créer et de recevoir leur serment (*). Leurs élections avaient lieu le 1er mars de chaque année. Le nombre de feux imposables de dicte Aurelle jusques à effusion de sang inclusivement, par tous les lieux acoustumés en laditte ville de Montmiralh. Presens à ce noble Jean Hebrail, sieur de Tonnac, Me Jean Leuting, prêtre, Foulcran Plasse, Guillaume Bertrand et Azemar Verdier, marchand, Me Jean Cordier, notaire, Bernard Bosc autre notaire. Nous susdits consuls et François Durand nostre assesseur, aurions commandé à nos sergents aller chercher leurs hallebardes et admener ladite Aurelle prisonnière détenue dans nos carals ou prisons et d'icelle conduire au devant la maison commune de ladite ville de Montmiralh, lieu accoustumé à prononcer la sentence aux criminels. Et tout incontinent lesdits sergents avec leurs hallebardes auraient admené ladite Aurelle au devant ladite maison commune où estions assis avec ledit Durand nostre assesseur, auxquels aurions commandé faire asseoir ladite Aurelle, sur le tabouret de condamnation; ce qu'ayant fait, ledit Vitalis, substitut, après avoir faict narrative sommaire de ladite sentence, ordonne que lecture en sera faite a ladite Aurelle, aussi à Noué Martin maitre exécuteur de la haute justice, natif d'Avignon et a présent habitant en la cité de Thoulouse, afin que ne puissent ignorer le contenu de ladite sentence et arrest; à quoy obtemperant, aurions commandé à Me Aymar Tournier nostre greffier d'en faire lecture à haulte et intelligible voix. Lequel à l'instant en aurait faict lecture à ladite Aurelle et à l'executeur susdit, sur laquelle prononciation la dite Aurelle se seraict pasmée et aurait esté relevée par un sergent qui l'aurait tenue jusqu'à ce que le tout eust esté leu et prononcé. Et tout incontinent ladite prononciation et lecture faicte, ledit Noué Martin, exécuteur susdit accompagné de l'exécuteur de la haulte justice de la ville d'Albi, après avoir levé la main a Dieu et promis faire son devoir l'aurait prinse et empoignée et a l'instant despouillée de la ceinture en hault et attachée avec une corde aux bras et aux mains, aurions commandé auxdits sergens passer devant, et après lesdits exécuteurs et a chasque carrefour de rue es lieux acoustumés, à faire sonner la trompette, auxquels lieux ladite Aurelle serait fustigée jusques a flus de sang, tout ainsin qu'il nous est commis et mandé; et à l'instant audevant ladite maison de ville, A. Capou, sergent, aurait sonné la trompette, audevant laquelle maison ledit Noué Martin, exécuteur, en nostre présence, aurait commencé à fustiger ladite Aurelle en disant honneur à Dieu, service au Roy et à justice, et serait allés le long de la rue droite à la porte du château audevant de laquelle aurait esté fustigée et battue par ledit exéculeur comme aussi audevant de la maison de François Guy faisant coin de rue et prenant la rue basse vers le Pechmirail; aussi ledit Capou, sergent, à chaque carrefour de rue et lieu acoustumé aurait fait sonner ladite trompette auxquels lieux lesdits executeurs aurait battu et fustigé ladite Aurelle jusques à la maison de noble Jean Hébrail sieur de Tonnac au lieu appelé au coin de la Rose et s'en retournant du coin de la Rose auraient prinse la rue droite vers la place publique et à deux coins de ladite place la dite Aurelle aurait esté fustigée et battue et d'icelle seraient passés le long de la rue allant droit à la porte de ladite ville appelée des Garrics, et sortis de la dite ville; et a l'instant nous dits consuls et assesseurs nous serions acheminés à la dite porte des Garrics où aurions faict planter ung pal auquel lieu est acoustumé faire les exécutions de justice; là où ladite Aurelle auraist esté conduite et admenée par lesdits exécuteurs, auquel lieu ladite trompette aurait sonné pour servir d'exemple; : (*) A la page 419. cette commune fut fixé à 200, en l'année 1330, par le juge d'Albigeois, G. Barthe. Il existait à Montmiral une très ancienne coutume, semblable à celle instituée à Ambialet pour les fêtes publiques. Les seigneurs avaient permis aux jeunes gens du lieu d'élire un Roi pour présider à leurs divertissemens. Ce roi choisissait des officiers, des juges. Il devait leur donner à déjeûner et à dîner, aux dépens des nouveaux mariés; il était tenu d'aller chercher le seigneur pour le conduire à la messe et de le ramener ensuite chez lui. Le soir, il prenait part aux réjouissances sous les fenêtres du château. Ses ornemens, son sceau, sa couronne ainsi que ses étendards étaient confiés aux consuls et déposés par eux dans la sacristie de l'église. En revenant du siége de St-Antonin, le Roi Louis XIII passa par Montmiral où il séjourna. On conserve avec soin le procèsverbal de son entrée (1). à laquelle lesdits exécuteurs auraient faict faire le tour par plusieurs fois, en la battant et fustigeant tellement que des coups serait sourli effusion de sang. Et après s'estant mise à genoulx, aurait demandé pardon à Dieu, au Roy et à Justice; soi repentant des malefices qu'elle avait commis, promettant de jamais y retourner. Surquoy de rechef la sentence et arrest lui auraient esté notifiés et fait les commandemens pourtés par icelle de ne se trouver de dix ans dans ladite ville de Montmirailh, ni juridiction, sur peine de la hart et de se faire estrangler; et tout incontinent par deux sergents l'aurions faict conduire jusques aux frontières de la jurisdiction de Montmiralh, la banissant d'icelle, comme plus a plain est contenu en ladite sentence....... (Archives de la Mairie). (*) Voici le serment des consuls de Montmiral : Consules jurabunt esse boni et fideles domino nostro regi francie et personas ejus et liberorum suorum proposse suo custodire et esse obedientes officialibus dicti domini regis in licitis et honestis et fidem catholicam servare ac etiam custodire et hereticos et infideles sancte fidei catholice fugare, si eos reperiant, vel eos capere et eos captos reddere inquisitoribus heretice pravitatis et officium dicti consulatus fideliter regere et in eo bene et fideliter se habere et populum suum quantum ad eos pertineret, licite et honeste custodire ac etiam deffensare et tallias suas loco et tempore opportunis eisdem imponere et eas levare, etc....... Serment reçu en 1416, par M. Galtier, juge d'Albigeois. (1) Extrait du procès-verbal de l'entrée du Roi Louis XIII à Castelnau de Montmiral. Le vendredi 24 juin 1622, jour et feste de St. Jean-Baptiste, Louys XIII, très chrestien Roi de France et de Navarre, fist son entrée dans la ville de Castelnau de Montmiral, estant consuls J. Masens, P. Viguier, Gilbert Caminade et A. Candese; lesquels assistés de M. A. de Puylaurens dr. et lieutenant au siége de ladite ville, et de plusieurs des principaux et autres, l'allèrent saluer au-dessous du puy de la porte de Garrics, et nous étans mis à genoulx, le dict lieutenant fit la harangue avec les soubmissions et obéissance dues à S. M., lui présentant Salvagnac, Salvaniacum, chef-lieu d'une baronie limitrophe du territoire de Montmiral, avait un prieuré fondé par le comte de Toulouse qui en augmenta la dotation, le 4 octobre 1220. Cette baronie fut cédée en 1224, par Raymond VII, au comte Bertrand, son frère naturel, dont les descendans en jouirent, sous le titre de Vicomtes de Montclar (1). Anne de Montclar, dernier rejeton de cette famille (2), se maria avec Jacques de Voisins; elle en eut un fils qui mourut jeune. Devenue veuve, elle épousa Jacques de Lomagne, Sgr. du Claux, auquel succéda le vicomte d'Arpajon. Après la mort de celui-ci, Montclar et Salvagnac furent vendus à M. Gaspard-Fran les clefs de la ville, lesquelles S. M. reçut, disant qu'elle savait bien qu'ils lui avaient été fidéles et qu'ils continuassent en leur debvoir.......... Le Roy alla loger à la maison de Tonnac. Le prince de Joinville annonça que S. M. irait après son diner, visiter l'église.............. S. M. séjourna à Montmiral jusques au dimanche matin (*) qu'elle prit son chemin et alla coucher à St. Sulpice, et le lendemain s'en alla à Toulouse. Auparavant de venir en nostre ville, il print St.-Anthonin (22 juin), lequel fut bâtu et cannoné et où furent faites deux mines; l'une desquelles fit un grand meurtre des rebelles de ladite ville, lesquels se voyant perdus se rendirent à discrétion. Le Roy leur fit grace, sauf à 120u 14 qui furent pendus. La ville fut démantelée, les tours mises bas, les maisons et habitans ruinés...... (*) Le procès-verbal, conservé par M. le curé de Montmiral, fait remarquer que la suite du Roi était si considérable que le pain se vendit sou la livre, etc. (1) M. Janin-de-Gabriac nous a communiqué une lettre écrite par Henri III, à un de ses ancêtres pour lui adresser des éloges sur la bravoure dont il avait fait preuve dans la défaite du vicomte de Montclar : 4 1582. Monsieur de Gabriach, auparavant la réception de vostre lettre du XVII de ce mois, j'avais jà eu advis de la deffaicte du vicomte de Montclar; toutesfois j'ay esté bien ayse d'en entendre les particularités, ainsi qu'elles y sont contenues, et recognais que en ceste action vous avez faict debvoir d'homme de valleur, plain de bonne affection à mon service, dont vous me demeurez fort agréable, et vous prie de continuer tousjours à bien faire avec assurance que je ne l'oublieray poinct, mais le reconnaistray envers vous, selon que les occasions s'en pourront présenter, suppliant le créateur, Monsieur de Gabriach, qu'il vous ayt en sa sainte garde. Escript à Poictiers, le dernier jour d'aoust 1582. Signe': HENRY. Plus bas BRULART. : Gaches dans ses mémoires inédits, parle de la défaite du vicomte de Montclar, qu'il intercale dans les événemens de 1577. Y-a-t-il erreur de date dans ce récit? ou bien, n'a-t-il été rendu compte de cet événement à Henri III que cinq ans après? nous tâcherons de résoudre ces questions avant la fin de l'ouvrage. (2) Le testament d'Anne de Montclar nous a été communiqué par M. Murat, notaire à Salvagnac, avec une notice détaillée sur cette ancienne baronie. çois Legendre, maître des requêtes, qui fit bâtir le château de St.-Urcisse. En 1727, la baronie de Salvagnac fut revendue à M. de Lacombe, marquis de Monteils. Elle devint ensuite la propriété de M. de Pagèze de St.-Lieax, et plus tard (en 1788), de la famille de Chastenet de Puységur. Salvagnac, dont les religionnaires s'étaient emparés (1), soutint en 1586, un siége opiniâtre. Des pièces originales, que nous possédons (2), font connaître que, dès le 18 novembre, l'armée (3) de l'amiral de Joyeuse avait commencé le siége et que la soumission des assiégés n'eut lieu que le 2 décembre suivant; ils sortirent du fort le 3 du même mois, et se dirigèrent sur Montauban, sous la conduite des braves capitaines Penavaire et Lavernée. L'Amiral, duc de Joyeuse, dirigea les opérations et ne quitta Salvagnac, avec M. de Cournusson, que le 5 décembre, c'est-à-dire, après que ses troupes en eurent pris possession. Il en confia la garde à M. de Fonvieille, viguier d'Albi, et à M. Lenfant, syndic du diocèse. Ceux-ci y laissèrent M. de Lauraguel avec les capitaines Navarre, du Royre, de Ribes, Moysset de Lisle et de la Salle Basse, en prescrivant des mesures pour faire détruire les remparts et le fort. Ces travaux ne furent entièrement exécutés qu'à la fin d'avril 1587, sur de nouveaux ordres de M. Julien de Médicis, évêque d'Albi. Documens trouvés à Montmiral. 1436. Lo comte d'Armanhac. Los cossols, nos avem vista una supplicatio que de par vos nos es estada baylada sobre lo debat que es del avesquat d'Alby, et coma vos sabes, nostre car cosi Mr. Robert Dalphi, avesque d'Albi, a tenguda la possessio, coma avesque deldich avesquat l'an darrierament passat pacificam et levatz totz los usufruchs al dich avesquat apertens et apertener devens, pareilhamen tenem que sabes cossi lo papa et Mos.o lo Rey a mentengut (1) Arrivé à Gaillac, l'amiral de Joyeuse s'aboucha avec son père et les députés des villes de son parti, où fut délibéré d'aller attaquer Salvagnac seule, ville de la religion, en ce pays-là. L'amiral poursuivit son siége de Salvagnac, qu'il commença de battre de neuf pièces d'artillerie. Il y avait dedans 500 arquebusiers, commandés par le capitaine Penavaire, se défendant bravement. (Mémoires inédits de Gaches.) (2) Voir les documens sur les guerres de religion. (3) L'armée de l'amiral de Joyeuse etait composée de huit mille hommes de pied et de huit cents hommes d'armes ou chevaux légers, qui étaient la fleur de la noblesse de la cour. (Mémoires inédits de Gaches.) ur ur jusquas assi, et mantenem et prothegissen en sa possessio deldich avesquat d'Albi; et ayssi ben tenem que ayas ausit cossi à causa del dich avesquat per plaidaria endecisa davant lodich papa, en cors de Roma, entre lodich M. Robert Dalphi, avesque d'Alby et M. Bernat de Casilhac, elegit en lodich avesquat, sobre lasquals causas mon dich senhor le Rey nos en a escruit tot a ple et ayssi ben lodich avesque; lasquals causas attendudas et nonremeinchs davant que lo papa et mondich senhor la Rey autrament y aya ordenat, nos ne devem, ne podem, ni non es nostra ententa lo perturbar en sa possessio, ni daquela lo despolhar ayssi que part dela avem mandat per letras patens, et volem et vos mandam per las presens que lo contengut en aquestas vos fassas, compliscas et exequtes e de punct à punct observes, talamen et per manieira que daquesta hora en avant nos non auyam plus parlar, ni per vos esset attemptat en degna manieyra contra la tenor de nostras lettras, quar se ho era nos desplayria fort et ho remostrariam per effeyt. Per que avises ben que no y aya fauta. Nostre senhor sia garda de vos. Escruit à la Yla, lo XXII juin de lan 1836. JOHAN. JOHAN. Cars et feals, nos avem entendut que l'auberga que cascun an nos faitz de vint liuras torn. Vos non voles pagar que moneda corren, so es 24 doblas per liura. Jassia que vos nos deves pagar 20 liuras bonas, que son 29 doblas per liura o mays. Per so vos mandam que vos pagues à nostre amat e feal gouvernador et capitani de nostre loc de Castelnau de Montmirailh, Thomassi du Chayne, a causa de la dicha auberga, 20 liuras bonas cascun an, etc. En nostre loc de Segur, lo 7° jorn de janvier 1463. Cars e feals, vulhatz saber quel a lonc temps que nos vos fezem azemprar per nostre thresorier de Caussada de una soma d'argen, e blat, e vys; e segon que me a reportat, vos autres fezes contes de nos donar sieys vyns motos d'aur et el non los volt adceptar ses nostre conged, vezen que era ben pauc, aven regard a las donatios que los autres nostres pais nos an feitas; e depueys, segon que me estat reportat, vos en aparlat que volguesses donar plus largament et vos autres ly aves offert cent motos daur, com se vos trufavas de nos, don em tres mal contens e non sens cauza. Si vos pregam que vulhatz aver regard à las cauzas que nos avem à supportar et per aquesta ves nos vulhatz donar sieys vyns motos d'aur, quinze pipas de vy et quinze sestiers froment. Et en so vos pregam que non nos vulhatz falhir et de vostre voler et ententa nos vulhatz fa resposta, cars et feals, nostre senhor sia garda de vos. Escrieut à Tholosa, lo XXII de mai. JOHAN. Los cossols de Galhac als honorables cossols de Montmiralh. 17 août 1412. -- Cars senhors et bos amix, vos autres sabetz que de mandament de madona D'Armanhac e de M. Guilhamot de Solatge tot lo pays d'Albeges |