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VIE

DE

LOUIS-LE-DÉBONNAIRE,

PAR

L'ANONYME DIT L'ASTRONOME.

SUR

L'ANONYME DIT L'ASTRONOME,

AUTEUR DE LA VIE DE LOUIS-LE-DÉBONNAIRE.

Il n'y a rien à dire sur cet écrivain, car il ne reste de lui aucun souvenir, si ce n'est son ouvrage, le récit le plus complet que nous possédions du règne de Louis-le-Débonnaire. Quoique l'un des manuscrits de cette histoire, peut-être même le plus ancien, ne contienne pas la phrase où l'auteur dit qu'il fut l'un des deux astronomes consultés par Louis-le-Débonnaire sur la comète qui apparut en 837, sa qualité de contemporain n'est pas douteuse; elle est attestée elle est attestée par sa préface, par plusieurs passages de son livre, et par l'affection très-décidée qu'il porte à Louis, comme à un patron dont il connaissait bien le caractère et avait ressenti la bonté. Au dire de Pierre Delalande, dans ses Supplémens aux Conciles des Gaules, un manuscrit du monastère de Saint-Tron lui donne le nom de Luitwolf; mais aucun autre témoignage ne confirme cette assertion. On ne sait

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NOTICE SUR L'ANONYME DIT L'ASTRONOME.

d'ailleurs aucun détail sur sa vie, ni le lieu ou l'époque de sa mort.

Malgré la confusion de sa chronologie, dans ce qui se rapporte au règne de Louis en Aquitaine, et quelques erreurs qui se rencontrent dans le récit même des faits auxquels l'Anonyme avait assisté, son ouvrage fait mieux connaître qu'aucun autre, non seulement les événemens de ce règne, mais le caractère de Louis, bon de nature, moral d'intention, et dont les torts comme les malheurs vinrent uniquement de ce qu'il était roi et fils d'un grand roi. Les historiens modernes, qui ont traité le monarque avec un mépris bien légitime, ont rarement accordé à l'homme assez d'estime et de pitié.

Reuber publia le premier, en 1584, un fragment de cet ouvrage, à partir de l'an 829. Il parut en entier, en 1588, par les soins de Pithou, et a été réimprimé depuis dans toutes les grandes collections d'historiens publiées en Allemagne ou en France. Le président Cousin en a donné une traduction dans son Histoire de l'Empire d'occident.

F. G.

PRÉFACE DE L'AUTEUR.

LORSQUE les actions bonnes ou mauvaises des anciens, et surtout des princes, sont mises en récit, elles offrent à ceux qui les lisent une double utilité; les unes servent à leur édification et à leur réforme, les autres les dressent à la prudence. En effet, les grands, qui dominent comme des rochers élevés, ne peuvent, à cause de cela, rester cachés; leur renommée se répand d'autant plus loin qu'elle est, dans une plus grande étendue, l'objet des regards; et le nombre de ceux qui sont entrainés par leurs bons exemples est d'autant plus grand que chacun se fait gloire d'imiter ceux qui sont plus élevés. C'est une chose que nous apprennent les monumens que nous ont laissés ceux qui se sont appliqués, avant nous et leurs récits, à instruire la postérité du chemin que chaque prince s'est frayé dans la vie. En imitant leur dessein, nous ne voulons ni déplaire aux vivans ni porter envie à ceux qui viendront après nous; mais nous voulons, quoiqu'en style moins savant, raconter les actions et la vie du trèsaimé de Dieu et très-orthodoxe empereur Louis. J'avoue, en effet, et je le dis sans artifice et sans

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