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ans. Nous avons de lui plusieurs ouvrages, parmi lesquels on distingue ses poésies françaises, italiennes et espagnoles, et une grammaire française où l'on trouve le fond de ce qu'on a dit de mieux sur notre langue. I, 315. REGULUS (Marcus-Attilius ), célèbre général romain, fut consul l'an 267 avant Jésus-Christ, remporta de grandes victoires sur Carthage; mais ayant été vaincu et fait prisonnier, et ayant empêché la conclusion d'un traité avec les Carthaginois, ils le firent expirer dans les plus horribles supplices. I, 213, 303. III,

213.

REIGESBERG ( Marie de ), épouse du

fameux Grotius. I, 26.

REMI (S.), fut élevé sur le siége de Reims vers l'an 460 de J. C. Il convertit et baptisa Clovis, et l'on croit qu'il mourut vers l'an 533. Il n'avoit que 24 ans quand il fut fait évêque malgré lui. I, 410. III, 57. RENAU D'ELISAGARAY (Bernard), né dans le Béarn en 1652, se distingua par ses talens dans les mathématiques, qu'il appliqua à la marine. Il fut sur mer ce que Vauban étoit sur terre, mérita la grande-croix de Saint-Louis, de grosses pensions, une place à l'académie des sciences de Paris, et mourut pieusement en 1719. Il nous a laissé une excellente théorie sur la manœuvre des vais

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*

seaux qui fut publiée en 1689, in-8.0 II, 42, 220. RENAUD, comte de Boulogne, sous Louis VIII, roi de France. I, 430. RENAUD DE TRIE comte de Dammartin, sous le règne de S. Louis. I, 429.

,

RENAUD DE Beaume savant doué d'une prodigieuse mémoire. II, 437. RENNEVILLE, gentilhomme champenois, sous la minorité de Louis-leGrand. II, 210.

RETZ (Jean-François-Paul de Gondi cardinal de), né en 1613, fut élevé par S. Vincent de Paul, se distingua dans ses études particulières et publiques, fut reçu docteur de Sorbonne, et nommé coadjuteur de son oncle Jean-François de Gondi, premier archevêque de Paris. Dès que Mazarin eut éte mis à la tête du ministère, il se déclara contre ce favori et précipita le parlement dans les cabales, le peuple dans la sédition. Il leva un régiment qu'on nommoit le Régiment de Corinthe, parce qu'il

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étoit archevêque titulaire de cette ville. On le vit prendre séance au parlement avec un poignard dans sa poche, et dont on apercevoit la poignée. Ce fut alors qu'un plaisant dit: Voilà le bréviaire de notre archevèque. L'ambition lui avoit fait souffler le feu de la guerre civile, l'ambition l'engagea à se raccommoder avec la cour, qui lui promettoit, pour prix de la paix, le cha peau de cardinal. Il l'obtint en effet en 1651, et bientôt après il recommença ses cabales. On l'arrêta; il fut mis à Vincennes, et de là dans le château de Nantes, d'où il eut l'adresse de se sauver. Après avoir erré long-temps en Italie, en Hollande, eu Flandre et en Angleterre, il revint en France, fit sa paix avec la cour, en se démettant de son archevêché, et eut en dédommagement l'abbaye de Saint-Denis. Il y vécut dans la retraite, trouva dans son économie de quoi payer plus d'onze cent dix mille écus à ses créanciers, et se vit en état, fin de ses jours, de faire des pensions à ses amis. Il mourut en 1679, à l'âge de 66 ans. Il nous a laissé d'agréables mémoires écrits avec l'impartialité d'un philosophe, mais d'un philosophe qui ne l'a pas toujours été il y règne un air de grandeur, une impétuosité de génie, et une inégalité, qui sont l'image de sa conduite. Ils ont été imprimés en 1731 4 vol. in-12; et on y joignit en 1738 ceux de Joli et de Nemours, 3 vol. in-12. II, 332. RHINSAULT ( Claude), Allemand, gouverneur de la capitale de la Gueldre, pour Charles-le-Hardi, duc de Bourgogne. II, 370.

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RICHARD, abbé de S. Vannes, sous le règne de Henri II, empereur d'Allemagne. I, 49.

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RICHELIEU (Armand du Plessis), né en 1585, parut un grand homme dès son enfance. Il fut sacré à Rome évêque de Luçon, des l'âge de 22 ans et de retour en France, s'avança à la cour par la faveur de la marquise de Guercheville. La reine Marie de Médicis, alors régente du royaume, le fit son grand-aumônier, puis secrétaire d'état en 1616. Cette princesse ayant été exilée Blois, il l'y suivit. Lui-même fut relégué à Avignon; et ce fut pendant cette retraite qu'il composa son excellente méthode de controverses

sur les principaux points de la foi, in-4.0 Le roi le rappela en 1619 et par son moyen se raccommoda avec la reine sa mère. Cette réconciliation lui valut le chapeau de cardinal. Après la mort du connétable de Luynes, reine, mise a la tète du conseil, y fit entrer Richelieu. Elle comptoit gouverner par lui, et ne cessoit de presser son fils de l'admettre dans le ministère. Louis XIII, dévot et scrupuleux, lui reprochoit la dissolution de ses mœurs, et ce n'étoit pas sans raison. Les galanteries du cardinal étoient publiques. Il s'habilloit en cavalier; et après avoir écrit sur la théologie, il faisoit l'amour en plumet. On prétend mème que Richelieu eut l'audace de porter ses désirs jusqu'à la reine régnante, Anne d'Autriche, et que les railleries qu'il en essuya, furent le motif de son animosité contre elle. Le génie de Richelieu surmonta tous les obstacles, et les répugnances mème du roi. Bientôt il supplanta tous les ministres, et fut seul à la tète des affaires, avec les titres de chef des conseils, et de grand-maître, chef et surintendant de la navigation et du commerce de France. Résolu d'exterminer le parti des protestans, il crut devoir commencer par la Rochelle, devenue leur place forte, et qui formoit comme un nouvel état dans l'état même. Le cardinal se mit à la tête des troupes, et commanda durant le siége, en qualité de général. Après un an de résistance, la ville fut prise, comme le disoit Richelieu, en dépit de trois rois : du roi d'Espagne, qui avoit retiré les troupes qu'il avoit fournies d'abord ; du roi d'Angleterre, qui avoit secouru les assiégés; et du roi de France, que les courtisans dégoûtoient de cette expédition, dans la crainte que le succès ne rendit le cardinal trop absolu. Ce qu'ils avoient prévu arriva. Après avoir soumis les réformés, la récompense de Richelieu fut une patente de premier ministre, que Louis XIII écrivit de sa main, et qu'il surchargea d'éloges les plus flatteurs. Parvenu à son but, le faste du fier ministre effaça la dignité du tròne. Il avoit des gardes; tout l'extérieur royal l'accompagnoit; et s'arrogeant l'autorité la plus absolue et la plus entière, il ne laissa à son maître que

le privilége de guérir les écrouelles. Toutes les cabales furent écrasées sous le pouvoir de ce ministre despotique, et tous les intrigans punis. L'époque de sa grandeur fut celle des orages qui grondèrent sur sa tete; mais il brava les tempêtes, et soutint sa puissance au milieu des écueils. Il eut à combattre à la fois la maison d'Autriche, les calvinistes, les grands du royaume, les favoris, la reine-mère sa bienfaitrice, la reine régnante, le frère du roi, le roi lui-même, auquel il fut toujours nécessaire, et souvent odieux il triompha de tout, fit tout plier sous sa main implacable; et soutenu seulement par un capucin intrigant le père Joseph), il fut l'ame de la France, le mobile de toutes les cours de l'Europe, et le seul qui, dans son siècle, pùt annoncer Louis-le-Grand. Au milieu des éternelles agitations de son ministère, il favorisa les arts et les cultiva lui-même; il travailloit à des pièces de théâtre, que l'on représentoit dans son palais; et on doit le regarder comme le père de la tragédie et de la comédie en France, par la passion qu'il témoigna pour ce genre de poésie, et par les faveurs dont il combloit les poètes qui s'y distinguoient. Il fonda l'académie française et l'imprimerie royale; il rebâtit la Sorbonne avec une magnificence digne des plus grands monarques, et jeta les fondemens du jardin des plantes à Paris, appelé depuis le Jardin du Roi, devenu si utile à l'instruction des botanistes, des chimistes et des médecins. Cet homme célèbre par ses défauts et par ses qualités, ainsi que par les biens et les maux qu'il fit à la France, mourut en 1642, à 58 ans. La terre de Richelieu fut érigée, en sa faveur, en duchépairie. Il y joignit les titres de duc de Fronsac, de gouverneur de Bretagne, d'amiral de France, d'abbégénéral de Cluny, de Cîteaux, de Prémontré, etc.; il ne lui manqua que celui de roi, mais il en avoit la réalité. Il a laissé un grand nombre d'écrits, parmi lesquels on distingue son Testament politique dont la meilleure édition est celle de l'abbe de Saint-Pierre, 1737, 2 vol. in-12; son Journal, qui, avec sa Vie par Jean Leclerc, forme 5 vol. in-12., 1753; et ses Lettres,

dent

dont la plus ample édition est celle de 1696, en 2 vol. in-12.` I, 110, 111, 113, 268, 448. II, 206. III, 71, 99, 142, 331. RISPERNON ( le duc de), personnage distrait, et dont l'existence n'est peut-être pas réelle. II, 478. RIVEROLES (le marquis de ), mort officier-genéral des armées du roi. III, 161.

RIVIÈRE (le sire de la ), chambellan

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et favori de Charles V, roi de France. I, 286.

ROANNES ( le duc ), seigneur français sous le règne de Louis-le-Grand. II, 340.

ROBERT, roi de France, surnommé le Dévot, le Droit et le Sage, parvint à la couronne en 997, après la mort de Hugues Capet son père. Il mourut en 1031, à 60 ans. Nous avons de lui plusieurs hymnes que l'on chante encore dans l'Eglise. I, 423, 424. III, 22.

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ROBERT D'ANJOU, dit le Sage et le Bon, roi de Naples et de Sicile, monta sur le trône en 1309, protégea les lettres, les cultiva lui-même et mourut en 1343, à 64 ans. I, 247. ROBERT, fils de Guillaume-le-Conquérant succéda à son père dans le ⚫ duché de Normandie en 1087, et se fit aimer de ses sujets. I, 134, 167. ROBERT D'ARBRISSEL prècha avec tant de succès à Angers, qu'en peu de temps il fut suivi par une infinité de personnes de l'un et de l'autre sexe. Il leur bâtit des cellules dans les bois de Fontevrault, et fut le fondateur de l'ordre de ce nom, vers l'an 1100. Ses disciples devoient 's'appeler pauvres de Jésus-Christ, et obéir aux femmes, qui en étoient les servantes. Il mourut en 117, au prieuré d'Orsan. I, 467.

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ROBERT DE LAVET, citoyen de Rouen, se livra pour sauver cette ville, en 1419, à la vengeance de Henri V, roi d'Angleterre. I, 225. ROBERT, jeune marseillais, se distin

gua par sa piété filiale, et mérita les bienfaits de Montesquieu. I, 159. ROCHE-DU-MAINE (la), officier français, fait prisonnier à la bataille de Pavie. I, 261. ROCHEFOUCAULT (le comte de la), beau-frère du prince de Condé, chef des protestans, l'accompagna à la bataille de Jarnac. III, 289. RODOLPHE de Hapsbourg, empereur d'Allemagne, surnommé le Clément fut placé sur le trône germanique, Tome III.

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en 1273. Il fut politique rusé, un peu double, guerrier heureux: mais il ne conserva pas ses conquêtes, qu'il céda pour de l'argent. Il mourut en 1291, à 73 ans. II, 366. ROHAUT (Jacques), célèbre partisan de Descartes, dont il enseigna la philosophie à Paris, où il mourut en 1675, à 55 ans. On a de lui un excellent Traité de Physique, un Traité de Mécanique très-curieux, et plusieurs autres ouvrages. I, 462. ROI (Pierre-Charles), poète lyrique et chevalier de Saint-Michel, a laissé plusieurs opéra, et un recueil de poésies, parmi lesquelles se trouve sur la maladie de Louis XV, un poème qui donna lieu à cette épi

gramme:

Notre monarque, après sa maladie, Etoit à Metz, attaqué d'insomnie : Ah! que de gens l'auroient guéri d'abord !

Roi le poète à Paris versifie; La pièce arrive, on la lit, le roi dort.

De Saint-Michel la Muse soit bénie !

Roi mourut en 1763, peu regretté des gens de lettres, qu'il avoit presque toujours satirisés. I, 315. ROLAND, un de ces preux chevaliers dont parlent nos anciens romans. II, 24.

*

ROLLAND DE ROSSI, fut choisi pour souverain en 1404, par les habitans de Parme. I, 123.

ROLLIN (Charles), fils d'un coutelier de Paris, fut reçu maître dès son enfance; mais bientot il quitta l'antre des Cyclopes pour monter sur le Parnasse ; et ses talens lui firent nne réputation qui le plaça dans les chaires de seconde et de rhétorique, puis dans celle d'éloquence au collége royal. Il fut recteur de l'université en 1694, et ranima l'étude de la langue grecque dans cette compagnie si célèbre et si utile. Il fut fait principal du collège de Beauvais, et montra dans ce nouveau poste la tendre sollicitude d'un père pour l'éducation de la jeunesse qui étoit confiée à son zèle. Non content de la former par ses conseils, il voulut encore l'instruire par ses écrits. C'est à ce noble motif qu'on doit le Traité des Etudes, 4 vol. in-12., l'Histoire Ancienne, 13 vol. in-12., et l'Histoire Romaine, 16 vol. in 12., continuée depuis par ᏞᎥ

M. Crevier son disciple. Ces productions utiles lui ouvrirent les portes de l'académie des inscriptions. Il mourut à Paris en 1741, àgé de 80 ans. II, 111, 160. III, 112. ROLLON, chef de ces Danois ou Normands qui firent tant de courses et de ravages en France dans le neuvième et le dixième siècle, Charles-leSimple fit la paix avec lui en 912 lui donna Gisèle sa fille en mariage, avec la partie de la Neustrie appelée depuis Normandie, à condition qu'il en feroit hommage, et qu'il se feroit chrétien. Rollon y consentit, se fit baptiser, prit le nom de Robert, régna sagement, et mourut en 917, après avoir montré sur le trône autant d'équité qu'il avoit fait éclater de courage dans les combats. III, 193. ROMAIN - DIOGENE fut élu empereur de Constantinople après l'abdication de Michel Parapinace en 1068. II fut fait prisonnier par Alp-Arslan second sultan des Turcs-Seljoucides, en 1071. Délivré bientôt après de sa captivité, il revint à Constantinople, où Michel, qui étoit rémonté sur le tròne, lui fit crever les yeux. Il survécut peu à cette disgrace. I, 484. ROMAIN, soldat des armées de Julien l'Apostat. III, 149.

ROMILDE, duchesse de Frioul, mère d'Appa et de Géla. I, 478. ROMUALD (St.), fondateur et premier abbé de l'ordre des Camaldules, né à Ravenne vers l'an 952, d'une famille ducale, mourut en 1027, au monastère de Camaldoli en Toscane, qu'il avoit fondé, et qui avoit donné son nom à l'ordre dont il fut l'instituteur. III, 25.

ROMULUS, fondateur et premier roi de Rome, étoit frère de Remus et fils de Rhea et Sylvia, fille de Numitor, roi d'Albe. Če prince fonda Rome vers l'an 752 avant J. C. fit des conquêtes, régna en législateur et en guerrier, et mourut vers l'an 715 avant l'ère chrétienne. II, 43. III, 190. RONSARD (Pierre), né en 1524, cul

tiva les Muses françaises avec tant d'application et de succès pour son siècle, qu'on l'appela le Prince des Poètes. Ayant mérité le premier prix des jeux floraux, on regarda la récompense comme inférieure au mérite de l'ouvrage et à la réputation de son auteur; la ville de Toulouse fit faire une Minerve d'argent massif, et d'un prix considérable qu'elle lui

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envoya. La reine d'Ecosse, Marie Stuart, charmée de ses vers, devint l'émule des Toulousains, et lui donna un riche buffet qui contendit un vase représentant le Parnasse avec cette inscription:

A Ronsard P'Apollon et la source des Muses.

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Tant d'honneurs lui firent croire qu'il en étoit digne; et plus vain encore que ne le sont ordinairement les poètes, il ne parloit que de son talent, et faisoit observer qu'il étoit né l'année même de la défaite de François I devant Pavie : « Comme si le Ciel, ajoutoit-il, avoit voulu par la dédommager la France » de ses pertes. » Il s'attacha à Lazare Baïf, partagea ses travaux littéraires, lisant jusqu'à deux heures après minuit; et en se couchant il réveilloit Baïf, qui prenoit sa place. Ainsi ces deux littérateurs entrete noient les Muses à tour de rôle. Ron sard mourut en 1585, à 61 ans, I, 250. ROQUELAURE (Gaston duc de ), gagna l'estime de Louis XIV, par ses services et par ses plaisanteries. Il mourat en 1683, à 68 ans. On a imprimé ses bons mots sous le titre de Momus français. I, 313. III, 72. ROSE (Guillaume), prédicateur de Henri III, fut évêque de Senlis, et le ligueur le plus fanatique de son temps. Il se rendit redoutable à son souverain même, et fut obligé de faire amende honorable en 1598, à la grand'chambre avec ses habits épiscopaux, n'ayant pas voulu les quitter. Il mourut en 1602, I, 322. ROSE (le président), de l'académie française. I, 315.

Rossi(Blanche de ), dame illustre de la ville de Padoue. I, 128. ROTROU (Jean de), né à Dreux en 1609, se distingua du commun des poètes par ses pièces de théâtre, et Corneille l'appeloit son père dans la tragédie. Nous avons de lui trentesept pièces, parmi lesquelles l'Anligone et le Venceslas tiennent le premier rang. Les meilleures se trouvent dans le théâtre français, 1737. 12 vol. in-12. Ce poète est estimable par l'élévation de ses sentimens par l'heureux contraste des carac tères, par la force du style: il ne lui manquoit que la correction du langage et la régularité des plans.

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Quoique Corneille fût devenu son rival, quoique Rotron vît que les talens de cet émule effaceroient les siens, il ne cessa pas de lui rendre justice, de l'admirer, et d'ètre son ami. Il fut le seul qui ne se prêta point à la cabale que le cardinal de Richelen avoit formée contre le Cid, et cependant il étoit pensionné par ce ministre. Il fut revêtu de toutes les magistratures de la ville de Dreux, et mourut victime de son patriotisme en 1650, âgé de 41 ans. I, 324. II,

331.

ROUE (la), capitaine français, joueur intrépide dans le 16.e siècle. II, 337. ROUSSBOURGER (Xavier et Jean), frères de la communauté de Heimersdorf. I, 165. ROUSSEAU (Jean-Jacques), citoyen de Genève, né dans cette ville en 1709, montra de bonne heure ce qu'il seroit un jour. Quoiqu'il eût reçu de la nature les talens les plus rares, il ne voulut les faire éclater qu'après les avoir long-temps exercés dans le silence; il ne s'est fait voir au public que quand il s'est cru capable de l'étonner par ses premiers essais et de nourrir son admiration par de nouveaux chefs-d'œuvre. Nous n'avons point eu jusqu'ici d'auteur plus éloquent, plus vigoureux; la mâle 'énergie de son style l'a placé à côté de Démosthène, et les graces de sa plume, la force et la précision de ses raisonnemens l'ont mis au-dessus de Cicéron. Heureux cet écrivain célèbre, si, plus judicieux dans le choix de ses sujets, il se fut défié de la manie des paradoxes! Il eut de nombreux ennemis, mais un plus grand nombre d'admirateurs. En le plaignant de ses erreurs, de ses illusions, en riant mème de ses singularités, le public a respecté les qualités de 4son cœur ; et la postérité rendra toujours justice à son mérite. Il mourut près de Paris en 1778. I, 119. II, 269. ROVERE (Jérôme de la ), évêque de Toulon en 1559, puis archevêque de

SABINUS, prince gaulois, se fit déclarer empereur sous le règne de Vespasien. I, 124.

SABINUS (Titus), Romain qui fut précipité dans le Tibre, et qui n'est connu que par la fidélité de son chien. III, 129. SABLIERE (madame de la ), vécut

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S.

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Turin, et enfin cardinal en 1564 mourut en 1592, à 62 ans. I, 699. ROXBURGH ( le duc de), pair d'An 'gleterre, qui assista aux funérailles de Newton. II, 176. RUBRIUS-FLAVIUS, citoyen romain. II, 299.

RUFIN ( Flavius), né dans l'obscurité, mais doué d'un esprit élevé, souple, insinuant, poli, se fit connoitre de Théodose-le-Grand, et parvint à lui plaire, moins par son mérite que par son adresse. Ce prince le combla de graces et d'honneurs, et le créa consul en 392, avec Arcadius son fils. Il abusa de la confiance de l'empereur; mais il eut l'art de cacher ses déprédations. Il se fit baptiser avec un faste révoltant, deux ans après son consulat; et quand Théodose eut cessé de vivre, irrité de voir Stilicon plus puissant que lui, il résolut de se mettre sur le trone. Les Goths et autres barbares furent appelés dans l'empire; lui même les invita à désoler les provinces, afin de profiter du trouble que leurs ravages feroient naître. Sa perfidie fut décou verte on l'arrêta en 395. Son corps fut mis en pièces; et sa tête portée au bout d'une lance, donna au peuple, qui le haïssoit, l'agréable spectacle d'un tyran qui n'est plus. III,

£36.

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sous le règne de Louis XFV, et s'illustra par l'asile qu'elle donna à le Fontaine pendant près de 20 aus. II, 488.

SACAS, échanson d'Astyage, roi des
Mèdes. II, 430.
SADI, philosophe et poète persan, qui
vivoit après le règue de Chosroès I,

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