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le nomme pour exécuteur de ce présent testament, circonstances et dépendances, le priant de vouloir donner ses soins pour l'observation de ce qu'il contient, prohibant à mes héritiers de le troubler directement ny indirectement en ladite fonction; et pour ses peines et soins qu'il conviendra prendre pour ce subject et en considération des bons offices que j'ay receu de luy en l'administration officieuse qu'il a eu de mon abbaye de St-Calais, dont je suis contant, je luy donne et lègue la somme de quinze cent livres, qu'il pourra retenir par ses mains des deniers qui proviendront de la vente desd. meubles et tableaux ou autres deniers destinés au payement de mes légats, et ce, outre les frais qu'il fera à ladicte administration, tant pour voyages, séjour que autres dépanses et fournitures, dont il sera payé et rembourcé par préférence.

« Ceci est mon véritable et dernier testament...escrit en partie de la main dud. s de St-Challier, et en partie de celle du nommé Enfantin, hors les noms de mes héritiers et exécuteur testamentaire, que j'ay escrit de ma main (ainsi que la date). »

Le même jour, 8 juillet, l'abbé de Lesseins ajouta à son testament un codicille ainsi conçu :

« Je donne et lègue aux enfants nés ou à naître de s' Joseph de la Cour, avocat au parlement, et de demoiselle Charlotte de Paris, sa femme, demeurant en cette ville de Romans, le domaine que j'ay au lieu et paroisse de Pernan avec ses dépendances, ainsy qu'il est présentement afermé, ensemble le chaptal et meubles y estant, qui m'appartiennent, plus une vigne située hors la porte de St-Nicolas et la maison où habitent présentement lesdits sieur et demoiselle de la Cour, avec le petit jardin qui en dépend (1), desquelles choses léguées je prohibe les fruicts

(1) Cette maison était située au viol de Coge ou de la Serre.

aud. sieur de la Cour père, voulant néantmoins qu'ils soient employés à l'entretien et éducation desd. enfants, conjoinctement avec leur père et mère, laissant au père la faculté de nommer en mourant celui ou ceux des enfants nés et à naître qu'il lui plaira pour recueillir ledit légat desdits domaine, vigne, maison et jardin, après luy et ladite demoiselle sa femme, en tout ou en partie; et en cas qu'il décède sans avoir fait ledit choix, ladite demoiselle de Paris, si elle lui a survécu, en pourra disposer en la mesme manière lors de son décedz. Desquels domaine, vigne, maison et jardin je veux que lesdits enfants, et leurs dits père et mère pour eux, entrent en jouissance incontinent après mon décedz et en puissent prendre possession de leur seule authorité, sans autre permission ny formalité de justice; en ce compris la somme de trois mil livres, que j'ai donné à ladite demoiselle de Paris en son contrat de mariage du 23 mai 1692; de laquelle somme, moyennant ledit légat, elle ne pourra faire demande à ses héritiers. Sur lesquels légats lesdits s' et demoiselle de la Cour ou leurs enfants seront tenus de payer à Virginie une pension annuelle et viagère de 150 livres, que je luy donne et lègue, tant à cause de la recommandation qui m'en a esté faite par feu mon frère, que du service qu'elle m'a rendu sans gages, en la fonction de femme de charge de ma maison. Déclarant au surplus que ledit sieur de la Cour m'a rendu compte de toute l'administration qu'il a eue de mes deniers et affaires jusqu'à ce jour, en sorte que les lettres, quittances, billets et autres papiers qu'on pourroit trouver ne pourront donner lieu à mes héritiers de faire contre luy aucune recherche. »

(A suivre)

CYPRIEN PERROSSIER.

Le Prieuré de l'Ile de Saint-Vallier.

Le Prieuré de l'Ile de St-Vallier s'élevait dans l'île de Sarras. Sur ce point, M. Brun-Durand confirme mes suppositions, puis il ajoute quelques indications inédites puisées dans les archives de la Drôme.

Mon savant collègue relève ensuite une méprise des historiens dauphinois, notamment de Valbonnais, qui aurait considéré, à tort, comme un seul et même établissement, le prieuré conventuel de St-Vallier et son annexe de l'Ile. Dans mon mémoire, je différais d'avec les anciens auteurs, en formulant l'hypothèse que le prieuré de St-Vallier avait pu être transféré, de l'ile de St-Vallier, au centre de la communauté de St-Vallier: « In loco qui vocatur vicus Sancti-Valerii. » M. Brun-Durand combat cette nouvelle version, parce que la présence simultanée, dans un chapitre général de St-Ruf, tenu le 1er mai 1436, d'un prieur de St-Vallier et d'un prieur de l'Ile de St-Vallier, comporte évidemment la coexistence de deux établissements limitrophes et fonctionnant parallèlement. Enfin, ajoute-t-il, le prieuré de l'île ne fut définitivement réuni à celui de St-Vallier qu'en 1741.

Mais ces remarques ne prouvent pas encore que les deux établissements signalés aient dû constamment être absolument indépendants l'un de l'autre, sous l'administration de tous les prieurs qui se sont succédé, dans ce bénéfice, depuis l'origine, jusqu'en 1741.

On aperçoit, au surplus, que la Chambre des comptes de Grenoble n'a pas pris le soin d'établir une distinction entre les deux Prieurés et qu'elle identifie le Prieuré de l'Ile, au couvent et au prieuré de St-Vallier, dont les titres sont confondus, à son Inventaire original, conservé à la Bibl. nat., dans un chapitre intitulé: « Saint-Vallier et Erazme » (Tome IV, Baillage de St-Marcellin).

Ce chapitre contient, dans l'ordre chronologique, l'analyse très détaillée de cinquante et un actes: 44 concernant la terre de St-Vallier, 2 le péage d'Erazme (Erôme) et 5 le prieuré de St-Vallier.

Ces derniers sont:

1311.

Sauvegarde accordée par le dauph. Jean auprieuré de St-Vallier, etc.

1332. Collation du prieuré de l'Ile de St-Vallier au frère Humbert Rivoire, etc.

1540. - Dénombrement fourni par le prieur et les religieux du couvent de St-Vallier, etc.

1540. - Dénombrement fourni par Jean de Sahune, administrateur du prieuré de St-Vallier, etc.

1647. - Extraits des droits et privilèges du prieur de StVallier sans qu'il paraisse de celui qui les a concédés ni la date, etc.

Le seul examen approfondi des documents composant le fonds St-Ruf révélera sans doute, avec les dates, les circonstances dans lesquelles les deux établissements furent tour à tour gérés par un ou deux prieurs.

Bref, ces détails ne touchent qu'incidemment à la question principale que je désirerais voir résoudre, c'est-à-dire : Découvrir si le prieuré de l'Ile n'est pas le premier en date, celui d'où sont sortis les religieux qui s'établirent « In loco qui vocatur vicus Sti-Valerii », car la situation inexpugnable de l'Ile de St-Vallier a dû séduire les premiers religieux dont nous nous occupons, comme l'Ile de l'Eparvière tenta les Rufistes.

Puisqu'il m'en a fourni l'occasion, que notre honorable et distingué vice-président, M. Brun-Durand, me permette de le remercier de ses recherches si précieuses et de le prier de me les continuer afin de doter plus tard St-Vallier d'une histoire définitive à laquelle je me suis spécialement voué depuis la fondation de notre Compagnie, comme le modeste continuateur, sur cette seule localité, du regretté abbé Vincent. ALBERT CAISE

28 janvier 1891.

NÉCROLOGIES

M. DÉRIARD (LOUIS-BARTHÉLEMY-Claude)

Longtemps fixé à Valence où il dirigeait une importante usine, le regretté défunt sut bien vite y faire. apprécier ses brillantes qualités. Aucune œuvre de bienfaisance ne lui était indifférente et il s'intéressait à tout ce qui élève l'âme et l'ennoblit. Nous ne louerons. pas le président de la Société du canal de la Bourne, le censeur de la Banque de France et l'ancien maire du Bourg-lès-Valence; ses aptitudes spéciales l'avaient tout naturellement désigné pour ces hautes fonctions; mais ce qui l'a rendu cher aux esprits cultivés, c'est la publication d'un recueil des œuvres de son père, consacrant de la sorte la mémoire de ce savant botaniste et bibliophile, c'est son amour des livres et des curiosités de l'histoire, monnaies, médailles, autographes et objets d'art.

M. MACÉ (ANTOINE-PIERRE-LAURENT)

Né à Plouer en Bretagne, le 31 mai 1812, le savant professeur d'histoire fut attaché à la faculté de Grenoble en 1849. Il a publié de nombreux ouvrages, comme un Cours d'histoire des temps modernes en 1840, Les lois agraires chez les Romains, Les voyageurs modernes dans

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