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On ne reconnaissait à Sainte-Marie-Magdeleine d'autre curé que le titulaire, et un arrêt du Parlement, du 21 mars 1684, avait défendu au prieur de Saint-Pierre de prétendre aux droits de curé primitif de cette église, tout en la reconnaissant comme sa succursale. Une ancienne coutume témoignait cependant de sa suprématie: ainsi, au jour de la Fête-Dieu, ce prieur prenait le soleil de sa paroisse, venait à Sainte-Magdeleine, le déposait, prenait celui de cette église, faisait la procession sur cette paroisse, puis rapportait ce soleil, reprenait le sien et retournait à Saint-Pierre.

Une transaction de 1078, sur le patronage de cette église, prouve qu'elle était déjà paroissiale à cette époque, et une note trouvée dans la bibliothèque de M. Bercenay, à Troyes, porte qu'en 1160, un juif y étant entré pendant l'office divin, vomit dans le bénitier, et que le peuple, indigné de ce scandale, arrêta ce mécréant qui fut condamné à être brûlé vif: il fut exposé aux regards du public,

HISTOIRE DE BAR-SUR-AUBE.

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la tête chargée d'une mître ignominieuse, et exécuté sur la place d'armes de Bar-sur-Aube.

Cette paroisse fut la première qui, en 1778, à la suite de l'ordonnance du roi interdisant la men dicité, établit un bureau de charité, exemple qui fat bientôt suivi par les deux autres.

Après leur réunion à la collégiale de Saint-Maclou, en 1393, union qui n'a pas été confirmée par lettres patentes, mais approuvée par le concile de Trente, ces paroisses furent desservies par des chanoines amovibles qui avaient la qualité de vicaires. En 1686, par suite de la déclaration de 1661, le chapitre les nomma vicaires perpétuels, et ce n'est que par suite des déclarations de 1626 et 1631 qu'ils prirent le titre de curés. Ils jouissaient du revenu d'une prébende canonicale qui leur tenait lieu de portion congrue, et dont le titre fut supprimé en 1685 et uni aux cures; mais on leur avait conservė les honneurs du chapitre dans lequel ils avaient voix délibérative: aussi, en cas d'absence ou de maladie, le chapitre, comme collateur des cures, devait-il les faire desservir, et était-il obligé de loger les

titulaires, ce qui lui était facile en raison des donations qui lui avaient été faites par les comtes, et des nombreuses maisons qu'il tenait de la munificence des habitants: il en possédait cent-vingt, qui formèrent ce que l'on appela depuis le CloîtreSaint-Maclou; et, en sa qualité de décimateur des gros fruits dans toute l'étendue de Bar-sur-Aube, il fut chargé de l'entretien et des grosses réparations du chœur des églises paroissiales, même, en cas d'insuffisance des revenus, il devait fournir livres, calices et ornements, jusqu'en 1726, où, par suite d'une transaction, les fabriques, moyennant 150 livres pour Saint-Pierre et 100 livres pour Sainte-Marie-Magdeleine, se chargèrent de toutes ces dépenses.

CHAPELLE SAINT-JEAN,

Cette chapelle, qui présente des détails de styles différents, est très-simple et presque réduite aux quatre murs. A l'intérieur, on voit encore des colonnes dont les chapiteaux sont à peine recouverts de

Au-dessus de sa tête est l'écu de ses armes et

celui d'une alliance, réunis par une bande avec ces

mots :

REQUIESCAT IN PACE.

Dans le cadre, autour de la tombe, on lit en lettres gothiques angulaires gravées en creux :

CY GIST

NOBLE HOMME DE PONS, SEIGNEUR DE REYNEPONT,
CAPITAINE DES CHATEL ET ALLEU DE BAR-SUR-AUBE,
QUI TRÉPASSA LE PREMIER JOUR DE L'AN MCCCCXLV,
ET VÉNÉRABLE ET DISCRÈTE PERSONNE

MESSIRE JEHAN DE PONS, SON FILS,
CHANOINE PRÉVOST ET DEPUIS DOYEN DE CÉANS,
QUI TRÉPASSA LE XIII JOUR D'AVRIL MCCCCLXXI.

La deuxième représente le défunt en robe courte à larges manches, bordée de fourrures. Il est debout, les mains jointes et les pieds appuyés sur deux jeunes chiens. De chaque côté sont ses armes, qui sont trois tours posées deux et une, et on lit dans le cadre autour de la tombe :

CY GIST

NOBLE HOMME JEHAN DE MONTIER, CAPITAINE
DE BAR-SUR-AUBE,

QUI TRÉPASSA LE XXI JOUR DE JANVIER L'AN MCCCCLXIII,
ET DEMOISELLE COLETTE DE MARISY, SA FEMME,
QUI TRÉPASSA LE VII JOUR DE MAY L'AN MCCCCXXVI.

DIEU AIT LEURS AMES. AMEN.

Autour d'une troisième tombe consacrée à un

chanoine, et placée dans le chœur, on lit l'épitaphe

suivante :

CY GIST

VÉNÉRABLE ET DISCRÈTE PERSONNE

MESSIRE JEHAN DE MONTBELLIART, PRESTRE, JADIS CHANOINE ET SOUS-CHANTRE DE CÉANS, QUI TRÉPASSA L'AN MCCCCLXXXI, LE V JOUR DU MOIS D'AVRIL. PRIEZ POUR LUI.

Devant la chapelle de la Sainte-Vierge est une autre tombe avec cette inscription gravée à l'en

tour :

CY GIST

HONNÊTE FEMME JEANNE, JADIS FEMME DE HONORABLE HOMME BARTHELEMY BURETTE VIVANT MARCHAND

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DEMEURANT A BAR-SUR-AUBE,

QUI TRÉPASSA LE PREMIER JOUR DE DÉCEMBRE 1595.

REQUIESCAT IN PACE.

Dans les transceps sont encore placées plusieurs tombes dont nous rapporterons seulement les inscriptions :

CY GIST

MESSIRE MILLE BERTIROT, DE CHAUMONT,

JADIS CHANOINE ET SOUS-CHANTRE DE CÉANS

ET CURÉ DE BIEZVILLE,

QUI TRÉPASSA LE SECOND JOUR DE JUILLET L'an mccccvxiii.

PRIEZ DIEU POUR LUI.

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