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P. 10.

on ne reconnoît point la version d'Abou - Saïd, mais celle de Saadias, avec quelques leçons différentes de l'imprimé, et dont plusieurs ne sont peut-être que des fautes; car, en général, tout ce qui est de la main de ce prêtre, est copié très-inexactement et rempli de fautes cöntre la grammaire Arabe. Une chose qui caractérise singulièrement dans tous ces morceaux la version de Saadias et la distingue de celle d'Abou - Saïd, c'est l'orthographe des noms propres Hébreux.

Il y a encore un caractère dans notre manuscrit, qui l'assimile aux exemplaires des Samaritains, et qui distingue en même temps ce qui appartient au premier copiste et à la version d'Abou-Saïd, Vide suprà. de ce qui est de la main du prêtre Jean. La version Arabicosamaritaine des autres manuscrits écrits en caractères Arabes, est divisée en petites sections de quelques versets, et à la tête de chaque section se trouvent quatre ou cinq mots du texte Hébreu en caractères Samaritains. Cette même distinction a été exactement observée dans le manuscrit n.o 12, par le premier copiste; mais au lieu des mots Hébreux qui servent de titre et comme de nom à chaque section dans les exemplaires destinés à des Samaritains, elles ont ici un court sommaire en arabe, écrit en encre rouge. Dans tous les fragmens écrits par le prêtre Jean, il ne se trouve aucun sommaire ni aucune division de ce genre, à l'exception d'une seule dans le premier chapitre de l'Exode.

Ce que j'avois à dire pour faire connoître ce manuscrit, se termineroit ici, si je n'avois observé dans la partie même la plus ancienne du manuscrit, un morceau qui me paroît n'être ni de la même version ni de la même main le que corps du volume. Ce morceau ne commence point avec un feuillet, mais à la quatrième ligne du verso du feuillet numéroté 259. Le recto de ce même feuillet est bien de la main du premier copiste, et conforme à la version d'Abou - Saïd. Les trois premières lignes du verso me paroissent aussi de la même main, et sont conformes, à deux ou trois variantes près, à la même version; mais à la quatrième ligne la main change, et à partir de là jusqu'à la fin du Deuteronome, l'écriture est la même, la copie est moins soignée et plus fautive, et la version est celle de Saadias. Pour que l'on puisse en juger, je transcrirai ici quelques lignes du cantique de Moïse et de ses bénédictions :

Deutér. chap. XXXII, v. 3-6. Manuscr. n.o 12;

لاني ادعوكم باسم الله فاعطوا الكبريا لربنا الخالق الصحيح فعله الذي جميع سين بالحكم الطابق ذو الامانة لاجور عنده العادل المستقيم أفسد امامه لا كاوليايه المعيبين الجيل العسر المنقتل هل الله تكافون بهذا الافعال يا شعب جاهد غير حكيم اليس هو منشيك قانيك هو صانعك واتقتك

Saadias, édition de Constantinople:

لاني ادعوكم باسم الله فاعطوا الكبرية لربنا الخالق الصحيح فعله الذي جميع سين بالحكم الطابق ذو الامانة لا جور عنده هو العادل المستقيم افسد امامه لا كاوليايه لكن المعيبين الجيل العسار المنقتل الله تكافون بهذه الافعال يا

شعب جاهل غير حكيم اليس هو منشيك قانيك هو صنعك

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رات 12 ,Chap, x XXIII, v, 18. Manuscrit n

وقال الزيلون أفرح يا زبولون في اسفارك وانت يابسا خار

في منازلك فان الامم الى جبال الله تدعا كما تحضر وتذبح

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فيه ذبايح عادلة فهم جرد البحر يرضعون ودفاين الرمل يكثروها

Saadias, édition de Constantinople:

وقال لزيولون أفرح يا زبولون في اسفارك وانت يا يششكر في منازلك فان الامم الي جبل الله تدعا كما تحضر وتذبح فيه ذبايح عادلة فهم جرد البحر يرضعون ودفاين الرمل يكنزوها

Ces passages suffisent pour faire connoître la version à laquelle

ce fragment appartient, et pour montrer en même temps avec quelle négligence il est écrit. Il est encore bon d'observer que dans tout ce fragment il n'y a point de sections indiquées, comme dans ce qui appartient à la version d'Abou - Saïd.

Il est vraisemblable que le premier copiste n'ayant pu compléter sa copie, soit qu'il ait été surpris par la mort, soit pour quelque autre cause, ou peut-être parce que le manuscrit dont il se servoit étoit défectueux, elle a été achevée par un autre copiste ignorant, et d'après un manuscrit de la version de Saadias.

De tous les détails dans lesquels je suis entré, il résulte que notre manuscrit n.o 1 2 est un exemplaire de la version Arabico - samaritaine; qu'il a été destiné à l'usage des Chrétiens Jacobites d'Égypte; que depuis fe v. 3 du chap. XXXII du Deuteronome jusqu'à la fin du livre, le copiste, différent de celui qui a copié le reste du manuscrit, a suivi la version de Saadias ; qu'à une époque plus récente, le manuscrit a été réparé par un prêtre Jacobite, qui y a ajouté une préface et les tables des sommaires de chaque livre, et qui a réparé les lacunes, d'après un exemplaire de la version de Saadias. Tout ce qui est de la main du premier copiste est écrit avec soin, correctement et conformément aux règles de la grammaire : la portion qui commence, au du chap. xxxII du Deutéronome est au contraire très - mal copiée, et ne mérite guère de confiance. Dans les parties écrites de la main du prêtre Jean on trouve aussi beaucoup de fautes, et, en général, ce copiste paroît avoir été assez peu instruit. J'observe, en finissant, qu'il n'y a de numérotés que les feuillets qui appartiennent au manuscrit

primitif,

primitif, mais qu'il y a du désordre dans ces numéros, plusieurs feuillets ayant été omis lorsqu'on les a numérotés.

EXTRAIT des scholies d'Abou-Said.

J'AI suivi, en général, dans ces scholies, le manuscrit d'Abou'lbérécat, qui est plus exact, et j'ai cru inutile d'indiquer les variantes du manuscrit d'Abou - Saïd, qui sont presque toujours évidemment fautives. En tête de chaque scholie, j'ai mis les mots du texte Hébreu auxquels se rapporte la note, et j'y ai joint la traduction d'Abou-Saïd : j'ai aussi rapporté en note les passages du texte que cite l'auteur des scholies, ou auxquels il fait allusion. Genèse, chap. I, v. 6.

وقال الله يكون فلك في وسط الماء ،

من اسماء السماء الرقيع وهي لفظة نقلت من اللغة العبرانية الي العربية بحروفها الاربعة ومن أسمايه الفلك (( فمن rama باحد هذه الثلاثة كان مصيبا وقد ترجم بالحمد

ترجم

والجلد والبساط وليس بجيد وترجم عرشا وهو قريب

رقيع

est un des noms que l'on donne au ciel ; c'est un mot que l'on a emprunté de la langue Hébraïque et transporté dans la langue Arabe, en conservant ses quatre lettres : on nomme aussi le ciel w et et quiconque emploie un de ces trois mots

اسمايه الفلك | c) Dans le manuscrit d'Abou - Said) Cequi اسمايه السماء ومن اسماية السماء on lit

ومن

Je crois qu'il suit favorise cette conjecture que j'ai adoptée dans la traduction de cette

faut joindre les deux leçons, et lire

Tome XLIX.

scholie.

Q

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فلك ـ سما - رقيع

بساط d'autres ont employé le mot جلد ـ جمد

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loigne pas du vrai : on l'a aussi rendu quelquefois, mais mal, par

les mots

qui approche de la véritable signification.

Genèse, chap. 1. v. 6.

و27 1 پیام پید 2 پیام بید

ليكون مميزا بين ماء وماء ،

الواو في اللغة العبرانية لها مفهومات عدة من جملتها قيامها مقام لام الغرض في العربية كما قد ترجمته في هذ عن اسراييل الله المكان ولهذا نظاير مثل لتعود حمية وجد وورد كثيرا عقيب فعل الامر واللام وردت بمعني الواو كما ترجمته ايضا في هذا الفصل بعينه ولها نظاير كثين مثل قوله جل وتعالي وتميزوا بين البهايم الطاهر والطمية ومثل وبين دم و دم وبما بعك وما أشبه ذلك (ه)

;

La particule en hébreu a plusieurs significations: par exemple, elle tient lieu quelquefois de la préposition 2 dans le sens que les Arabes désignent sous le nom de lam intentionnel ; et c'est ainsi que je l'ai rendue dans ce passage (e): on en trouve d'autres exemples pareils, comme dans cet autre passage, Afin

(d) Cette note ne se lit que dans le | qu'Abou - Saïd a rendus par ceux - ci : manuscrit d'Abou - Said.

ليكون مميزا 23 239 e) Dans les mots)

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