Œuvres complètes de M. A. de Lamartine, ÇáãÌáÏ 1

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C. Gosselin, 1834

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ÇáÕÝÍÉ 158 - Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos ; Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère Laissa tomber ces mots : "O temps, suspends ton vol! et vous, heures propices, Suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices 1 Des plus beaux de nos jours...þ
ÇáÕÝÍÉ 159 - Je dis à cette nuit: Sois plus lente; et l'aurore Va dissiper la nuit. » Aimons donc, aimons donc! de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons! L'Homme n'a point de port, le temps n'a point de rive; II coule, et nous passons!þ
ÇáÕÝÍÉ 160 - Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux ! Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés...þ
ÇáÕÝÍÉ 95 - Laisse aux fils de la nuit le doute et le blasphème; Dédaigne un faux encens qu'on t'offre de si bas, La gloire ne peut être où la vertu n'est pas. Viens reprendre ton rang dans ta splendeur première, Parmi ces purs enfants de gloire et de lumière, Que d'un souffle choisi Dieu voulut animer, Et qu'il fit pour chanter, pour croire et pour aimer!þ
ÇáÕÝÍÉ 84 - Ou des champs tout noircis des restes du carnage ; Et tandis que l'oiseau qui chante ses douleurs, Bâtit au bord des eaux son nid parmi les fleurs, Lui, des sommets d'Athos franchit l'horrible cime, Suspend aux flancs des monts son aire sur l'abîme, Et là, seul, entouré de membres palpitants, De rochers d'un sang noir sans cesse dégouttants, Trouvant sa volupté dans les cris de sa proie, Bercé par la tempête, il s'endort dans sa joie.þ
ÇáÕÝÍÉ 157 - Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? 0 lac! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir!þ
ÇáÕÝÍÉ 176 - Brûle de remonter à sa source enflammée. Je respire, je sens, je pense, j'aime en toi ! Ce monde qui te cache est transparent pour moi ; C'est toi que je découvre au fond de la nature, C'est toi que je bénis dans toute créature. Pour m'approcher de toi, j'ai fui dans ces déserts : Là, quand l'aube, agitant son voile dans les airs, Entr...þ
ÇáÕÝÍÉ 135 - C'est toi que j'entends, que je vois : Dans le désert, dans le nuage ; L'onde réfléchit ton image ; Le zéphyr m'apporte ta voix. Tandis que la terre sommeille, Si j'entends le vent soupirer, Je crois t'entendre murmurer Des mots sacrés à mon oreille. Si j'admire ces feux épars...þ
ÇáÕÝÍÉ 160 - O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux!þ
ÇáÕÝÍÉ 80 - SOUVENT sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes...þ

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