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2.° Quel est l'auteur de cette version; ce qui nous conduira à connoître à - peu- près l'époque à laquelle elle a été faite, et nous donnera l'occasion de considérer

3.o En quoi consistent les rapports que cette version peut avoir avec celle de Saadias, et avec la version Samaritaine.

4.o ... J'examinerai si l'auteur de la version Arabe a travaillé immédiatement sur le texte Hébreu Samaritain, ou sur la version Samaritaine.

5. Enfin, je ferai voir quelle utilité on peut tirer de cette version, soit pour la critique du texte sacré, soit la critique du texte sacré, soit pour l'intelligence passages obscurs.

des

Renaudot, dont l'autorité a induit en erreur quelques savans, a avancé trop légèrement que la version Arabico-samaritaine contenue dans un des manuscrits de notre Bibliothèque, étoit différente de celle que contient l'autre manuscrit. Ex Samaritano codice dua diversa (translationes arabica) reperiuntur, exstantque in Bibliothecâ regia. C'est ainsi que ce savant s'exprimoit dans le catalogue manuscrit des livres Orientaux de la bibliothèque des Bibl. sacra, Médicis à Florence. Peut-être cependant ne vouloit - il pas dire t. l. p. 113 précisément que ce fussent deux versions absolument différentes ; ce qui est d'autant plus vraisemblable, que les courtes notices qu'on voit encore aujourd'hui dans ces deux manuscrits, et qui donnent une idée plus juste de leur rapport mutuel, me paroissent être de la main de Renaudot lui - même (i). Le P. le Long a aussi regardé

(i) Voici la notice qu'on lit en tête du n.o 4: Pentateuchus arabicè, ex Hebraico Samaritanorum codice interpretatus. Singulis commatibus præmittitur textus Hebraicus litteris Samariticis, sed vocibus tantùm initialibus designatus. Autor ut ex præfatione Arabicâ hujus codicis habetur Abusahid filius Abulhucein: testatur ille ad novam versionem Arabicam hanc adjecisse animum, quia Judaica interpretatio ejusdem libri per Phiumensem Judæum facta, is est autem R. Saadias Gheon, Ægyptius, Phiumá oriundus, quæ in Samaritanorum manibus circumferebatur, non erroribus modò ex Arabicæ linguæ imperitiâ natis, sed aliquibus etiam blasphemiis esset deturpata. Hanc igitur ait

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se perfecisse ut alteram, quantùm in se, aboleret, quam Samaritani quidam falsò suspicabantur, Abulhuceïn Tyrium autorem habere. Adjunctæ sunt note aliquot. Codex scriptus anno hegira 971, Chr. 1563, si vera est epocha ad extremas paginas adjecta, quæ videntur recentiori manu scriptæ, quàm reliquæ.

A la tête du manuscrit n.o 2, on lit cette notice, de la même main que la précédente: Codex Arab. 372. Pentateuchi Arabica interpretatio, ex codice Hebræo Samaritano, eadem quæ codice 370, nisi quòd autor in præfatione se appellat Abulbircat f. Sahid Basorensem Syrianum : causa tamen eadem quæ alterum autorem movit, et hunc dicitur movisse, nævi scilicet

sur l'autorité soit de Renaudot, soit de l'abbé de Longuerue, la version contenue dans ces deux manuscrits, comme étant primitivement et essentiellement une seule et même version (k).

Rien n'est effectivement plus certain. La version du manuscrit d'Abou-Saïd est indubitablement la même que contient aussi celui d'Abou'lbérécat, et elle n'est pas essentiellement différente de celles qu'offrent le manuscrit Barberin et ceux d'Ussérius, de Taylor et de Leyde, ainsi que les fragmens d'Hottinger.

Pour m'assurer, jusqu'à l'évidence, de l'identité de la version contenue dans les divers manuscrits dont je viens de parler, je n'avois autre chose à faire que de comparer ensemble les deux manuscrits d'Abou-Saïd et d'Abou'lbérécat, et de collationner ensuite les fragmens qui ont été publiés d'après d'autres exemplaires, avec les deux mêmes manuscrits; c'est ce que j'ai fait. J'ai commencé par comparer ensemble les manuscrits d'AbouSaïd et d'Abou'lbérécat; pour cet effet, j'ai copié exactement sur le manuscrit d'Abou-Saïd, les ch. 22, 23 et 24 du livre des Nombres, qui contiennent l'histoire et les prophéties de Balaam, le cantique des Hébreux après le passage de la Mer rouge (Exod. ch. 15), et le cantique de Moïse (Deutér. ch. 32). Dans cette copie j'ai eu soin de conserver jusqu'aux fautes d'orthographe, qui ne consistent que dans l'omission ou la surabondance de quelques points diacritiques. J'ai ensuite recueilli toutes les variantes du manuscrit d'Abou'lbérécat ; et le résultat de cette collation a été, que ces variantes se réduisent à presque rien, que très-rarement elles présentent une différence réelle dans l'expression, et n'offrent presque jamais de différence dans le sens Dans les trois chapitres qui contiennent l'histoire et les prophéties

qui passim occurrunt in versione Phiumen- | bona nota: præmittitur singulis paragrasis, hoc est, Saadia Judæorum doctoris, phis textus Hebraicus characteribus Saquam ut exploderet, novam ipse ex Hebræis maritanis &c. et Syriacis codicibus elaborasse dicit. Codex altero melior et vetustior.

(k) Voici comment le P. le Long indique le man. n. 4, olim 370, qu'il désigne sous le n.o 368: Pentateuchus Arabicus ex Hebræo, interprete Abusaido Samaritano, cum ejus notis et præfatione. Codex in-folio, litteris Arabicis exaratus, antiquus et

Parlant ensuite du man. n.o 2, olim 372, qu'il désigne par le numéro 370, il dit': Pentateuchus sermone et charactere Arabico ex eâdem versione. Codex in-folio, sat eleganter et accuratè scriptus . . . Versionem hanc præcedenti simillimam, imò et eamdem, atque annotationes sibi vindicat quidam Abulbircat &c.

de Balaam, il n'y en a pas plus de deux ou trois qui méritent d'être regardées comme de véritables variantes : c'est la conjonc

tion et employée au lieu de ou, un pluriel au lieu d'un singulier, &c. Dans le cantique des Israëlites après le passage de la mer Rouge, et dans celui de Moïse, le nombre des véritables variantes n'est pas plus considérable. J'ai reconnu par cette collation, que le manuscrit d'Abou'lbérécat, quoique d'une écriture assez mauvaise, quelquefois même très-grossière, est néanmoins plus exact que celui d'Abou-Saïd, et a été écrit par un homme plus versé dans la langue Arabe, et dont l'orthographe est plus régulière.

Il est cependant, il faut l'avouer, quelques endroits où le nombre des variantes que présente la comparaison de nos deux manuscrits est plus considérable. L'histoire de la construction de la tour de Babel et de la confusion des langues, et la généalogie des descendans de Sem, qui occupent les vingt - trois premiers versets du chapitre II de la Genèse, en offrent un exemple. J'ai comparé en cet endroit la version de nos deux manuscrits avec le fragment donné par Hottinger; et j'ai reconnu que les leçons de ce fragment s'accordent tantôt avec l'un, tantôt avec l'autre de nos manuscrits, et que quelquefois il en offre une qui lui est particulière.

Dans ces vingt-trois versets, il se trouve deux variantes qui présentent un sens différent; la première est au verset 6. En cet endroit, le manuscrit d'Abou'lbérécat, conforme au texte original (soit qu'on lise avec le texte Hébreu des Juifs ou (1) avec le texte Samaritain, ce qui revient au même), et un fragment

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والان لا يصعب عليهم كل ما يعزمون d'Hottinger, portent للفعل

et nunc haud erit difficile eis quodcumque intenderint facere. Le manuscrit d'Abou-Saïd omet la négative, et porte as jy nunc verò difficile erit eis

عليهم كل ما يعزمون عليه من الفعل

(1) Hottinger a ridiculement dérivé de la racine y Exercit.

antimor. p. 73.

quodcumque intenderint facere. Mais c'est visiblement une faute de copiste : car cette leçon présente un sens directement contraire à l'ensemble du discours que l'écrivain sacré met dans la bouche de Dieu. Il y a dans ce même passage une autre légèré variante qui n'influe aucunement sur le sens, et ne concerne que la construction Arabe.

La seconde variante du même genre se trouve au v. 19. Le manuscrit d'Abou'lbérécat, conforme encore au texte original et

وعش فلج بعد ايلاده رعو : aa fragment d'Hottinger, porte Vixitque Phaleg postquam genuisset Rehu تسع سنين وميتة سنة

سنة
سنين ومية
سبع

centum et novem annos. Dans le manuscrit d'Abou-Saïd on lit, Aiming thin paw centum et septem annos. C'est encore une faute de copiste, comme le prouve la fin du verset, qui donne pour la somme totale de la vie de Phaleg 239 ans.

Un autre genre de variantes que l'on remarque entre nos deux manuscrits dans ces vingt-trois versets, ne peut être l'effet du hasard ou de la négligence des copistes. Ce sont des expressions Arabes substituées à d'autres expressions qui signifient la même chose.

sont rendus dans le manuscrit d'Abou-Šaïd par les mots Arabes

נלבנה לבנים ונשרפה לשרפה Ainsi, au verset 3 , les mots Hébreux

qui répondent littéralement aux mois تلين لبنا ونحرق حريقا

du texte original. Dans le manuscrit d'Abou'lbérécat, on lit au

et la legon du fragment نضرب لبنا ونشويه شيا , contraire ,'est absolument la meme ضرب لبنه ونشويه شيه d'Hottinger

et n'en diffère que par une orthographe vicieuse, qui tient vraisemblablement au dialecte Samaritain. On sent parfaitement ici que la leçon du manuscrit d'Abou'lbérécat a été substituée à celle de l'autre manuscrit, par un homme qui a plus consulté le génie de la langue Arabe que le texte original.

De même, au v. 8, les mots Hébreux

sont

rendus littéralement dans le manuscrit d'Abou-Saïd par ces mots,

,Dans celui d'Aboulberecat, on lit فقطعوا بناء المدينة

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,et dans le fragment d'Hottinger فانقطعوا عن بناء المدينة Le sens est par-tout le même; mais la فانقطعوا من بناية المدينة

VII, vers. 74;

XXVI,

141, &c.

61;

vers.

leçon du manuscrit d'Abou-Saïd présente une construction moins élégante qui est rectifiée dans celui d'Abou'lbérécat, pour la rendre plus conforme au génie de la langue Arabe.

Il y a encore dans ces vingt- trois versets plusieurs autres exemples de semblables corrections. Le fragment d'Hottinger a aussi quelques leçons qui lui sont particulières. Ainsi le mot Hébreu agedum, qui se lit au v. 3 et au v. 7, est rendu en ces deux endroits, dans nos deux manuscrits, par le mot Arabe L Dans le fragment d'Hottinger, on lit à l'un et à l'autre endroit.

Enfin une troisième espèce de variantes concerne les noms propres. Le nom de Saleh est toujours écrit, dans le manuscrit d'Abou'lbérécat et dans le fragment d'Hottinger, par les mêmes lettres que dans l'original, — Dans le manuscrit d'Abou-Saïd il est écrit une seule fois ainsi, et deux fois

شلح

صالح

صالح

par

Ce dernier nom est celui du prophète Saleh, célèbre parmi les Alcor. sur. Arabes, et dont il est souvent parlé dans l'Alcoran. Je soupX1, vers. 7 çonne que celui qui a employé ce nom ici, l'a fait à dessein, parce qu'il a cru que le personnage nommé Saleh les Arabes Musulmans, étoit le même que le patriarche Saleh nb de l'Écriture. Le nom de Phaleg dans le manuscrit d'Abou'lbérécat et dans le fragment d'Hottinger, est toujours écrit comme dans le texte Dans le manuscrit d'Abou-Saïd

فلج

il est écrit une seule fois ainsi, et on y lit deux fois sulö

JA

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قاسم

est la traduction de l'hé

breu il signifie celui qui divise. Il y a encore des variantes

moins importantes dans la manière d'écrire les noms de Sarug et

de Nachor.

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