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HYMNE

A L'ETRE SUPREME.

1794.

SOURCE de vérité, qu'outrage l'imposture,
De tout ce qui respire éternel protecteur,
Dieu de la liberté, père de la nature,
Créateur et conservateur;

O toi, seul incréé, seul grand, seul nécessaire,
Auteur de la vertu, principe de la loi,
Du pouvoir despotique immuable adversaire!
La France est debout devant toi.

Tu posas sur les mers les fondemens du monde; Ta main lance la foudre, et déchaîne les vents; Tu luis dans ce soleil dont la flamme féconde Nourrit tous les êtres vivans!

La courrière des nuits, perçant de sombres voiles,
Traîne à pas inégaux son cours silencieux;
Tu lui marques sa route; et d'un peuple d'étoiles
Tu semas la plaine des cieux.

Tes autels sont épars dans le sein des campagnes,
Dans les riches cités, dans les antres déserts,
Aux angles des vallons, aux sommets des montagnes,
Au haut du ciel, au fond des mers.

Mais il est pour ta gloire un sanctuaire auguste,
Plus grand que l'empyrée et ses palais d'azur!
Dieu lui-même, habitant le cœur de l'homme juste,
Y goûte un encens libre et pur!

Dans l'œil étincelant du guerrier intrépide
En traits majestueux tu gravas ta splendeur;
Dans les regards baissés de la vierge timide
Tu plaças l'aimable pudeur.

Sur le front du vieillard la sagesse immobile
Semble rendre avec toi les décrets éternels;
Sans parens, sans appui, l'enfant trouve un asyle
Devant tes regards paternels.

C'est toi qui fais germer dans la terre embrasée
Ces fruits délicieux qu'avaient promis les fleurs;
Tu verses dans son sein la fertile rosée
Et les frimats réparateurs;

Et, lorsque du printemps la voix enchanteresse
Dans l'âme épanouie éveille le désir,
Tout ce que tu créas, respirant la tendresse,
Se reproduit par le plaisir.

Des rives de la Seine à l'onde hyperborée,
Tes enfans dispersés t'adressent leurs concerts;
Par tes prodigues mains la Nature parée
Bénit le Dieu de l'univers.

Les sphères parcourant leur carrière infinie,
Les mondes, les soleils, devant toi prosternés,
Publiant tes bienfaits, d'une immense harmonie
Remplissent les cieux étonnés.

Grand Dieu! qui sous le dais fais pâlir la puissance, Qui sous le chaume obscur visites la douleur, Tourment du crime heureux, besoin de l'innocence, Et dernier ami du malheur!

L'esclave et le tyran ne t'offrent point d'hommage: Ton culte est la vertu, ta loi l'égalité;

Sur l'homme libre et bon, ton œuvre et ton image, Tu souffles l'immortalité.

LE

CHANT DU DÉPART,

HYMNE DE GUERRE.

1794.

m

UN REPRÉSENTANT DU PEUPLE.

LA Victoire, en chantant, nous ouvre la barrière;
La Liberté guide nos pas;

Et, du nord au midi, la trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.

Tremblez, ennemis de la France,
Rois ivres de sang et d'orgueil!
Le peuple souverain s'avance:
Tyrans, descendez au cercueil.
La République nous appelle;
Sachons vaincre, ou sachons périr:
Un Français doit vivre pour elle;
Pour elle un Français doit mourir.

CHANT DES GUERRIERS.

La République, etc.

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