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ADDITIONS pour les Pages 49 et

50

de ce Volume.

DEPUIS l'impression du Mémoire sur la version Arabe des livres de Moïse à l'usage des Samaritains, inséré dans ce volume, j'ai eu sous les yeux les vies des trois médecins Samaritains, dont j'avois eu occasion de parler dans ce Mémoire, pages 49 et so, tant dans le texte que dans les notes. Ces vies sont tirées de l'Histoire des médecins, d'Ebn-Abi-Osaïba. Je crois devoir réformer d'après cela une légère erreur au sujet de Mouheddhibeddin Yousouf fils d'Abou-Saïd, et ajouter quelques renseignemens, tant sur ce médecin que sur son neveu Emin-eddaula Kémal-eddin Abou'lhasan, et sur Sadaka, contemporain du premier.

I. Mouheddhib-eddin Yousouf fils d'Abou-Saïd fils de Khalef, ayant été élevé à la dignité de vizir par Almélic-alamdjad, posséda entièrement la confiance de ce prince, qui lui abandonna tout le soin des affaires. Quelques Musulmans furent choqués de l'extrême confiance que le prince accordoit à un Samaritain; et un poëte fit, à cette occasion, les vers suivans :

الملك المسجد الذي شهدت له جميع الملوك بالفضل اصبح في السامري معتقدا ما اعتقد السامري في العجل

« Le prince Almélic-alamdjad, dont le mérite supérieur est reconnu de » tous les rois, a aujourd'hui la même foi en ce Samaritain, que Saméri eut >> autrefois en son veau. »

Ce poëte faisoit allusion au veau d'or fabriqué dans le désert par un homme nommé Saméri, suivant qu'on le lit dans l'Alcoran, surate 20.

Mouheddhib-eddin n'usa pas avec assez de prudence de la faveur dont il jouissoit. Beaucoup de Samaritains de Damas s'étant rendus auprès de lui à Baalbec, il les employa dans toutes les parties de l'administration fiers du crédit de leur protecteur, ils se livrèrent sans mesure à leur cupidité, et donnèrent lieu à des plaintes multipliées. Almélic - alamdjad, fatigué de ces plaintes, et des reproches que les autres souverains lui faisoient sur la confiance qu'il accordoit à des Samaritains, fit arrêter son vizir et tous ceux de sa nation qu'il avoit admis dans les emplois, et les dépouilla de leurs biens. Mouheddhib-eddin, après avoir été long-temps en prison, recouvra enfin la liberté, et revint vivre à Damas, où Ebn-AbiOsaïba le connut. Il mourut au mois de safar 624. Ebn-Abi-Osaïba termine sa vie en rapportant quelques vers dont Mouheddhib-eddin est l'auteur;

وله من الكتب شرح التوراة : apres quoi il ajoute

<< Il est auteur entre

» autres livres d'un commentaire sur le Pentateuque. » Ces mots avoient échappé à M. Rau.

II. Emin-eddaula, qui, en embrassant le mahométisme, avoit reçu le titre honorifique de Kémal-eddin, servit le sultan Almélic-alamdjad dans la profession de médecin jusqu'à la mort de ce prince, arrivée à Damas au mois de schowal 628. Ensuite il devint vizir de son successeur Almélicalsalèh Omad-eddin fils d'Abou'lféda Ismaïl, et s'acquitta avec beaucoup d'honneur de cette charge. Almélic - alsalèh Nedjm - eddin s'étant rendu maître de Damas, et ayant donné Baalbec à Almélic-alsalèh Omad-eddin, en l'année 643, Emin-eddaula fut arrêté et mis en prison par le nouveau gouverneur de Damas au moment où il quittoit cette ville pour se rendre, avec tout ce qu'il possédoit, à Baalbec. Ce furent les grandes richesses qu'il avoit amassées pendant qu'il exerçoit la charge de vizir, qui lui attirèrent ce malheur. On l'envoya au Caire, où il fut renfermé dans la citaelle: il y fut étranglé en l'année 648.

Emin-eddaula, tandis qu'il étoit encore vizir, avoit rassemblé une nombreuse bibliothèque. Il étoit lié d'amitié avec le père d'Ebn - Abi - Osaïba: ayant entendu parler de l'histoire des médecins, composée par Ebn-AbiOsaïba, il lui en fit demander une copie par son père. Notre auteur, qui étoit alors à Sarkhad, vint exprès à Damas, prit avec lui l'original de son ouvrage, qui n'étoit encore qu'en brouillons, en fit faire une copie de format in-4°. en 4 volumes, par un écrivain qui avoit une très-belle main, init à la tête une pièce de vers pour servir d'envoi, fit relier les volumes, et les envoya à Emin-eddaula.

Je rapporterai le texte de ce passage, parce qu'il contient quelques expressions dont le sens n'est pas bien déterminé dans nos dictionnaires :

لما وصلني كتاب ابي اتيت الى دمشق واستصحبت معي مسودات الكتاب واستدعيت الشريف الناسخ وهو شمس الدين محمد الحسيني ...... وخطه منسوب في نهاية الجوده ..... وكتب الكتاب في مدة يسيرة في قطع ربع البغدادي اربعة اجزاء ولما جلدت عملت قصيدة مديح

في الصاحب امين الدولة وبعثت الجميع اليه

Je

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signifie مسودة

Je fais, en passant, quelques remarques sur ce texte: 1.° un brouillon, la minute d'un écrit qui n'est pas mis au net; le contraire est

un copiste qui met au net. Ces mots ne se trouvent pas dans nos

l'action de mettre au net, et تبييض la mise au net ; on dit aussi متضر

مبيض -signifie, son éori خطه منسوب في نهاية الجودة 2.0 .dictionnaires

ture étoit renommée pour son extrême beauté; on se sert souvent, pour exprimer cette idée, du mot seuf; Makrizi, par exemple, en fait usage plusieurs fois, en parlant des bibliothèques des khalifes d'Égypte. suivant une autre leçon,

ou في قطع ربع البغدادي". ربع البغدادي

في تقطيع

me paroît signifier, sur des morceaux, du quart d'une

[ feuille de papier ] de Bagdad. J'entends par bö

قطع

un feuillet, formant deux pages cela signifie donc, de format in-4., papier de Bagdad. Je sais bien qu'en joignant ces mots à ceux qui suivent, on pourroit traduire à la lettre, en coupant le carré de papier de Bagdad en quatre parties; mais ce sens ne me paroît pas pouvoir être admis, le mot al qui suit, se

اربعة اجزاء rapportant nécessairement aux quatre volumes

منجا

III. Sadaka, dont l'article se trouve deux fois dans le manuscrit de Leyde, n.° 831, second volume (olim 59), est nommé, fol. 69, fils de Mendja et, fol. 160, fils de BakhtaCette seconde leçon est vraisemblablement une faute. Sadaka, qu'Ebn-Abi-Osaïba met au nombre des plus illustres médecins, est auteur, suivant lui, d'un commentaire sur le Pentateuque, de quelques autres ouvrages théologiques, d'un commentaire sur les Aphorismes d'Hippocrate, et d'un Traité sur les médi→ camens simples. L'historien des médecins fixe sa mort, comme Hadji-khalfa, vers l'an 620 de l'hégire.

Puisque j'ai eu occasion de faire une addition à mon Mémoire sur la version Arabe des livres de Moïse à l'usage des Samaritains, je joindrai encore ici une observation relative au même sujet.

J'ai dit, page 19, que Jean de Damas avoit fait trois copies de cette version, d'après le manuscrit n.° 4, et j'ai fait connoître l'une de ces copies qui appartient à la Bibliothèque impériale; mais je n'ai pu indiquer où se

Tome XLIX.

. Ggggg

Page 66.

Page 44.

Page 37.

trouvoient les deux autres. Je puis aujourd'hui ajouter qu'une de ces copies, qui avoit appartenu au célèbre Richard Simon, avoit passé dans la bibliothèque de la cathédrale de Rouen, avec les autres manuscrits légués par ce savant à l'église métropolitaine de cette ville. D. Montfaucon l'indique dans sa Bibliotheca bibliothecarum, et elle se trouve aussi indiquée dans la Notice des manuscrits de la bibliothèque de l'église métropolitaine de Rouen, publiée dans cette ville en 1746, par M. l'abbé Saas. L'indication que celui-ci en avoit donnée, et qui étoit fort inexacte, a été corrigée dans la critique de ce petit ouvrage, faite par D. Tassin, et imprimée à Rouen en 1747 sous ce titre La Notice des manuscrits de la bibliothèque de l'église métropolitaine de Rouen, .... revue et corrigée par un religieux Bénédictin de la congrégation de Saint-Maur. M. l'abbé Saas, en répondant à D. Tassin par un nouvel écrit intitulé: Réfutation de l'écrit du R. P. Tassin, &c. imprimé aussi à Rouen en 1747, nous apprend que cette copie est l'ouvrage d'un Syrien nommé Jean de Damas, et qu'elle a été faite au collège de Montaigu à Paris.

D'après les informations que j'ai prises, ce manuscrit doit encore exister aujourd'hui à Rouen. Il ne reste donc plus à retrouver que l'une des trois copies faites par Jean de Damas.

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