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CHAPITRE IX.

Réforme de Sainte-Geneviève de Paris.

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Progrès des Génovefains dans le diocèse de Rouen, - Démarches de l'Archevêque François de Harlai, pour fonder un Séminaire dans le Prieuré du Montaux-Malades. Cette maison accepte enfin la réforme. Installation des Réformés. Bâtiments achevés

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d'Estrades, prieur commendataire.

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Monseigneur Jean

1662-1771.

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E cardinal de La Rochefoucauld, secondé par le zèle du P. Faure, était parvenu à réformer son abbaye de Sainte-Geneviève de Paris,

et il l'avait fait ériger en chef-lieu d'une congrégation, dite de France, ou des Génovéfains. Urbain VIII le nomma ensuite commissaire apostolique pour la réformation de tous les cha

noines réguliers du royaume. Des lettres de Louis XIII, des arrêts du Conseil d'État soutinrent sa pieuse entreprise. Ce fut dès-lors une nécessité inévitable pour toute maison de l'ordre de SaintAugustin, de subir, tôt ou tard, la réforme de Sainte-Geneviève.

Notre-Dame d'Eu l'avait acceptée en 1632, Saint-Acheul en 1634, Saint-Lô de Rouen en 1639, les Deux-Amants en 1648, la Madeleine de Rouen en 1654, Notre-Dame de Corneville en 1659, Sainte-Honorine de Grâville vers 1665 (1).

Nous ne voyons pas qu'il ait été question du Mont-aux-Malades avant 1662. Alors, un essai de concordat eut lieu entre dom Guérente, prieur, et le révérendissime P. Blanchart, abbé de SainteGeneviève; mais on ne put s'accorder sur les conditions, et l'affaire n'eut pas de suite.

Une Vie manuscrite du P. Blauchart, conservée encore aujourd'hui à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, fournit, sur la réforme du Mont-auxMalades, sur la gestion de Bertaut de Fréauville et d'Arthus de Lionne, des détails qu'on chercherait vainement ailleurs. Nous citons : (2)

(1) Neustria pia, Gallia Christiana, passim.

(2) Vie manuscrite du P. Blanchart, in-fo, t. II, ch. 30, p. 248. Biblioth. Sainte-Geneviève.

« La réforme du prieuré du Mont-aux-Malades diocèse de Rouen, est un des succès du zèle si louable du révérendissime P. Blanchart, aussi bien qu'un effet de ses ferventes prières. M. Guérente, homme d'esprit et de piété, prieur du dit prieuré, qui gouvernait sagement, avait sous sa conduite des religieux dont il était content, et avec lesquels il ne tendait qu'à passer ses jours religieusement. Mais quand il arrivait entr'eux quelque contrariété et des dissensions, comme cela est inévitable dans la vie, il pensait autant de fois à livrer sa maison à la congrégation qu'il voyait avec édification établie en la ville de Ronen, (à Saint-Lô et à la Madeleine ), et ce, afin d'avoir la paix et la tranquillité d'esprit. Dans le temps qu'il ressentait le plus de mécontentement, il allait à Rouen, trouver le R. P. Etienne, lui décharger son cœur et se consoler; quand il avait pacifié toutes choses par son industrie, et que la régularité continuait à s'observer, il ne songeait plus à la congrégation, mais seulement à jouir de la paix que donne l'observance de la loi de Dieu.

« Il reçut un jour au noviciat trois à quatre enfants de la ville, qui se présentèrent pour être religieux, tous personnes de famille, et leurs parents firent au monastère des présents considéra

bles, dont les lieux réguliers dans la suite se ressentirent notablement. M. le Prieur commendataire (Bertaut de Fréauville ), voulut, de son côté, faire recevoir au noviciat du monastère le fils d'un avocat au Parlement ( Lefèvre du Mouchel), quoiqu'il ne fut pas jugé capable de la religion. Sur les difficultés qu'en fit M. Guérente, prieur claustral, le prieur commendataire obtint arrêt du Parlement qni ordonna que le jeune homme serait reçu au noviciat de Saint-Lô, et après, à la profession, en son temps, si le Chapitre le trouvait à propos. M. Guérente conçut tant de chagrin de cette affaire, qu'il alla passer concordat avec le R. P. Chennot, prieur réformé de Saint-Lô, muni de procuration de quelques-uns de ses confrères qui lui étaient fidèlement attachés. Son chagrin fut bien plus grand encore quand il apprit que le prieur commendataire avait obtenu un second arrêt sur le renvoi du novice de Saint-Lô, à raison de son incapacité, lequel arrêt renvoya le novice au séminaire de Monseigneur l'archevêque, et ordonna que, à la fiu de l'année, il serait reçu à profession par les religieux du Mont-aux-Malades, ce qui fut exécuté ponctuellement. La démarche de M. Guérente, jointe au dernier chagrin où il était plongé, donna quelques espérances au révé

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