VARIANTES POUR LES NOTES SUR L'ODE SUR L'ASSEMBLÉE NATIONALE. Page 309, vers 13 et suivans. Et déja, depuis cent années, Dans ses campagnes fortunées L'abondance a fleuri sous l'ombrage des lois. Après la fuite de Jacques II, la nation anglaise assemblée donna, comme on sait, le trône d'Angleterre à Guillaume, prince d'Orange. C'est de 1688 que date la liberté anglaise. Avant cette époque, les Anglais étaient aussi esclaves que la plupart des autres nations de l'Europe. HERMANN ET THUSNELDA. TRADUCTION DE KLOPSTOCK. 1790. 000 THUSNELDA. COUVERT de sang romain, de sueur, de poussière, ᎡᎢ Il revient des combats sanglans: Jamais les traits d'Hermann ne furent si brillans; Ne jaillit de ses yeux brûlans. Viens, donne cette épée; elle est encor fumante: Respire, et viens goûter le repos dans mes bras, Loin du tonnerre des combats. Hermann, repose-toi; que sur ton front j'essuie Comme il brûle, ton front! de Rome heureux vainqueur, Ne sentit pour toi cette ardeur! Non pas même le jour où, sous un chêne antique, Fuyante me saisit de son bras indompté. Et j'y vis l'immortalité. C'est ton bien désormais. O Germains! plus d'alarmes, Germains dont Hermann est l'appui! Honte au divin Auguste! il s'abreuve aujourd'hui D'un nectar mêlé de ses larmes; Hermann est plus divin que lui. HERMANN. Laisse là mes cheveux: vois, pâle et sans lumière, César, s'il eût osé s'offrir à mon courroux, Plus pâle, et plus couvert de coups! THUSNELDA. Que tes cheveux, Hermann, en boucles menaçantes, Ombragent ton front glorieux! Ce corps n'est plus Sigmar: ton père est dans les cieux; Sèche tes larmes impuissantes; Tu le reverras chez les dieux. ་་་་་་་་་ ALSA. IMITATION DE PFEFFEL. 1791. QUE de la liberté la couronne guerrière Sur ton humide front remplace les roseaux! Parcours avec orgueil nos campagnes fécondes; Raconte au dieu du Rhin la fin de nos malheurs; Ton urne assez long-tems n'a versé dans ses ondes Que des flots grossis de nos pleurs. Vois le cultivateur sur la rive fleurie: Couché dans la poussière, il étouffait sa voix; Entends-tu comme au loin les trompettes civiques Raniment les Français sous le joug expirans; Comme la liberté, par ses divins cantiques, Chargés du poids des fers, ainsi que nos compagnes, Alsa, vois tout-à-coup sur les Vosges hautaines Vois de nos légions la jeunesse aguerrie, |