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Fastes de la Sainteté en France au XIXe siècle. Recueil de biographies anecdotiques dédié à la jeunesse, par l'abbé E.-M.-L. Gramont (Belgique), 1891. 1 vol. in-8°, 199 pp. La vénérable mère Marie Rivier, née à Montpezat (Ardèche), et le vénérable François-Régis Clet, de Grenoble, ont des notices dans ce livre; Antoine Teisseyre, de Grenoble, Gabriel de Vidaud, de la même ville, le P. Victor Drevon, dauphinois, de simples mentions.

Dieu, la royauté et le salut de la France. Paris, 1890. 1 vol. in-12, 129 p.

- De quelques curiosités inédites ou peu connues du Dauphiné (Isère), - N° 1. Le Vitrail du Champ. La description accompagnée de chromo-lithographies coloriées de ce curieux vitrail du XIIe siècle, conservé dans la petite église du village de Champ, sur le coteau qui domine Froges, à 3 kil. de la station de Brignoud, entre Grenoble et Chambéry, ouvre une série que la science archéologique, le zèle patriotique et le dévouement de M. Paul Blanchet sauront rendre précieuse. Le début ne pouvait être plus heureux. Lyon, Arnaud. Br. in-4°.

Le prieuré de l'Ile de St-Vallier, par Albert Caise. Valence, 1890. J. Céas et fils. Tirage à part du Bulletin.

Olivier de Serres et les massacres du 2 mars 1573 à Villeneuve-de-Berg, par M. l'abbé Chenivesse, curé archiprêtre d'Antraigues. Valence, 1889, J. Céas et fils. Broch. de 29 pp. Travail sérieux appuyé sur des documents authentiques et présenté avec un réel talent.

- Le Comité de surveillance révolutionnaire et la Société républico-populaire de Romans en 1793 et 1794, par le Dr Ulysse Chevalier. Valence, 1890, J. Céas et fils,

br. de 118 p. in-8°. L'auteur cite les documents et éclaircit les faits par des notes; nul ne connaît mieux que lui sa ville natale.

- Un précurseur de l'enseignement. L'abbé de Portnorant, par Ed. Colas de La Noue, ancien magistrat. Angers, 1891, Germain et Grassin, 23 pp. in-8°. Il y a là une biographie intéressante d'Alexandre Colas, premier fondateur d'une sorte d'école normale pour former des instituteurs chrétiens.

- M. l'abbé Fillet. État des revenus de l'évêché de Die vers 1474. Extrait du Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques et scientifiques. Utile et sérieux document.

Discours prononcé le 27 octobre 1890 sur la tombe de M. le chanoine Sautreaux, curé de St-Vallier, par Joseph Bordas. Valence, 1899, br. de 8 p. in-8°. C'est un éloquent hommage à la mémoire d'un pasteur vénéré.

Notice sur Robert de Malortie, comte de Conches, seigneur de la Tour-du-Pin, de Quirieu et de La Balme, par F. G. Bourgoin, 1890. Rabilloud, br. in-8° de 73 p. M. Gauduel a su éclaircir, à l'aide de preuves nombreuses, l'histoire d'une famille que les historiens dauphinois avaient confondue avec plusieurs autres. Merci à l'infatigable chercheur.

- L'abbé Serpeille, aumônier de la Maison Centrale de Poissy, par l'abbé Cyprien Perrossier, archiviste diocésain de Valence. - Valence, J. Céas et fils, 1890, br. in-8° de 69 pp. Biographie complète d'un prêtre né à Valence en 1767 et remplie de détails sur une époque tourmentée.

Roger Vallentin. Notes sur deux nouveaux ateliers monétaires. (Extrait de l'Annuaire de la Société de Numismatique, année 1890.)- Notes sur la chronologie des vice-légats d'Avignon au XVIe siècle. (Extrait des Mémoires de l'Académie de Vaucluse.) Numismatique avignonaise du pape Clément VII (1523-1534). (Extrait du Bulletin de la Société Suisse de Numismatique.) — Date de la fabrication des quarts d'écu d'Henri III. (Extrait de la Revue belge de Numismatique (année 1890). Ces brochures multiples rendent témoignage de la science et des travaux de notre jeune et érudit confrère.

- Concours régional d'Aubenas. Olivier de Serres et le Pradel, par M. Léon Védel, illustré de trois eaux-fortes par M. Mallet. Largentière, 1882. Delhorme, br. de 45 pp. in-8°.

Fort gracieuse et littéraire description du Pradel et de son possesseur.

Annales catholiques, novembre 1890. Il s'y trouve une appréciation élogieuse du Nouveau Guide-Joanne cité plus haut et des renseignements sur le Pont-de-Beauvoisin par M. l'abbé Chapelle.

Terminons par un souhait de bienvenue à GrenobleRevue, artistique et littéraire, publication mensuelle illus trée, publiée par MM. Baratier et Dardelet.

A. LACROIX.

DIANE DE POITIERS

Dame de Saint-Vallier

Ses Actes, ses Prédécesseurs et ses Successeurs

DANS LA

COMMUNAUTÉ DE SAINT-VALLIER

Jusqu'ici les auteurs de mémoires sur Diane de Poitiers ont très brièvement parlé du rôle que joua la Dame de SaintVallier dans la terre seigneuriale dépendant de cette communauté (1), dont elle avait pourtant adopté le nom, par piété filiale, avec une certaine ostentation.

Or, pensant combler une lacune, j'ai cherché à réunir, dans cette étude, les différentes indications d'une rigoureuse authenticité, visant les actes de Diane de Poitiers, de ses prédécesseurs et de ses successeurs immédiats, dans la gestion

(1) En Dauphiné, le terme de Paroisse n'était connu que par rapport au spirituel; en toute autre affaire, soit militaire, de justice ou de finances, on usait du terme de Communauté. Les anciens scribes, qui employaient de nombreuses abréviations dans la confection des actes, écrivaient la Comté de... pour la Communauté de... Les syllabes omises sont remplacées par un sigma abréviatif. Saint-Vallier acquit son autonomie et fut constitué en Communauté par une deuxième charte de 1204 du dauphin Jean qui lui octroya ses libertés et franchises publiées par la Société des Bibliophiles dauphinois.

2e SÉRIE. XXV VOLUME. 1891.

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des affaires intéressant la communauté de Saint-Vallier, comme dans l'ordre des droits seigneuriaux.

Dyane de Poictiers (Pictavia), fille de Jean et de Jeanne de Baternay (contrat de mariage de 1489), naquit dans les derniers jours du mois de décembre 1499, si l'on s'en rapporte à l'épitaphe de son tombeau, où on lit qu'elle mourut:

<< Le XXVIe d'avril M.D.LXVI, âgée de LXVI ans, III mois et XXVII jours (1) ».

Mais on ne rencontre pas un seul document laissant présumer le lieu de sa naissance.

Si Diane de Poitiers semble avoir professé une prédilection marquée pour l'appellation de Dame de Saint-Vallier, c'est peut-être surtout parce que ses ancêtres y avaient résidé depuis plus de trois siècles, et qu'ils y établirent leur sépulture, où ils gisent encore aujourd'hui.

On eût peut-être trouvé la mention de son baptême sur les registres de Sacrements (2) que l'on devait tenir au prieuré de Saint-Vallier, mais le plus ancien baptistaire de la paroisse conservé aux archives de l'état civil est postérieur à l'année de sa naissance. Ceux qui précèdent celui-ci ont dû disparaître durant les guerres religieuses, lors du vol des papiers commis dans le cabinet (bureau de travail) du prieuré en 1562, ou à l'époque du pillage de l'église en 1567-1568.

- 7 février

(1) Note de M. l'Archiviste du département d'Eure-et-Loir. 1868. Il ne reste aucun vestige du tombeau de Diane de Poitiers, à Anet. Il fut enlevé en 1792 et transporté, comme objet d'art, au Musée des Petits-Augustins constitué par M. l'architecte Lenoir. (Décret de la Convention.) Lors de la dispersion dudit Musée, le mausolée fut déposé à Versailles dans les caveaux du Palais. M. Moreau, syndic des agents de change, demeurant à Paris, 29, rue de Londres, et propriétaire du château d'Anet, a demandé la restitution de ce monument en marbre blanc, mais sa prétention fut repoussée.

(2) Le plus ancien registre des Sacrements conservé à l'état civil de Saint-Vallier remonte au 2 mai 1568. Les suivants ont été égarés ou détruits, et ce registre n'est qu'un fragment qui se termine au 17 décembre 1575 (Voir la note ci-après relative au baptistaire).