صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

TROISIÈME PARTIE.

ÉTAT ACTUEL DE LA LATINITÉ DE CONSTANTINOPLE.

L'histoire proprement dite de la Latinité devrait se terminer avec la deuxième partie de ce travail; mais notre but ne serait pas atteint si nous ne présentions aussi le tableau de l'état actuel de l'Église catholique latine à CP. C'est ce que nous nous proposons de faire dans cette troisième partie; mais comme le présent est intimement lié au passé, nous rattacherons ce que nous avons à dire aux choses que nous avons dites déjà. Nous reprendrons par conséquent l'histoire des anciennes institutions au point où nous l'avions conduite. Pour quelques unes la tradition n'a pas été interrompue, c'est-à-dire qu'aucune crise n'est venue agiter leur vie; pour d'autres, au contraire, il y a eu des changements radicaux notre récit ne commencera donc pas pour toutes à la même date, mais nous le rendrons aussi complet qu'il nous sera possible.

CHAPITRE I.

DU GOUVERNEMENT ECCLÉSIASTIQUE ET DE L'ORGANISATION PAROISSIALE DANS LE VICARIAT DE CONSTANTINOPLE.

§ I.

Du Gouvernement ecclésiastique.

Nous avons raconté ci-dessus comment Mgr Fracchia, après avoir longtemps attendu une église qui lui fut propre, avait enfin pris possession de St-Georges, le 13 avril 1783. Il s'installa dans le couvent, et continua d'administrer son église. En 1788 il obtint un coadjuteur, avec future succession, fut frappé de paralysie en 1791 et mourut en 1795.

1795. Il eut pour successeur Mgr Fr. Giulio d'Ameno, Min. Rif. de la province de Milan, ancien préfet de Ste-Marie, qui fut créé archevêque d'Arabha, et Vicaire apostolique patriarcal de CP. Comme religieux le P. Giulio Maria s'était distingué par sa régularité et son zèle. Il devenait évêque en des temps fort difficiles. La révolution française faisait pénétrer les idées nouvelles même à CP. La confrérie de Ste-Anne se reconstituait et avait la prétention de succéder aux droits réels ou supposés de la « Magnifica Comunità » di Péra, d'un autre côté la guerre qui se déclara entre la Porte et la France priva l'église d'une protection puissante : il administra avec sagesse mais sans grandes consolations. Il fut trouvé mort dans son lit le 28 février 1796 et inhumé à St-Georges.

1796. T. R. Seig. Ab. Guillaume Marquis, de Péra, élève de

la Propagande et protonotaire apostolique, fut élu vicaire général dans le patriarcat de CP. Il s'appliqua à faire observer les Fêtes de précepte. Il fut frappé d'apoplexie à Buïuk-déré, en 1817, et fut inhumé à Ste-Marie Drapéris. Il avait administré le diocèse jusqu'en 1799.

1796. Mgr Timoni, Nicolas, évêque de Chio, fut transféré au siège de CP. avec le titre d'Archevêque de Marcianopolis, par bulle du 3 juin 1796. Il n'accepta pas et resta à Chio.

:

1799. Mgr Giovanni Battista Fonton, de Péra, Min. Conv. fils du couvent de St-Antoine, était évêque de Syra; il fut nommé, le 16 mars 1799, archevêque de Marcianopolis, et Vicaire apostolique dans le patriarcat de CP. il prit possession le 30 novembre de la mème année, mais seulement comme administrateur, en conservant son titre d'évêque de Syra, parce que ses bulles avaient été arrêtées à cause de la captivité et de la mort de Pie VI. Il ne les reçut qu'en juin 1801. Il publia un petit catéchisme, le même qu'il avait fait imprimer à Vérone, pour son diocèse de Syra. En 1802, il transporta sa résidence et son siège cathédral, de St-Georges à l'église de la Ste-Trinité. Il régla de nouveau ce qui concerne la célébration des Fêtes de précepte, et les préséances. Il établit la paroisse de Buïuk-Déré, confiée aux Conventuels. En 1814, le 21 septembre, ayant obtenu du St-Siège un coadjuteur, il se fit accommoder une chambre à St-Antoine et s'y retira, vivant comme un simple religieux et pratiquant toutes les observances monacales. Il mourut à Buïukdéré, le 26 août 1816, et fut inhumé dans son église cathédrale de la Ste-Trinité. Il a laissé une rente perpétuelle pour les pauvres de la paroisse de St-Antoine.

1815. Mgr Vincenzo Corresi de Chio, archevêque de Naxie, fut nommé coadjuteur du Vicaire apostolique de CP. Par une bulle du 12 octobre 1814, avec le titre d'archevêque de Sardes, il succéda au titulaire le 26 août 1816. Avec les meilleures intentions, il se trouva mêlé aux discussions des Arméniens et ne s'en tira pas toujours au gré du St-Siège. En 1833, il reçut comme coadjuteur, avec le titre d'archevêque de Pétra, Mgr Hillereau, précédemment évêque de Calédonie et Vicaire apostolique de Smyrne. Il mourut le 4 mars 1835 et fut inhumé dans l'église de la T. S. Trinité.

1835. Mgr Julien Hillereau. C'était un prêtre séculier fran

« السابقةمتابعة »