L'imagination: poëme, ÇáãÌáÏ 2

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Chez L. G. Michaud, 1819

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ÇáÕÝÍÉ 184 - Si l'on considère ce prince dans sa vie privée, on le voit à la vérité trop plein de sa grandeur, mais affable; ne donnant point à sa mère de part au gouvernement, mais remplissant avec elle...þ
ÇáÕÝÍÉ 74 - Tout ce fatras fut du chanvre en son temps; Linge il devint par l'art des tisserands, Puis en lambeaux des pilons le pressèrent : II fut papier ; cent cerveaux à l'envers De visions à l'envi le chargèrent ; Puis on le brûle, il vole dans les airs, II est fumée, aussi bien que la gloire. De nos travaux voilà quelle est l'histoire ; Tout est fumée, et tout nous fait sentir Ce grand néant qui doit nous engloutir.þ
ÇáÕÝÍÉ 102 - J'aime la pauvreté qui n'est pas la misère. Horace la nommait la médiocrité : II faut un peu d'aisance a la félicité : La fortune a son prix ; l'imprudent en abuse, L'hypocrite en médit, et l'honnête homme en use.þ
ÇáÕÝÍÉ 144 - Plein de ces grands pensers et de ces grands tableaux, J'ai médité long-temps, assis sur les tombeaux; Non pas pour y chercher, dans ma mélancolie , Le secret de la mort, mais celui de la vie.þ
ÇáÕÝÍÉ 129 - Voilà pourquoi, quoique le commerce ordinaire des hommes me soit odieux , l'intime amitié m'est si chère , parce qu'il n'ya plus de devoir pour elle ; on suit son cœur, et tout est fait. Voilà encore pourquoi j'ai toujours tant redouté les bienfaits ; car tout bienfait exige reconnoissance, et je me sens le cœur ingrat, par cela seul que la reconnoissance est un devoir.þ
ÇáÕÝÍÉ 76 - L'enfant joue et s'endort, pour jouer se réveille. Trop faible encor , son cœur ne saurait soutenir Le passé , le présent, et l'immense avenir. A peine au présent seul son âme peut suffire ; Le présent seul est tout : un coin est son empire , Un hochet son trésor, un point l'immensité, Le soir son avenir , un jour l'éternité. Mais l'homme tout entier est caché dans l'enfance : Ainsi le faible gland renferme un chêne immense.þ
ÇáÕÝÍÉ 92 - L'infortuné qu'il est! à son heure dernière, Souffre à peine une main qui ferme sa paupière ; Pas un ancien ami qu'il cherche encor des yeux ; Et le soleil lui seul a reçu ses adieux. Malheureux! le trépas est donc ton seul asile; Ah!þ
ÇáÕÝÍÉ 26 - Sans cesse variant nos volages humeurs. Le temps conduit la mode, et la mode les mœurs; Ainsi pour un travers il s'en reproduit mille. Mais, puisqu'il nous distrait, ton art nous est utile : Tous ces fous, tous ces sots, par toi si bien décrits, Incommodes ailleurs, charment dans tes écrits. Que dis-je? chacun d'eux, grâce à ton art suprême, Chez toi, sans le savoir, vient rire de lui-même : Ainsi l'oiseau léger, crédule et curieux, Vient se prendre au miroir qui le montre à ses yeux.þ
ÇáÕÝÍÉ 151 - Entre le corps d'un père et le tombeau d'un fils ; Et, par ses cheveux blancs averti d'y descendre ^ Déjà choisit sa place à côté de leur cendre, Approchez : là , repose un héros villageois Qui laissa ses sillons pour les drapeaux des rois. Le Trépas , au hasard peuplant son noir royaume, L'oublia dans les camps et le prit sous le chaume :• Tout le hameau le pleure : il ne contera plus Les grands coups qu'il porta, les hauts faits qu'il a Quelle est, sur la hauteur, e^tte tombe isolée,...þ
ÇáÕÝÍÉ 114 - Il fait notre portrait en nous faisant le sien : Aimant et haïssant ce qu'il hait, ce qu'il aime, Je dis ce que d'un autre il dit si bien lui-même : « C'est lui, c'est moi. » Naïf, d'un vain faste ennemi, Il sait parler en sage et causer en ami.þ

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