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visitant en détail l'intérieur de votre capitale. Ces détails ne vous seront connus que par les soins paternels qui vous occupent sans cesse. Vous verrez les monuments des arts, les grands établissements publics, et surtout les établissements de bienfaisance qui plaisent à votre cœur. Que la reine, qui partage avec vous nos hommages, que l'auguste rejeton d'une race royale et chérie vous accompagnent. En même temps que vous recueillerez des témoignages de respect et d'admiration, des tributs d'amour, vous remplirez un de vos projets les plus chers. Votre présence portera le calme dans les esprits, comme la joie dans les cœurs, et vous établirez dans Paris, comme dans les provinces, la paix et l'union que votre majesté desire.

MADAME,

Discours à la reine.

Nous venons d'exprimer au meilleur des rois l'amour et la respectueuse reconnaissance d'un peuple sensible qui adore ses vertus. La journée du 4 février sera mémorable dans notre histoire ; mais le peuple français n'oubliera point les paroles touchantes que votre majesté a adressées aux députés de l'assemblée nationale. Unie de sentiments et de principes avec le roi, vous vous joignez à tous les actes de sa justice, de sa bonté et de son amour pour son peuple. Que le peuple de Paris ait à votre majesté une obligation nouvelle et bien chère engagez le roi à se montrer, à visiter sa capitale, à venir recueillir les bénédictions qui s'attachent à sa personne et à son nom; et pour que notre satisfaction soit complète, daignez, madame, accompagner le roi, avec le prince que vous élevez pour le bonheur de la France. Que votre majesté se montre. Tome I.

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ΙΟ

à ce peuple avec les graces dont elle est ornée, et avee la bonté qui l'accompagne toujours. J'ai été plus d'une fois témoin du bien que vous faites; devenez, madame, le témoin d'une juste et respectueuse sensibilité. Vous jouirez comme le roi, vous partagerez avec lui l'empire qu'il exerce sur les cœurs, et le peuple jouira de la présence de tout ce qu'il doit aimer.

Et vous, monseigneur, auguste enfant, je ne doute point que vous n'ayez le respect et l'amour filial qui suivent une heureuse et illustre naissance; mais en accompagnant le roi et la reine, ce bon peuple vous donnera encore des leçons d'amour ; et déja touché des acclamations de la joie et de la sensibilité, vous commencerez la douce habitude d'entendre et de recueillir les bénédictions du peuple.

Ces discours sont cités comme échelle de proportion assez juste pour fixer l'état de l'esprit public du moment: Bailli était un homme voué à la révolution.

N. VI. (Page 106.)

Ce fut dans cette circonstancè que Lafayette énonça cette fameuse sentence si répétée et si commentée : l'insurrection est le plus saint des devoirs.

Que l'on accuse Lafayette d'avoir voulu, non-seulement la liberté de son pays, mais encore la liberté universelle; que les ennemis de toute révolution, que les hommes qui aiment mieux quietum servitium quam periculosam libertatem, que surtout les gouvernements étrangers qui regardent leurs sujets comme une

propriété de leur famille ou de leur ordre, ayent supposé l'application de cette maxime à toutes les circonstances, au lieu de la restreindre à celles d'une oppression injuste, on devait s'y attendre; mais que des hommes raisonnables et raisonnants, ayent voulu la généraliser afin de la rendre répréhensible, cela est véritablement un acte injuste d'oppression. Ce reproche n'était à sa place qu'à la porte du cachot d'Olmutz, et n'aurait pas dû être répété ailleurs.

N. VII. (Page 200.)

Extrait du rapport du comité des pensions.

Le comité des pensions terminera cette note en répétant ici ce qu'il a déja annoncé publiquement. Le roi a été souvent trompé par les prétextes dont on couvrait des demandes indiscrètes. En lui présentant des occasions de bienfaisance particulière, on détournait un moment ses yeux des besoins de son peuple. Jamais, lorsqu'il a été question de ses affaires ou de ses goûts personnels, on n'a pu lui persuader de s'écarter d'une sévère économie. Le comité fera remarquer les réponses du roi à des propositions qui le regardaient personnellement; elles portent: Il n'y a rien de pressé : Bon, à condition que cela n'occasione pas de nouvelles dépenses.

Ce livre (le livre rouge) est un registre de dépense; composé de 122 feuillets, relié en maroquin rouge. On a employé, pour le former, du papier de Hollande, de la belle fabrique de D. et C. Blauw, dont la devise empreinte dans le papier, est pro patriâ et libertate.

Les dix premiers feuillets renferment des dépenses relatives au règne de Louis XV; Les trente-deux qui suivent, appartiennent au règne du roi; le surplus est en blanc. Le premier article, en date du 19 mai 1774, porte 200,000 livres pour une distribution faite aux pauvres, à l'occasion de la mort du feu roi. Le dernier article, en date du 16 août 1789, énonce la somme de 7500 liv. pour un quartier de la pension de madame d'Ossun.

La première communication du LIVRE ROUGE a été donnée au comité des pensions, chez M. Necker, en présence de M. de Montmorin, le 15 mars après midi. M. Necker ayant rappelé au comité le desir que le roi avait qu'on ne prît pas connaissance de la dépense de son aïeul; les membres du comité, fidelles aux principes de l'assemblée nationale, s'abstinrent de porter un œil curieux sur cette dépense, et commencèrent la lecture du livre au premier article du règne actuel.

Certification du roi sur l'état du comptant du trésor royal, des restes de l'exercice 1781.

Louis, par la grace de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous qu'il appartiendra, certifions que, pour le bien de nos affaires et service, M. Joseph Micault d'Harvelay; conseiller en notre conseil d'état, garde de notre trésor royal, a, par les commandements que nous lui avons faits, payé et satisfait comptant, et assigné par ses quittances pour les actes de l'exercice de l'année 1781, aux personnes, selon et ainsi qu'il lui à été par nous commandé, la somme de......

pour employer en certaines affaires secrètes, concernant notre service, dont nous ne voulons être fait mention ni plus ample déclaration; le tout ayant été par

nous dûment vérifié en notre conseil royal:des. finan ees, auquel ont assisté MM.

Fait en notre conseil royal des finances, tenu à

le jour d

vingt

mil sept cent quatre

et de notre règne le

N. VIII. ( Page 210.)

Ee recueil des Actes des Apôtres forme cinq volumes très-mélangés de bon et de médiocre; ils eurent beaucoup de vogue dans le temps, mais ils prouvèrent que le ridicule donné n'a d'effet qu'autant qu'il est reçu. On ne s'occupa point à sévir, et le stylet s'émoussa. Ceci est cité comme moyen terme entre le bon et le mauvais.

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Mais, père G***, vous êtes donc du système des deux chambres, qui a fait partir ce pauvre Mounier. Vous ignorez donc que les Anglais vont les supprimer set hiver, pour n'avoir qu'une assemblée nationale?

PÈRE G***.

Ah! je vous en casse; eh! qui leur jugera leux magnimagnos de l'Inde, leux ministres, leux princes du sang quand i font la trahison? Les enverront-ils à juger à un bailli de campagne?

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Mais ne peut-on pas former, dans le sein de l'assemblée nationale, un tribunal équitable aux yeux mêmes de

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