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Extérieur de la chapelle où repose le corps de la B. Jeanne d'Aza.

Ancienne église des Dominicains.

II

LA VISION DE LA BIENHEUREUSE JEANNE

NAISSANCE DE SAINT DOMINIQUE

Les parents de saint Dominique habitaient la bourgade mėme où s'élevait le château des Gusmans. Elle s'appelait Calaruéga dans la langue du pays et Calaroga dans la langue plus douce d'un grand nombre d'historiens.

Dans ses annales, écrites au commencement du dix. septième siècle, Thomas Malvenda disait de la patrie de saint Dominique « Oppidum est Calaroga quondam opulentum et splendidis familiis insigne, nunc pristina claritudinis vix reliquias conservat Calaroga est un bourg jadis opulent et relevé par d'illustres familles, mais qui maintenant garde à peine quelques restes de son ancien éclat. >>

Calaruéga, distant de onze lieues d'Osma, est situé sur un plateau qui termine au nord-est la première chaîne de montagnes de la province de Burgos. Une vieille tour romane, dernier reste d'un château féodal, un vaste monastère de religieuses dominicaines où l'architecture ogivale a été remplacée en partie par celle de la Renaissance, une petite église paroissiale qui paraît appartenir à la première phase de la période romane, voilà ce qui attire l'attention

du voyageur. Et s'il gravit les hauteurs du rocher SaintGeorges qui domine le village, sa vue se repose sur une fertile campagne toute couverte de vignes et de riches moissons, et qui s'étend vers le midi jusqu'au pied de la sierra de Guadarrama.

Le paysage est sévère, le site un peu sauvage; les montagnes, nettement découpées, aux arêtes droites, à la base fortement assise, présentent un charme particulier, quelque chose de doux et de fort qui rappelle les saints Lieux de la Palestine.

Cependant Jeanne avait eu déjà deux fils, Antoine et Mannès (1), vrais vases d'élection, sur lesquels elle veillait avec un soin jaloux; l'un et l'autre devaient d'ailleurs sc montrer dignes de la sainte mère que le ciel leur avait donnée.

Don Antoine se consacra au service des pauvres et des malades, comme chanoine régulier dans l'Ordre de SaintJacques. Sa mort, précieuse aux yeux de Dieu et des hommes, causa d'universels regrets et son tombeau, suivant le récit de Thierry d'Apolda, fut honoré de plusieurs miracles. Son nom est inscrit au onze mars au ménologe d'Uclés.

Mannès imita son frère aîné en entrant dans l'état ecclé. siastique. Une vie de silence et de retraite fut son partage jusqu'au moment où, poussé par la flamme d'un zèle tout apostolique, il quitta sa famille et sa patrie pour aller rejoindre en Languedoc son frère Dominique. En l'année 1217, il figure dans l'assemblée des seize missionnaires que la Providence avait réunis autour de son grand serviteur ct qu'elle avait choisis pour jeter les fondements de l'Ordre des Frères-Précheurs. Il fit alors profession entre les mains de saint Dominique et fut ensuite envoyé à Paris en compagnie de cinq autres religieux dans le but d'y établir une

(1) Ou Mamert (Mamertus).

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