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มา

§. VI.

Célébre victoire remportée par Alexandre fur Darius près de la ville d'Iffus. Suites de cette victoire.

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Diod.lib. 17.

512 518. Arrian. lib.

2. 66-82.

Plut. in A

676.

10.

.cap.9. &

Pour bien entendre ici la marche AN.M 3671. d'Alexandre, & celle de Darius, & Av.J.C. 332. pour mieux fixer la fituation du lieu p. où fe donna la feconde bataille, il eft nécessaire de diftinguer trois défilés, ou trois paffages, que j'appellerai quel- lex. p. 675. quefois du nom de Pas. Le premier . Curt. lib. défilé fe rencontre d'abord en defcen- 3. cap. 4.12. Juftin. lib. dant du mont Taurus, pour aller à la ville de Tarfe, par lequel nous avons vû qu'Alexandre paffa de Cappadoce en Cilicie. Le fecond est le Pás de Cilicie ou de Syrie, par lequel on entre de la Cilicie dans la Syrie. Le troifiéme eft le Pas Amanique, ainfi appellé du mont Amanus. Ce défilé, par lequel on entre de l'Afsyrie dans la Cilicie, eft beaucoup audeffus du Pas de Syrie, vers le Septentrion.

Alexandre avoit envoié Parménion avec une partie de l'armée, fe faifir du Pas de Syrie, afin d'avoir un débouché fûr pour fes troupes. Pour

lui, étant parti de Tarfe, il arriva le lendemain à Anchiale, qu'on dit avoir été bâtie par Sardanapale. Son tombeau s'y voioit encore, avec cette infcription: Sardanapale a bâti Anchiale

Tarfe en un jour. VA, PASSANT:

BOI, MANGE, ET TE REJOUI; CAR LE RESTE N'EST RIEN. De là, il vint à Soles, où il offrit des facrifices à Efculape, en reconnoiffance du rétabliffement de fa fanté, & conduifit la cérémonie les cierges allumés fuivi de toute l'armée, & y fit célébrer des Jeux. Il retourna à Tarfe. Après avoir chargé Philotas de mener la cavalerie par la plaine d'Aleie vers le fleuve Pyrame, il alla avec fon infanterie & fa compagnie des Gardes à cheval à Magarfe, & de là gagna Malles, puis Castabale. Il avoit appris que Darius, avec toute fon armée, étoit campé à Soques, lieu de l'Affyrie à deux journées de la Cilicie. Il tint Confeil de guerre fur la nouvelle qu'il avoit reçue. Tous les Gé, néraux & les Officiers le priant de les mener contre l'ennemi, il partit le lendemain pour aller à la rencontre des Perfes. Parménion s'étoit rendu maître de la petite ville d'Iffus,

& après s'être faifi du défilé de Syrie, y avoit laiffé des troupes pour le garder. Le Roi laiffa les malades dans Iffus, passa le défilé avec toute l'armée, & campa près de la ville de Myriandre, où le mauvais tems le contraignit de s'arréter.

coup

Cependant Darius étoit dans une plaine de l'Affyrie, qui avoit beaud'étendue. Les Commandans des Grecs qui étoient à fa folde, & qui faifoient la principale force de l'armée, lui confeillèrent d'y attendre l'ennemi. Car, outre que le lieu étoit découvert de tous côtés, & très-avantageux pour fa cavalerie, il étoit capable de contenir le grand nombre de fes troupes, avec tout le bagage & l'attirail de l'armée. Du moins, s'il rejettoit ce confeil, ils étoient d'avis qu'il féparât cette multitude, qu'il en choisît l'élite, & qu'il ne mît point toutes les forces au hazard d'être abbattues d'un feul coup & en une feule journée. Les Courtifans, dont les Cours des Rois, dit Arrien, font toujours pleines, traitoient ces Grecs de nation infidéle & d'ames venales. Ils firent entendre au Roi qu'ils ne lui propofoient de divifer fes troupes,

כן

qu'afin qu'étant à l'écart ils puffent livrer plus aisément à l'ennemi ce qui feroit en leur pouvoir; & que le plus fûr étoit de les inveftir avec toute l'armée, & de les faire tous paffer au fil de l'épée, pour faire un exemple mémorable de la punition des traîtres. Cette propofition fit horreur à Darius, qui étoit naturellement doux, & plein d'humanité. Il répondit » qu'il étoit » bien éloigné de commettre un cri» me fi horrible: que nulle nation » deformais ne fe fieroit à fa parole: » qu'il étoit inoui qu'un confeil, qui pouvoit n'être pas prudent, eût ja» mais été puni de mort: qu'il ne fe » trouveroit plus perfonne qui vou» lût donner fon avis, s'il étoit dan» gereux de le faire, ce qui étoit le plus grand malheur qui pût arriver » à un Prince. « Il fit remercier les Grecs de leur zêle & de leur bonne volonté, & voulut bien leur rendre compte des raifons qui le portoient à ne pas fuivre le parti qu'ils lui avoient propofé.

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Les Courtifans avoient perfuadé à

a Neminem ftolidum | derent, fi fuafiffe pericuconfilium capite luere lum esset. 2. Curt. debere; defuturos qui fua.

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