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Ste.-Catherine de l'ordre de St.-Augustin. Dans une lettre de Jean de Marigni, évêque de Beauvais, datée de 1341, elles sont désignées sous le titre de hérémitaires de St.-Augustin du chef du pont d'Albi. Elles furent remplacées plus tard par les religieuses de Ste.-Claire.

A la mort de Beraud, qui eut lieu le 5 mars 1334, Pierre de la Palue, sénéchal de Carcassonne, saisit le temporel de l'évêché d'Albi par droit de régale, mais le chapitre s'y opposa et en appela au Roi, attendu que l'église d'Albi avait toujours été exempte de ce droit.

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LVII. 1335. Petrus de Via, Pierre de la Voie, neveu du cardinal Armand de la Voie et petit neveu du pape Jean XXII, fut élu et confirmé évêque d'Albi au mois de janvier 1335. Il fit son entrée dans cette ville au mois de mars de la même année et se rendit immédiatement au monastère de St.-Salvi. Il mourut le 17 août 1337 (1).

LVIII. 1337. Bernardus de Camiato, Bernard de Camiat. Élevé à l'évêché d'Albi le 26 juillet 1337, il mourut la même année et fut le premier évêque d'Albi enseveli dans sa cathédrale. On lisait sur son tombeau, placé au milieu du choeur, l'épitaphe suivante: Anno ab incarnatione Dni Nri J. C. M CCC XXXVII quarto Kal. mensis decembris, obiit reverendus pater in Christo dominus Bernardus de Camiato, divina clementia episcopus Albiensis, cujus anima et omnium fidelium defunctorum per misericordiam dei sine fine requiescat in pace. LIX. 1337. Guillelmus Curti, Guillaume de Court, né au lieu de Belpech, dans l'ancien diocèse de Mirepoix, était de la même famille que R. de Court, jurisconsulte. Quelques-uns ont prétendu sans preuves qu'il était neveu du pape Benoît XII. II prit l'habit monastique à l'abbaye de Boulbone dont il fut abbé, après avoir étudié et reçu les grades de docteur en théologie dans l'université de Paris. Élu évêque de Nîmes le 30 avril 1337, il fut transféré, à la fin de la même année, à l'évêché d'Albi dont il se demit un an après, lorsqu'il fut promu au Cardinalat. Le pape Clément VI l'envoya en Italie pour y appaiser les troubles qui s'y étaient élevés. Il mourut à Avignon le 12 juin 1361. On lisait sur la porte du collége des Bernardins de Paris qu'il fit terminer, l'inscription que nous reproduisons ici : Arma hæc sunt venerandæ memoria Guillelmi Curti quondam cardinalis Albice qui etiam intus sacra theologiæ doctor, Tholosanus natione, cisterciensis religione, de Bolbona professione ecclesiam presentem ad perfectionem qualem obtinet, perduxit, et reditus ipsius emit, aulam multis jocalibus librisque bibliothecam insignivit, sexdecim scholares intus in theologia studentes perpetuo fundavit. Cujus solemne anniversarium intus XII julii celebratur, tuncque præsens conventus recreatur. Orate pro eo.

(1) Manuscrits de la bibliothèque d'Albi.

LX.1339. Pictavinus de Montesquino, Poitevin de Montesquiou, de la noble et ancienne famille de Montesquiou, originaire de Gascogne, fut d'abord évêque de Bazas, puis de Maguelonne, ensuite d'Albi, le 27 janvier 1339. Le roi, Philippe de Valois, fit saisir les biens de cet Évêque parce qu'il ne résidait pas à Albi; mais il en obtint la main levée en s'y rendant. Clément VI le revêtit de la pourpre le 17 décembre 1350; il mourut au mois de février 1356.

LXI. — 1351. Arnaldus Guillelmi, Arnaud Guillaume, élu évêque d'Albi en 1351, fut solennellement reçu dans cette ville le 10 juillet de la même année. Il accorda plusieurs privilèges aux habitants d'Albi. Il n'est plus fait mention de lui après 1354. Une lettre du Sénéchal de Carcassonne constate que le siége épiscopal d'Albi était vacant au mois de décembre de la même année. Le pape Clément lui adressa une bulle confirmant les privilèges du chapitre de Ste.-Cécile, qu'il plaça sous sa sauvegarde contre tous ceux qui voudraient le troubler dans la jouissance de ses biens et de ses prérogatives.

LXIIo. — 1355. Hugo Alberti, Hugues d'Albert, neveu du pape Innocent VI, était issu d'une famille qui avait rendu d'éminens services à l'état.

Sous son épiscopat des hostilités eurent lieu entre ses officiers et Sicard, seigneur de Lescure, Gilbert de Cadole, seigneur de Curvale, Salomon et Guillaume de Monestiés, seigneurs de Cunac. Ces chevaliers assiégérent l'Évêque dans son château de Combefa. Celui-ci les excommunia avec leurs adhérens, jetta l'interdit sur leurs terres et confisqua les biens de Gilbert de Cadole, dont il se prétendait suzerain. Un compromis eut lieu le 5 mai 1363, d'après lequel les hostilités devaient cesser, le seigneur de Lescure était tenu de rendre les prisonniers qu'il avait faits, et l'Évêque, de lever l'excommunication.

La même année le maréchal d'Audenéham, lieutenant-général en Languedoc, donna des lettres de grâce en faveur du même Evêque et de ses gens, pour avoir favorisé les compagnies de routiers et s'être associé avec elles pour ravager les terres des seigneurs dont nous venons de parler.

Les pièces d'un procès entre l'Evêque Hugues d'Albert et les Consuls existent à la mairie d'Albi, ainsi que l'accord qui fut passé entr'eux le 20 mai 1374, au sujet des privilèges de la ville. A sa demande, Louis, duc d'Anjou, gouverneur de la province de Languedoc, donna, le 23 septembre 1365, deux cents livres à prendre sur les revenus de la forêt de Grésigne, pour aider à la construction du clocher de Ste.-Cécile.

Hugues d'Albert mourut ab intestat, le 11 mars 1379. Ses biens furent donnés au chapitre de Ste.-Cécile, par une bulle de Clément VII, à la charge de célébrer douze anniversaires.

LXIII. 1379. Dominicus de Florentia, Dominique de Florence, religieux de l'ordre de Saint Dominique, fut élevé sur le siége d'Albi la même année, et

transféré à l'Evêché de St.-Pons de Thomiers en 1382. Il fit construire le beau portail qui existe encore au bas du grand escalier de Ste.-Cécile et il unit l'ancienne église à la nouvelle. Nous avons deux lettres de ce prélat.

LXIV. — 1383. Johannes de Saya, Jean de Saya, ce prélat suivit le duc d'Anjou, dans son expédition d'Italie. On lit dans un ancien nécrologe : l'année MCCCLXXXIII, mourut le révérend seigneur Jean de Saya, évêque d'Albi, qui fit don à l'église de Fargues d'une statue de la Vierge pesant douze marcs d'argent.

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LXV. — 1383. - Guillelmus de Voulta, Guillaume de la Voulte, d'abord administrateur de l'église de Toulon et ensuite successivement évêque de Marseille, de Valence et de Die, succéda en 1381, dans l'évêché d'Albi, à Jean de Saya. Il acheva le bâtiment de la cathédrale et fit exécuter plusieurs constructions au palais épiscopal. On prétend qu'il fonda l'hôpital de St.-Pierre et de St.-André de Gaillac, mais cet hôpital existait long-temps avant lui; il le fit seulement réparer. On le trouve encore sur le siége d'Albi, en 1397(1).

LXVI. Petrus II, Pierre. Ce n'est pas sans hésiter que MM. de Sainte-Marthe

(1) Reverendus in Xpo pater et Dnus, Dns Guillelmus de Vouta, Dei gratia epus Albiensis constituit in presenti ecclesia cathedrali Albiensi, sub anno Dni M. CCC XCII, videlicet: duodecim anniversaria celebranda in dicta ecclesia anno quolibet in perpetuum pro anima sua et parentum suorum et voluit quod de dictis anniversariis celebrandis unum qualibet die cujuslibet mensis. Pro quibus acquisivit et dedit capitulo Albiensi triginta sex libras turonenses renduales quas voluit dividi et distribui inter Dnos canonicos et alios servitores dicte ecclesie prout est fieri consuetum; scilicet. in die qua celebrabitur quodlibet anniversarium tres libras turonenses; et etiam constituit ibidem duas cappellanias perpetuas celebrandas......... ut de aliis est fieri consuetum; pro quibus acquisivit et dedit ipsi ecclesie decem et octo libras turonenses renduales et pro predictis LXIV libris turon. rendualibus dedit capitulo omnia bona que fuerunt hugonis Raterii, que ipse Dns eps emerat ab ipso capitulo et etiam dedit decem cestaria frumenti rendualia que acquisiverat in juridictione de bastida à guiberto de cadola et etiam dedit unum magnum ortum seu viridarium in roanello, seu sexaginta solidos turon. super eum renduales. Et etiam dedit sexaginta francos auri de quibus fuit reparatum seu constructum quoddam hospitium quod est in platea Albie pro ut ista plenius continentur in instrumentis retentis per magistros petrum Alamani et heliam de Boriis et Guillelmum Chaberti, notarios. Qui etiam Dns eps perfecit presentem ecclesiam et fecit fieri ultimum arcum seu voutam et arquetum inferius. Etiam fecit fieri capellas que sunt in introitu chori. Constituit etiam in presenti ecclesia unum alium obitum celebrandum perpetuis temporibus, anno quolibet, in die qua ipsum de hoc seculo migrare contigerit; pro quo voluit dare et distribui modo premisso anno quolibet et ipsa die canonicis et servitoribus sex lib. turon. pro quibus acquirendis, nisi ipse acquisiverit in ejus vita, obligavit crossam et alia vestimenta et ornamenta et bona que habet et adjecit ecclesiam montis mirabilis mense capituli et multa alia bona que fecit et dedit ipsi ecclesie. Ideo rogemus omnes deum ut ipsius Dni epi animam in paradisum deducat perpetuo possidendum et nos ejusdem paradisi gloriose participes faciat cum ipso letentes. Amen.

Nota. Les documents originaux sont copiés littéralement. Les a étaient alors remplacés par des e.

ont ajouté cet évêque à leurs notices de la Gaule chrétienne. Son nom figure dans un acte d'hommage qui lui fut fait par Raymond de Monestiés, en 1386. On croit qu'il était seulement prétendant à l'évêché d'Albi.

LXVII. — 1397. Dominique de Florence quitte l'évêché de St.-Pons pour reprendre celui d'Albi. En 1404, il fit un réglement sur les élections consulaires et réduisit à six le nombre des consuls. En 1409 il assista au concile de Pise en qualité d'évêque d'Albi, et fut transféré à l'archevêché de Toulouse en 1410, la première année du pontificat de Jean XXIII.

LXVIII•. — 1410. Petrus Nepos, Pierre Neveu. Après avoir été évêque de Beziers et de Lavaur, fut transféré à l'évêché d'Albi en 1410. Le pape Jean XXIII le chargea de négociations importantes.

LXIX. — 1435. Bernardus de Casilhaco, Bernard de Casilhac, prévôt de Ste.-Cécile d'Albi et prieur de Notre-Dame de Fargues, fut élu le 9 décembre par le chapitre, pour succéder à Pierre Neveu. D'un autre côté Robert Dauphin, de la maison des Dauphins d'Auvergne et évêque de Chartres obtenait en même temps cet évêché du pape Eugène IV. Le concile de Bâle qui en fut informé, confirma l'élection de Bernard de Casilhac et le fit sacrer évêque, en lui enjoignant d'aller prendre possession de son siége; mais Robert Dauphin, muni des bulles du Pape et après avoir prêté, entre les mains du Roi, le serment de fidélité, s'était hâté de se rendre à Albi. Bertrand de Casilhac, frère de Bernard, qui s'était rendu maître de la ville, lui en refusa l'entrée; cependant les habitants se déterminèrent à lui en ouvrir les portes et Robert occupa l'évêché dès le mois de mai 1435. Robert ayant été obligé de s'absenter pour aller en Auvergne, à cause de la mort de la comtesse de Montpensier, sa sœur, les troupes de son compétiteur s'emparèrent du château de Combefa et d'autres localités dépendantes de la temporalité de l'évêque, entrèrent dans Albi, enfoncèrent les portes de la cathédrale, pillèrent son trésor, d'où ils enlevèrent pour la valeur de 5,000 écus d'or, livrèrent aussi au pillage l'église de Fargues et mirent le feu à un hôtel de Robert Dauphin, à l'officialité, à la trésorerie et à l'un des faubourgs de la ville qui fut brùlé avec l'hôpital. Ils s'emparèrent aussi du palais épiscopal. Malgré les défenses du Roi, B. de Casilhac prit possession de l'évêché et alla établir sa résidence à Cordes. Ce fut dans ces circonstances que Robert appela à son secours Rodrigo de Villaudrant et les routiers. Bernard attira à son parti un grand nombre de seigneurs de l'Albigeois, du Querci et du Rouergue qui assiégèrent le château de la Besbie et s'en emparèrent, après une longue résistance de la part des partisans de Robert Dauphin ; ils prirent plusieurs autres châteaux qui dépendaient de la temporalité de l'Évêque et désolèrent le pays.

Le roi Charles VII à qui des plaintes furent portées à ce sujet par les États de la Province, ordonna en 1437 aux sénéchaux de Toulouse, de Carcassonne et de

Rouergue d'aller sur les lieux avec des troupes, pour mettre fin à ces désordres. Le siége fut mis devant Cordes où B. de Casilhac s'était retiré. Cette ville prise d'assaut fut livrée au pillage. Les troupes des trois sénéchaux ne pouvant réduire le château de Combefa, on traita avec le seigneur de La Coste qui y commandait et qui le livra moyennant 1,500 réaux d'or, que Robert Dauphin paya. Quant au château de Montirat, un registre de la Mairie fait connaître qu'il fut emporté d'assaut le 3 mai 1437, après trois jours de siége, par Guillot d'Estaing, sénéchal de Rouergue.

Bernard de Casilhac qui avait pris la fuite porta l'affaire au parlement. Deux arrêts furent rendus en sa faveur plusieurs années après (en 1454 et 1461). Les archives de la mairie d'Albi contiennent une de ces pièces que nous reproduisons (1). Des actes qui existent aux mêmes archives constatent que Robert Dauphin administra le diocèse quelques années et qu'il accorda en 1438 aux consuls d'Albi la faculté de porter des robes consulaires. Il est désigné comme évêque d'Albi ̧ tandis que Bernard de Casilhac y est nommé l'élu, l'élégit de Casilhac.

Les discussions duraient toujours entre les deux contendants. L'évêque de Lavaur fut chargé, en 1442, de régir, quant au spirituel, le diocèse d'Albi. Dès que le premier arrêt du parlement eut été rendu, Bernard de Casilhac crut devoir prendre une seconde fois possession du siége épiscopal, mais Robert Dauphin souleva devant la cour de nouvelles difficultés qui provoquèrent le second arrêt de 1461.

Bernard de Casilhac mourut peu de temps après, le 11 novembre 1462. Il existe au sujet de ces débats, une bulle du concile de Bâle et une lettre de Charles VII qui seront publiées (2).

LXX. Robertus Delphini, Robert Dauphin, seigneur de la baronie de Mercœur, vicomte de Montorat, prieur de Ste.-Croix de la Voulte, était, comme nous l'avons dit, fils du Dauphin d'Auvergne et cousin de Charles VII. Il mourut en 1462, d'après la Gaule chrétienne. Dans son testament daté du 1.° novembre de la même année, il prend encore le titre d'évêque d'Albi. Il fut enseveli dans l'église des frères mineurs de Brives.

LXXIo. — 1462. Johannes Jofredi, Jean Joffroi, était de Luxeuil dans les Vosges. Il fit de très-bonnes études et obtint le bonnet de docteur en théologie

(1) « Aisi dejots se conte la copia de l'arrest donat en parlamen à Paris, en favor del Reveren Payre en dieu Moss. Bernat de Casilhac, avesque d'Albi en contra Moss. Robert Dalphi ; et foec donat lo premier jorn de abrial lan MIEL CCCC LXI. (Extraict dels registres de parlamen.)

<< Entre Messire Robert Dauphin et le procureur du Roi, adjoint avec lui demandeurs en matière de erreurs à l'encontre de certain arrêt prononcé en la court de ceans, le 16 jour du mois de septembre 1454, au proufit de Messire Bernard de Casilhac, défendeur audit cas d'autre part dit a esté que ledit arrest a été bien et deuement donné et prononcé et que en jugement d'icelui n'est intervenu aucune erreur ou erreurs ; et s'amendera ledit Daulphin de l'amende de 120 livres pour par lui être consignée devers la court, et le condamne la court es dépens; la taxation réservée par devers elle. Prononcé le premier jour d'avril l'an 1460 devant Pasques (1461). (2) Documents N° 88 et 89.

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