صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

une grande confiance contre ceux qui les auront tenus dans l'oppression et dans le mépris. (Sap. 5. 1.)

Tel qui maintenant se soumet avec humilité au jugement des hommes, s'élevera alors pour être leur juge.

Pendant que le superbe sera saisi de frayeur de toutes parts, l'humble et le pauvre seront dans une grande confiance.

5. Alors on reconnaîtra qu'en ce monde celui-là était sage, qui avait appris à être insensé et méprisable pour l'amour de Jésus-Christ.

Alors toute affliction supportée avec patience donnera de la joie, et toute iniquité fermera la bouche aux méchans. (Ps. 106. 42.)

Tous les vrais dévots se réjouiront alors, et tous les libertins seront dans la tristesse.

Une chair mortifiée sera alors plus glorieuse que si elle avait toujours été nourrie délicatement. Un vêtement grossier brillera alors, et les étoffes fines seront dans l'obscurité. Une Une pauvre chaumière sera alors plus estimée que les palais dorés.

Une patience qui aura été ferme et stable, servira plus alors que toute la puissance du monde.

Une obéissance simple sera alors plus

tauta la finesse du siècle.

6. Ce sera alors que la pureté d'une bonne conscience donnera plus de joie que la philosophie la plus éclairée.

Le mépris qu'on aura fait des richesses sera alors d'un plus grand poids que tous les trésors de la terre.

Alors vous aurez plus de consolation d'avoir fait une dévote prière, que d'avoir fait le repas le plus délicat.

Vous aurez plus de joie alors d'avoir gardé le silence, que d'avoir eu de longs

entretiens.

Alors les bonnes œuvres vaudront mieux que les plus belles paroles.

Alors une vie austère et une rude pénitence vous seront plus agréables que tous les plaisirs de la terre.

Apprenez maintenant à souffrir de petites peines, pour en éviter alors de bien plus grandes.

Faites ici l'essai de ce que vous pourrez endurer à l'avenir.

Si vous n'avez pas maintenant la force de supporter de si petites choses, comment pourrez-vous souffrir les tourmens éternels?

Si la moindre incommodité vous impatiente maintenant si fort, que sera-ce des peines de l'Enfer?

Soyez certain que vous ne pouvez pas avoir ces deux avantages, d'être dans la joie en ce monde, et de régner ensuite

LIVRE 1. CHAP. XXIV.

129

7. Quand jusqu'à cette heure vous auriez toujours vécu dans les honneurs et dans la volupté, que vous servirait tout cela, s'il vous fallait mourir dans ce moment.

Tout n'est donc que vanité, hors aimer Dieu et le servir seul.

Car celui qui aime Dieu de tout son cœur ne craint ni la mort, ni les supplices, ni le Jugement, ni l'Enfer, parce qu'un parfait amour nous donne un sûr accès auprès de Dieu.

Mais il ne faut pas s'étonner que celui qui se plaît encore au péché, craigne la mort et le Jugement.

Il est bon toutefois que, si l'amour de Dieu n'est pas encore assez fort en vous pour vous retirer du mal, la crainte des peines au moins vous en détourne.

Car celui qui néglige la crainte de Dieu. ne pourra persévérer long-temps dans le bien; mais il tombera bientôt dans les piéges du démon.

PRATIQUE.

QUE la vue et la crainte des jugemens de Dieu et d'une éternité malheureuse, est capable de servir de frein à nos passions, d'arrêter les saillies de notre humeur, et de nous obliger à nous éloigner du plaisir et des charmes du péché! A quoi (devons-nous dire dans l'occasion) aboutira le plaisir criminel de cette vengeance, de cette impureté, de cet emportement, de cette injustice et de cette médisance? A me contenter un moment; et si je meurs après m'y être abandonné, sans Sacremens ou sans conversion,

[graphic]

comme cela peut arriver, et comme cela arrive à une infinité de gens, à quoi se terminera cette satisfaction de péché? A une éternité malheureuse. Un moment de plaisir, une douleur éternelle. Non, je ne m'exposerai point à être malheureux à jamais pour un moment de plaisir. Ah! qu'il est vrai ce que dit le Sage, que pour ne point pécher, du moins par habitude, il n'y a qu'à bien pénétrer les fins dernières de l'homme. Car, si l'on pense souvent et vivement qu'il faudra rendre compte un jour de l'état de notre conscience, de la conduite de notre vie, et de tous nos péchés, à un Juge qui connaît tout et qui n'oublie rien, qui est-ce qui, effrayé de ce Jugement et de ce compte terrible, ne veillera pas sur lui-même, et ne se corrigera pas de ses défauts? persuadés, comme nous devons l'être, que le vrai moyen pour n'être pas condamnés dans l'autre vie, c'est de nous condamner et de nous punir en celle-ci.

PRIÈRE.

O Juge souverain des vivans, et des morts! qui devez, au moment de notre mort, décider de notre éternité, souvenez-vous que vous êtes aussi bien notre Sauveur que notre Juge, et qu'autant que nos péchés ont irrité votre justice, vos plaies ont fléchi votre miséricorde. Regardez-les donc, ces plaies que vous avez souffertes, et ee sang que vous avez versé pour effacer nos péchés; et nous vous conjurons, par ces gages précieux de notre salut, de nous pardonner nos péchés, et de nous engager à ne nous les pardonner jamais. Ainsi soit-il.

CHAPITRE XXV.

QU'IL FAUT TRAVAILLER AVEC AR DEUR A L'AMENDEMENT

DE SA VIE.

SOYEZ Vigilant et exact dans le service de Dieu et faites souvent cette réflexion :

[graphic]

quitté le siècle? N'est-ce pas pour vivre entièrement à Dieu, et devenir homme spirituel ?

Ayez donc de l'ardeur pour votre avan. cement, parce que vous recevrez bientôt la récompense de vos travaux, et qu'alors vous serez inaccessible à la crainte et à la douleur.

Le travail que vous avez maintenant à faire est peu de chose; et vous aurez, pour prix de ce travail, non-seulement un grand repos, mais une joie éternelle.

Si vous persistez à être fidèle et fervent dans vos actions, Dieu, sans doute, sera fidèle et magnifique à vous en récompenser.

Vous devez avoir une sainte confiance que vous remporterez le prix; mais vous ne devez pas vous en tenir assuré, de peur de tomber dans le relâchement ou dans l'orgueil.

2. Un certain homme, qui flottait souvent entre l'espérance et la crainte, se trouvant un jour accablé d'ennui, et s'étant prosterné, dans l'église, devant un autel, pour y faire sa prière, roulait cette pensée dans son esprit : Hélas! si je savais au moins que je dusse persévérer? Aussitôt il entendit cette réponse dans le fond

de son

[ocr errors][merged small]
« السابقةمتابعة »