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moisson (c), ou FRUMENTARIA (frumentum, blé), qu'elle dut probablement à la fertilité de son territoire ou à ce qu'elle servait d'entrepôt aux Romains. C'est ce dernier nom qui, devenu en français Fromence et défiguré par la tradition, explique l'opinion de certains auteurs qui prétendent qu'une ville appelée Florence a anciennement existé sur le versant de la montagne de Sainte-Germaine.

Pour son nom actuel, nous croyons qu'il dérive du mot Bar, Barrum, qui, en celtique, suivant Expilly, signifiait port, et, dans la basse-latinité, frontière, barrière, lieu fortifié, double étymologie qui s'explique très-bien par sa position à l'extrémité du territoire des Lingons (d), sur la frontière des Tricasses (e), sur une rivière navigable une partie de l'année et au pied d'une montagne qui la couvre, d'autant plus que la ville a été bâtie pour arrêter les incursions de l'ennemi, à la faveur des vastes forêts qui la couvraient. A l'appui de cette opinion, nous observerons que deux villes qui portent le nom de Bar, Bar-sur-Seine et Bar-leDuc, sont situées dans une position semblable, et,

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Histoire de Bar sur Aube

Fichot et Bailly lith
LES RESTES DE L'ANCIENNE PORTE DE BAR

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suivant tous les auteurs, cette dernière doit son nom (Barrum Ducis) à une barrière où l'on percevait un péage au profit du duc de Lorraine.

Dès l'an 584, la ville de Bar-sur-Aube faisait partie de l'évêché de Langres, et formait, avec son territoire, un des six archidiaconés de ce diocèse, celui du Barrois (f) qui comprenait les doyennés de Bar-sur-Aube, de Chaumont et de ChâteauVillain; les cinq autres étaient ceux de Langres, de Dijon, de Tonnerre, de l'Auxois et du Bassigny. Ce qui, pour tout le diocèse, donnait un total de plus de 800 communes.

Dans un édit du mois d'avril 1777, cette ville est comprise dans les villes du second ordre, et il est dit que les droits de maîtrise y étaient fixés au quart de Paris. Comme preuve de son ancienne importance, nous rapporterons encore les deux vieux dictons populaires que nous avons pris pour épigraphe : le premier, L'œil toujours ouvert de Barsur-Aube, tirė du Dictionnaire de l'Apostolle, signifie que cette ville, alors frontière, était toujours sur ses gardes; pour le second, Ne voudrait estre

roy qui serait prévost de Bar-sur-Aube, nous ignorons son origine, mais enfin on le retrouve dans un vieux recueil d'Adages français du XIII' siècle.

Avant la division de la France en départements, elle dépendait de la généralité de Châlons et saivait la coutume de Chaumont; elle était le siége d'une prévôté royale qui ressortissait du bailliage de Chaumont et avait droit sur 58 paroisses; d'une juridiction de police créée en 1699; d'une élection composée de 180 paroisses, créée en 1543 par François 1. — Un des chefs d'accusation contre l'infortuné Maréchal de Marillac, en 1630, était une application à son profit des deniers provenant de l'enchère de l'élection de Bar-sur-Aube Intrigues du cabinet, tom. 1, pag. 356); d'une administration municipale ayant à sa tête un maire nommé par le Roi. Il y avait une subdélégation de l'intendance de Champagne qui avait remplacé le gouvernement militaire (le dernier gouverneur militaire fut M. Dupont de Compiègne mort en 1787); une subdélégation du prévost des marchands de la ville de Paris, pour la rivière

et

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