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Les voix des braves, expirans,

Qui chantent du fond des abîmes!

Gloire, etc., etc.

LE CHOEUR.

Fleurus! champs dignes de mémoire,
Monument d'un triple succès!
Fleurus! champs amis des Français,
Semés trois fois par la victoire!
Fleurus! que ton nom soit chanté
Du Tage au Rhin, du Var au Tibre!
Sur ton rivage ensanglanté

Il est écrit: L'Europe est libre!

Gloire, etc., etc.

LE CHOEUR.

Rois conjurés, lâches esclaves,
Vils ennemis du genre humain,
Vous avez fui le glaive en main,
Vous avez fui devant nos braves;
Mais, de votre sang détesté
Abreuvant ses vastes racines,

Le chêne de la liberté

S'élève aux cieux sur vos ruines.

Gloire, etc., etc.

LE CHOEUR.

Dans nos cités, dans nos campagnes,

Du peuple on entend les concerts :

L'écho des fleuves et des mers
Répond à l'écho des montagnes.
Tout répète ces noms touchans:
Victoire, liberté, patrie!

L'Europe se mêle à nos chants;

Le genre humain se lève, et crie:

LE CHOEUR.

Gloire au peuple français! il a vengé ses droits: Vivent la liberté, la patrie et les lois!

HYMNE

DU 9 THERMIDOR AN III.

(27 JUILLET 1795.)

SALUT! neuf thermidor, jour de la délivrance,
Tu viens purifier un sol ensanglanté !

Pour la seconde fois, tu fais luire à la France
Les rayons de la liberté.

Chantres républicains, célébrez la victoire;
Vierges du peuple franc, couronnez-vous de fleurs;
Pères, enfans, époux, bénissez la mémoire
Du beau jour qui sécha vos pleurs!

Le sommet de l'Olympe a vu réduire en poudre
Les superbes géants par la terre enfantés;
Au sénat de la France, ainsi tombait la foudre
Sur les tyrans épouvantés.

En vain, pour conserver un sanguinaire empire,
A tes yeux, ô Soleil! ils cachaient leur fureur;
Ivre du sang humain, leur troupe en vain conspire
Avec la nuit et la terreur.

Ne crains plus d'éclairer le triomphe des crimes;
Remplace de ta sœur l'astre silencieux;

Les oppresseurs vaincus vont suivre leurs victimes;
Tu peux remonter dans les cieux.

Le peuple et le sénat ont repris leur puissance; Leur voix des noirs cachots rompt les portes d'airain; Échafauds, où le crime égorgeait l'innocence, Tombez à ce cri souverain!

Renverse, ô Liberté! cet autel homicide

Où l'horrible anarchie, un poignard à la main, Comme autrefois Diane aux monts de la Tauride,

S'apaisait par du sang humain.

Vous, que chante en pleurant l'amitié solitaire,
Femmes, guerriers, vieillards, beauté, talens, vertus,
Vous ne reviendrez plus consoler sur la terre
Vos parens, qui vous ont perdus.

Ah! de vos noms sacrés la mémoire chérie
Peut du moins quelquefois soulager nos douleurs;
Du moins sur vos tombeaux la plaintive patrie
A nos pleurs mêlera ses pleurs.

Vous accusez, du fond de vos augustes tombes,
Les coupables vengeurs qui vous ont outragés;

C'est par de sages lois, non par des hécatombes,
Que vos amis seront vengés.

Oui, pour la République un nouveau jour commence:
Nous verrons, à la voix de vos mânes proscrits,
L'humanité dressant l'autel de la clémence
Sur vos respectables débris.

Première déité, des lois source immortelle,
Toi, qu'on adorait même avant la liberté,
Toi, mère des vertus, véritable Cybèle,
Touchante et sainte Humanité!

Unis des intérêts qui paraissaient contraires;
Un cœur qui sait haïr est toujours criminel:
Au festin de l'oubli viens rassembler des frères,
Pressés sur ton sein maternel.

La palme et le laurier, cueillis par le courage,
De leur tige robuste ont orné nos remparts;
L'olivier de la paix verra sous son ombrage
Fleurir la couronne des arts.

Une longue tourmente a grondé sur nos têtes;
Des rochers menaçans nous présentent la mort;
La terre est près de nous : qu'importent les tempêtes,
Si la liberté vient au port?

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