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dans un college unique, formé du bailli ou de son lieutenant, de la loi de la ville, et des députés des vierscares, paroisses et endroits séparés, faisant partie de la châtellenie, sur la proposition des avoué et échevins de la ville, par l'organe de leur pensionnaire ou greffier, les résolutions se prenant à la pluralité des voix, sauf pour dons, pensions et autres objets de même nature, où il fallait au moins l'assentiment des deux tiers des votants; les voix étaient recueillies par l'avoué, en son absence par le premier échevin de la ville, ou par son ordre et en son nom par le greffier de la ville; elles se comptaient par localité, en y comprenant les vassaleries et enclaves; les convocations se faisaient par le receveur de la ville et châtellenie, d'ordre et au nom du bailli et des avoué et échevins de la ville; pour les vassaux, s'ils étaient appelés, par le greffier de la ville; les affaires urgentes ou de moindre importance étaient expédiées par des députés; les vassaux prenaient rang après le bailli; ils devaient être appelés aux comptes de la ville et châtellenie, à rendre par le

receveur.

S XIII. LA VILLE ET LA TERRE DE WARNÊTON (1).

Warneton, Warneston, Garneston, bas latin Warnestonum et Warnestum, flamand Waesten, sur la rivière la Lys, église dédiée aux apôtres Pierre et Paul,

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(1) Sanderus, III, 329-334; Miræus, I, 379, 387, 389, 395; IV, 661; — Mon. anc., I, 470, 471, 483, 486, 491, 502, 515, 518, 570, Chartes de Rupelm., nos 265, 1146, Duchesne, Maison de Béthune,

597, 608, 621, 729, 796, 886;

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1405; - Cartul. de Folquin, p. 238;

74, 95 à 97, 166, et preuv., 12, 13, 125, 126; - Cartul. de Louis de

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Male, aux Arch. prov. à Gand, fol. 188.

du doyenné d'Ypres (1), archidiaconat de Flandre, au diocèse de Térouane, cure à la présentation de l'abbesse de Messines, par donation de la comtesse Adèle dès l'an 1066.

La terre ou seigneurie de Warnêton appartenait déjà en 1080 à Robert, sire de Péronne en Vermandois, fils de Robert et d'Helvise, vivants en 1028 et 1034, et lequel eut de son épouse Emma, un fils du nom d'Eudes, mort moine de Cluny, et une fille nommée Adelise ou Adèle, qui porta cette terre en mariage à Robert le Gros, avoué d'Arras, seigneur de Béthune (de 1095 à 1128) (2). Elle passa successivement à Guillaume, fils de Robert (1129-1144), à Robert le Roux, époux d'Adelise de Saint-Pol (1145 à 1191), à Guillaume le Roux, qui épousa Mathilde de Termonde (1194 à 1214), à Daniel, avoué d'Arras (1215 à 1226), toujours de père en fils. Puis à Robert de Béthune, frère de Daniel (1226 à 1248), et à sa fille Mathilde, première femme du comte Gui de Dampierre (1249 à 1264), et enfin à leur fils aîné Robert dit de Béthune, qui devint comte de Flandre en 1505. C'était donc à bon droit que ce dernier la réclamait contre le roi de France, vers l'an 1316, comme son patrimoine.

La ville seigneuriale de Warnêton, représentée par les échevins et la communauté, avait, déjà, en mai 1226,

(1) Elle devint chef-lieu de doyenné après l'érection de l'évêché d'Ypres. Sanderus, II, 290.

(2) De Meyer, dans ses Annales, cite, en 1127, Alard de Warneton, époux d'Agaretrude, nièce du prévôt de Saint-Donat de Bruges, Bertulphe c'est probablement le même qu'Adelard, chevalier, témoin à deux chartes, l'une analysée dans les Mon. anc., p. 470, l'autre imprimée au Chron. abb. Warnest., p. 30. Il avait peut-être la garde du manoir seigneurial, mais certainement il ne fut jamais seigneur de la terre.

un scel propre, qui fut apposé à sa promesse d'indemniser Daniel, son seigneur, d'une somme de 50 livres parisis, à laquelle il s'était obligé pour elle envers un bourgeois de Béthune.

L'échevinage en dehors de la ville paraît avoir été divisé en sept gildes, dont les noms se trouvent au Transport de Flandre de 1517.

Warnêton obtint, d'après Gramaye, de Philippe, roi de France, la confirmation de ses priviléges en 1290 (?).

Les échevins, au nombre de sept, étaient renouvelés annuellement par le seigneur vers le 1er novembre; ils choisissaient eux-mêmes un pareil nombre de conseillers. A la tête des échevins et conseillers se trouvait un avoué.

Les habitants exerçaient les industries de la pêche fluviale et de la draperie.

Le manoir seigneurial portait le nom de bourg ou château; il fut emporté de vive force en 1127, après la mort du comte Charles le Bon. Ses vassaux sont désignés sous le nom de pairs de Warnêton dans un acte du mois de juin 1251 (1). Outre Robert de la Douvie, c'étaient alors Gilbert de Flencke, Gautier de Rabeke et Gautier de Kemmel, tous chevaliers. D'après Sanderus, il faudrait y ajouter les possesseurs des deux fiefs de Croix et d'Aubers.

Les revenus du seigneur dans sa terre de Warneton et dans toutes ses appartenances furent estimés, vers 1518, valoir par an 483 livres 8 sous une maille et une poitevine (valeur métallique actuelle 16,435 fr. 70 c.); on en défalquait, pour dons et assignations, 83 liv.

(1) Maison de Béthune, preuv., 125, 126.

4 sous 6 deniers. En 1299, le 24 septembre, on les voit perçus par un receveur spécial.

Ils consistaient à Warneton, en rentes fixes d'argent à charge d'un grand nombre d'habitations, de prés et terres; en rente de froment (payable en argent, à la taxe des échevins), 156 rasières et deux parts ou tiers d'un havot, mesure d'Ypres (environ 165 hectolitres 34 litres); d'avoine molle 12 rasières et un franquart ou douzième de rasière; 47 chapons; une poule; le fermage de quelques mauvais prés; le lieu du manoir, donné à vie ainsi que la mairie; la pêcherie du seigneur depuis le pont de la Lys jusque derrière le manoir comme aussi à l'entour du manoir, et dans le ruisseau la Douvie depuis son embouchure dans la Lys jusqu'au moulin à eau, et en amont jusqu'au fief ayant appartenu à Amauri de la Douvie; dans la Lys, une autre pêcherie, en commun avec les pêcheurs de Commines, en aval de l'embouchure de la Douvie jusqu'à la NeuveAbbaye, la rivière formant limite entre les deux seigneuries; le tonlieu de Warnêton, d'un revenu variable, estimé à 40 liv. (1560 fr.) par an; un moulin à vent, et, sur la Douvie, un moulin à eau délabré; le forage de Warnêton ou le droit de prendre un lot de chaque tonneau de vin débité dans la ville, 2 deniers par havot de miel brassé en ville, 1 denier par rasière de brais (malt) de blé, et un demi-denier (maille) par rasière de malt d'avoine; ce forage évalué 12 sous par an: Outre la Lys, une vieille butte de moulin et une marnière; des rentes d'argent, variables, dites longuet, et 2 chapons; dans la paroisse de Warneton (en dehors de l'échevinage) une rente fixe en argent, appelée rente du mont (on appelait mont le chef-lieu de justice), avec 6 rasières 5 havots 1 franquart et demi, mesure d'Ypres,

de brais ou malt, en dépendant; dans la paroisse de Kemmel, des rentes fixes en deniers; 34 rasières 2 havots et un demi-franquart de brais d'avoine, avec redevances pécuniaires en dépendant; 9 rasières 3 franquarts d'avoine, 110 poules et 575 œufs; une reconnaissance à raison d'une dîme perçue par l'abbaye de de Peteghem; et 8 mesures de terre échues au seigneur de Warnêton par succession de bâtards; à Wulverghem, une rente de 6 deniers (85 centimes); à Estaires et à Steenwerck, des rentes en deniers, en avoine, environ 74 hectolitres 90 litres, compté par burrevat ou demirasière, et par rasière, mesure d'Estaires, moitié de celle d'Ypres; en brais d'avoine, 14 mencauds, soit 7 hectolitres 8 litres; en blé, 61 mencauds et un havot ou quart de mencaud, soit 46 hectolitres 44 litres; 81 chapons et 12 poules; une redevance, variable quant au nombre, de 2 sous par an pour chaque siége de ées (toit ou nid d'oies) tenu dans la seigneurie desdits lieux, et un forage de 4 lots par tonneau de vin débité au pont d'Estaires en deçà de la Lys.

soixante

De plus les revenus du bailliage, savoir et un hommages de plein relief, et trente-quatre de moindre relief, tenus du château de Warneton; vingtsix hôtes manants et trente tenants dans la vierscare de Warneton, dehors l'échevinage; soixante-dix manants et quatre-vingt tenants à Kemmel, dans les appartenances de la terre de Warnêton; trente-cinq hommages de plein relief, et vingt-cinq moindres, cent trente-six hôtes manants et cent soixante-treize tenants, dans les appartenances du Pont d'Estaires; enfin les exploits ou profits de justice de la baillie de Warneton dans la franchise de ladite ville.

Avant 1126, le seigneur avait en outre possédé deux

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