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nal, pour lequel nous avons suivi l'édition in-4°, imprimée sous les yeux de l'auteur; toutes les citations, les notes, ont été textuellement reproduites; nous ne nous sommes permis de changements que pour corriger les nombreuses inexactitudes qui s'étaient glissées dans l'orthographe de certains noms propres, dans l'indication des auteurs cités, ou les fautes qui défiguraient plusieurs citations de textes grecs et latins.

Nos observations sont rejetées au bas des pages, et se trouvent ainsi entièrement séparées du texte. Il y avait dans cette méthode même un écueil à redouter; c'était de multiplier ou d'étendre les notes et les observations, au point de faire réellement un ouvrage à côté de celui de Rollin, et de surcharger le sien d'un appareil scientifique tout à fait déplacé, qui eût brisé continuellement la narration, et en eût détruit l'intérêt. Nous croyons avoir évité cet écueil, en nous renfermant dans les limites indiquées par la nature même de l'ouvrage. Nos observations, bornées à ce qu'il y a d'essentiel, sont de deux espèces : les unes ont pour objet de rectifier une erreur de fait, une traduction fautive; les autres contiennent, soit l'indication d'une particularité négligée par l'historien, mais nécessaire pour la connaissance parfaite du trait historique qu'il rapporte; soit la discussion des motifs qu'on peut avoir de douter des faits qu'il a présentés comme certains, ou de croire à quelques autres qu'il a donnés comme douteux. Ces notes sont en général fort courtes et précises : quelques-unes, en petit nombre, ont plus d'étendue; mais l'importance ou l'intérêt du

sujet rendait nécessaires de plus grands développe

ments.

Il est presque inutile d'avertir que nos observations ne portent que sur des faits matériels, jamais sur des opinions les digressions de l'auteur, ses réflexions, sa manière de voir et de juger les choses, de saisir les rapports de l'histoire profane avec l'histoire sacrée, constituent son caractère particulier, pour ainsi dire sa physionomie; et nous en avons scrupuleusement respecté les traits. Sans doute, il nous eût été facile de mettre quelquefois notre opinion en opposition avec celle de l'auteur; mais quelle eût été la plus vraie des deux?

Nous nous sommes également interdit des discussions générales sur la chronologie de l'ancienne Égypte et de l'empire d'Assyrie. Rollin a surtout évité toute discussion approfondie sur ce sujet; il s'est contenté de suivre principalement Ussérius et Fréret: il a le soin d'en prévenir ses lecteurs. Que les systèmes de ces hommes habiles prêtent à quelques difficultés, c'est ce que nous ne mettons pas en doute : il faudraitde longues discussions pour les faire ressortir, et surtout pour les lever; et quand on y parviendrait, serait-on sûr de ne les avoir point remplacées par d'autres difficultés plus grandes encore? En de telles matières, où l'on voit autant d'opinions différentes qu'il y a de gens qui s'en occupent, le difficile n'est pas de faire un système, c'est d'en faire un plus probable de tous points que celui qu'on a la prétention de détruire. Nous nous sommes donc contenté de donner quelques observations de détail.

Nous en dirons autant des notions géographiques par lesquelles Rollin a commencé l'histoire de chaque pays : ces notions sont toujours incomplètes; mais évidemment l'auteur n'a pas voulu en dire davantage. Nous nous sommes donc borné à quelques notes sur ce qui pouvait s'y trouver d'inexact, sans insister davantage; d'autant plus qu'il n'y a pas maintenant de petit livre de géographie qui ne renferme plus de détails sur ce sujet.

Un article important, et qui avait besoin de rectifications continuelles, est celui de l'évaluation des mesures et des monnaies anciennes : les recherches qu'on a faites depuis Rollin ont modifié sensiblement celle qu'il avait adoptée. Pour les mesures itinéraires, nous nous sommes servi des travaux les plus récents. L'évaluation des monnaies grecques et romaines a été établie sur les bases dont nous avons démontré la certitude dans un ouvrage spécial1. A la fin de l'Histoire romaine, nous placerons un exposé des principes sur lesquels reposent ces diverses évaluations, et des tableaux dressés d'après ces principes.

Toutes les notes qui nous appartiennent sont suivies de la lettre - L.

Quand il nous arrive de compléter une note de l'auteur par une addition qui nous paraît nécessaire, cette addition est précédée des deux traits=, et suivie de la même lettre — L.

Quelquefois, nous avons jugé à propos de mettre en

1 Considérations générales sur l'éva luation des monnaies grecques et romai. nes, et sur la valeur de l'or et de l'argent

avant la découverte de l'Amérique ; chez F. Didot.

note une citation qui avait échappé à l'auteur; ou l'indication du livre et de la page, quand il ne l'a point mise: ces additious sont renfermées entre crochets [ ].

Nous ferons quelques modifications et additions à l'atlas de d'Anville qu'on joint ordinairement aux œuvres de Rollin : elles seront spécifiées dans un avertissement particulier, qui sera mis en tête de cet atlas.

L.

Paris, 20 décembre 1820.

DE ROLLIN,

DISCOURS

QUI A REMPORté le prix d'ÉLOQUENCE

DÉCERNÉ PAR L'ACADÉMIE FRANÇAISE,

DANS SA SÉANCE DU 27 AOUT 1818;

PAR SAINT-ALBIN BERVILLE,

AVOCAT A LA COUR ROYALE DE PARIS.

Nocturna versate manu, versate diurna.

HORAT.

La nature commence l'homme, et l'éducation l'achève. Par elle, ses facultés deviennent des talents, ses penchants des vertus; par elle se perpétuent d'âge en âge, avec les traditions de la science, les leçons de la sagesse. Aussi, dans l'antiquité, voyons-nous l'éducation exciter constamment la sollicitude des philosophes et des législateurs. Lycurgue fonde sur son pouvoir les lois qu'il donne à son peuple; Platon, le code qu'a rêvé son génie; magistrat et père à la fois, Caton honore la pourpre consulaire par les fonctions d'instituteur. Et certes, s'il est un art digne de l'estime des sages, c'est celui qui se propose pour objet la perfection de l'homme : art aussi grand dans son but qu'immense dans ses détails; d'autant plus noble, qu'il n'offre point, pour les soins qu'il commande, pour les devoirs qu'il impose, le dédommagement flatteur de la célébrité; d'autant plus délicat, qu'il faut montrer la vérité à des yeux faibles encore, éclairer l'intelligence sans instruire les passions, et préparer les triomphes de la vertu sans altérer la sécurité de l'innocence!

Rollin servit l'enseignement par ses travaux ; il honora sa carrière

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