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VI

HISTOIRE DE LA VILLE D'YPRES.

Nous ne répéterons pas ici ce que nous avons dit dans l'avertissement du IVe volume de l'Histoire de la Flandre, au sujet de l'aridité de notre travail; mais nous tenons à réitérer nos remerciments aux personnes y dénommées pour l'appui qu'elles ont bien voulu accorder à nos recherches, et à exprimer notre reconnaissance toute spéciale à M. Alphonse Vandenpeereboom, aujourd'hui ministre de l'intérieur, lequel, alors qu'il faisait partie de l'administration municipale d'Ypres, a mis la plus grande complaisance à nous faciliter les recherches dans les archives de la ville.

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DE LA VILLE ET DU CI-DEVANT QUARTIER

D'YPRES

ET DE LEURS

INSTITUTIONS CIVILES ET POLITIQUES

JUSQU'AU XIVe SIÈCLE

DOCUMENTS POUR L'HISTOIRE DE LA VILLE D'YPRES;
OUVRAGES Y RELATIFS.

Moins heureuse que les villes de Gand et de Bruges, celle d'Ypres n'a pas encore trouvé un historien particulier, ni même un annaliste digne de ce nom. Seulement dans ces derniers temps, un investigateur zélé de ses antiquités, feu M. Jean-Jacques Lambin appela l'attention sur l'importance de l'histoire de sa ville natale, par quelques publications dont nous aurons à

nous occuper plus d'une fois dans le cours de cet ouvrage.

De Meyer dans ses Flandricarum rerum tomi X, (page 37 de l'édition de Bruges de 1531) avait reproduit en latin une courte notice sur Ypres, due au président Wielant. Guichardin et Marchantius avaient aussi donné quelques renseignements sur cette ville; Gramaye (1) et après lui Sanderus (2) en avaient parlé avec plus de développements. Malheureusement tous ces auteurs appartiennent à une époque postérieure à celle qui fait le principal objet de nos recherches, et la ville avait déjà de leur temps considérablement perdu de la grandeur et de la prospérité qui la distinguaient anciennement. D'ailleurs Wielant et Gramaye n'ont guère mis à profit les documents officiels que pouvaient leur offrir les chartriers des comtes, auxquels ils avaient accès. Sanderus, que sa qualité de chanoine de Saint-Martin d'Ypres mit à même de consulter les archives de ce chapitre, paraît y avoir puisé en majeure partie ses renseignements, fort incomplets du reste, sur l'histoire ecclésiastique de la ville.

Les documents les plus importants pour l'histoire d'Ypres n'ont donc été utilisés ni même publiés jusqu'à nos jours. Ils consistent principalement en chartes originales, cartulaires et comptes de la ville, réunis au dépôt des archives municipales, lequel, grâce à la sollicitude éclairée et constante de l'administration communale, au zèle de l'ancien archiviste, M. Lambin,

(1) Ipretum, libri II, dans ses Antiquitates, pages 165-183.

(2) Flandria illustrata : Rerum Iprensium libri III. Tom. I, page 333, de l'édition de Cologne; tome II, page 253 et suiv. de l'édition de La Haye de 1735, la seule que nous citerons dans la suite de ce volume.

que nous venons de nommer, et de son successeur, M. J.-L.-A. Diegerick, se distingue non seulement par la richesse, mais encore par la bonne disposition et le classement des titres et chartes (1). Il existe, au dépôt même, un inventaire flamand fort incomplet, rédigé en 1752 sous forme alphabétique par un certain Poyblant, sous le titre latin de: Dictionarium seu Inventarii synopsis ex papyris scribatûs urbis Yprensis, volume manuscrit sur papier in-folio de 239 feuillets, qui comprend uniquement les pièces déposées, à cette époque, au secrétariat ou bureau secret, et qui le plus souvent ne donne pas même le résumé des actes qu'il mentionne.

En 1829, M. Lambin, à défaut d'un inventaire général des archives confiées à ses soins, publia en langue flamande une liste chronologique de chartes inédites, lettres patentes et autres documents, reposant aux archives de la ville d'Ypres, Flandre occidentale, et qui sont intéressantes pour l'histoire locale et pour celle de diverses autres villes du royaume (2).

Les pièces analysées dans cet opuscule vont du 26 février (M. Lambin dit à tort : 3 mars) 1110 au 17 juin

(1) Il est inconcevable que M. Félix De Vigne, dans ses Recherches historiques sur les costumes civils et militaires des Gildes et des Corporations de Métiers, Gand, 1847, ait pu dire, page 19, que ces archives offraient l'aspect le plus déplorable et ressemblaient au magasin d'un chiffonnier.

Peut-être M. De Vigne a-t-il visité les archives d'Ypres durant les travaux de confection des voûtes destinées à assurer la conservation de ce précieux dépôt, travaux qui ont dû nécessairement entraîner un désordre momentané.

(2) Tydrekenkundige Lyst van onuitgegevene handvesten, opene brieven en andere bescheeden, rustende onder de archiven der stad Ypre, Westvlaenderen, en die belangryk zyn voor de plaetselyke geschiedenis en voor de gene van verscheidene andere steden van het ryk. Broch. in-8° de 54 pages de texte.

1794. Nous devons faire remarquer que les dates et même les analyses sont fréquemment fautives, surtout pour les actes conçus en latin, de sorte qu'en général on ne peut se dispenser de recourir aux originaux. La même remarque s'applique à la suite de cette liste, que M. Lambin fit paraître dans la même langue, en 1832, sous le titre de Glanures (1), et qui comprend, outre des renseignements généraux sur les archives d'Ypres, un précis d'environ 160 documents, de 1101 à juillet 1792.

Les publications de M. Lambin indiquent les pièces d'après la cote qu'elles portaient anciennement et le lieu dans lequel elles avaient été classées. Quatre locaux étaient affectés à cet usage: le bureau des échevins ou bureau secret, celui de la trésorerie, et les deux bureaux voûtés, premier et second, désignés aussi sous les noms de grand et petit bureaux voûtés.

Le bureau secret contient, outre divers actes originaux, cinq cartulaires, dont il ne sera pas inutile de présenter ici une courte analyse.

Le Roodenbouck ou livre rouge, manuscrit du XVe siècle, sur parchemin, de 400 feuillets in-folio, présente les copies d'un grand nombre d'actes des XIII, XIVe et XVe siècles, reparties sous seize divers titres flamands, dont voici la traduction :

1. De la composition du magistrat et de la manière de choisir les échevins: fol. 1-26.

2. Des officiers du prince: fol. 31-35.

3. De la disposition des offices (de la ville): fol. 37-42.

(1) Nalezingen, of vervolg van de tydrekenkundige Lyst, enz. Broch. in-8o de 36 pages de texte, outre les préliminaires et la table.

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