [ JULIUS], Gaulois natif du pays des Eduens, auteur d'une révolte considérable contre les Romains, avec lesquels il osa se mesurer; inférieur en forces, il fut vaincu et se tua de ses propres mains.

SADDUCÉENS [les], une des principales sectes des Juifs. SADOC, grand-prêtre de la race d'Eleazar.

SAGALASSUS, ville de l'Asie mineure dans la Pisidie. Pline la nomme Sagalessos; Suidas, Sagallesus; Strabon, Sagalasius; mais Sagalassus est le véritable nom, comme on le voit par une médaille de Vespasien.

SAGARATIS, nymphe aimée par Atys; d'autres disent Sagaritis.

SAGARIDE, Sagaris, nom d'une hache à deux tranchans. Les Amazones se servoient, comme los Perses, de la sagaride. Les Messagètes avoient des sagarides de cuivre.

SAGARTIENS, nom qu'Hérodote donne à une partie des Perses, Suivant cet historien, il y avoit des nomades appelés Sagartiens, et qui étoient Perses de nation et de langage.

SAGES DE LA GRÈCE [les sept], c'étoient des hommes célèbres par leur talent poétique et leur goût pour la philosophie; presque tous furent législateurs

et obtinrent dans leur patrie le principal maniement des affaires.

SAGESSE. [livre de la ] L'auteur de cet ouvrage emprunte le nom de Salomon, et parle aux maîtres de la terre, au nom de ce grand prince.

SAGMEN, terme qui, dans Tite-Live, désigne une herbe que les ambassadeurs portoient avec eux. On croit que cette berbe étoit de la véracine, parce que Lucien dit que les Perses en donnoient à leurs ambassadeurs.

SAGOCHLAMYS, sorte de vêtement qui tenoit en partie de la soie et en partie du surtout que portoient les gens de guerre et les voyageurs, et qu'on nom

mait chlamys.

SAGONTE, ville d'Espagne au pays des Éditains, selon Ptolemée; elle étoit éloignée de la mer d'environ mille pas, si l'on en croit Tite-Live; mais, au rapport de Pline, elle en étoit distante de trois milles; son siége et sa prise par les Carthaginois. l'ont rendue très-fameuse dans l'histoire. Elle fut reprise aux Carthaginois par P. Corn. Scipion. Voyez les divers auteurs de l'histoire grecque et romaine.

Sagonte avoit une sorte de terre dont on faisoit de la vaisselle qui avoit un grand débit. Ficta Saguntino cymbia malo luto. MARTIAL.

La ville de Moviedro occupe actuellement à peu près la place où étoit Sagonte.

Au mois d'avril 1745, on a.

« السابقةمتابعة »