صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

tom 3, 11 décembre, pag. 188.) DANIEL, moine de Raïthe, près de la mer Rouge, vers l'an 600, écrivit la vie de saint Jean Climaque. (Baronius. Bollandus.)

DANIEL (de Winchester), évêque de cette ville, et contemporain de Bède, dans le huitième siècle, fit divers ouvrages: de Rebus gestis Australium Saxonum. Historia suæ provinciæ. De vita sancti Ceddæ, Episcopi, etc. Une Épître à saint Boniface pour l'instruction des infidèles. ( Balæus et Pitseus, de script. Angl. Baronius, an. 724.) DANIEL (Gautier), de l'Ordre de Citeaux, mort vers l'an 1170, écrivit, de Conceptione B. Mariæ. De Virginitate ejusdem. De Vera amicitia, ete. Pitseus, de script. Angl. Charles de Visch, Bibl. cisterc.)

DANIEL, l'un des sept frères mineurs martyrs. L'an 1221, sept religieux de Saint-François, savoir, Daniel, provincial de Calabre et chef de la mission; Samuel, Ange, Domne, Léon, Nicolas et Hugolin, partirent d'Italie et s'embarquèrent pour l'Afrique, dans le dessein de travailler à la conversion des Maures ou Sarrasins. Ils abordèrent au port de Ceuta, près du détroit de Gibraltar, et commencèrent à y prêcher Jésus-Christ. La populace de Ceuta se jeta sur eux et les conduisit à Mahomet-leVerd, roi de Maroc, qui les fit maltraiter et mettre en prison chargés de chaînes, et ensuite il les condanna tous à perdre la

tête; ce qu'ils souffrirent avec une joie et un courage qui firent l'admiration des spectateurs. Ceci arriva le 8 octobre de l'an 1221. Quelques années après, l'infant de Portugal, fils du roi Alphonse-le-Gras, demanda leurs corps au roi de Maroc; et les ayant obtenus, il les fit transporter en Espagne. Le pape Léon x les mit au nombre des Saints. Leur fête est Marquée au 13 octobre dans le martyrologe romain. (Saint Antonin, 3 part. Sum., tit. 24, ch. 4, §1. Wadingue. Surius. Baillet, 13 octobre tom. 3, pag, 212.)

DANIEL BAR-MARIAM, écrivain syrien, a composé une histoire ecclésiastique, divisée en quatre tomes, et un autre livre de chronique. (Ebed-Jesu, dans son Catalogue des Écrivains.)

DANIEL CAMERIUS, ministre de Monteil ou, Montelimar en Dauphiné, mourut l'an 1621 d'un coup de canon, pendant le siége de Montauban. Il fut auteur, ou du moins grand défenseur des Métaphoristes. Il disait que le Fils de Dieu n'était que métaphoriquement le Verbe, ou l'image du Père, et non proprement. (Antonin-le-Grand, Hist. hæres., pag. 389.)

DANIEL DE SAINT-JOSEPH, carme, né à Saint-Malo en 1601, et mort proche de cette ville dans un petit couvent de son Ordre en 1666, entreprit de réduire la Somme de saint Thomas en une forme plus convenable à l'usage de l'école, et il en donna le premier volume à Caen en 1649. On

dit que le reste de cet ouvrage est manuscrit dans quelque maison de son Ordre. En 1658, il publia le livre intitulé: le Théo logien français, sur le Mystère de la sainte Trinité. Il donna des panégyriques en 1660. Son style est affecté; et ses sermons, d'ailleurs solides, conviennent plus à un déclamateur qu'à un orateur chrétien, par leur art et leurs ornemens trop marqués. (Huet,Orig. de Caen, 2o édition.) DANIEL (Gabriel), jésuite, né à Rouen le 8 février 1649, entra dans la société à Paris le 4 septembre 1667. Il enseigna avec distinction les belles-lettres, la philosophie et la théologie. Il fut aussi bibliothécaire et supérieur de la maison professe de Paris où il mourut le 23 juin 1728, après avoir composé un grand nombre d'ouvrages, qui prouvent la multiplicité et l'étendue de ses connaissances, sans parler de son Histoire de France, en 3 volumes in-folio, et en dix in-4°. On a de lui un recueil de 3 volumes in-4° d'opuscules, imprimé en 1724, sous ce titre : Recueil de divers ouvrages philosophiques, théologiques, historiques, apologétiques et critiques. Parmi ces ou vrages sont une Réponse aux Lettres provinciales, sous le titre d'Entretiens de Cléandre et d'Eudoxe ; dix Lettres au P. Alexandre, dominicain où il fait le parallèle de la doctrine des Thomistes et des jésuites, sur la probabilité et sur la grace. Système de Louis de Léon,

[ocr errors]

touchant la dernière Pâque de Jésus-Christ Notre-Seigneur, avec une dissertation et des notes sur la doctrine et la pratique des Quarto-décimans. Défense de saint Augustin contre un livre attribué au sieur de Launoy. Quatre lettres, une au père Cloche, général des dominicains, et trois au père Serry. Un traité théologique touchant l'efficacité de la grace, en deux volumes; dans le second volume il répond au livre du père Serry, intitulé: Schola thomistica vindicata. Remontrance à monseigneur l'archevêque de Reims, sur son ordonnance du 15 juillet 1697. Dissertatio de judiciis criticorum, et nuperi interpretis gallici super loco sancti Chrysostimi, homil. 3, in Ep. ad Hebræos. (Voyez l'éloge du père Daniel, dans les Éloges de quelques Auteurs français, par l'abbé Joly, et la liste des Ouvrages du père Daniel à la suite de cet éloge, par le père Oudin, jésuite. )

DANIEL DE SAINT-SEVER, capucin de la province d'Aquitaine, vivait dans le dix-septième siècle. Il avait beaucoup de mémoire et d'esprit, savait presque toutes les langues, et ne manquait ni de zèle pour la foi catholique, ni de ferveur pour les observances régulières. Il enseigna la théologie, et publia quel ques ouvrages en ce genre; savoir, Christomachia expugnata, sive de descensu Christi ad inferos adversus Calvinistas, en latin et en français, à Lyon, in-8°, 1618. Acta disputationis bear

nensis contra quemdam Ministrum Carolum nuncupatum, à Toulouse, 1620, in-8°. Une longue lettre à M. Bardoni, évêque de Carpentras, et vice-légat d'Avignon, de Collatione et disputatione cum Nomansensibus et Septimaniis factionis calvinianæ, à Avignon, 1625. (Le père Jean de Saint-Antoine, Bibliotheca univ. francisc., tom. 1, pag. 290.)

DANIEL DE PARIS, capucin, ancien lecteur en théologie, et missionnaire. On a de lui des Conférences théologiques et morales, par demandes et par réponses, sur le décalogue et sur les Sacremens, avec des résolutions des cas de conscience sur chaque matière, à l'usage des missionnaires et de ceux qui s'emploient à la conduite des ames, à Paris, chez Claude Hérissant, 1743 et suiv., in-12, 6 et puis 7 vol.; et en 1746, seconde édition dans laquelle on a réduit toutes ces conférences en 4. vol. in-12. Le père Daniel les avait prononcées en diverses missions, et à Paris dans l'église des capucins du Marais où l'on faisait des conférences pendant le Carême. (Dictionn. des Prédic., seconde partie, pag. 310.)

DANIEL FELLENBERG. Nous avons de lui une collection de jurisprudence sous ce titre : Jurisprudentia antiqua, continens opuscula et dissertationes, qui bus leges antiquæ, præsertim mosaicæ, græcæ et romanæ il lustrantur, dont le second volume, in-, a paru à Berne,

chez Wagner, en 1761.On trouve dans cette collection, 1° une Dissertation de Jul"-Charles Schlaeger, sur le débiteur insolvable qui dévenait, selon le Droit hébreu et grec, l'esclave du créancier. 2o Des Considérations sur l'esprit et la forme de la loi mosaïque qui défend l'usure. 3o La loi de Moïse. (Deuter., 17, éclaircie.) 4° De l'Histoire naturelle et des Mœurs des Égyptiens, par J. David Michaëlis. 5° Un livre de J. Guillaume Hoffmann, sur la loi Julia qui défendait les adultères, où se trouvent expli→ qués plusieurs points de droit et de passages d'anciens auteurs. 6° Un livre du même auteur sur la loi Oppia, contre le luxe des. dames romaines. 7° Une dissertation philosophico -juridique de Hermann Cannegieter, sur la loi de Numa Pompilius, qui défendait aux concubines de toucher l'autel de Junon. 8° Une Dissertation inaugurale juridico-philosophique du baron de Wassenaer, sur les colléges et les différens corps de La Haye. 9o Des Réflexions du comte Gabaleon sur la loi Julia, concernant les voyages des personnes publiques. 10° Enfin une dissertation inaugurale philosophicojuridique d'Antoine-Henri Van Hees, sur la conduite que tenaient les plaideurs chez les anciens Romains avant d'entrer en contestation, et un commentaire de J. Taylor sur la loi des Décemvirs qui ordonne de couper en morceaux un débiteur insolvable. (Annales topo

graphiques, mois de janv. 1762, pag. 24 et 25.)

DANIEL DE LA VIERGE, religieux carme, nommé dans le siècle Audenaerde, naquit à Hamme près de Dendermonde en Flandre l'an 1615. Il prit l'habit des carmes, chez lequels il avait été élevé dès son enfance, et prononça ses vœux, après un an de noviciat, en 1632. Son mérite et son amour pour la régularité l'élevèrent d'abord aux charges de l'Ordre. Il fut lecteur de théologie, maître des novices, prieur des couvens de Bruxelles et de Malines, et deux fois provincial de sa province. Il remplit avec beaucoup d'exactitude tous les devoirs de son état, et il édifia le prochain par sa piété et par ses vertus, surtout par sa charité envers les malades. Il mourut saintement comme il avait vécu, le 24 octobre 1678. On a de lui, 1o l'Art de se bien confesser; Bruxelles, 1649, in-12, en flamand. 2o L'Art de bien mourir, ibid, in-12. 3o La Démonstration de la véritable Église, ibid, in-8°. 4° Introduction à la confession; Anvers, 1649, in-12. Ces quatre ouvrages sont écrits en flamand. 5° Epitome vitæ S. Petri Thomæ, et scala virtutum ejusdem; Anvers, 1659, in-8°, en latin. 6° Vita S. Angeli, Carmelite martyris; Bruxelles, 1665, in-8°. 7° Vinea Carmeli, seu historia Eliani ordinis beatissimæ V. M. de Monte Carmelo, contracta in variis opusculis, regulam, originem, pro paginem, eventus varios, patro

cinium multiplex, viros illustres,
et provincias omnes delineanti-
bus; Anvers, 1662, in-4°. 8° La
vigne du Carmel, ou Abrégé
des vies des Saints de l'Ordre;
Bruxelles, 1666, en flamand.
9° Introduction à la vie dévote,
en vers, 1668, in-12, en fla-
mand. 10° L'Art des Arts, ou
Méthode pour bien prier; An-
vers, 1669, in-12, en flamand.
Cet ouvrage est divisé en trois
parties: la première traite de
l'Oraison en général; la seconde,
de la Méditation, et la troisiè-
me, des Sécheresses, des dis-
tractions, etc., dans l'Oraison.
11° L'ABC spirituel; Anvers,
1669, in-12, en flamand. 12o Ori-
go, privilegia, vera et solida
devotio sacri scapularis; Anvers,
1673, in-fol., en latin, ainsi
que les deux suivans. 13o Phœ-
nix seculorum sive vita S. Eliæ
Prophetæ ; Francfort, 1670,
in-8°. 14° Speculum Carmelita-
num, sive historia Eliani Ordi-
nis Fratrum beatissimæ Virgi-
nis Maria de Monte Carmelo:
in qua à S. Propheta Elia ori-
go, per filios Prophetarum pro-
pagatio, per Essenos, Eremi-
tas, et Monachos diffusio et
continuata successio ex vetustis
fideque dignis auctoribus expo-
nuntur; Anvers, 1680, après la
mort de l'auteur, 4 vol. in-fol.
(Biblioth. Carmelit., tom. 1,
col. 375 et suiv.)

DANNA (hébr., jugement, ou qui juge), ville. (Josué, 15,49.)

DANNEBROCH. Ordre de chcvalièrs établi vers l'an 1219 par

Waldemar, roi de Danemarck, ou, selon d'autres, l'an 1672, par Christian v, à l'occasion de la naissance du prince royal de Danemarck, Christian - Guillaume son fils. Les chevaliers de cet Ordre portaient en écharpe, depuis l'épaule gauche jusqu'à la hanche droite, un ruban blanc bordé de vert, auquel pendait une croix de diamans, et sur leurs manteaux ces deux mots en broderie, pietate et justitia, dans une couronne de laurier. Ces paroles furent retranchées dans la suite. (Thomas Bartholin, de Equest. Ord. Danebrogici dissert. hist. Hélyot, Hist. des Ordres monast., t. 8, pag. 387.) DANSE, saltatio. La danse n'est pas mauvaise de sa nature: elle entrait même dans les actes de religion parmi les Hébreux. C'est ainsi que Marie, sœur de Moïse, dansait avec les autres femmes en chantant des cantiques à la louange du Seigneur, après le passage de la mer Rouge. (Exod., 15, 20.) C'est ainsi encore que David dansa de toutes ses forces devant l'Arche d'alliance, par un motif de piété. (2. Reg., 6, 14.) Cependant la danse est fort dangereuse, et ne devient entièrement innocente que quand elle est accompagnée des circonstances suivantes. La première est que les personnes qui dansent le puissent faire avec décence et sans scandale. La seconde est que l'honnêteté Y 'soit régulièrement observée, à l'égard des chansons, des gestes, du lieu, du temps; et par con

[ocr errors]

séquent, il n'est point permis aux ecclésiastiques, ni aux religieux de danser, puisque la danse leur est indécente, et que d'ailleurs les conciles la leur défendent. (Concile. Trid., sess. 22, cap. 1 de Reform.) Il n'est point permis non plus à aucun fidèle de danser publiquement les jours de fêtes, ni les dimanches. Cela est défendu par le concile de Reims de l'an 1583; par celui de Tours, de la même année; par celui de Bourges 1584; par celui d'Aix en Provence 1585; par le premier de Milan où saint Charles défend absolument les danses en ces saints jours: Choreæ, saltationes in urbibus, suburbibus, oppidis, vicis, aut usquam, omnino ne agantur ; par les ordonnances de nos rois, et en particulier par celles de François 1er, du 7 janvier 1520 ; par celles de Charles ix, 1560; de de Henri 1, 1579; de Louis xi, 1610; et de Louis XIV, 1698. Il n'est point permis non plus de danser, quelque jour que ce soit, devant les églises ou dans les cimetières; et, dans tous ces cas, un confesseur doit refuser l'absolution à ceux et celles qui refusent de se corriger. (Saint Thomas, in cap. 3. Isaïæ. Pontas, au mot DANSE.)

Les danses publiques, appelées fêtes baladoires, ont été supprimées par arrêt du régle ment du 3 septembre 1667, avec défenses à tous seigneurs hautsjusticiers, et à leurs officiers de les permettre.

Il est défendu aux maîtres à

[ocr errors]
« السابقةمتابعة »