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Elle était encore propriétaire de terres et de prés situés près d'Ailleville; de roises, à l'extrémité de la rue d'Arsonval, et de quelques autres petits terrains.

Avant la Révolution, les revenus de la ville, dont le roi percevait annuellement le vingtième, consistaient en revenus patrimoniaux et deniers d'octrois municipaux.

Ses revenus patrimoniaux étaient le produit de l'adjudication à l'enchère de ses terres et de ses prés, de la pêche de la rivière d'Aube, de l'herbe des Gravières et du Jarre, des Roises, des jardins pratiqués dans les fossés, des prisons, des tours et des portes de la ville; pour les boues, ce n'est que depuis 1772 qu'elle s'en fait un revenu, auparavant elle payait un boueur pour en faire l'enlève

ment.

Ses deniers d'octrois provenaient de ses droits de Courtepinte sur les vins vendus en détail, dans la ville et dans les faubourgs, et de Gourmetage sur les vins vendus en gros (k).

La moitié du droit de courtepinte appartenait

au roi, mais jusqu'à l'ordonnance de 1681, la ville avait joui de la totalité : l'adjudication s'en faisait tous les six ans, à l'hôtel-de-ville, par-devant un trésorier de France.

Le droit de gourmėtage tire son origine de l'usage où étaient anciennement les communautés et les seigneurs des campagnes d'avoir des courtiers pour vendre leurs vins et jauger leurs ton

neaux.

En 1666 (le 24 mai), la ville de Bar-sur-Aube fit acquisition de l'office de courtier-jaugeur qui avait été créé par Louis XIII en 1620. Mais ces offices ayant été supprimés et rétablis à diverses reprises, la province de Champagne, dans l'intérêt de son commerce, acheta en 1705, moyennant 80,000 livres, le droit de choisir elle-même ses gourmets.

Le gourmétage était le droit exclusif de conduire les marchands forains dans les caves, de déguster les vins, et de s'assurer si les tonneaux contenaient la jauge gros-bar, c'est-à-dire 30 setiers ou 240 pintes; les gourmets percevaient des ache

HISTOIRE DE BAR-SUR-AUBE.

teurs 5, 7, et plus tard 8 sous par muid de vin vendu en gros et sur les eaux-de-vie, à la charge par eux de payer à la ville la somme portée dans leur bail, et de donner caution; car ils étaient responsables du prix envers les propriétaires et de la qualité envers les acquéreurs.

Depuis longtemps ce droit n'existe plus, et cependant, sur toutes les enseignes des tonneliers et des marchands de vin, on lit encore le mot gourmet, placé là comme synonyme de courtier en vins et de connaisseur.

Pour les grains, il existait, en outre, deux charges de mesureurs créées par édit du roi Charles IX, au mois de janvier 1569, et rendues héréditaires, par édit de 4620, au droit de deux deniers par chaque boisseau de blé et un denier par boisseau d'autres grains.

En 1775, le droit de mesurage fut porté à trois deniers; il était à la charge du vendeur, et se payait à l'abonnataire des droits royaux.

La ville de Bar-sur-Aube, à cette même époque, renfermait trois paroisses: Saint-Pierre, Saint-Maclou

et Sainte-Marie-Madeleine. Il y avait, en outre, le prieuré de Sainte-Germaine ou Petite- Sainte-Germaine, la chapelle de Saint-Jean (ordre de Malte), trois couvents: un de Cordeliers, un de Capucins Irlandais et un d'Ursulines; la chapelle du Pont ď'Aube, une Maladrerie, et les deux hôpitaux du Saint-Esprit et de Saint-Nicolas. Les juifs même autrefois y avaient une Synagogue située rue du Poids ; et, dans les environs, on trouve encore beaucoup de vestiges de chapelles, de communautés religieuses, des croix, etc., qui témoignent de la piété de nos bons aïeux.

De tous ces monuments, la plupart assez remar quables, il ne reste plus que les deux églises SaintPierre et Saint-Maclou, l'hôpital Saint-Nicolas, et les chapelles Saint-Jean et du Pont d'Aube. On y voit encore une prison fort belle, si toutefois il a de belles prisons, et une jolie salle de spectacle. Dans une description succincte nous allons faire connaître les uns et les autres à nos lecteurs.

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