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il montra autant de hauteur envers les ministres des autels,que de bassesse avec les ennemis de l'état. Il acheta la paix des Perses et des Bulgares, et appaisa des séditions plus par hypocrisie que par autorité. Un jour entr'autres il parut au cirque en habit de suppliant, protestant qu'il étoit prêt à sacrifier ses intérêts particuliers à l'intérêt public. Cette comédie toucha le peuple, qui le supplia de reprendre les rênes du gouvernement. Il les reprit, et continua ses vexations. Il mourut d'un coup de tonnerre en 518, à l'âge de 88 ans, dont il avoit régné 27. III, 351. ANAXAGORE, né à Clazomène, vers l'an 460 avant J. C., se livra de bonne heure à l'étude de la philosophie, sous la conduited'Anaximène. Il y fit de tels progrès, qu'à l'âge de 20 ans il osa le premier ouvrir à Athè nes une école de philosophie. Il eut un grand nombre d'auditeurs, parmi lesquels on distinguoit Périclès, qui le choisit pour maître. Ces succès n'éblouirent point Anaxagore. Afin de s'abandonner plus librement aux objets de ses méditations, il distribua ses terres à ses concitoyens, et ses meubles à ses amis. Il enseignoit qu'une intelligence souveraine avoit formé cet univers, et présidoit à sa conservation; et ce dogme parut si nouveau, qu'on donna à son auteur le surnom d'Intelligence. Il disoit le tonnerre n'est produit que par le choc et la collision des nuées ; que les comètes ne sont que des étoiles errantes, qui, venant à se rencontrer, lançoient des flammes ; que la lune est un globe opaque, parsemé de collines et de vallons, et couvert de lieux habitables; que la voie lactée n'est point un composé d'étoiles, mais l'effet de la réflexion des rayons du soleil; et que cet astre lui-même n'est qu'un rocher incandescent, beaucoup plus grand que le Péloponnèse. Quelques articles de cette doctrine étonnèrent les Athéniens, mais le dernier les révolta. Ils adoroient le soleil; ils furent indignés de ce que le philosophe n'en faisoit qu'une pierre. Il fut accusé d'impiété, et condamné à l'exil. Il supporta cette disgrace avec toute la constance qu'inspire une conscience sans reproche: «Voilà le fruit de

que

vos paradoxes, lui dit-on lorsqu'il ≫ sortoit de la ville; vous ne verrez

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>> plus les Athéniens.---Dites plutôt, >> répliqua-t-il, que ce sont eux >> qui ne me verront plus. » Il se retira à Lampsaque, où il se fit admirer. Il parvint à une extrême vieillesse; et comme il s'éteignoit peu à peu, ses disciples lui demandèrent s'il ne voudroit point retourner à Clazomène, pour y être inhumé auprès de ses pères. «Cela m'est indif»férent; il y a tout aussi loin de 2 là que d'ici pour aller au séjour >> des morts.» Quand il ne fut plus, on l'honora comme un homme divin, et l'on érigea des autels sur son tombeau. On remarque qu'il n'a ja mais ri. Cependant il ne manquoit pas de motifs; et Démocrite eût bien profité des occasions que le hasard offrit au philosophe de Clazomène. I, 12, 108. II, 176, 179, 209. ANAXARQUE, philosophe d'Abdère, disciple de Démocrite, fut un des favoris d'Alexandre-le-Grand, quoiqu'il lui parlât comme eût fait Diogène. Le conquérant del'Asie le combla de bienfaits et le philosophe n'abusa point des bontés du roi de Macédoine.Nicocréon, tyran de Chypre, qui le haïssoit, le fit piler dans un mortier ; et cet affreux supplice ne servit qu'à faire éclater l'héroïque constance d'Anaxarque. I, 251. II, 357, 396. III, 139. ANAXILAUS, tyran de Zanècle et de Rhégio en Sicile, mourut vers l'an 476 avant J. C., après avoir régné 18 ans. Il ne fit rien de mémorable, mais il eut l'art de conserver la puissance qu'il avoit usurpée, et de la laisser à ses enfans. I, 300. ANAXIMÈNE, naquit à Lampsaque, et se fit un nom par son éloquence. Philippe, père d'Alexandre, le choisit pour donner à son fils des leçons de belles-lettres; et le précepteur s'attacha tellement à son élève, qu'il le suivit dans la guerre contre les Perses. 11 sauva sa patrie qu'Alexandre voulut détruire, et il s'immortalisa plus en désarmant ce héros, que par ses harangues et ses histoires dont il ne nous reste rien. III, 99.

ANGELONG, officier lombard, qui portoit la lance de Grimoald son roi, se rendit célèbre par sa bravoure dans une guerre de ce prince contre l'empereur Constant II, vers l'an 662. III, 309. ANDIATORIGÈS, adversaire d'Auguste, que ce prince fit prisonnier,

et qu'il fit mettre à mort. I, 166. ANDRÉ II, succéda à Ladislas II, sur le trône de Hongrie, en 1204, ét l'occupa durant 31 ans.11 se croisa pour la Terre-Sainte, défendit Jérusalem avec une bravoure qui lui acquit le surnom de Jerosolymitain, et soutint d'autres guerres dans lesquelles il ne démentit point sa valeur. Son équité égala son courage: il ne se crut roi que pour administrer à ses peuples une justice impartiale; et les intérêts de ses sujets lui furent plus sacrés que les siens. Il protégea surtout la noblesse, il la rendit la surveillante des rois, du moins quant à la conservation dé ses privilèges. «Si quelqu'un de vossou>verains veut les enfreindre, dit-il, > il vous sera permis, ainsi qu'à vos >> descendans, de prendre les armes » pour les défendre, sans pouvoir » être traité de rebelles. » Cette clause, inutile sous un bon roi,pouvoit être bien dangereuse sous un prince foible ou méchant. André consulta plus son cœur que sa prudence en l'insérant dans la charte des privilèges des gentilshommes hongrois. 1 mourat regretté de tous les ordres de l'état, et méritant de l'être, en 1235. 1 475. ANDRE(Boulanger, connu sous le nom de petit père) augustin réformé, se fit un nom par les trivialités et les turlupinades dont il remplissoit ses sermons. On l'alloit entendre moins pour s'instruire que pour s'amuser; et l'on rit même encore aujourd'hui, en se rappelant ses platitudes oratoirés. Il mourut à Paris, sa patrie, ên 1657. H, 263.

ANDROCLUS, esclave d'un proconsul d'Afrique, sous le règne de Caligula. Ill, 130.

ANGADRESME, (Sainte) vierge ét abbesse près de la ville de Beauvais, dont elle est une des patrones, ét où ses reliques sont honorées. Elle mourut en 698. III, 365. 'ANGELI (L'), s'immortalisa en faisant rire quelquefois Louis XIV. Il faut des bouffons aux grands hommes, et l'Angeli se crut un personnage, parce qu'il fut celui d'un grand roi. D'autres que lui eurent la même persuasion, ef on lui adressa plus d'une requêté, parce qu'on espéroit qu'à la faveur d'un bon not il la feroit appointer par son maître. III, 73. ANICET, affranchi de Néron, que cet empereur inbumain chargea de poi

gnarder Agrippine sa mère. Lè satellite fut fidelle aux ordres du ty. ran, et voilà pourquoi l'on parle de lui dans Phistoire. 1, 372. ANICIUS-BASSUS, préfet de Rome én 383, fat revêtu des honneurs du consulat en 408, et il les méritoit. 1, 454.

AxNE, femme d'Elcana et mère de Sa. muel, qu'elle mit au monde environ 1124 ans avant la naissance de J. C. Elle signala sa reconnoissance par un cantique, qui est l'un des plus beaux de tous ceux que l'on trouve dans les livres saints. I, 16. ANNE de Bretagne,fille et héritière du duc François II et de Marguerite de Foix, naquit à Nantes en 1476. Fiancée à Maximilien d'Autriche,qui l'épousa, même par procureur, elle fut mariée à Charles VIII, roi de France, puis à Louis XII, son successenr, dont elle avait été aimée avant son premierengagement.Cette alliance acquit la possession de la Bretagne à la couronne. Anné étoit la plus belle femme de son siècle, et elle fut une de nos plus vertueuses reines. Elle mourut au château de Blois, le 9 janvier 1514, pleurée des pauvres dont elle étoit la mère, et de tous les Français qu'elle avoit édifiés par ses exemples. H, 266. ANNEd'Autriche, fille aînéede Philippe III, roi d'Espagne, femme de Louis XIII, et mère de Louis XIV,eut la régence du royaume pendant la minorité de son fils. En rendant le cardinal Mazarin l'organe et l'instrůment de sa puissance, elle révolta les grands de la cour. Elle fut obligée de s'enfuir de Paris, et le peuple toujours extrême, chantoit des vaudevilles injurieux à sá vértu.Ellevint à bout de pacifier ces troubles, ét donna tout son temps aux exercices de piété. Elle fit bâtir la magnifique église du Val-de-Grace,en reconnoissance de ce que Dieu lui avoit donné Louis XIV Elle empêcha ce prince d'épouser la nièce de Mazarin; et ce ministre féignant de craindre lés suites de la passion du monarque: « Si le roi étoit capable de cette in» dignité, lui dit-elle, je me met» trois, avec mon second fils, à la » tête de toute la nation, contre le

roi et contre vous » Cette réponse étoit l'image de son caractère pleia de noblesse et de hauteur. Elle mourut en 1666, âgée de 64 aus. 1, 312. II, 263.

ANNE, fille de Jacqués II, roi de la Grande-Bretagne, futmariée à Georges, prince de Danemarck, qu'elle tint en tutèle. Après la mort du roi Guillaume, époux de sa sœur aînée, les Anglais l'appelèrent au trôné. Le duc de Marlborough, son favori et son général, illustra son règne par ses victoires; et la paix d'Utrecht, dont elle dicta les conditions,mit le comble à sa gloire. Elle assura à la maison d'Hanovre la succession de la couronne d'Angleterre,et mourut en 1714 à l'âge de 50 ans, dont elle avoit régné 12. L'usage trop frẻquent des liqueurs fortes abrégea ses jours. Il, 175.

ANNE IWANOWNA, fille de Jean, empereur de Russié,frère du czar Pierre-le-Grand, épousa le duc de Courlande Frédéric Guillaume,et succéda en 1730 à Pierrell son cousin, sur lé trône de Russie. Elie favorisa le commerce de ses sujets, se fit craindre ou rechercher tour à tour de l'empereur, des Polonois, desTurcs, des Persans et des Chinois, et fit la guerre au grand-seigneur durant près de 4 ans, avec un succès qui ajouta à la gloire de son règne. Elle mourut en 1740, laissant le trône à Jean de Brunsvvick, petit-fils de sa sœur sous la régence du duc de Courlande, Jean Ernest de Biron,son favori. II, 39, 299.

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ANNIBAL, fils d'Amilcar, le plus implacable ennemi des Romains,jura à son père une haine éternelle contre Rome. Dès l'âge de neuf ans il fut guerrier,et son application au métier dés héros annonçoitdèslorsqu'il mériteroit un jour d'être à leur tête. Il joignoit la prudence au courage, et són activité fut toujours dirigée par nne présence d'esprit peu commune. Il mit Rome à deux doigts de sa ruine. Vaincu parScipion,il sé retira dans Carthage sa patrie, que la jalousie des Romains lui fit bientôt abandonner. Partout il leur suscita des ennemis. Il se réfugia d'abord chez Antiochus, roi de Syrie,auquel il donna des conseils dont ce prince ne sut pas profiter; puis chez Prusias, roi deBythinie, où ne se croyant pas en sûreté, il avala un poison subtil qu'il portoit depuis long-temps dans le chaton de sa bague, l'an 183 avant J. C., âgé de 64 ans. 1, 7, 22, 23, 26, 306. II, 1 6, 105, 137, 242, 244, 248, 284, 357. III, 259. ANIUS, officier du grand Marius, que

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ce général sanguinaire chargea de tuer l'orateur Marc-Antoine, aïeul du triumvir. il, 139. ANNON,richeetpuissant Carthaginois, du temps du philosophe Anacharsis. II, 88.

ANTALCIDAS, général lacédémonien, florissoit environ 400 ans avant J. C. Il fut guerrier et philosophe, et, će qui est moins ordinaire, avec un grand mérite, il fut modeste. Etant dans la Samothrace, il se présenta aux ministres des divinites du pays, pour être initié à leurs sacrifices. « Qu'avez-vous fait de louable, lui >> demanda le plus ancien des prê>> tres? Les Dieux ne l'ignorent » pas, répondit-il, et ce n'est pas à » moi à le dire. » II, 61, 433. III, 145. ANTHIME, patriarche eutychien de Constantinople, sous l'empire de Justinien. III, 208. ANTIGENIDAS, célèbre joueur de flûte thébain, disciple de Philoxène. IH, 145.

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ANTIGONEOu Antigonus,d'abord capitaine d'Alexandre-le-Grand, fut un des généraux qui se partagèrent les vastes états de ce conquérant après sa mort. Il eut la Pamphylie, la Syrie, et la Haute-Phrygie, provinces qui formoient la majeure partie de l'Asie inférieure.Il défit plusieursde ses rivaux, bâtit la ville d'Antigonie, et fut tué dans une bataille contre trois de ses compétiteurs, l'an 301 de J. C., à l'âge de 80 ans. Etant sur le trône, il montra plus de douceur dans sa conduite qu'il n'en avoit dans le caractère. Quelqu'un, qui le connoissoit, en fut surpris. Je veux, dit-il, conservér >> par la douceur, ce que j'ai acquis >par la force.» 1, 32, 39, 109, 147, 305, 489.II, 207,383, 456.IH,68,69. ANTIGONE ou Antigonus I, surnommé Gonatas, fils de Démetrius Poliorcètes monta sur le trône de Macédoine l'an 277 avant J. C., et l'occupa 33 ans. I, 148. II, 6, 406. III, 161.

ANTIGONE OLAntigonus II, suruommé

Dozon,c. à d. qui donnera,parce que promettant toujours, il ne donnoit rien, gouverna la Macédoine, moins comme roi, que comme tuteur de Philippe,père de Persée son neveu.Il exerça l'autorité souveraine durant 12 ans, et la laissa à son neveu, l'an 220 avant J. C. I, 117. II, 22, 285, 409.

ANTIN (duc d'), surintendant des bâtimens, et courtisan très- adroit sous Louis XIV. 1, 267, 269. ANTIOCHUS I, surnommé Soter,c. à d. sauveur,succéda à Séleucus-Nicanor son père, sur le trône de Syrie, 281 ans avant J. C.,et régna 20 ans avec gloire. Il avoit aimé Stratonice sa belle-mère, qui lui fut donnée pour épouse, et qui partagea avec lui les bonneurs divins qu'on leur décerna après leur mort. I, 140. ANTIOCHUS III, dit le Grand, fut roi de Syrie l'an 224 avant J.C., et gouverna durant 37 ans. Il prit Sardes, subjugua les Mèdes et les Parthes, conquit la Judée, la Phénicie et la Colésyrie,et projettoit de se rendre maître de la Grèce, lorsque les RoImains se déclarèrent contre lui; il étoit alors aidé des conseils d'Annibal, qui s'étoit réfugié à sa cour, et,avec ce grand homme,il secroyoit invincible. Il fut battu par Scipion l'Asiatique, et contraint, pour obtenir la paix, de renoncer à tout ce qu'il possédoit en Europe, et à tout ce qui étoit en-deçà du mont Taurus en Asie. Quelque temps après, il fut tué dans l'Elymaïde, en pillant un temple de Jupiter-Bélus, l'an 187 avant J. C. 1, 22, 306. II, 242, 247. III, 127, 327:

ANTIOCHUS IV, surnommé Epiphanes ou l'illustre, succéda à Séleucus-Philopator, 176 ans avant J. C.,et tint le sceptre de Syrie durant 12 ans. Il fut le plus cruel ennemi des Juifs, dont il vouloit détruire la religion. Il mourut, frappé de la main de Dieu, l'an 164 avant J.C. Les courtisanes le gouvernèrent, et il se livra tour à tour à la fureur ou à la débauche. II, 145, 146, 201. 'ANTIOCHUS V, surnommé Eupator fils et successeur du précédent, fut tué Démétrius Soter son cousin. par germain, l'an 162 avant J.C. I, 342. ANTIOCHUS, Sophiste grec: on ignore le temps où il florissoit 11, 172. ANTIOCHUS, eunuque, précepteur de Théodose II, que Pulchérie, sœur et tutrice de cet empereur, lui ôta parce qu'il s'occupoit moins de l'éducation du prince que des intrigues de la cour. II, 111. ANTIPATER, disciple d'Aristote, et l'un des générauxd'l Aexandre-le-Grand gouverna la Macédoine et joignit les talens de la guerre à l'amour des belles-lettres.ll réduisit les Thraces, et défit les Lacédémoniens.Alexan

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dre lui ôta son gouvernement pour complaire à Olympias sa mère;et on dit qu'Antipater s'en vengea en empoisonnant son souverain.Il mourut l'an 321 avant J. C. I, 113, 144. II, 90, 201, 403. II, 174. ANTISTHENE Commença par donner des leçons de réthorique; mais ayant entendu Socrate, il congédia ses auditeurs: «Allez, leur dit-il, cher» cher un autre maître ; pour moi, »j'en ai trouvé un.» Il s'attacha à ce philosophe, et fut l'un de ses plus zélés disciples. Il vendit tous ses biens , pour se livrer avec moins d'inquiétude à l'étude de la sagesse, et ne garda qu'un manteau, encore étoit-il déchiré. Socrate devina les motifs de ce choix. « Je vois ta va>> nité, lui dit-il, à travers les trous » de ton manteau. » Ainsi Antis. thène, malgré ce détachement géné. ral,étoit moins simple que son maître il portoit une longue barbe, et marchoit un gros bâton à la main,et le dos chargé d'une besace; et cette fastueuse pauvreté lui fit des disciples. Il fut le père de la secte qu'on appela Cynique, parce que, comme les chiens, ceux qui la composoient ne craignoient pas de fouler aux pieds le respect que l'on doit à ses semblables, et de se livrer en public à des actes que la pudeur oblige de dérober aux regards des témoins. A ses folies près Antisthène avoit de la précision et de la solidité dans sa doctrine. A quoi vous sert cette austère philosophie qui fait vos délices? lui demandoit-on un jour. «A vivre » avec moi,» répondit-il. Quelqu'un lui disant que la guerre étoit utile, puisqu'elle délivroit les villes d'une multitude de misérables: <<< Vous >> vous trompez, répondit-il; elle en >> fait plus qu'elle n'en emporte.» Il enseigna clairement l'unité de Dieu; mais il joignit à ce dogme la doctrine erronée du suicide. Il disoit souvent: « Il vaut mieux tomber en>> 'tre les griffes des corbeaux, qu'en>>tre les mains des flatteurs : les >> premiers ne font de mal qu'aux >> morts; les autres dévorent les vi>> vans. » Il florissoit vers l'an 324 avant J. C. I, 241.

ANTOINE (Marc-), surnommé l'Orateur, à cause de son éloquence, qui rendit l'Italie rivale de la Grèce, selon l'expression de Cicéron, fut questeur en Asie, préteur en Sicile, proconsul en Silicie, consul 99 ans

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avant J. C., enfin censeur, et se distingua par l'intégrité qu'il fit paroitre dans tous ces emplois. Il fut égorgé par l'ordre de Marius, et regretté de tous les bons citoyens. II, 139, 211. ANTOINE(Marc-), petit-fils du précédent, se rendit célèbre d'abord par son courage, puis par ses désordres, enfin par son affection pour JulesCésar.Après l'assassinat de ce général, il s'empara de sa puissance qu'il partagea avec Auguste et Lépide, et prit avec eux le nom de Triumvir.Ils cimentèrent leur autorité par le meurtre des meilleurs citoyens, et bientôt ils tournèrent leurs armes contre eux-mêmes. Auguste ne voulant point de collégue, déclara la guerre à Antoine, le vainquit à Actium,et le réduisit à la nécessité de se donner la mort, l'an 30 avant J. C. I, 106, 109, 126, 482, II. 20, 285, 327, 392. III, 123. ANTOINE Marc-), fils du précédent, ne succéda point à la puissance de son père, et en fut probablement la victime. II, 392. ANTOINE (saint), instituteur de la vie monastique, né au village de Côme en Egypte, l'an 251, quitta le monde à l'âge de 17 ans, après avoir distribué ses biens aux pauvres, et se retira dans une solitude, où il fit bâtir plusieurs monastères. En 335, il fit un voyage à Alexandrie, pour défendre la foi contre les Ariens qui publioient qu'il avoit la même doctrine qu'eux. De retour parmi ses frères, il continua de les édifier par ses leçons et par ses vertus, et mourut âgé de 105 ans, en 356, laissant sa tunique à saint Anathase,qui écrivit sa vie. Quoique saint Antoine n'eût point d'études, il laissa sept lettres, avec une règle et des sermons, que F'on trouve dans la Bibliothèque des Pères. I, 5. III, 263, 269. ANTOINE, grand bâtard de Bourgogne sous Louis XI. II, 219. ANTONIA, fille de Marc-Antoine et d'Octavie, épousa Drusus, fils de Livie et frère de Tibère,qui lui laissa 2 fils, Germanicus, père de Caligula, et Claude, successeur de ce dernier. Après la mort de son mari, elle voulut rester veuve. Caligula étant devenu empereur, lui causa tant de chagrin, qu'elle s'empoisonna, diton, l'an 38 de J. C. I, 365. ANTONIN, surnommé le Pieux et le Débonnaire, empereur romain, suc-.

céda à Adrien, qui l'avoit adopté, après avoir passé par toutes les dignités de l'empire.Il fit régner avec lui toutes les vertus, et mourut l'an 161, regretté de ses sujets dont il étoit père plutôt que le maît e.1,285, 388, 492, 493. II, 46, 107, 414. APCHON (M. d'), archevêque d'Auch, prélat célèbre par son humanité pour son troupeau, qu'il éclaira par sa doctrine,et qu'il édifia par ses vertus. I II, 184.

APELLE, né dans l'île de Cos, fut le plus célèbre peintre de l'antiquité. Alexandre-le-Grand ne voulut être peint que par lui, et le combla de bienfaits, dont l'artiste n'abusa point. Il inventa le profil pour ntigone, qui n'avoit qu'un œil, et possédoit un vernis pour pouvoir suppléer à l'huile des modernes. Ilflorissoit vers l'an 330 avant J. C. I, 106. II, 66, 198, 252.

APELLE OU Appelle, comédien que Caligula fit déchirer à coups de fouets. I, 365.

APHRAATE, pieux solitaire sous l'empereur Valens, protecteur de l'arianisme. III, 350.

à

APOLLODORE, disciple et ami du sage Socrate. II, 305.. APOLLONIUS, surnommé Pergaus parce qu'il naquit à Perge en Pamphylie, géomètre célèbre, vivoit sous Ptolémée-Evergète, roi d'Egypte, vers l'an 244 avant J. C. Il composa plusieurs traités de mathématiques, dont il ne nous reste que celui de Sections coniques. La meilleure édition de cet excellent ouvrage est celle d'Oxford, corrigée par Hallei en 1710, in-fol. III, 230. APOLLONIUS de Tyane, bourg de Cappadoce, né quelques années avant J. C., philosophe pythagoricien, qui les païens attribuèrent des miracles, pour les comparer à ceux du Sauveur; mais qu'on doit regarder, avec saint Jérôme, comme les effets de la magie, ou plutôt, avec saint Augustin, comme les prestiges d'un imposteur fort habile. Il mena une vie très-austère, afin de se rendre plus recommandable; fit le prophète et le réformateur, et mourut l'an 97 de J. C. sous l'empire de Nerva. On lui dressa des autels après sa mort. I, 84, II, 186, 405, 450. APOLLONIUS, sophiste, né à Chalcis en Syrie, auquel Antonin-le-Pieux,

confia l'éducation de Marc-Aurèle, son fils adoptif. I, 493.

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