صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

le second concile d'Orange, et le parfait accord de ses décisions avec celles du concile de Trente, que M. Dupin attribue mal à propos, dans son Histoire ecclésiastique du dix-septième siècle, à M. de Barcos, neveu de Jean du Verger de Haurame, abbé de Saint-Cyran. (Nicéron, Mém., tom. 20.)

DABIR, autrement, CariatSepher, la ville des lettres, ou Cariat-Arbé, ville de la tribu de Juda, assez près d'Hébron. Elle fut cédée aux Lévites. (Josué, 21, 15.)

DABIR, ville de delà le Jourdain, dans la tribu de Gad. (Josué, 13, 26.)

DABIR, roi d'Églon. (Josué, 10,3.)

DABRI ou DIBRI, père de Salumith, de la tribu de Dan. (Lévit., 24, 11, 12, 13.)

DACE ou DACIE. La Dace dont il s'agit ici était la partie septentrionale de l'Illyrie occidentale, et le pays situé entre la Macédoine au midi, et le Danube au nord. L'empereur Trajan s'en rendit maître dans le second siècle; et les Notices de l'Empire la divisent en six provinces qui sont, Prévalis, Dardanie, Dace Méditerranée, Dace littérale, Mosie première, Mosie seconde. On ne peut pas douter que la foi chrétienne n'y ait été établie alors, puisqu'on tint un concile célèbre à Sardique qui était une de ses métropoles en 347, sous Thessalonique qui dépendait en ce temps-là du patriarchat romain.

L'empereur Justinien en fit un

diocèse particulier dans le sixiè-
me siècle, et en mit la résidence
à Achrida qui était sa patrie.
Saint Grégoire envoya le pal-
lium à son archevêque; ce qui
fait voir qu'il le regardait comme
de sa juridiction. Mais il y a ap-
parence qu'il y avait alors peu
de christianisme, puisqu'on ne
voit guère paraître en aucun en-
droit les noms des métropoles
ecclésiastiques, ni des évêchés
qui pouvaient y être. Les Bul-
gares, peuples barbares du nord,
établirent un royaume en ce
pays dans le neuvième siècle, et
en mirent la capitale à Achrida,
comme la meilleure ville; et en-
suite s'étant convertis à la foi,
ils députèrent au pape et aux
patriarches de Constantinople.
Ceux-ci eurent assez d'adresse
pour les attirer, et les engage-
rent dans le schisme qui com-
mençait alors à éclater. Ce royau-
me ayant été ruiné dans le siècle
suivant, se rétablit au douzième
dans la ville de Ternobe, et leur
archevêque y transporta aussitôt
son siége et ses droits, et entre-
tint communion avec le pape;
celui d'Achrida ne voulut pas
perdre ses anciennes prérogati-
ves, ce qui divisa ce diocèse. Les
despotes de Servie qui se fai-
saient valoir dans le même temps,
et avaient mis leur capitale à une
nouvelle ville nommée Pech qui
est peu connue dans la carte,
souhaitèrent qu'elle eût les mê-
mes honneurs qu'Achrida et que
Ternobe, ce que les patriarches
de Constantinople ne manquè-
rent pas de leur accorder; et
voilà comment se sont établis les

trois métropolitains qui partagent aujourd'hui le gouvernement ecclésiastique de tout ce pays, et à qui les Grecs donnent le nom de catholiques, ou archevêques indépendans. Aubert Le Mire dit qu'Achrida a six mé tropolitains sous lui et dix évêques suffragans. M. Smith en parle à peu près de même, puis qu'il lui soumet dix-huit évêchés; mais ni l'un, ni l'autre ne marquent pas les villes où ils sont. Il en est de même de Pech, à qui M. Smith assigne seize suffragans, sans nous dire où ils peuvent être. Pour Ternobe, il y en a trois dont les noms se trouvent dans toutes les Notices. Пl y a eu de tout temps peu de police et de religion en ce pays; mais il y en a encore moins à présent que les Turcs en sont les maîtres; les chrétiens qui y sont portent le nom d'Albanais ou Arnautes, et sont plus curieux d'avoir le mousquet sur l'épaule, que de prier Dieu. Ils sont aujourd'hui encore partagés entre le rit grec et le rit latin, parce que leurs princes autrefois se joignirent tantôt à l'unc, tantôt à l'autre Église; mais ils sont tous si ignorans, qu'à peine ils savent de quelle religion ils sont. On y voit trèspeu de bonnes villes, et les meilleures ne sont que comme des villages. (Commanville, Arch. et Evéch, de l'Univers, p. 213.) DACHÉRI (dom Luc), Voy.

· ACHÉRI.

DACIER (André), naquit à Castres le 5 avril 1631. II suc

céda à M. Félibien dans l'acadé mie des Inscriptions et BellesLettres en 1695; à M de Harlai, archevêque de Paris, dans l'Académie Française, et à M. l'abbé de Lavaur, dans la place de garde du cabinet du Louvre. Il mourut le 18 septembre 1722, âgé de soixante-onze ans, sa plusieurs ouvrages, entre autres: Sancti Anastasii Sinaïtæ anagogicarum contemplationum in Hexameron, liber 12, hactenus desideratus cum notis et interpretatione latina, à Londres en 1682, in-4°. (Voyez les Mémoires du père Nicéron, t. 3, et ceux de l'Académie des BellesLettres.)

Son épouse, Anne Le Fèvre, née à Saumur en 1651, ne s'est pas moins illustrée que son mari par des ouvrages dont les uns, tels que son édition de Callimaque, enrichie par elle de notes savantes, et ses Commentaires sur plusieurs auteurs, à l'usage du Dauphin, lui ont assigné une place honorable dans la république des lettres; et les autres, tels que ses Traités sur le mérite comparé des anciens et des modernes, ses Disputes à ce sujet avec La Mothe, sa Défense d'Hoinère contre le père Hardouin, lui donnèrent de son temps une célébrité qui dut fatiguer enfin cette femme naturellement modeste, mais emportée dans son opinion comme le sont toutes les femmes savantes qui croient dé

fendre les intérêts de la vérité. Au reste, née protestante comme son mari, tous deux ont bien

mérité de la religion en se fortifiant mutuellement dans le dessein qu'ils avaient pris d'abandonner le calvinisme qu'ils abjurèrent ensemble en 1685.

DACRYEN, que l'on croit avoir été abbé de l'Ordre de Saint-Benoît dans le huitième siècle. On lui attribue le Speculum Monachorum, et le Documenta vitæ spiritualis, qu'on trouve dans le cinquième volume de la Bibliothèque des Pères. Le nom de Dacryen n'est pas un nom propre, mais appellatif, qui signifie pleureur, et que cet auteur a pris. (Possevin, in Ap. sacr. Le Mire, in Auct.)

DACTYLIOMANCE ou DACTYLIOMANTIE, dactylomantia, sorte de divination qui consistait à tenir un anneau suspendu par un fil au-dessus d'une table ronde, sur le bord de laquelle étaient peintes les vingt-quatre lettres de l'alphabet. L'anneau s'arrêtait en sautant sur quelques unes des lettres, et ces lettres, jointes ensemble, composaient la réponse que l'on demandait. Avant que l'on se servît de l'anneau pour la divination, on le consacrait superstitieusement. Celui qui le tenait avait la tête rasée tout au tour; il n'était vêtu que de linges, portait des verveines en main, et récitait des formules de prières faites exprès pour apaiser le Dieu qu'il invoquait. (Ammien Marcellin, lib. 29 et 31.)

DACTYLOMANCE ou DACTYLOMANCIE, dactylomancia. Espèce de divination qui se fai

sait par les anneaux fondus durant le temps de certaines constellations, ou auxquels il y avait des charmes attachés.

DADAN (hébr., mamelle; autrement, amitié, oncle; autrement, qui juge), second fils de Regma. (Genes, 10, 7.) Les Septante lisent en cet endroit Dadan, comme la Vulgate et l'hébreu, mais dans la Genèse, 10, 4, au lieu de Donanim, ils lisent Rhodanim; et dans Ézéchiel, 27, 15, au lieu de Dedan, ils lisent les fils des Rhodiens. Josephe, dans la Genèse, 10, 4, n'a pas lu Donanim; et dans le même chapitre, au lieu de Dadan, il a lu Juda, qu'il dit père de certains juifs de l'Éthiopie occidentale. (Josephe, Antiq. liv. 1, ch. 7, p. 14.) La vraie leçon de la Genèse, 10, 7, est Dadan, dont Montanus met les descendans en Palmyrène. Dans le texte hébreu qui n'est point ponctué, les noms de Dodan, Dadan et Dedan s'écrivent de même.

DADAN, fils de Jacsan, et petit-fils d'Abraham par Céthura. Dadan fut père de Lathusim, d'Assurim et de Loomin. Il demeura dans l'Idumée où Jérémie place la ville de Dedan. Ézéchiel parle de Dedan, qui venait trafiquer à Tyr avec ceux de Chobar, d'Éden, d'Assur et de Chelmad; ce qui fait juger que l'un ou l'autre des deux Dadan demeurait dans la Mésopotamie, auprès des peuples d'Eden et d'Assur. (Genèse, 25, 3. Jérém., 25, 23, Ézéchiel, 27, 30, 23.)

DADIN (Antoine,) V. HAUTE

SERRE.

DADON, évêque de Verdun et abbé de Saint-Vanne dans le dixième siècle, était fort savant, et avait écrit un poëme en vers élégiaques sur les malheurs que son Église avait soufferts dans l'irruption des Normands en Lorraine en 889. Il écrivit aussi, en 903, des mémoires sur la vie de ses deux prédécesseurs Hatton et Bérard; et il fit un registre exact dans lequel il discernait ce qui appartenait aux chanoines, de ce qui était à la mense épiscopale. (Voyez dom Rivet, Histoire littéraire de France, t. 6, pag. 196; et dom Calmet, Histoire de Lorraine, t. 1, p. 831, 832, et Biblioth. Lorraine, au mot DADON.)

DADRÉE (Jean), Normand, docteur en théologie de la Faculté de Paris, entra dans la société de Navarre en 1572; prit le bonnet de docteur en 1576, et mourut dans le dix-septième siècle. On a de lui, 1o des lieuxcommuns tirés des auteurs anciens, ecclésiastiques et profanes, imprimés à Paris en 1582. 2o Une Chronologie des Archevêques de Rouen; à Rouen, 1618. 3° Une édition des œuvres d'Eusèbe, à Paris, 1681. 4° La vie de JésusChrist, écrite par Ludolphe, et disposée par Dadrée, pour servir á la prédication, à Paris, 1589, 5o Une édition de la Glose ordinaire. (Dupin, Table des Aut. ecclés. du dix-septième siècle, pag. 1423.)

DADYBROS, ville épiscopale de la Paphlagonie, au diocèse du

Pont, sous la métropole de Gangres. (Justin., novell. 29.)'Hiérocles et les autres Notices l'appellent Dadydra au féminin. On ne la trouve point dans de plus anciens auteurs. Ses évêques sont :

1. Polychrone, assista au concile de Chalcédoine (Act., 6), et souscrivit à la lettre des évêques de sa province à l'empereur Léon.

2. Cyrion, se trouva et souscrivit au cinquième concile général,

3. Phocas, au sixième et aux canons in Trullo.

4. Nicétas, au septième.

6. Christophe, au concile de Photius après la mort de saint Ignace. (Or. chr. tom. 1, p. 555.)

DAELHEM ou DALEM (Melchior), natif de Hasselt, petite ville du diocèse de Liége, embrassa l'Ordre des Augustins où il enseigna la jeunesse pendant plusieurs années à Bruxelles et à Louvain. Il mourut à Hasselt le 13 février 1636, âgé de cinquante-six ans. On a de lui deux panégyriques latins; l'un adressé au sénat de Bruxelles, l'autre à Foulcord van Achelen, assesseur du conseil ecclésiastique. Epicedion in obitu Mariæ Deckheriæ, à Louvain, 1624, in-4°. Arca honoraria, Christi ac Sanctorum, ortum auctumque Zonigeræ sodalitatis S. Augustini continens, à Louvain, 1618, in-8°. C'est la traduction latine d'un petit livre français de Georges Maigret, confrère de Dalem, concernant la confrairie de la Ceinture de SaintAugustin. (Valèrc-André, Bibl.

[ocr errors]

belg., édition de 1739, in-4", d'hôtel de Hunneric, successeur tom. 2, pag. 686.)

DAELMAN (Charles Ghislain), docteur-régent en théologie, professeur royal et président du collége du pape à Louvain, et chanoine de Saint-Pierre en la même ville, né en 1670 d'une bonne famille. Il répondit en 1706, par des thèses publiques imprimées à Louvain la même année, aux objections que Jean Opstraet, licencié en théologie, lui fit sur le Système de la Grace. On a encore de M. Daelman, un traité de Actibus humanis, fort recherché, et une théologie entière imprimée en 1735; ouvrage rempli d'érudition, et dans lequel il adopte souvent les principes de saint Thomas, dont il fut toujours l'admirateur. M. Daelman mourut universellement regretté à Louvain le 21 décembre 1731, à soixante-un ans. Il a été un des grands hommes de l'Université de Louvain, théologien profond, orateur sublime, ami et protecteur des gens de lettres. Il gouverna long-temps cette Université comme recteur, et en ménagea les intérêts comme député dans des circonstances difficiles et épineuses. (Mémoires communiqués par M. le vicomte de Haro et d'Enghein.

DAFROSE, femme de Flavien, préfet, ou officier de la préfecture de Rome, et mère de sainte Bibiane ou Bibienne, et de sainte Démétrie sa sœur, eut la tête coupée pour la foi, sous Julien l'Apostat, vers l'an 363. (Baillet, 2 décembre.) V. BIBIANE. DAGILE, femme d'un maître

de Genseric, tous deux rois des Vandales, qui étaient Ariens, souffrit beaucoup pour la confession de la foi catholique. Après l'avoir chargée de coups de fouet et de bâton, on la relégua dans un lieu sauvage où elle ne recevait aucune consolation humaine. C'est ce qui la fait mettre au nombre des cinq cents confesseurs qui furent les compagnons de saint Eugène, évêque de Carthage, qui confessa sous Hunneric, et qui mourut l'an 505. (Baillet, tom. 2, 13 juillet, pag. 215.) Voy. Saint Eugène.

DAGOBERTII, était fils de saint Sigebert, roi d'Austrasie, et de la reine Imnechilde. Il vint au monde vers l'an 648, perdit son père à l'âge de six ans, et fut exilé dans le fond de l'Irlande par Grimoald, maire du Palais, homme également ambitieux et puissant, et y épousa une femme nommée Mecthilde, ou Mathilde qui lui donna plusieurs enfans dont l'aîné fut sainte Irmine qui mourut vierge et abbesse d'Ocren, ou de la Grange, près de Trèves. Dagobert fut rétabli dans ses États où il bâtit et dota divers monastères, fit beaucoup de pieuses donations et nombre d'autres actes de religion qui lui méritèrent le titre de saint, La France était alors gouvernée, sous le roi Thierry, par l'autorité d'Ebroïn, maire du Palais qui fit assassiner Dagobert dans la forêt de Vaivre, en un endroit nommé Scorzes, à cinq quarts de lieue environ de la ville de Stenay sur la Meuse, le 23 décem

« السابقةمتابعة »