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3o On a récemment inauguré une œuvre excellente pour la persévérance des jeunes gens, dans l'école paroissiale des Frères.

§ II.

Kadi-keui. Paroisse de l'Assomption de N.-D.

La ville de Kadi-keui, qui s'élève sur l'emplacement de l'ancienne Chalcédoine, n'était d'abord qu'un village où les habitants de Constantinople venaient, pendant l'été, chercher un air plus frais et des espaces plus vastes: elle est devenue peu à peu une ville ayant une population fixe considérable. Comme il s'y trouvait un certain nombre de catholiques latins, il fallut leur assurer un service religieux. Ils eurent d'abord une petite chapelle, mais enfin Mgr Brunoni résolut de leur élever une véritable église. L'ambassade de France obtint un firman impérial de Chaban 1275=1859, et la première pierre fut posée le 5 juillet, par le Vicaire apostolique patriarcal, en présence de M. le Comte de Lallemand, chargé d'affaires de France. Quelques-uns présument que c'est sur l'emplacement de l'ancienne église de Ste-Euphémie,' dans laquelle se tint, en 451, le Concile de Chalcédoine, présidé par les Légats du Pape St Léon le Grand. (??) L'église actuelle, l'une des plus belles de la latinité de CP., a la forme d'une croix latine: elle contient, outre le maître-autel, six chapelles latérales. Sur l'arceau de la coupole, dominant le centre de la croisée, du côté du chœur, on lit

ASSUMPTA EST MARIA IN COELUM; sur l'arc en face: HÆC EST FIDES NOSTRA QUE VICIT MUNDUM; sur celui de gauche, au-dessus de la chapelle de St-Léon, un tableau représente ce pape envoyant les légats au concile, ou confirmant ses décrets, au-dessus l'inscription suivante : PETRUS PER LEONEM LOCUTUS EST; en face, au-dessus de la

1 Cf Lebeau, Hist. du bas-empire, XII, 257. « M. de Nointel, dit Tournefort, assurait que les restes de Ste Euphémie se trouvaient à un mille du village actuel de Kadi-keui. » Selon Pierre Gylles, l'église de Ste-Euphémie aurait

chapelle de Ste-Euphémie, A SUPPLICIO EUPHEMIA AD COELUM.

Tous les autels sont en marbre et ornés de tableaux dont plusieurs ont été envoyés de Rome; ceux des chapelles de St-Léon et de Ste-Euphémie ont été donnés par le pape PIE IX.

Euvres existant dans la paroisse de Kudi-keui.

Sur le territoire de la paroisse se trouvent divers établissements religieux. Les Pères Capucins de la Province de Paris, qui desservaient, depuis 1882, le pensionnat des Frères, ont, en 1890, élevé, au milieu d'un vaste jardin un grand couvent dans lequel les jeunes religieux de leur province font leurs études philosophiques et théologiques, ils n'exercent aucun ministère ecclésiastique.

Les Religieux Augustins de l'Assomption ont à Fener-baghtchè, une chapelle, une grande maison qui leur sert de noviciat, une école de garçons et une de filles. Les Frères des écoles chrétiennes ont un grand pensionnat, très florissant. Les Dames de Sion un couvent et un pensionnat. Les petites sœurs de l'Assomption une école de filles à Fener-baghtchè; mais comme tous ces établissements ne dépendent pas directement de la paroisse nous en parlerons ailleurs.

Écoles. Une école de garçons a été ouverte par le vicariat et le curé dans les dépendances de l'église, en 1878: elle compte cinquante-trois élèves, qui sont instruits par trois maîtres.

Les filles catholiques suivent les classes des Sœurs de Sion, ou celles des Sœurs de l'Assomption.

Les Confréries sont celles de la T. Ste Vierge et du Sacré-Cœur. Il s'y trouve aussi une petite Fraternité du Tiers-Ordre Franciscain dirigée par les PP. Capucins.

Une chapelle, construite et entretenue par la famille Tubini, dans le voisinage de l'échelle, reçoit chaque dimanche de nombreux fidèles.

été élevée sur les ruines d'un temple de Vénus. Il ajoute qu'elle fut ainsi nommée en l'honneur de la femme de Justin de Thrace qui la bâtit. L'ancienne église de Ste-Euphémie était reconnaissable à l'aïasma qu'on y vénérait. Il se trouve à Kadi-keui, une église grecque de Ste-Euphémie.

§ III.

Scutari. Paroisse de St-Jean-Baptiste.

Quoique Scutari soit essentiellement une ville turque, il s'y trouve néanmoins quelques familles catholiques, on ne pouvait donc les abandonner. Les Dominicains en furent chargés quelque temps, puis la paroisse ayant été érigée par Mgr Mussabini, en date du 31 décembre 1856, les Prêtres de la Mission, dits Lazaristes, en furent désignés curés. La paroisse comprend toute la ville de Scutari, arrive au sud jusqu'aux confins de la paroisse de Kadi-keui, et au nord jusqu'à Candilli exclusivement où elle rencontre la paroisse de Buyuk-dérè. L'église était sise au quartier de Reis-mahallè ou Iéni-mahallé. Mais cette église ayant été brûlée, les Lazaristes ont abandonné le service qui retourna au clergé séculier.

Cependant les Filles de la Charité qui, dès 1859, avaient commencé à Scutari un internat et une école, achetèrent, en 1884, une maison et firent construire à côté une chapelle qui sert d'église aux catholiques du quartier.

Cette église est desservie par un prêtre Géorgien de Rite latin.

Les classes comptent cent quatorze enfants, douze garçons et cent deux filles. Comme elles ne sont pas une œuvre paroissiale nous en parlerons ailleurs.

Etat du clergé séculier du vicariat de Constantinople.

Vicaire Patriarcal. Illme et Revme Mgr D. Auguste Bonetti, de la Congrégation de la Mission, archevêque de Palmyre. Résidant à Pancaldi, près de la cathédrale du St-Esprit.

Vicaire général : D. Jean Genocchi.

Clergé de la Mission: vingt-six prêtres séculiers, dont trois seulement sont indigènes et appartiennent au Vicariat.

De plus sept prêtres de rites orientaux sont attachés au vicariat, sans compter les Georgiens, etc.

Séminaire. Les Capucins de la Province de Paris ont dans leur couvent de St-Louis, à Constantinople, un séminaire pour la formation d'un clergé séculier, tant pour Constantinople que pour les diocèses voisins. De plus les Lazaristes, les Georgiens, les Assomptionistes et les Résurrectionistes, ont des alumnats destinés surtout à fournir des vocations à leurs instituts.

CHAPITRE III.

PAROISSES RÉGULIÈRES, OU CONFIÉES A DES RELIGIEUX

Les religieux établis depuis le XIIIe siècle à CP. et chargés seuls, pendant des siècles, de l'administration des sacrements, ont conservé leurs positions jusqu'à présent, sauf l'exception que nous avons indiquée au chapitre précédent. Ils les ont même augmentées en ce sens qu'ils ont établi diverses succursales, à mesure que le besoin s'en faisait sentir. Nous traiterons de ces paroisses et de leurs œuvres, selon le même ordre. que précédemment, dans la seconde partie.

§ I.

Paroisses des FF. MM. Conventuels.

Buyuk-déré. etc.

St-Antoine.

Nous sommes obligés de remonter un peu haut pour parler des Pères Conventuels, que nous avons laissés au moment où ils étaient chassés de leur ancien couvent de St-François de Galata. Après la destruction de leur église et la confiscation de leurs terrains, en 1697, les religieux Conventuels se réfugièrent dans une petite maison qu'ils avaient depuis longtemps, aux vignes de Péra, sur l'emplacement même de leur église actuelle de St-Antoine. Ils y avaient déjà une petite chapelle domestique, dédiée

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