votre délégué a admiré les peintures décoratives, œuvre de M Puvis de Chavannes.

Dans un discours de forme élégante et sympa'hique, le Ministre a encouragé les Sociétés Savantes à persévérer dans leurs intéressants travaux. Illesa engagées à se moderniser un peu plus et à faire profiter, autant que possible, l'enseignement actuel, de leur connaissance du passé.

La politique a eu sa grande part dans cette fête de la science mais quoi qu'il nous soit interdit de nous aventurer sur ce terrain brûlant, nons ne pouvons nous empêcher d'ajouter que le Ministre nous a paru animé des intentions les plus conciliantes, réellement imprégné de l'Esprit nouveau ». Il ne lui reste plus qu'à les faire partager à ses collaborateurs.

M. l'abbé Pêcheur communique une note sur un bas-relief de la ferme du Chêne, au village de MontgruSaint-Hilaire.

Ce bas-relief contient des armes parlantes. Entre deux branches de chêne se trouve un écusson portant en chef trois aiglons essorés ou plutôt trois grues sur un fond échiqueté d'argent et de sable

UN BAS-RELIEF DE LA FERME DU CHÊNE

AU VILLAGE DE MONTGRU

Parmi les dépendances de la commune de Montgru ou Montgrues-Saint-Hilaire, se trouve la ferme du Chêne.

Le village du canton d'Oulchy-le-Château était du Valois et de la subdélégation de l'Intendance de Soissons, en ce dernier bourg. Il avait pour seigneur le duc d'Orléans pour la partie de la paroisse étant en franc-alleu; et le prieur du lien, pour celle de l'église et le reste de la paroisse avec justice, haute, moyenne et basse. L'église ayant été détruite, la chapelle du prieuré qui devint une ferme, servit d'église paroissiale depuis 1750. Le prieur était exempt de dîmes sur les terres de son bénéfi e c'est-à-dire du quart du terroir, et le curé en jouissait sur le reste. Des réparations opérées à la ferme du Chêne qui appartient aujourd'hui à notre collègue, M. De.iolaine, conseiller général pour le canton d'Oulchy, ont amené la découverte d'une pierre, offerte à la Société, portant un curieux et bel écusson, bon à reproduire par le dessin. En effet on y remarquera que la partie gravée en creux est indiquée par des traits croisés, tandis que l'autre en blanc, l'est en relief. Le fronton qui avait été brisé a été retrouvé. L'écusson est entouré de branches de chêne, avec glands, comme sortant du tronc. Dans la partie supérieure de l'écusson on remarque trois grues, armes parlantes de la ferme et du nom de Montgrues, traduites en latin par Mons-Gruum A notre avis cet écusson est celui du prieuré dont nous avons parlé dans les Annales du Diocèse et qui est cité dans l'Etat du Diocèse, par l'abbé Houiller, p. 282.

M. Alexandre Michaux présente un moule en pierre dure, comme une pierre lithographique, contenant l'empreinte de différentes médailles, savoir:

1° Une médaille de Saint-Hubert représentant le cerf orné d'une croix, dans un cor de chasse ;

20 Une petite médaille de Notre-Dame-de-Liesse, portant au revers la Sainte Face;

3o Une autre de même dimension que cette dernière portant d'un côté le Saint-Suaire de Besançon et de l'autre, une Vierge et l'Enfant-Jésus.

LES MÉDAILLES DE SAINT-HUBERT

Un moule en pierre ou matière très dure, gravé en creux, donne l'empreinte de trois médailles.

L'une, la plus grande, représente un cerf le front orné d'une croix, dans le cercle d'un cor de chasse, sous le cerf, une borne contenant d'un côté une clef entre quatre étoiles et de l'autre côté une étoile avec les lettres S. H., initiales de Saint-Hubert.

La partie du cor, qui se trouve au-dessus de la tête du cerf est tenue par un anneau, ce qui indiquerait que cett médaille pouvait être portée aux vêtements.

peu

M. Georges Lecoq, dans le 4 volume du Vermandois, p. 66, expliquant une médaille de même forme et å près semblable, pense qu'elle était destinée à être attachée à un chapeau ou à tout autre partie de l'habillement.

Dans tous les cas, elle est frappée en l'honneur de Saint-Hubert, le patron des chass urs dont le culte

était fort répandu en France, surtout dans les départe ments de l'Aisne, de l'Oise et de la Somme.

Les deux autres médailles, aussi pourvues d'un anneau, sont plus petites, et de forme ovale.

Sur l'une est figurée, à l'envers, Notre-Dame deLiesse, avec une robe de forme triangulaire, eutre deux lampes.

Au revers, la figure du Sauveur, sans doute le voile de Sainte Véronique.

La seconde représente un évêque étalant un drap sur lequel on voit le corps de Jésus Christ, autour cette légende: aint-Suaire de Besançon.

Au revers, la Vierge portant l'enfant Jésus sur le bras gauche et tenant un sceptre de la main droite. Elle a les pieds sur un croissant, comme dans l'Assomption de Murillo. En légende on lit: Nostre Dame de Free Ora.

Ces pièces assez curieuses et rares nous ont paru valoir la peine d'être mentionnées.

M. le Président annonce que la Société académique de Saint Quentin a décerné dans sa séance du 4 mai dernier, des prix d'histoire locale sur le rapport présenté par M. Jules Pilloy.

Un 2 prix médaille de vermeil est accordé à M. Emile Collet, secrétaire de la Mairie et conservateur du Musée de Soissons, pour sa biographie de Cahier.

Voici le résumé du rapport en ce qui concerne l'ouvrage de M. Collet :