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L'enclos de l'hôpital s'accrut d'un nouveau terrain de deux cent quarante-six pics, dans la partie longeant l'église arménocatholique de St-Jean Chrysostome.

Enfin, l'hôpital fut complètement transformé, le 12 octobre 1840, par la translation qui y fut faite alors, de l'hôpital français de St-Georges, à Galata.

Un médecin et un économe, sous la surveillance des députés du commerce, furent attachés à l'établissement; et ces derniers exprimèrent à M. de Bourqueney, ambassadeur, le 27 décembre 1843, le désir de voir la direction de l'hôpital confiée aux sœurs de Charité; ce vœu fut réalisé, en 1846, par la signature d'un contrat emphythéotique, passé à Constantinople, le 31 décembre 1846, entre Mme la supérieure-générale de la communauté et les députés du commerce, à Constantinople, contrat homologué plus tard par M. le supérieur-général.

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En 1862, sous l'ambassade de M. de Moustier, le gouvernement français racheta, pour la somme de 84,770 francs, le terrain vendu, en 1767, à « l'hôpital St-Jean des Peyrotes,» ainsi que le propre hôpital de ceux-ci; l'étendue totale de ce terrain est de mille trois cent vingt pics environ, dont cinq cent vingt vacouf; ce qui porte l'étendue totale actuelle de l'emplacement de l'hôpital à cinq mille huit cent cinquante-trois pics carrés.

Sœur Thérèse (de Merlis), supérieure, munie du consentement des députés du commerce, a fait construire, vers la rue, sur le nouveau terrain acheté en 1862, et durant l'été et l'hiver de 1865, un corps de bâtiment ayant magasins dans le bas, avec habitation au-dessus. Après extinction des frais de construction, le prix de location de ces immeubles sera une source de revenu pour l'entretien de l'hôpital.

Avant la remise aux sœurs de l'administration de l'hôpital, le nombre des lits y contenus était de douze ; en 1851, il fut porté à trente-six; en 1865, il était de soixante-dix; en 1871, le nombre des lits était le même; en 1875, il était seulement de cinquante-sept.

Les anciens bâtiments, affectés au service hospitalier, mais dont nous ne saurions préciser la date, paraissent avoir été construits sur la partie de derrière, parallèlement à la grande rue de Péra, du côté de Valide-tchechme. Les sœurs les plus anciennes

de l'hôpital se souviennent que le cabinet du médecin et le parloir étaient de ce côté. Les salles des malades étaient au-dessus, la grande porte d'entrée du même côté encore. Ce n'est qu'après la guerre de Crimée que la grande porte actuelle a commencé à être d'un usage habituel, auparavant elle était comme condamnée.

A leur œuvre principale, les sœurs en ont adjoint beaucoup d'autres, que nous avons énumérées plus haut, et qui en font un des centres les plus actifs de la charité chrétienne à CP. ; mais l'œuvre première et celle qui donne le nom à la maison c'est encore l'ancienne : « l'Hôpital français. »

Le nombre des malades traités dans l'établissement est en moyenne de six cent quatre par an. Le nombre des sœurs employées aux diverses œuvres est de vingt.

Depuis de longues années on se plaint du mauvais état et de l'étroitesse de la maison on a fait différents projets de reconstruction, ou de déplacement on paraît déterminé maintenant à reconstruire l'hôpital à neuf, mais sur le même emplacement. Le gouvernement français a alloué une somme considérable pour cet effet.

3° Hôpital italien.

La fondation de cet établissement remonte à la reprise des relations entre Gênes et l'empire ottoman. Située dans la rue Tchinar la nouvelle maison fut construite, vers 1838, surtout pour les marins sardes. Depuis sa reconstitution politique, l'Italie a donné plus d'extension à son hôpital. Mais comme l'endroit où il se trouvait était trop restreint, on l'a transféré sur une hauteur entre Péra et Galata, du côté de Fondouglou, à Defterdar-iogouchou. Au moyen d'une souscription nationale, et d'un subside du gouvernement on fit l'acquisition d'un terrain, et on acheva la construction d'une très belle maison, parfaitement appropriée à son but. Bâti tout en pierres et en briques, pour qu'il soit à l'abri du feu, cet hôpital peut contenir environ cent lits de malades. M. Barrera, drogman d'Italie, a été chargé de la surveillance, et l'on peut dire que le résultat obtenu est dû en grande partie à son zèle et à son dévouement.

Les Filles de la Charité étaient d'abord chargées du service

de cet hôpital elles y ont été remplacées depuis 1869 par les Sœurs de l'Immaculée Conception d'Ivrea. Elles y sont au nombre de neuf. La colonie italienne fournit la plus grande partie de ce qui est nécessaire pour l'entretien de l'hôpital.

Plusieurs autres puissances européennes ont aussi des hôpitaux fort bien agencés, ainsi l'Angleterre et l'Allemagne ; mais nous n'avons pas à en parler, car si les catholiques peuvent y être admis comme les autres, cependant il ne s'y fait pas de service religieux, et ce ne sont pas des religieuses qui en sont chargées. Cependant les prètres catholiques y sont admis pour soigner leurs coreligionnaires, toutes les fois qu'ils y sont appelės. On ne peut qu'applaudir à l'esprit de large tolérance qui anime les administrations de ces divers établissements.

§ III.

Hôpitaux religieux.

Comme nous l'avons fait remarquer, outre ces établissements officiels, la charité privée a ouvert, elle aussi, de très beaux hôpitaux nous avons cité ceux : 1° de N.-D. de la Paix; 2° de l'Artigiana; 3° de Gérémia. Nous ne reviendrons pas sur ce sujet, mais il nous faut citer encore la plus nouvelle de toutes les maisons charitables de CP., celle des Petites Sœurs des pauvres.

4° Hospice des Petites Sœurs des pauvres.

Ces religieuses quoique très récentes, sont cependant connues de tout le monde elles se sont répandues avec une merveilleuse rapidité, et sont dans toutes les parties de la terre. On les désirait depuis assez longtemps à CP. pour prendre soin des vieillards abandonnés. Un homme charitable leur a fait don d'une maison à Feri-keui, et elles sont venues s'y installer sans bruit, en novembre 1892. Elles ont été bien accueillies de toute la population et ont commencé leurs quêtes, avec pleine liberté.

Elles ont déjà huit vieillards des deux sexes.

CHAPITRE VIII.

LES CIMETIÈRES CATHOLIQUES.

Nous ne croyons pas que ce soit ici le lieu de revenir sur ce que nous avons dit ailleurs des cimetières, ces lieux du suprême repos (Kimitirion-Dormitorium), où les chrétiens attendent le jour de la résurrection, du réveil (expression si bien rendue par le terme arabe elqyiamé « se mettre debout »), non plus que sur l'histoire, en quelque sorte diplomatique de la mort, et les stipulations internationales, ayant pour objet d'assurer l'existence et le respect des cimetières en certaines contrées de l'Orient.

Nous nous bornerons à rappeler que l'établissement de l'islamisme apporta certaines restrictions dans les cérémonies funéraires : ainsi dans la formule à peu près générale, de l'ahd ‹ pactum » souscrit, au fur et à mesure, par les chrétiens de Syrie, à Omar-ibn-elkhattáb, et contenant les diverses conditions, moyennant lesquelles le Kalife leur assurait la conservation de leur autonomie religieuse, on lit : « Nous ne ferons pas entendre nos chants en accompagnant nos morts... nous ne les enterrerons pas dans le voisinage des musulmans. >> Ces stipulations, dans la seconde partie, quant au fond, n'avaient rien de « canonique », pourrait-on dire, elles tombèrent en désuétude avec le temps. En effet le diplôme donné au patriarche Gennadius par Mehemmed-el-fatyh, après la conquête de CP. porte entre autres privilèges : « leurs enterrements (des grecs) seront maintenus d'après les rites et les principes de l'Église grecque 1.»

1 Hammer, III, 4.

En principe, les cimetières chrétiens, comme ceux des musulmans, furent placés hors des villes, au Caire comme à CP., à Djedda comme à Tunis, à Tripoli, à Salonique et ailleurs'. Dans les premiers temps, il faut le reconnaître, l'inhumation des chrétiens donna lieu, plus d'une fois, à des faits regrettables; et en vue sans doute de prévenir leur retour, le fait même de l'inhumation prit place au nombre des stipulations conclues entre les communes européennes et les princes musulmans d'Afrique et d'Asie.

Ainsi on lit dans un édit, donné par le sultan aioubite Melikel-aadit, art. XXV: « e non paghino niente per sui morti che moriscono in terra del soldano, e possano sepelirgli nella sua chiesa?.

L'art. II du privilège concédé à Pise, en 1230, par le roi de Tunis, porte aussi la stipulation d'un cimetière en faveur des Pisans.

Quatre ans plus tard la même nation signait une paix, ou trêve, de trente années avec Tunis, dans laquelle on lit: « In quolibet fontico debet fieri ecclesia et cemeterium. »

Dans le renouvellement, pour trente autres années, de ce dernier acte, en 1265, on lit encore: «E debbia a loro esse facto, in ciascheduno fondacho, (id est di Affrichia e di Buggea) una ecclesia e uno cimiterio. »

De son côté, et après la mort de St Louis, victime de la peste sur le sol africain; Philippe le Hardi, avant de rentrer en France, passa avec le roi de la Tunisie, un traité où se trouve cet article « Les moines et les prêtres chrétiens pourront résider dans les états de l'émir des croyants, qui leur donnera un lieu où ils pourront bâtir des monastères, des églises et enterrer leurs morts. »

Dans un autre acte signé entre la commune de Pise et le même état, en 1313, pour dix années, puis renouvelé égale

1 Si un chrétien meurt à Djedda, dit Boukhart, (Voyage en Arabie, I, 17.) il n'est pas enterré dans la ville, mais dans une des petites îles de la baie.... « A Tunis, dit d'Arvieux, le cimetière des chrétiens est à un quart de lieue de la ville, hors la porte de la marine. >>

2 Amari, Documenti degli antichi toscani, Firenze, 1863.

3 Depping, II, 181. Les autres textes se suivent. Pour Alexandrie, on lit dans les Colonie commerciali degli italiani in oriente, II, 245. Per tuti gli europei, era riservato un cimitero attiguo alla chiesa giacobita di S. Michele.

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