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qui est contracté entre personnes parentes en un degré prohibé, sans avoir obtenu de dispense.

Un bâtard incestueux est l'enfant né d'un pareil mariage.

Ces sortes de bâtards ne peuvent être légitimés, même quand le père et la mère contracteroient de nouveau mariage ensemble après avoir obtenu dispense.

(ANONYME.)

PENCHA

INCLINATIO N.

ENCHANT, disposition de l'ame à une chose par goût et par préférence.

Les inclinations sont une pente de la volonté qui l'entraîne vers certains objets plutôt que vers d'autres, mais d'une manière assez égale et assez tranquille pour ne pas troubler ses opérations, et même pour les faciliter d'ordinaire.

Les inclinations naissent du mécanisme particulier de nos organes, qui dépend de la conformation primitive des sens, et qui nous porte à nous procurer la jouissance de certaines choses que nous envisageons comme une source de félicité : tel est le goût naturel que les uns ont pour la musique, d'autres pour l'étude, etc.

Les inclinations diffèrent des appétits que la nature a établis dans tous les hommes, tels que la faim et la soif, lesquels appétits ne tendent qu'à notre conservation, et cessent lorsqu'on a satisfait les besoins corporels; au lieu que les inclinations ont pour objet le bonheur de l'ame qui a sa source dans les sensations agréables et dans la continuation de ces sensations.

Les inclinations different aussi des passions qui consistent dans des affections violentes, actuelles et habituelles; car les inclinations existent avant même que nous ayons été affectés par les sensations et perceptions qu'elles nous rendent agréables ou désagréables.

Enfin, les inclinations diffèrent de l'instinct qui tient lieu, dans les animaux, de connoissance, d'expérience, de raisonnement et d'art, pour leur utilité et pour leur conservation.

L'inclination s'acquiert, le penchant est inné; le penchant est violent, l'inclination est douce. On suit son inclination, le penchant nous entraîne. Ils se prennent l'un et l'autre en bonne et mauvaise part; on a des penchans honnêtes et des inclinations droites, comme on a des inclinations perverses et des penchans honteux.

(Voyez penchant.)

(M. de JaucoURT.)

IN CONSÉQUENCE.

Il y a inconséquence dans les idées, dans le discours

L

et dans les actions. Si un homme conclut de ce qu'il pense ou de ce qu'il énonce, le contraire de ce qu'il devroit faire, il est inconséquent dans son discours et dans ses idées. S'il tient une conduite contraire à celle qu'il a déjà tenue, ou contraire à ses intérêts, il est inconséquent dans ses actions. Il y a encore une troisième inconséquence; c'est celle des pensées et des actions, et c'est la plus commune. Il y a mille fois plus d'inconséquences encore dans la vie que dans les jugemens. Il ne faut cependant pas dire d'un homme qui tremble dans les ténèbres, et qui ne croit point aux revenans, qu'il soit inconséquent. Sa frayeur n'est pas libre; c'est un mouvement habituel dans ses organes qu'il ne peut empêcher, et contre lequel sa raison réclame inutilement.

(ANONYME.)

Il se

ou

IN CONSIDÉRÉ.

L se dit ou des actions ou des discours lorsqu'on n'en a pas pesé les conséquenees. On se perd par un propos inconsidéré. On s'embarrasse par une promesse inconsidérée ; on se ruine par une largesse inconsidérée.

Il se dit aussi des personnes. Vous êtes un inconsidéré ; vous vous êtes déchaîné contre la galanterie au milieu d'un cercle de femme.

(ANONYME.)

INDIFF

NDIFFÉRENCE ou dégoût d'un objet qui nous plaisoit : si cette indifférence ou ce dégoût naît de ce qu'à l'examen de l'objet nous ne lui trouvons pas le mérite qui nous avoit d'abord séduits, l'inconstance est raisonnable; s'il naît de ce que nous n'éprouvons plus dans sa possession le plaisir qu'il nous faisoit; s'il est le même, mais s'il ne nous émeut plus, s'il est usé pour nous, s'il ne nous fait plus cette impression qui nous enchaînoit; si la fée a perdu sa baguette, il faut que le charme cesse, et l'inconstance est nécessaire. Celui qui fait des vœux qu'il ne pourra rompre; celui qui prononce un serment qui l'engage à jamais, est quelquefois un homme qui présume trop de ses forces, qui s'ignore lui-même et les choses du monde. Je ne conçois qu'un remède à l'inconstance, c'est la solitude et les soins assidus; fuir la dissipation qui nous répandroit sur trop d'objets, pour que nous puissions nous en tenir à un seul; sur-tout multiplier les sacrifices. Vous vous rendrez tous les jours l'un à l'autre plus agréables, si tous les jours vous vous rendez l'un à l'autre plus nécessaires. Je ne blâme point l'inconstance qui nous fait abandonner un objet de prix pour un objet plus précieux encore, dans toutes ces bagatelles qui ne souffrent point, qui ne sentent point, et qui font notre bonheur sans le partager. Mais, en amitié, en attachement de cœur, si l'on permettoit cette préférence, on quitteroit, on seroit quitté, et la porte seroit ouverte au plus étrange déréglement.

(ANONYME.)

V1

ICE opposé à la pudicité, à la continence.

Nous ne décrirons point les diverses espèces d'incontinences, elles ne sont que trop connues, et quelques-unes trop honteuses pour que la pudeur ne fût pas alarmée d'un pareil détail. Il nous suffira donc de quelques remarques sur ce déréglement dans la recherche des plaisirs

de l'amour.

La corruption qui en résulte est double, parce qu'elle se porte d'abord sur deux personnes, et que d'ailleurs ses mauvais effets se répandant ensuite sur plusieurs confondent les droits des familles et ceux des successions; par conséquent tout le corps de l'état en souffre, et la dépopulation de l'espèce s'en ressent à proportion que le vice prend faveur.

Il la prend nécessairement avec le luxe qu'il accompagne toujours, et dont il est toujours accompagné; c'est ce qu'on vit à Rome sous les empereurs. Comme leurs lois ne tendoient ni à réprimer le luxe ni à corriger les mœurs, on afficha sans crainte le débordement de l'incontinence publique.

Il n'est pas vrai qu'elle suive les lois de la nature, elle les viole au contraire; c'est la modestie, c'est la retenue qui suivent ces lois. Mais l'exemple, les conversations licencieuses, les images obscènes, le ridicule qu'on jette sur la vertu, la mauvaise honte qui a tant de force, établissent la licence et la corruption des mœurs dans tout un pays: le nôtre en peut être une assez bonne preuve.

Cependant personne n'ignore à quel point ces sortes d'excès sont funestes, et le nombre des hommes incontinens est assez grand pour en donner des exemples; plusieurs ont péri d'épuisement dans leurs plus beaux jours tels que de tendres fleurs privées de leur sève par le vent brûlant du midi. Combien d'autres qui ont pris dès leur enfance les germes d'une maladie honteuse et souvent incurable! La nature, qui n'a voulu accorder aux individus que de courts momens pour se perpétuer, agit pour leur conservation avec la plus grande économie, et,

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