Pensée SUR LA RÉDEMPTION. Dieu! comment mon esprit peut-il concevoir cette pensée de votre suprême, amour lá pensée de notre rédemption? Je démêle confusément la grandeur de votre ouvrage, à travers le voile sacré qui le couvre, sans que mon esprit puisse l'approfondir. Et comment saurait-il vous approfondir, cet insecte qui ne connaît pas même le miracle toujours subsistant du soleil; qui ne peut décider ni de son secours, ni de sa structure, quoiqu'il éprouve tous les jours la chaleur bienfaisante de ses rayons? - Non, mon âme, jamais tu n'approfondiras la divinité, la sublimité de ce décret, qui a fait de Jésus une victime de la mort; tu ne saurais que sentir les divins effets de l'amour qui l'a dicté. O sagesse humaine! toi qui n'es que folie aux yeux de la sagesse éternelle, dérobe point la consolation de penser que le fils de Dieu a effacé mes fautes sur l'arbre de la croix. - ne me De quelle inquiétude désespérante ne seraisje point agité maintenant, si Dieu n'avait été mon Rédempteur! pies ne m'ôtent point la consolation que donne la foi; j'en éprouve l'efficacité : j'adore et je crois. Je trouve la paix et le repos dans cette sainte croyance; le repos qu'aucun mortel ne peut donner. Je crois, et déjà je sens mon cœur s'élever et s'efforcer de devenir semblable à celui qui est tout amour, et qui nous a aimés jusqu'à la mort; je crois, et cette croyance me rend ce séjour terrestre plus agréable, mon cœur en est plus humain, et mon âme plus forte. O Dieu d'amour! vous nous avez donné votre Fils; que pourriez-vous nous refuser, à nous pauvres mortels, après nous avoir sacrifié une partie de vous-même? Prière POUR LE JOUR ANNIVERSAIRE DE SA NAISSANCE. E vous rends grâces, ô mon Dieu! de la vie que vous m'avez donnée; c'est vous qui m'avez tiré du néant; ma vie est un présent de votre bonté; c'est par votre grâce que je suis encore en vie. Quel autre que vous m'a conduit dans les voies de ce pélerinage! Qui m'a conservé jusqu'à ce moment? Qui m'a donné tant de jours heureux? Qui m'a fait goûter le bonheur de la vie, si ce n'est vous? Quel autre que vous s'est chargé d'adoucir mes peines dans le malheur? Qui inspirait de la consolation à mon âme, lorsqu'elle était opprimée par la douleur et par la misère? Quel autre que vous, mon Créateur, recueillait les larmes que je versais dans le silence et la solitude? Vous pensiez à moi, avant même que je pusse penser; vous comptiez mes larmes, avant même que je susse pourquoi je pleurais; et vous me consoliez, avant que je connusse la consolation. Combien de fois, me voyant écarté du sentier de la vertu, ne me donnâtes-vous pas des avertissemens paternels? Combien de fois ne brisâtes-vous point les chaînes de fer qui m'attachaient au péché? Vous m'ôtâtes ces chaînes dans votre miséricorde, et vous m'accordâtes mon pardon, comme père et comme ami. Je chancelais, et vous me souteniez ; j'étais près de tomber, et vous accouriez pour me retenir. Si je venais à vous abandonner, c'était vous qui reveniez me chercher; et, lorsque je retournais à vous, vous m'ouvriez de nouveau votre sein paternel. Oh! qu'elles sont infinies mes obligations envers vous, pour la manière admirable dont vous m'avez conduit! Je veux consacrer ce jour tout entier à ma reconnaissance envers vous, Seigneur, pour la multitude de vos bienfaits; et si vous daignez prolonger mes jours, donnez-moi un cœur toujours docile, et qui ne vous abandonne jamais. Otez-moi tout, ô mon Dieu! mais ne m'ôtez point votre amour. 券 Miséricorde. mon Dieu! Dieu de miséricorde, mon âme s'élève vers vous. Le Seigneur, c'es votre nom; - votre nom est Père des hommes. Vous parlez, et les mondes rentrent dans le néant. Oh! permettez qu'une goutte de cette mer détrempe mon palais, afin que je goûte de cette félicité que vous réservez aux hommes qui vous aiment. Vous savez les jours que je dois vivre encore; ils sont écrits dans votre livre. Oui, toutes mes pensées sont écrites dans votre livre. Chacune de mes actions y est renfermée; - les bonnes, en petit nombre; les mauvaises, en beaucoup plus grand nombre. Qu'il serait affreux pour moi, ce livre, sans votre miséricorde! Mais vous blanchirez la noirceur de |