> Le nombre infini des maladies qui nous tuent est assez grand, et notre vie est assez courte pour qu'on puisse se passer du fléau de la guerre. (VOLTAIRE, Lettre à Mme du Deffand, 27 fév. 1775.) ▷ Obéir à la guerre est le premier devoir. (SAURIN, Spartacus. Acte III, Sc. 1.) > La guerre civile est le règne du crime. (P. CORNEILLE, Sertorius. Acte I, Sc. 1.) > Les guerres civiles prennent leur esprit des causes qui les ont fait naître. (RAYNAL, Histoire philosophique. VII, 7.) La guerre est l'acte par lequel un peuple résiste à l'injustice au prix de son sang. (LACORDAIRE, Pensées. Guerre.) Toute guerre de délivrance est sacrée ; toute guerre d'oppression est maudite. (LACORDAIRE, Pensées. Guerre.) > La guerre est une maladie affreuse qui saisit les nations l'une après l'autre, et que la nature guérit à la longue. (VOLTAIRE, Dialogues, 24.) » Tenez toujours divisés les méchants: La sûreté du reste de la terre Dépend de là. Semez entre eux la guerre, Ou vous n'aurez avec eux nulle paix. (LA FONTAINE, Livre VII, Fable 8. Les Vautours et les La guerre, ivre de sa colère, De ce sang fumant qu'elle flaire. A Et, pour réclamer leur salaire, (TH. DE BANVILLE, Les Exilés, Rondels. XXI.) La guerre est une mer commune (RÉMY BELLEAU, La Reconnue. Acte V, Sc. 1.) La guerre est une chose si horrible que je m'étonne comment le seul nom n'en donne de l'horreur. pas (BOSSUET, Pensées chrétiennes, 36.) La guerre a ses faveurs ainsi que ses disgrâces. (J. RACINE, Mithridate. Acte III, Sc.) Dans la guerre, la distinction entre le héros et le grand homme est délicate. (LA BRUYÈRE, Les Caractères. Chap. II. Du Mérile personnel.) Hélas! est-ce une loi sur notre pauvre terre Que toujours deux voisins auront entre eux la guerre, > H< Habileté. > La vraie habileté consiste à comprendre qu'à la longue la plus grande de toutes les ressources dans les affaires est la réputation universelle de probité. (FENELON, Dialogues des morts modernes. Richelieu-Mazarin.) > Un habile homme dans les affaires est instruit, prudent et actif; si l'un de ces trois mérites lui manque, il n'est point habile. (VOLTAIRE, Dictionnaire philosophique. Habile.) Habitude. L'accoutumance ainsi nous rend tout familier : S'apprivoise avec notre vue Quand ce vient à la continue. (LA FONTAINE, Livre IV, Fable 10. Le Chameau et les Bâtons flottants.) Ce qui forme les habitudes, ce sont les actes fréquents et réitérés. (BOURDALOUE, Pensées.) >Les besoins répétés amènent l'habitude. (DELILLE, Trois règnes. VII.) >L'habitude à souffrir pourra fortifier Mon courage éperdu qui craignait de plier. (VOLTAIRE, Les Scythes. Acte III, Sc. 4.) Haine. Haïr. Une haine, sais-tu ce que c'est? C'est l'enfer; Il frappera demain : frappe donc aujourd'hui ; Il vient de ce côté, vas au-devant de lui. » (AL. DUMAS père, Charles VII chez ses grands vassaux. La haine que les cœurs conservent au dedans (P. CORNEILLE, Le Cid. Acte II, Sc. 3.) La haine entre les grands se calme rarement. (P. CORNEILLE, Rodogune. Acte I, Sc. 7.) > L'envie et la haine s'unissent toujours et se fortifient l'une l'autre dans un même sujet. (LA BRUYÈRE, Les Caractères. Chap. XI. De l'Homme.) L'amitié dort, la haine veille. (FAVART, Soliman II. Acte II, Sc. 3.) > La colère est une haine ouverte et passagère; la haine, une colère retenue et suivie. (DUCLOS, Considérations sur les mœurs. 14.) Haïr est le tourment le plus affreux de tous. (LA CHAUSSÉE, Gouvernement. II, 6.) Une froideur ou une incivilité qui vient de ceux qui sont au-dessus de nous nous les fait haïr, mais un salut ou un sourire nous les réconcilie. (LA BRUYÈRE, Les Caractères. Chap. IX. Des Grands.) Les petits se haïssent les uns les autres, lorsqu'ils se nuisent réciproquement. Les grands sont odieux aux petits par le mal qu'ils leur font, et par tout le bien qu'ils ne leur font pas. (LA BRUYÈRE, Les Caractères. Chap. IX. Des Grands.) Harmonie. › L'harmonie la plus douce est le son de la voix de celle que l'on aime. (LA BRUYÈRE, Les Caractères. Chap. III. Des Femmes.) Hasard. > Si vous ne la nommez pas hasard, comment donc appellerez-vous cette suite d'infiniment petits événements qui, réunis, composent une vie de douleur ou de joie, et qui, isolés, ne valent ni une larme ni un sourire? (AL. DUMAS père, Antony. Acte II, Sc. 3.) > Ce que nous appelons ie hasard n'est et ne peut être que la cause ignorée d'un effet connu. (VOLTAIRE, Dictionnaire philosophique. Athéisme.) On marche au hasard pendant toute la vie. > Des profanes humains la foule impitoyable. Héritage. - Héritier. > L'héritier prodigue paie de belles funérailles et dévore le reste. (LA BRUYÈRE, Les Caractères. Chap. VI. Des Biens de fortune.) > Que me sert-il d'avoir une avide cohorte D'héritiers, qui toujours dort et veille à ma porte? Non, je ne connais pas de plus charmant plaisir |