Amour est un étrange maître ; (LA FONTAINE, Livre IV, Fable 1. Le Lion amoureux.) > L'amour est une guerre entre nous et les hommes, Où, dès qu'ils ne sont plus victimes, nous le sommes. Or, dans un tel combat, où tout coup vise au cœur, Celui qui n'en a pas est toujours le vainqueur. (EMILE AUGIER, L'Aventurière.) Je suis le dieu le plus puissant des dieux, Dans les eaux, dans les airs, mon pouvoir est suprême : (MOLIÈRE, Psyché. Acte IV, Sc. 3.) > Dès que l'heure est venue, Amour parle en vainqueur; Soit de gré, soit de force, il entre dans un cœur, Et veut de nos soupirs le tribut ou l'offrande. (LA FONTAINE, Sixains. I. Pour le Roi. 1660.) Tout l'univers obéit à l'Amour; Aimez, aimez, tout le reste n'est rien. (LA FONTAINE, Les Amours de Psyché et de Cupidon. Livre I.) ... Quoy que j'aye acquis une immortelle gloire, L'Amour à maintenant dessus moy la victoire, Ce beau petit archer, ravissant mes lauriers, Peut dire avoir vaincu le premier des guerriers. (L.-C. DISCRET. Alizon. Acte I, Sc. 3.) Tout est mystère dans l'Amour, Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance. Que d'épuiser cette science. (LA FONTAINE, Livre XII, Fable 14. L'Amour et la Folie.) Qu'Amour vint en ses rets me mettre (F. PERRIN, Les Escoliers. Acte V, Sc. 5.) Ce qui fait que les amants et les maîtresses ne s'ennuient point d'être ensemble, c'est qu'ils parlent toujours d'euxmêmes. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, 319.) > En amour, celui qui est guéri le premier est toujours le mieux guéri. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, 439.) > Si l'amour est un feu, le moyen qu'il se cache! (P. DU RYER, Les Vendanges de Suresne. Acte II, Sc. 6.) L'amour ingénieux à donner des supplices Nous fait mesme en souffrant rencontrer des délices, Qui n'estime les fers qu'il supporte en aimant. (P. DU RYER, Les Vendanges de Suresne. Acte III, Sc. 1.) (P. DU RYER, Les Vendanges de Suresne. Acte III, Sc. 1.) (LA FONTAINE, Contes. Ve partie, III. La Confidente sans le Mais je suis trop barbon pour oser soupirer, Et je ferais crever de rire. (MOLIÈRE, Amphitryon. Acte I, Sc. 4.) Aussi tost s'envolle mignon. (R. BELLEAU, La Reconnue. Acte III, Sc. 1.) > Qu'amour cause de trouble au cerveau le plus ŝain! (ROTROU, Les Ménechmes. Acte IV, Sc. 2.) Si on juge de l'amour par la plupart de ses effets, il ressemble plus à la haine qu'à l'amitié. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, LXII.) Ce n'est point par effort qu'on aime; L'Amour est jaloux de ses droits; Il ne dépend que de lui-même ; On ne l'obtient que par son choix, (J.-B. ROUSSEAU, Cantates. VII. Circé.) Il faut bien dire que ce petit dieu Cupidon est beaucoup plus puissant que Mars, le grand Dieu des batailles. (0. DE TURNÈBE, Les Contens. Acte I, Sc. 4.) > L'amour est ordinairement accompagné de jalousie. (ODET DE TURNÈBE, Les Conlens. Acte II, Sc. 1.) Respectons l'Amour (J.-B. ROUSSEAU, Cantates. I. Diane.) > L'amour vit de dévouement, et, tout horrible que soit la mort, il nous inspire le courage de la braver et de mourir pour ce que nous aimons. (LACORDAIRE, Pensées. Amour.) > La réciprocité est la loi de l'amour. (LACORDAIRE, Pensées. Amour.) Amour conjugal. L'amour conjugal, le plus fort de tous pendant qu'il subsiste. (LACORDAIRE, Pensées. Amour.) L'amitié est le terme et la récompense suprême de l'amour conjugal. (LACORDAIRE, Pensées. Amitié.) > L'amour et la fidélité, jointes ensemble, engendrent toujours la privauté et confiance. (SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introduction à la vie dévote. Plus que l'on ne le croit, ce nom d'époux engage; (MOLIÈRE, Sganarelle. Sc. 1.) L'abondance des biens Pour l'amour conjugal a de puissants liens. Amour divin. > L'amour, c'est la vie ou la mort; et s'il s'agit de l'amour d'un Dieu, c'est l'éternelle vie ou l'éternelle mort. (LACORDAIRE, Pensées, Amour de Dieu.) > La vraie et vivante dévotion présuppose l'amour de Dieu, ainsi elle n'est autre chose qu'un vrai amour de Dieu. (SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introduction à la vie dévote. Ire partie, Chap. I.) Amour familial. > Un beau-père aime son gendre, aime sa bru. Une bellemère aime son gendre, n'aime point sa bru. Tout est réciproque. (LA BRUYÈRE, Les Caractères. Chap. V. De la Société.) Ce qu'une marâtre aime le moins de tout ce qui est au monde, ce sont les enfants de son mari : plus elle est folle de son mari, plus elle est marâtre. (LA BRUYÈRE, Les Caractères. Chap. V. De la Société.) Amour paternel (Voir Paternité.) ... Pour un fils, jusqu'où va notre amour! (J. RACINE, Andromaque. Acte III, Sc. 4.) > Quel sentiment peut donc remplacer la moindre part perdue dans l'amour d'un père? (AL. DUMAS père, Térésa. Acte II, Sc. 6.) Amour-propre. L'amour-propre est le plus grand des flatteurs. (LA ROCHEFOUCAULD, Réflexions, 2.) > Faut-il que l'amour-propre aveugle les esprits! (LA FONTAINE, Fables. Livre IV, 3. La Mouche et la Fourmi.) L'homme, que vous voyez si attaché à lui-même par son amour-propre, n'a pas été créé avec ce défaut. (BOSSUET, Oraisons funèbres. La Vallière.) > Notre amour-propre souffre plus impatiemment la con- L'amour-propre est la source en nous de tous les autres; > Le plus dangereux conseiller, c'est l'amour-propre. > Les plaisirs de l'amour-propre ne cicatrisent pas pour longtemps les blessures du cœur! (AL. DUMAS père, Richard Darlington. Acle II, Sc. 1.) L'amour-propre est le grand ressort du genre humain. (VOLTAIRE, Polit. et Législ. Prix de la Justice et de l'Ilumanité, XI.) La nature de l'amour-propre et de ce moi humain est de n'aimer que soi et de ne considérer que soi. (PASCAL, Pensées. Section II, 100.) Amourettes. > Quand ces amitiés folâtres se pratiquent entre gens de divers sexes, et sans prétention du mariage, elles |