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du commerce, et en multipliant nos relations avec ces pays lointains.

Le capital de la société se divise en actions de cinq cents francs. Une action peut être souscrite par une personne seule ou par plusieurs.

La société reçoit également les dons qui lui sont faits, et les applique exclusivement, si on le demande, à ses œuvres religieuses.

Les actions portent intérêt à cinq pour cent. Si les actionnaires le désirent, les intérêts sont versés à la Propagation de la Foi, ou employés aux œuvres religieuses de la société, ou leur sont payés à eux

mêmes.

Une si belle œuvre ne pouvait manquer d'exciter la sympathie de l'illustre pontife qui gouverne l'Église. Aussi Pie IX a-t-il hautement témoigné le vif intérêt qu'il portait à une entreprise qui pouvait rendre de grands services aux missions, et qui en effet leur en a déjà rendu de très-importants, en établissant des relations entre elles, en protégeant les missionnaires, en les transportant d'un lieu à un autre; et pour preuve de sa bienveillance et pour montrer combien il avait à cœur d'encourager les directeurs de l'œuvre, il a voulu se faire inscrire au nombre des actionnaires, et, par un bref du 27 juin 1847, il a concédé à tous les membres de ladite société, inscrits ou qui seraient inscrits à l'avenir :

1o Une indulgence plénière, dans le cours du mois qui suit l'inscription, à la condition de prier pour la prospérité des missions et de remplir les autres conditions ordinaires.

2° Une indulgence plénière, un jour de chaque

mois, aux conditions ci-dessus, pour tous les associés tant qu'ils restent membres de la société.

3° Une indulgence plénière, à l'article de la mort, à tout associé qui vraiment repentant, confessé et communié, aura invoqué de cœur, s'il ne le peut de bouche, le saint nom de Jésus.

SV. L'OEuvre des Bons Livres. S'il est vrai que les bons livres sont les remèdes de l'âme, malheureusement il est vrai aussi que les mauvais sont les poisons du cœur ! Il est évident pour quiconque sait remonter des effets aux causes que presque tous les maux de la société actuelle découlent de la source empoisonnée des mauvais livres. C'est à cette conviction que l'on doit l'établissement de l'œuvre dont nous

parlons.

Des âmes honnêtes, justement effrayées de voir la démoralisation, la licence, s'infiltrer partout avec les mauvais livres, se réunirent en 1820, à Bordeaux, pour aviser aux moyens de neutraliser les effets funestes produits par cette propagande de la corruption. Elles n'en trouvèrent pas de plus efficaces que de propager les livres d'une instruction solide et d'une moralité pure. Elles formèrent donc l'OEuvre dite des Bons Livres.

Monseigneur d'Aviau, archevêque de Bordeaux, appréciant la portée d'une telle institution et les avantages immenses qui devaient en résulter pour la diffusion des saines doctrines et l'amélioration des masses, organisa cette œuvre en pieuse association dans l'année 1825. Ses prévisions ne furent pas déçues, cette œuvre a rendu et rend encore tous les jours de grands services à la religion et aux mœurs.

Grégoire XVI, en 1831, donna à cette association le

titre d'archiconfrérie, avec pouvoir de s'affilier les associations du même genre..

Les indulgences suivantes ont été accordées à tous ceux qui sont inscrits sur les registres de l'archiconfrérie:

1° Une indulgence plénière aux époques qui suivent 1° à leur entrée dans l'association; 2° tous les seconds vendredis du mois, aux conditions accoutumées; 3° à l'article de la mort.

2o Une indulgence plénière, aux fêtes 1° de saint Jean Chrysostome, 2° de saint Mathias, 3° de saint Philippe et saint Jacques, 4° de saint Athanase, 5o de saint Pierre et de saint Paul, 6o de saint Jacques le majeur, 7° de saint Barthélemi, 8° de saint Augustin, 9° de saint Matthieu, 10° de saint Simon et saint Jude, 11o de saint André, 12° de saint Ambroise, 13° de saint Thomas apôtre, 14° de saint Jean l'Évangéliste.

Nota. -1° Outre les conditions ordinaires pour gagner ces indulgences, il faut visiter l'église du lieu où l'association est établie. Les personnes légitimement empêchées peuvent remplir les conditions prescrites dans toute autre église. 2o Les infirmes satisfont à cette condition en faisant une œuvre pieuse indiquée par leur confesseur.

3o Une indulgence partielle de sept ans et de sept quarantaines, les jours 1o de saint Hilaire docteur, 2o de saint Thomas d'Aquin, 3o de saint Grégoire, pape et docteur, 4° de saint Isidore, 5° de saint Léon, 6o de saint Anselme, 7° de saint Grégoire de Nazianze, 8° de saint Basile, 9° de saint Amand de Bordeaux, 10° de saint Paulin, 11° de saint Bonaventure, 12° de saint Bernard, 13° de saint Jérôme, 14° de saint Seu

rin de Bordeaux, 15° de saint Pierre Chrysologue, 16° de saint Elphin de Bordeaux.

4° Une indulgence partielle de trois cents jours, à ceux qui favoriseraient l'OEuvre de la Propagation des Bons Livres.

5° Une indulgence partielle de quarante jours, à quiconque dénoncerait un mauvais livre à l'évêque. 6° Une indulgence partielle de soixante jours, pour tous les actes de piété et de charité.

Applicables aux âmes du purgatoire, excepté celles qui sont fixées aux fêtes des saints docteurs.

CHAPITRE VIII.

Des Pèlerinages.

On ne sera pas étonné que nous consacrions quelques lignes aux pèlerinages, si l'on fait attention que des indulgences sont presque toujours attachées à ces lieux de dévotion. Aussi est-ce seulement au point de vue des indulgences que nous en touchons quelque chose, parce que c'est par là qu'ils se rattachent à notre sujet.

On ap

§ I. Idée des pèlerinages. Leur origine. pelle pèlerinage un voyage entrepris par un motif de piété à un lieu consacré par quelque monument de notre religion.

On donne aussi ce nom au lieu même qui attire le concours des fidèles. C'est en ce sens qu'il est dit, par exemple, que Notre-Dame de Lorette, en Italie, est un des plus célèbres pèlerinages.

Dès les premiers siècles du christianisme l'usage s'établit de célébrer la fête des martyrs sur leurs tombeaux. Nous en avons une preuve dans la relation du

martyre de saint Polycarpe, écrite en forme de lettre par l'Église de Smyrne et envoyée à toutes les Églises catholiques du monde. Après avoir raconté comment le corps du saint fut brûlé, les fidèles ajoutent : « Nous « retirâmes ses os, plus précieux que l'or et les pier<< reries, et nous les mêmes dans un lieu convenable, << où nous comptons, avec la grâce de Dieu, nous as« sembler pour célébrer avec joie la fête de son mar« tyre, pour nous souvenir de ceux qui ont combattu « et pour exercer et préparer ceux qui viendront (1). » Saint Polycarpe souffrit le martyre l'an 166.

Il y avait donc grand concours de peuple aux tombeaux des martyrs et des saints le jour de leur fête. « On y accourait de tous côtés pour célébrer leur mé« moire, et souvent plusieurs évêques s'y rencon<«< traient. Un seul exemple peut faire juger du reste. « Saint Paulin rapporte plus de vingt noms, tant de « villes que de provinces d'Italie, dont les habitants « venaient tous les ans à grandes troupes, avec leurs << femmes et leurs enfants, à la fête de saint Félix, « le 14 janvier, nonosbtant la rigueur de la saison, et «< cela pour un seul confesseur, dans la seule ville de « Nole! Qu'était-ce pour toute la chrétienté? Qu'était« ce à Rome, aux fètes de saint Hippolyte, de saint « Laurent, des apôtres saint Pierre et saint Paul? « On y venait même de fort loin et en tout temps. » Ainsi ont commencé les pèlerinages.

Il y avait un motif à ces espèces de migrations temporaires, c'est que si l'on voulait « honorer les mar<< tyrs, il fallait bien que ce fût aux lieux où ils avaient << souffert avant que l'on eût introduit l'usage de di« viser ou de transporter les reliques. Les Grecs les (1) Fleury, Godescard.

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