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les Évangiles de saint Matthieu et de saint Marc: Loci communes. Harmonia sive Tabulæ in Salomonis Proverbia et Ecclesiasten. Ventustissimarum mundi Antiquitatum, libri 4. Elenchus hæreticorum. Methodus Sacræ Scripturæ, etc. ( La Croix-du-Maine, Bibl. franc. De Thou, Hi, liv. 117. Melchior Adam, in Vit. Theolog. exter., etc. Teissier, Élog., t. 5.) DANÈS (Pierre), évêque de Lavaur, né à Paris, étudia sous Budée et quelques autres savans de son temps. Le roi François 1er le nomma à la chaire de professeur en langue grecque qu'il occupa cinq ans, et Henri i le choisit pour être précepteur du dauphin François n. François 1er l'envoya en qualité d'ambassadeur au concile de Trente où il prononça en 1546 un très-beau discours qui fut imprimé la même année à Paris, et en 1567 à Louvain, avec les actes de ce concile. Pierre Danès fut curé de Saint-Josse depuis l'an 1523 jusqu'à l'an 1556, ou 1557, qu'il fut nommé évêque de Lavaur. Sponde, après le président de Thou, rapporte une réponse ingénieuse que fit Danès au concile de Trente à cette occasion. Nicolas Pseaume, évêque de Verdun, parlant assez librement des abus qu'il attribuait à la cour de Rome, au sujet des bénéfices, l'évêque d'Orviète qui ne goûtait pas ce discours, regardant les Français avec un sourire amer, dit (en faisant allusion au mot Gallus qui veut dire,

Français et coq) Gallus cantat; ce n'est qu'un coq, ou un Français qui chante. Utinam reprit l'évêque de Lavaur, ad istud gallicinium Petrus resipisceret! Plût à Dieu que ce chant du coq pût exciter Pierre à la pénitence! Danès mourut à Paris le 23, ou le 25 avril 1577, âgé de quatre-vingt-deux ans, et fut enterré dans l'église de SaintGermain-des-Prés de cette ville où l'on voyait son tombeau près du grand autel, dans l'endroit où était la chapelle de Saint-Casiinir. On a de lui plusieurs lettres latines et autres opuscules, recueillis et imprimés avec un abrégé de sa vie, à Paris en 1731, in-4°, par les soins de PierreHilaire Danès qui, dans une dissertation, tâche de prouver, contre M. Dupin, que ce n'est pas le président Duranti, mais Pierre Danès qui a compilé le grand ouvrage de Ritibus Ecclesia catholicæ, et qui a le plus contribué à sa composition. On lui attribue encore Apologia pro Henrico II, contra Casarianos, in qua de causis belli inter Regem et Cæsarem orti agitur, Paris, 1552, in-4o; et traduite la même année en français, aussi imprimée à Paris, 1552, in-4°, et encore, Apologia altera pro Rege christianissimo contra Cæsarianos, la même année, in-4o; et de même traduite en français. (Voy. Génébrard, danssa Chronologie et dans son Oraison funèbre de Pierre Danès. Sponde, in Annalib. De Thou, Hist. Le Mire,de Script. sec.sexti decimi.

Amelot, t. 1er de ses Mémoires, édition d'Amsterdam, en 1731, pag. 109 et suiv.)

DANGER, PÉRIL, RISQUE, periculum, discrimen. Voyez

USURE.

DANGER. Tiers et danger, droit que le Roi prenait sur plusieurs bois: tertia et decima pars silvaticorum fructuum. Il consistait au tiers du prix de la vente, et à la dixième partie de la vente qu'on prélevait d'abord au profit du Roi; en sorte, par exemple, que sur soixante sols le Roi prenait vingt sols pour le tiers, et six sols pour le danger. Il y avait des bois qui n'étaient sujets qu'au tiers, sans danger, et d'autres au danger, sans tiers. Il y en a qui croient que ce mot de danger, pris pour un droit, vient de ce que pour avoir permission de vendre des bois, on donnait au Roi le dixiè me du prix de la vente, et que par ce moyen on évitait le danger qu'il y aurait eu à les vendre sans la permission du Roi.

;er

DANGEAU (Louis de Courcillon, abbé de ), né au mois de janvier de l'an 1643, et mort le er de janvier 1723, est auteur d'une liste des cardinaux vivans le 21 mars 1721, avec des remar ques instructives sur leur âge, le temps de leur promotion, leurs titres, leurs dignités, et un discours préliminaire sur les cardinaux en général. Quelques uns lui attribuent aussi un dialogue sur l'immortalité de l'ame, un sur l'existence de Dieu, un sur la Providence, et un sur la

Religion, que d'autres prétendent être de M. l'abbé de Choisi. Le ministre Jurieu fit une critique de ces quatre dialogues intitulée : Apologie d'un tour nouveau pour les quatre dialogues de M. l'abbé de Dangeau. (Bibl. franç. tom. 1, pag. 295; tom. 2, pag. 155. Nicéron, Mém. t. 15, pag. 277.)

DANHAWER (Jean-Conrad), professeur en théologie à Strasbourg, né en 1603, et mort en r666, a publié entre autres ouvrages: Collegium Physicologium. Idea boni Disputatoris. Disputationes decalogiæ. Christosophia. Anti-Christosophia. Christeis. (Spizelius, in Templo honoris. Reiferus, in Episc. ad Spiz., pag. 413.)

DANIEL, prophète du Seigneur, de la tribu de Juda, et du sang royal de David, fut mené captif à Babylone par Nabuchodonosor, la quatrième année de Joakim, roi de Juda; du monde 3598; avant Jésus-Christ 602; avant l'ère vulgaire 606. On le choisit avec trois de ses compagnons, Ananias, Azarias et Mizaël, pour demeurer auprès de la personne de Nabuchodonosor qui mettait une partie de sa gloire à se faire servir par les princes et les enfans des rois qu'il avait subjugués; on les instruisit de la science des Chaldéens, des usages du pays, et on leur changea leurs noms. On donna à Daniel celui de Balthasar, et aux trois autres ceux de Sidrach, Misach et Abdenago. Le Roi avait ordonné qu'on les nourrirait pendant

trois ans des viandes et du vin
de sa table; mais, soit que ces
viandes fussent offertes aux ido-
les, ou défendues par la loi de
Moise, Daniel obtint de celui
qui avait soin d'eux, qu'ils ne
mangeraient que des légumes, et
qu'ils ne boiraient que de l'eau.
Dieu leur donna la science de
tous les livres qu'on leur fit voir,
avec la connaissance de toute la
philosophie humaine; en sorte
qu'ils étaient beaucoup plus habi-
les que tous les devins et les mages
de Nabuchodonosor qui les retint
auprès de lui comme les officiers
de sa chambre. L'intelligence des
visions et des songes fut commu-
niquée en particulier à Daniel
qui commença à donner des
de sa sagesse
preuves publiques
par la délivrance de la chaste
Susanne, injustement condam-
née à la mort. Daniel n'avait
guère que treize ans lorsque Na-
buchodonosor ayant eu un songe
qui l'effraya extrêmement dans
le temps qu'il en fut occupé,
mais qu'il oublia ensuite entiè-
rement, condanina à mort tous
les mages, parce qu'ils n'avaient
pu le lui rappeler dans la mé-
moire. Le jeune hébreu, averti
de ce qui se passait, devina et
expliqua le songe au grand éton-
nement du Roi qui le combla
de présens, l'éleva aux premiè-
res dignités du royaume, l'éta-
blit chef de tous les mages, et
lui donna le gouvernement gé-
néral de toutes les provinces du
royaume. Une autre fois, Nabu-
chodonosor ayant vu en songe
un grand arbre qui fut coupé,

en sorte toutefois que sa racine demeura, Daniel prédit à ce prince qu'il serait chassé de son palais et réduit à l'état des bêtes pendant sept ans, après lesquels il serait rétabli dans ses États Daniel conserva son crédit sous Évilmerodach et Balthasar, successeurs de Nabuchodonosor.

Ce fut sous le règne de Balthasar que Daniel eut les fameuses visions des quatre animaux qui sortaient de la mer, et qui désignaient quatre empires; celui des Chaldéens, celui des Perses,

celui des Grecs et celui des Séleucides et des Lagides. L'ange Gabriel lui révéla, sous le règne de Darius-le-Mède, la mort et le sacrifice du Messie qui devait arriver au bout de soixante-dix semaines, composée de sept années chacune. L'histoire de Bel et celle du Dragon qui étaient adorés par les Babyloniens, arrivèrent sous Cyrus. Daniel nc profita pas de la permission que ce prince accorda aux juifs de s'en retourner dans la Palestine, et l'on croit qu'il mourut en Perse, dans une ville située sur le Tygre où il eut ses dernières visions. Les Grecs font sa fête le 17 décembre, et les Latins le 21 juillet. Les juifs refusent de mettre Daniel au rang prophètes, parce qu'il n'a pas vécu dans la Terre-Sainte, ni à la manière des autres prophètes, mais plutôt en grand seigneur et en ministre d'État, dans la cour des rois de Babylone, des Mèdes et des Perses. La vraie raison du chagrin des juifs contre Daniel,

des

c'est la clarté de ses prophéties touchant Jésus-Christ, disent Vossius, Dom Calmet et Baillet. Mais Richard Simon prétend que c'est une mauvaise chicane qu'on leur fait; qu'ils n'ont jamais pensé à cela; et que quand ils disent que Daniel n'est point prophète, ils ne prétendent pas qu'il n'a pas été inspiré de Dieu, ni que son livre ne contient aucune prophétie, puisqu'ils le mettent dans leur canon des livres sacrés au même rang qu'Isaïe, Jérémie et les autres prophètes; mais seulement qu'il n'a pas vécu à la manière des autres prophètes, non plus que David qu'ils ne mettent pas non plus dans le rang des prophètes pour la même raison, quoiqu'ils reconnaissent plusieurs prophéties dans ses Psaumes. (Critique de la Biblioth. de M. Dupin, tom. 4, pag. 280.)

Les versets vingt-quatre, vingtcinq et les suivans, jusqu'au quatre-vingt-dixième du chapitre trois, et les deux derniers chapitres entiers de Daniel, sont en grec, quoiqu'ils aient d'abord été écrits en hébreu, ou en chaldéen, comme les douze autres chapitres qui sont partie en hébreu et partie en chaldéen. Théodosien a traduit en grec ces deux derniers chapitres; ce qui prouve qu'ils avaient été écrits en une autre langue, quoique les originaux ne s'en trouvent plus aujourd'hui, comme il est arrivé aussi à l'égard de quelques autres livres de l'Écriture, que nous n'avons plus qu'en grec.

Tout ce qui est écrit en hébreu et en chaldéen dans Daniel, a toujours été tenu pour canonique; mais ce qui est écrit en grec a été contredit. Du temps de saint Jérôme il y avait des juifs qui admettaient toute l'histoire de Susanne; d'autres la rejetaient tout entière; d'autres n'en recevaient qu'une partie. Josephe l'Historien n'a rien dit de l'histoire de Susanne, ni de celle de Bel et du Dragon. Joseph Bengorion, autre juif, a parlé de ce qui regarde Bel et le Dragon, sans rien dire de Susanne. Ce n'est proprement que depuis le concile de Trente que le livre de Daniel a été généra– lement reconnu tout entier pour canonique. On attribue à Daniel quelques autres ouvrages que l'Église rejette. On lit dans le décret de Gratien la condamnation d'un livre intitulé: Somnialia Danielis. L'auteur de la Synopse, attribuée à saint Athanase parle d'un livre apocryphe qui portait le nom de Daniel. Quelques Orientaux lui attribuent encore l'invention de la Jéomancie, un volume qui a pour titre: Principes de l'Explication des Songes. On trouve dans la Bibliothèque du Roi, no 410, un autre livre intitulé, Odmath-al-Montoulan Danial-ad-Nabi, qui contient les prophéties reçues par tradition du prophète Daniel. C'est un ouvrage fabriqué par les Mahométans sur le fondement des véritables prophéties de Daniel. (Dom Calmet, Préface sur Daniel. Baillet, tom. 4,21 juillet,

avec

pag. 184. Richard Simon, Crit. de la Biblioth. de Dupin, tom. 3, pag. 43 et suiv.)

DANIEL, fils de David et d'Abigail. (1. Par., 3, 1.)

DANIEL, de la famille d'Ithamar, revint de la captivité de Babylone. ( 1. Esdr., 8, 2.)

DANIEL, martyr de Palestine, souffrit l'an 309, sous l'empereur Galère Maximien, avec Élie, Jérémie, Isaïe et Samuel. (Voy. ÉLIE.)

DANIEL (saint), surnommé Stylite, solitaire, fils d'Elie, ou Eliu, et de Marthe, vint au monde vers les commencemens de l'empire de Théodose-le-Jeune, dans le bourg de Maratha, assez près de la ville de Samosate, vers les extrémités de la Syrie que l'on appelait Euphratésienne. A l'âge de douze ans il se retira dans un monastère de son pays, dont l'abbé, l'ayant mené avec lui dans un voyage qu'il fit à Antioche, le fit passer par le bourg de Tellade ou Telanisse pour voir saint Siméon Stylite qui traita Daniel comme son fils, le bénit, et lui prédit qu'il aurait beaucoup à souffrir pour Jésus-Christ. L'an 452, Daniel s'établit dans une église, ou chapelle abandonnée du lieu appelé Philempore, près de Constantinople. Il y demeura neuf ans, après lesquels il fit construire une colonne sur une montagne du lieu, qu'on appelait Anaple, où il demeura exposé à toutes les injures de l'air. Pendant un hiver qui fut très-rude, il pensa mourir de froid, et l'on fut obligé de lui

dégeler le corps dans de l'eau chaude. Les pieds lui enflèrent ; il se forma des ulcères en différens endroits de son corps qui furent pour lui une matière de patience et d'humilité. Il fut doué du don des miracles et de celui de prophétie. Le patriarche Gennade l'ordonna sur sa colonne. Il prédit l'incendie qui consuma huit quartiers de la ville de Constantinople l'an 465. L'empereur Léon qui le visitait souvent, fit bâtir près de sa colonne un petit monastère pour les disciples qui voulaient demeurer autour de lui, et un hospice pour ceux qui l'allaient voir, avec une chapelle. L'an 475, Basilisque, frère de l'impératrice Vérine, ayant usurpé l'empire sur Zénon, se déclara le protecteur des hérétiques et le persécuteur des catholiques qui défendaient le concile de Chalcédoine. Saint Daniel descendit de sa colonne, alla trouver Basilisque qui sortit tout épouvanté de Constantinople, et revint ensuite trouver le Saint, se jeta à ses pieds, et lui demanda pardon. Daniel lui fit de sévères reproches, dit aux assistans que son apparente humilité n'était qu'un vain artifice dont il couvrait sa cruauté, et que Dieu abattrait bientôt sa puissance; ce qui arriva l'année suivante. Saint Daniel prédit aussi sa propre mort qui arriva vers l'an 490. Il était âgé pour lors de quatre-vingts ans. Les

II

Grecs font sa fête le 11 décembre. (Bulteau, Hist. monast. d'Orient, liv. 3, chap. 22, Baillet,

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