rain concédé par S. M. I. Sultan Abdul-Aziz. Commencée en 1865, après l'incendie de la Providence, pour y transférer l'orphelinat qui existait dans cette maison depuis 1841, elle ne fut achevée qu'en 1869. C'est aujourd'hui, non seulement le plus ancien, mais aussi le plus grand et le plus bel orphelinat catholique de filles qui existe à Constantinople. Il compte plus de deux cents orphelines qui appartiennent à toutes les nations.

A l'orphelinat sont venues bientôt se joindre l'œuvre des pauvres et celle des écoles externes, etc. Tchoqour-Bostan est aujourd'hui un des principaux centres catholiques d'éducation et de charité.

Personnel Sœurs, vingt-sept; aumôniers, les prêtres de la Mission.

CEUVRES.

A. Euvres de la jeunesse. 1o Orphelinat, asile, ateliers de broderie, classes, ateliers de repassage, ouvroirs, atelier de fleurs artificielles, association des Enfants de Marie. 2o Pensionnat, classes et ouvroir. 3° Externat, classes, asile, ouvroir, atelier de couture, atelier de tissage, association des Enfants de Marie. B. Euvres de Charité. 1° Dispensaire. 2o Visite des pauvres et des malades. 3° Association des Dames de Charité.

1° Euvres de la jeunesse. L'orphelinat et le pensionnat comptent ensemble deux cent vingt-neuf enfants. L'externat en compte à lui seul deux cent trente-six, soit en tout quatre cent soixante-cinq. Ces enfants appartiennent à douze nationalités différentes, pour la grande majorité grecques, arméniennes et italiennes, vingt-huit françaises seulement. Quant à la religion presque toutes les internes sont catholiques; les externes schismatiques sont peu nombreuses.

Depuis le 1er janvier 1870, jusqu'au 1er janvier 1887, il est passé à l'orphelinat sept cent quinze, au pensionnat deux cent trente-huit, à l'externat six cent cinquante-deux enfants. A l'ouvroir externe cent quatorze jeunes filles. Total mille sept cent dix-neuf. On compte quelques conversions au catholicisme, malheureusement peu nombreuses.

2o Euvres de charité. La principale association des Dames de charité a son centre et son siège à l'orphelinat de TchoqourBostan. Elle a pour présidente ordinaire l'ambassadrice de France.

Cette association fondée en février 1847, en même temps que celle de Galata, compte dans ses rangs cent trente-six Dames appartenant à toutes les nations et aux meilleures classes de la société. Elle a d'après son compte-rendu, fait aux pauvres dans cette seule année cinq mille sept cent vingt visites, assisté cent quatre-vingt-quatre familles, envoyé dans les hopitaux douze malades, secouru et médicamenté à domicile cinq cent quatre-vingt malades, dont vingt sont morts munis des sacrements de l'Église. Elle a receuilli pour les pauvres la somme de 241.283 fr. C'est à peu près la moyenne annuelle ordinaire. 3o Enfants de Marie: cent cinquante; it. mariées vingt-deux.

7° Maison de l'Artigiana, 1872.

C'est un hospice de vieillards. En 1838, un Autrichien, M. Giacomo Anderlich, conçut l'idée d'établir, parmi les européens, artisans ou commerçants de Constantinople, une société de bienfaisance, qui prit le nom de « Associazione commerciale artigiana di pietà ». L'article premier des statuts déclarait la société purement séculière et philanthropique.

« Dès la seconde année, racontent les opposants, par les conseils de M. Leleu, préfet des Lazaristes, et avec l'appui de M. Cor, premier drogman de l'ambassade de France, deux français, bons catholiques, MM. David Glavany, et Jacques Alléon, ainsi que plusieurs membres du comité, entreprirent de donner à l'œuvre une couleur religieuse, et pour cela offrirent de bâtir, à leurs propres frais, une chapelle dans l'établissement, puis d'obtenir, pour assurer sa défense, la protection de l'ambassade de France. Ces Messieurs rencontrèrent la plus vive opposition; ils furent même destitués par l'assemblée générale ; mais cela ne les empêcha pas de persévérer dans leur dessein, et il faut croire qu'ils finirent par l'emporter, puisque la chapelle fut bâtie, et que l'œuvre obtint la protection, non seulement de la France, mais encore de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal, de la Hollande, et de la Belgique, dont les six dra

peaux flottent, chacun à son tour de rôle, sur les bâtiments de l'hospice. >>

En 1872, le comité en charge fit appel aux Filles de la Charité, pour avoir plus d'ordre et de régularité, tant dans le service que dans les dépenses ordinaires. Depuis lors l'œuvre a pris une marche régulière et assurée.

En 1878, les Sœurs ont joint à l'hospice un asile pour les enfants du quartier.

Personnel Sœurs six; aumônier un Prêtre de la Mission.

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CEUVRES.

1o Hospice. Il se compose d'une série de maisonnettes à la suite les unes des autres et pouvant loger des ménages. Il abrite actuellement cinquante-six vieillards, dont trente-trois hommes et vingt-trois femmes.

2o L'asile compte soixante-seize enfants des deux sexes.

80 Hôpital Gérémia. 1881.

Il avait pour destination primitive de recevoir gratuitement les pauvres malades catholiques de Constantinople. Le manque de ressources et les circonstances ont fait modifier ce programme Gérémia reçoit aujourd'hui toutes sortes de malades gratuits et payants, sans distinction de culte ni de nationalité.

C'est la dernière venue des œuvres catholiques de Constantinople, la plus petite, la plus pauvre aussi : et pourtant, chose merveilleuse, c'est une de celles où la charité catholique paraît triompher avec plus d'éclat.

1o Le petit hôpital a eu l'honneur d'être patronné par l'ancien comité international des ambulances de 1878, comité formé des sommités diplomatiques, commerciales et financières du pays. En 1883, une fète organisée par ce comité à l'ambassade de Russie, lui a donné 11.000 frs. En 1885, une seconde fète organisée à la légation de Hollande a donné près de 10.000.

2o Lady Dufferin, plus tard vice-reine des Indes, étant ambassadrice d'Angleterre à CP. a voulu que « la Dorcas », société de secours anglaise et protestante qu'elle dirigeait, s'entendit avec Gérémia pour les remèdes à fournir, et avec les Sœurs, pour