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NÉCROLOGIES

PIOLLET (Albert).

Le 25 décembre dernier avaient lieu à Alger les obsèques de notre regretté confrère, conseiller à la Cour d'appel, installé depuis peu dans ses fonctions et décédé, à 54 ans, à la suite d'une courte maladie.

« La magistrature, au grand complet, dit la Dépêche algérienne (1), suivait le convoi funèbre, escortée par deux pelotons de chasseurs d'Afrique. Une compagnie de zouaves rendait les honneurs militaires. Au cimetière, M. Zeys, premier président, a prononcé l'éloge du défunt qui laisse d'unanimes regrets parmi ses collègues. >>

Les journaux de Grenoble ont rendu le même hommage à sa mémoire.

On peut juger par sa Table méthodique et alphabétique des matières contenues dans les Mémoires, bulletins et autres documents publiés par l'Académie delphinale depuis sa fondation jusqu'à ce jour (1787-1886). (Grenoble 1890, F. Allier, 111 pp. in-8°, plus 30 pour réimpression d'une plaquette in-4o de 1790), et par son Étude historique sur Geoffroy Carle, président du Parlement de Dauphiné et du Sénat de Milan, dans un Discours de rentrée de la Cour d'appel de Grenoble, le 3 novembre 1882, quelles étaient les qualités rares de ce magistrat laborieux et instruit.

(1) Journal dirigé par notre excellent collègue M. Albert Caise.

VINCENT (JOSEPH-ABEL).

Nous avons dit ailleurs (1) que M. l'abbé Vincent conservera toujours l'honneur d'avoir été un des premiers à étudier l'histoire locale dans le département et de l'avoir fait avec un réel talent littéraire.

Après J. Ollivier et les écrivains de l'Album du Dauphiné, de 1844 à 1866, on ne trouve guère que M. PaulÉmile Giraud et M. l'abbé Vincent pour entretenir le feu sacré du patriotisme local.

On lui doit des Lettres sur le Royans (1850) et des Notices sur 57 communes de la Drôme, dont 11 manuscrites, soit environ le 6e du département.

Le Conseil général encouragea ses travaux, et le Courrier en publia un certain nombre; mais à une époque où les archives départementales et communales n'étaient pas classées, il fallait une grande patience et une vraie érudition pour mener à bien des études de ce genre; l'auteur sut intéresser néanmoins par son style et par ses récits. Il a droit à notre estime et à nos regrets.

M. l'abbé Vincent n'était pas seulement un excellent écrivain, c'était encore un excellent prêtre, laborieux, sobre à l'excès, charitable, zélé, chéri de ses paroissiens et de ses anciens élèves de St-Jean-en-Royans et de Chabeuil.

Né à St-Jean-en-Royans, le 24 avril 1813, il est décédé à Serves le 2 janvier 1891, après avoir été seize ans professeur, un an vicaire et desservant à Lavache et à Serves, de 1852 à 1875.

(1) Vingt écrivains dauphinois. Grenoble, X. Drevet. Broch. in-8° de 88 pp.

CHAPER (CAmille-Eugène).

Chaque siècle et chaque pays s'honorent de leurs grands hommes le Dauphiné ne sera pas ingrat envers le regretté défunt. La presse locale a déjà parlé dignement de lui; les biographes ne tarderont pas à dresser son monu

ment.

Homme politique, officier distingué du génie, collec tionneur émérite, écrivain, administrateur de l'importante exploitation des mines d'anthracite de la Mure, il fut toujours et partout généreux, affable, modeste, bienveillant et dévoué. Les écrivains dauphinois le regardaient comme leur guide et leur providence et quelques-uns comme leur Mécène. Il s'intéressait à tout ce qui touche le Dauphiné: livres, manuscrits, gravures, objets antiques, médailles, il connaissait tout et achetait tout. Sa collection est sans prix, et avec les doubles il a enrichi les bibliothèques de Grenoble et de Valence.

Aux jours de détresse de la patrie, l'ancien officier abandonna soudain sa famille, ses livres, ses travaux et alla défendre Paris. Il était encore enfermé dans la capitale lorsque ses concitoyens l'élurent député par 52,675 voix. Il se fit remarquer là par un rapport sur les Actes du gouvernement de la Défense nationale, chef-d'œuvre de précision historique.

Président de l'Académie delphinale, membre des autres Sociétés savantes de la région, en correspondance active avec tous les lettrés, les artistes et les savants, il a coopéré efficacement aux succès de la vaillante pléiade qui élucide depuis vingt ans l'histoire de la province.

M. Chaper était né à Grenoble en 1827; lieutenant du génie en 1849, capitaine en 1852, il se distingua au siège

de Sébastopol et fut alors nommé chevalier de la Légion d'honneur; sa promotion d'officier remonte à 1871.

L'homme privé, le père de famille, le citoyen, l'administrateur n'était pas moins recommandable que l'homme politique et le soldat: c'était un chrétien parfait, et sa mort a été un véritable deuil public.

BOVET (AUGUste).

La Société a eu encore à déplorer pendant ce trimestre la mort de M. Bovet, ancien notaire et ancien maire de Crest. Descendant d'une ancienne famille qui compta des professeurs en l'Université de Valence, il en avait conservé les traditions d'honneur et de loyauté, de bienveillance et de dévouement.

A. LACROIX.

CHRONIQUE

Cette livraison commence le tome 25° de la collection et rend ainsi hommage au zèle et au dévouement de tous les membres de la Société.

OUVRAGES REÇUS:

- Le général Yusuf, par le colonel C. Trumelet, commandeur de l'Ordre de la Légion d'Honneur, officier de l'Instruction publique. Paris, 1890. P. Ollendorff.

vol. in-8°.

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Commencée comme un roman, la vie du vaillant général est intimement liée à l'histoire de l'Algérie et de l'armée française; sous la plume élégante et correcte de M. le colonel Trumelet, le récit de ses phases diverses devient tour à tour instructif, pathétique et attachant.

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Guides-Joanne, France.-Alpes Dauphinoises. Paris, 1890. Hachette. I vol. in-12, 395 p. avec cartes et plans. Grâce au concours actif de M. Duhamel, cette édition, dont la première partie a seule paru, renferme des détails exacts et précis sur le nord et l'est des départements de la Drôme et de l'Isère. C'est un vrai tour de force géographique et descriptif accompli, ayant droit à toutes nos félicitations et à la reconnaissance des voyageurs.

Description des Ammonites du Barrémien du DjebelOuah, près Constantine, par G. Sayn. Lyon, 1890. Pitrat aîné, 78 pp. in-8° avec planches. Travail savant de notre jeune et infatigable géologue.

2o SÉRIE. XXV VOLUME. 1891.

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