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sur la maison de la ville, ou là où pourrez accorder avec de la fille. J'en ai écrit à mon oncle, le carparens dinal: je vous prie le solliciter de lui faire passer ou le don ou l'argent; quant à moi, plutôt que dépendre tant après, j'aimerais mieux que l'accordassiez au nom de Georges. En somme, ma volonté est ou qu'il ait présentement les vingt-cinq mille francs assignés sur la maison de la ville, ou qu'il fasse son profit de ce procès, si les parens de la jeune fille veulent y entendre. Mandez-le moi par Henri Kir, et toutes les difficultés qui y sont, afin que je cherche moyen d'y mettre un final ordre. Cependant il attendra à Londres votre réponse et celle de ses affaires en Écosse, dont j'ai écrit, où il a envie de faire un voyage que, selon la réponse que j'aurai de vous, je lui conseillerai ou empêcherai; et si vous trouvez vous-même à qui accorder de ce procès, envoyez-le moi; je vous recommande ses amours et son affaire, et si vous ne pouvez en avoir une bonne résolution, mandez-m'en le court et le long le plus tôt que vous pourrez, car j'attendrai à le redépêcher que j'aie de vos nouvelles.

Au reste je suis assez mal à mon aise de ma santé et bien étroitement gardée, et sans aucun moyen de mettre ordre à mes affaires, d'ici en avant, en Écosse ni par de là, si M. de La Mothe, par le commandement qu'il a du Roi, n'avait pitié de moi. Je n'ai que juste trente personnes en hommes, dames et garçons et officiers, dont vous verrez le rôle, et des nouvelles ordonnances qui serviront de témoignage si je suis prisonnière ou non.

Roullet a la fièvre, continue, qui est cause que je ne puis vous écrire si au long, car il me serait mal aisé pour cette fois; j'ai beaucoup de mes gens malades; M. de Ross l'est aussi, et si n'a nulle audience en mes affaires,

et mes gens sont pris et traités, comme M. de Ross vous pourra faire entendre. Je vous prie remontrer tout ceci et requérir que le Roi et la Reine, sa mère, et MM. ses frères d'envoyer quelque message pour parler pour moi. Attendant votre réponse ici dessus par Kir, je finirai 'après m'être recommandée à votre bonne grâce et prié Dieu qu'il vous doint en santé heureuse et longue vie.

Envoyez-moi un médecin avec la consultation de Lusgerie à qui vous ferez mes recommandations, et pour vos affaires, mandez-moi ce que vous pensez vous être propre, et j'en écrirai pour vous supporter présentement, j'entends votre besoin.

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J'avais oublié à vous dire que, quant au mandement 'de mille francs qu'avez entre mains, que vous en refeniez huit cents francs et donnerez le reste à Kir pour payer ses dettes, et je lui ai accordé qu'en délivrerez autres mille en vertu de la lettre que j'en écris au trésorier, qui servira de mandement jusques à ce que m'en envoyiez un pour signer, pour faire aussi payer ses dettes là, et ces deux mille francs payés seront déduits et rabattus sur la somme du don que je lui ai fait; et à ceci, je vous prie, ne faites faute: et pour votre décharge, attendant que m'envoyiez un mandement, la présente signée de ma main vous servira, car je crains que le trésorier ne le veuille entreprendre que sur les casualités écrites. Votre bien bonne maîtresse et amie,

MARIE, R.

Si M. le cardinal est trop loin, envoyez-lui mes lettres par quelque autre et sa réponse, et cependant mandez-m'en par Kir votre avis et ce qui sera meilleur pour sa sûreté et de ses deniers, et mon plus aisé paiement.

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AU MÊME.

De Sheffield, ce 10 de septembre (1570).

Monsieur de Glascow, je n'eus pas le moyen vous avertir de l'extrémité en quoi je suis; mais ces porteurs, bannis par force, vous en conteront, entre lesquels Bastien a cuidé être, mais par grâce m'est laissé, comme un bien nécessaire serviteur, et qui, durant ces fàcheux temps, me soulage par ses inventions d'ouvrages, qui m'est, après mes livres, le seul exercice qui m'est laissé. Là demeuré en Écosse et ici à ma requête, où lui et sa femme me servent bien et fidèlement, et si est chargé d'enfans et n'a nul support, bien que ses amis lui aient promis de l'avancement s'il voulait aller en France; par quoi je vous prie chercher quelque office ou autre casualité, ou quelque capitainerie, où députant quelqu'un, il en pût avoir le profit: qu'en cas que je meure en cette prison, il ne demeure du tout destitué, et que, vivant, il ait meilleur courage de courir ma fâcheuse fortune avec moi. Quant à la valeur, s'il se trouve quelque chose qui ne me fut argent sec, je le remets à votre jugement pour m'en avertir jusques à deux mille francs qui lui puissent être sûrs, je le tiendrai bien employé; et, n'osant écrire davantage, je vous prie me mander votre avis, car il n'a pas hâte d'argent comptant; mais aussi il faut mettre ordre d'envoyer les gages pour cette année à lui et tous ceux qui demeurent. Et, après m'être recommandée à vous, je prie Dieu vous donner en santé heureuse et longue vie.

Votre bien bonne maîtresse et amie,

MARIE, R.

AU MÊME.

De Sheffield, ce 18 de septembre (1571).

Monsieur de Glascow, bien que Jean Gordon, présent porteur, soit protestant, si m'est-il fidèle serviteur et a écrit contre Knox et les ministres pour mon autorité, et avec le temps j'espère, entre gens savans, il se pourrait réduire : et pour ce je vous prie le faire hanter et donner quelques-uns des plus doctes, comme maître Rignan avait commencé, et pour ce que milord Hundley et milord Galoway, son père, sont au château et tous les biens ôtés pour mon service; par quoi je vous prie donner à ce porteur pour recommander, selon la lettre ouverte que ce porteur a, et lui continuer ladite pension et mettre peine de le gagner, car il est de bon naturel et savant jeune homme et appartient à beaucoup de gens de bien. Si pouvait être envoyé à son conseil qui est jésuite, je ne doute qu'il ne revînt; et pour la fin, monsieur de Glascow, soyez soigneux d'envoyer support d'argent et d'avoir intelligence avec le château, et faites comme un fidèle serviteur de Dieu et de la patrie. Prenez le soin de notre pays, puisque je n'y puis avoir nul moyen, et vous assurez d'avoir en moi une bonne amie et maîtresse. Sol

licitez tous les ambassadeurs et mes parens d'assister à votre plainte pour moi, et je prie Dieu qu'il vous doint sa grâce, et à moi patience; requiérez le Roi de m'obtenir un confesseur pour m'administrer mon sa

crement, en cas que Dieu m'appelle par une voie ou

autre.

Votre bien bonne maîtresse et amie,

MARIE, R.

AU MÊME.

Sheffield, ce 8 de mai (1574).

Monsieur de Glascow, j'aime moins d'entrer en dispute que sujet ou serviteur que j'aie; mais j'aime bien à faire l'un et l'autre des miens, que j'aime et désire m'en servir, participant de ma volonté et de ce que je sens leur être nécessaire d'entendre pour se disà la suivre volontairement : comme, en ce que je poser pourrai et verrai être raisonnable, je serai aise de les gratifier quand ils requerront bien, honneur et avancement de moi d'avant tout autre. Ce que j'aperçois que vous trompez en vos lettres des miennes dernières, que vous trouvez trop aigres, me fait vous écrire en style de maîtresse, afin que vous ne doutiez que le tout était écrit suivant mon commandement : car je n'écris point de lettres que les autres dictent. Ils les peuvent bien disposer, mais je les vois pour les corriger, si elles ne sont suivant mon intention, avant que les signer. Vous ne serez en ce doute, pour cette fois, car mon secrétaire est si malade qu'il faut que j'écrive toute ma dépêche de ma main; mais je suis en même opinion que celui qui écrit pour vous, à qui vous commanderez d'écrire en plus doux termes une autre fois, car je ne désire être contrainte vous écrire que

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