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à vent, plus 64 s. 7 deniers et demi sur 11 moulins au métier de Steenvoorde (1), à Arneke (en la ville de Renteke) une rente en deniers que l'on appelait un escu, valant & sous; elle avait une franchise dans la Lys à laquelle appartenait tout ce que l'on prenait dans cette rivière par les traians (peut-être les filets appelés traîneaux), depuis le jour de la St-Venant (18 mai) jusqu'à la chandeleur (2 février), estimée 22 sous. Il faut ajouter à ces revenus diverses prestations d'avoine et de poules à Steenvoorde, Godewaersvelde, Winnezeele et Boeschepe, environ 127 hectolitres d'avoine dure, et 156 poules; à Hazebrouck, Hondeghem, Borre et Wallon-Cappel, 111 hectolitres, et 128 poules, charges déduites; à Staple et Bavinchove 72 hectolitres et 50 poules; à Renescure 100 hectolitres; à Merville 32 hectolitres; à Lederzeele, Broxeele, Rubrouck, Volkerinckhove, Zegerscappel et Bollezeele, environ 136 hectolitres, et une rente de rachat de 4 deniers par poule pour 72 poules et demie; enfin à Bollezeele environ 52 hectolitres et demie d'avoine molle.

Le revenu brut total de la maison de Niepe et de ses appartenances fut estimé 5,459 liv. 2 s. 8 den. et 1 maille (francs 116,930-60 centimes); le revenu net 2,056 liv. 12 s. 8 den. et 1 maille de parisis forts (francs 69,925-60 centimes).

Il nous reste à mentionner comme un droit de souveraineté du comte, celui de disposer des écoles et des places de sacristain dans les paroisses de la châtellenie et des vassaleries (2), pour lesquelles le contraire n'a pas été mentionné ci-dessus.

(1) Avant la cession de février 1286, v. s., Wautier de Reninghe en touchait 20 sous. Mon. anc., p. 743 et 744.

(2) Chartes de Rupelm., no 1525, de l'an 1329.

Le détail des revenus du comte nous a déjà montré un grand nombre de prestations en nature s'acquittant par abonnement à prix fixe en deniers, au lieu de vaches, cuirs, porcs, grains, malt, bierre, fromages, anguilles, poules, chapons, œufs etc., et au lieu de corvées de corps : il est du reste tout à fait probable que dans la châtellenie de Cassel, comme partout ailleurs en Flandre, un grand nombre de chartes des comtes étaient venues, dès les XI, XIIe et XIIIe siècles, régler, limiter ou même faire entièrement cesser les devoirs et services de leurs hommes ou hôtes, et avaient ainsi réduit l'importance des briefs. Cependant peu d'actes de cette nature étant parvenus jusqu'à nous, nous avons cru intéressant de reproduire le privilége accordé à cette fin aux habitants du métier de Lederzeele et de la terre du comte à Bollezeele, au mois d'août 1232. (Pièce justificative, no LXXII.)

§ XII.

LA VILLE ET LA CHATELLENIE DE BAILLEUL (1).

La petite ville de Bailleul, en flamand Belle, dans la basse latinité Balliolum, et quelquefois Bellula, aurait, d'après de Meyere et Gramaye, porté dans les temps reculés le nom de Belgiolum, et constitué, dès l'époque de Jules César, un lieu fortifié ce n'est du reste qu'avec fort peu d'assurance que Gramaye produit cette

(1) Sanderus, III, 285 à 295; Miræus, IV, 667, 668; · Monum. anc., I, 490, 601, 780, 795, 843, 875, 885, 952, 953; — D'Oudegherst, II, 85, 239, 240; Chartes de Rupelm., no 101; — Cronic. de Dunis, 153; - Hist. de la Flandre, I, 204; III, 240; Mess. des sciences, 1852, p. 31; - extraits d'un mémoire intitulé: Fragment d'histoire ou notes historiques sur la ville de Bailleul et ses environs, mentionné honorablement par la société d'agriculture, sciences et arts de Douai, au concours de 1836; Douai, 1838.

opinion, qui n'a d'autre appui que le futile témoignage de Lucius de Tongres, ce grand propagateur des contes débités sur l'histoire fabuleuse de la Belgique.

A ne consulter que les documents sérieux, on trouve que les chroniques de l'abbaye de Saint-Bertin attribuent l'origine de Bailleul à un château fort, détruit par les Normands, rétabli par Arnould le Vieux, et mis en meilleur état de défense par Robert le Frison, qui aurait également entouré la ville même de fortifications vers l'an 1084.

Ces travaux ne préservèrent pas Bailleul de l'invasion française en 1213 sous Philippe-Auguste; le prince Louis, son fils, la livra aux flammes.

L'église paroissiale de Bailleul, chef-lieu d'un doyenné de ce nom, dépendant de l'archidiaconat de Flandre, du diocèse de Térouane, était placée sous le patronage des saints Vaast et Léonard; son personnat appartenait à l'évêque et au chapitre diocésain; elle était desservie, en juin 1298, par 2 curés, 3 chapelains et un sacristain (custos). Avant 1559, l'évêque avait certains droits sur la grande dîme de la paroisse, le chapitre y possédait une dîme acquise au mois d'avril 1290 de Pierre de Billeke, chevalier, s'étendant aussi à Saint-Jean-Cappelle, estimée 63 livres de Flandre par an, et amortie par le comte Gui au mois de juillet 1291, et une autre acquise en 1291 de Gauthier de Bourbourg, chevalier.

On ignore l'époque précise à laquelle Bailleul fut élevé au rang d'oppidum ou de ville: il est probable que cette transformation coïncida avec sa première fortification en 1084. M. Warnkoenig a indiqué ailleurs (1)

(1) Hist. de la Flandre, II, 231.

l'année 1095 comme celle où se rencontre la mention première de la ville de Bailleul.

Quoi qu'il en soit, Bailleul figure au nombre des villes qui donnèrent au roi de France des actes de garantie du traité de Compiègne, de l'an 1237.

La terre de Bailleul fit partie du douaire de Mathilde de Portugal, veuve du comte de Flandre Philippe d'Alsace; et dans un projet de mariage non suivi d'effet entre l'un des fils de Baudouin et de Marguerite d'Alsace, et la fille de Pierre de Courtenai, comte de Nevers, de Tonnerre et d'Auxerre, elle avait, dès 1193, été destinée à faire partie du douaire de celle-ci après la mort de la veuve de Philippe d'Alsace.

En 1281, les revenus de la ville et de sa châtellenie. appartenaient à Jean de Dampierre, sire de SaintDizier, petit-fils de la comtesse Marguerite de Constantinople, laquelle les lui avait assignés en juillet 1259, pour la somme de 500 livres de Flandre de rente annuelle, partie de celle accordée à Jean de Dampierre, frère cadet du comte Gui, pour sa part de succession maternelle. Aux fêtes de Pâques 1287, ce comte les racheta, au prix de 4,500 livres, pour en investir son fils du second lit, Gui de Namur, qui dut les tenir en accroissement de son fief d'Erquinghem-sur-la Lys.

Il semble résulter d'un acte du 12 août 1281 qu'à cette époque le tonlieu de Bailleul avait été vendu à la ville, du consentement de la comtesse Marguerite, par Pierron de Witke, ou Witeque, chevalier, sire de Rache, qui l'avait probablement possédé du chef de sa femme, sœur du châtelain.

En 1295, le comte Gui transféra dans la ville de Bailleul la fête ou foire qui s'était tenue jusqu'alors dans la paroisse voisine de Merris, sous le nom de dédicace de

Mernes, et qui durait trois jours, les 9, 10 et 11 août; l'avoué, les échevins et la communauté de la ville durent promettre d'indemniser les habitants de Merris des pertes qu'ils pourraient éprouver par suite de cette translation.

Nous voyons encore, par l'acte du 12 août 1281, que dès lors la ville avait sept échevins et un avoué, qu'elle possédait un scel propre, et que la communauté était représentée par huit bourgeois de Bailloel soffisans, les mêmes que l'on retrouve plus tard sous le nom de consaus ou conseillers.

D'après la coutume homologuée en 1632 (rubr. 11o, art. 1o), il faut y ajouter quatre apaiseurs ou pacificateurs, et un trésorier, ayant tous cinq le titre de conseillers.

Les officiers du comte étaient le bailli de la ville et de la châtellenie (1), plus tard le grand bailli; le sousbailli de la ville; et le maïeur de la ville et du métier, plus tard écoutète ou amman. L'acte déjà cité de 1281 mentionne une convention et achat consentis par le maïeur du métier et par Jean de Dampierre, sans autre détail.

L'organisation municipale de Bailleul était calquée sur celle de la ville d'Ypres, ainsi que nous avons eu l'occasion de le remarquer plus haut, § VI; on y rencontrait aussi un corps de notables, constitué de la même manière, mais en nombre moindre, et investi des mêmes attributions que le collége des notables d'Ypres. La dignité de châtelain de Bailleul paraît avoir appar

(1) Raoul de l'Escaghe est le plus ancien bailli dont le nom soit parvenu à notre connaissance acte du mois de mars 1273, v. s. Mess. des sciences, 1852, p. 31.

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