صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

CY GIST

VÉNÉRABLE ET DISCRÈTE PERSONNE MESSIRE JEHAN THORÉ,
PRESTRE, JADIS CHANOINE ET TRÉSORIER
DE L'ÉGLISE DE CÉANS,

QUI TRÉPASSA LE CINQ JOUR DU MOIS DE DÉCEMBRE
L'AN MCCCCXII.

DIEU AIT SON AME. AMEN.

Et enfin cette dernière qui renferme tout une famille :

CY GISENT NOBLES PERSONNES

HUGUENIN BOITOLLE, MARIE GRAPPINEL, SA FEMME, ET JEHAN BOITOLLE, LEUR FILS,

LEQUEL TRÉPASSA LE PREMIER JOUR DE MAY, ET NOBLE PERSONNE PIERRE BOITOLLE, BOURGEOIS DE BAR-SUR-AUBE, FILS DUDIT JEHAN,

QUI DÉCÉDA LE XXVII MARS 1568,

ET SCIENTIFIQUE PERSONNE MESSIRE PIERRE BOITOLLE,
DOCTEUR-MÉDECIN, SON FILS, QUI TRÉPASSA
LE XXVIII D'AOUT 1572,

ET DEMOISELLE ANNE DE MEUVE, FEMME DUDIT
BOITOLLE, BOURGEOIS,

QUI TRÉPASSA LE XV FEBVRIER 1573.

PRIEZ DIEU POUR EUX.

Desservie d'abord par des religieux, convertie en collégiale en 1170, par Henri le Libéral, comte de Troyes, et érigée en paroisse vers la fin du XIV siècle, cette église a porté différents noms, mais on ignore à quelle époque elle a été mise sous l'invocation de saint Maclou. Dans l'origine elle était dé

diée à saint André. En 1791, au moment où, par suite de la Constitution civile du clergé, elle était desservie par un prêtre assermenté, elle s'appela Sainte-Germaine; à l'époque de la Terreur, elle devint le temple de la Raison, et ce n'est que lors-qu'elle fut rendue au culte qu'elle reprit son ancien nom de Saint-Maclou.

Le chapitre de la collégiale était composé d'un doyen et de vingt chanoines, y compris les trois curés de la ville; il percevait la dime au seixième sur la plupart des récoltes, et la huitième semaine dans le péage du roi, ainsi que le péage de la foire des Rameaux, quand elle tombait dans cette semaine; il nommait aux cures de Bar-sur-Aube, Ailleville, Proverville, Couvignon, Bayel, Urville et Baroville, dont souvent il adjugeait les dimes et la desserte pour trois, six ou neuf années ; et il était enjoint aux nouveaux mariés de Bar-surAube de lui payer, dans le délai de six semaines, les honoraires de la célébration du mariage, avec défense d'habiter ensemble jusqu'à ce qu'ils eussent satisfait à ce paiement, sous peine d'excommuni

cation.

L'ancienne salle capitulaire sert actuellement de sacristie; au-dessus est le logement du sonneur qui est éclairé par trois fenêtres en forme de meur→ trières.

En 1687, par suite du cantonnement des paroisses fait par l'évêque de Langres, l'office collégial devint paroissial, et en 1780 le chapitre fit supprimer, par un décret du même évêque et par lettres patentes du roi enregistrées au parlement, deux semi-prėbendes et les titres de deux chapelles fondées dans le bas-chœur.

Avant la Révolution, la paroisse ne possédait qu'un des collatéraux, le chapitre, qui possédait le reste, était considéré comme curé primitif, et le curé de la paroisse devait terminer son office à voix basse aussitôt que les chanoines commençaient le leur.

C'est par les mérites de saint Maclou que les rois de France prétendaient avoir le don de guérir les écrouelles; mais ce n'est pas le seul miracle qu'on lui attribuc, en voici un non moins surprenant dont le tableau ornait jadis l'église qui lui est consacrée.

Saint Malo, Maclou ou Marcouf, car il est invoqué sous ces trois différents noms, avait un chapi tre de moines qui, tous les jours, allaient à cinq heures à matines. Comme il n'avait point d'horloge, il avait élevé un coq qui, chaque matin, le réveillait à ladite heure. Un jour, tous les moines se trouvè rent endormis, et saint Maclou entrant dans son église n'y trouva personne. Il se mit en colère contre les religieux qui rejetèrent la faute sur le coq qui n'avait pas chanté. Enquête faite, il se trouva que le coq avait été mangé par un renard qui, appelé devant saint Maclou, fut par lui obligé de restituer le coq tout emplumé, lequel, dit la chronique, se mit à chanter tout aussitôt.

La paroisse de Saint-Maclou est desservie par un curé aidé du desservant de Proverville qui remplit auprès de lui les fonctions de vicaire.

SAINTE-MARIE - MAGDELEINE.

Cette église, d'architecture gothique, était située dans la rue Notre-Dame; elle n'avait rien de re

marquable, sinon que son sanctuaire était tourné au nord, ce qui, avec un Bacchus coiffé d'une peau de bouc, des béliers et des chèvres enlacés de feuilles de vignes et de grappes de raisin, qui décoraient les chapiteaux des colonnes du grand portail, et la galerie du genre de celles appelées area, où se vendaient les choses nécessaires aux sacrifices, aux offrandes et aux libations, et qui, dans le XI° siècle, servait aux assemblées et aux pénitences publiques, fait supposer que c'était jadis un temple de faux dieux. Vendue et démolie en 1798, une auberge appelée la Madeleine s'élève maintenant sur son emplacement.

Il y avait sur le maître-autel un tableau du fameux Lesueur, représentant l'apparition de NotreSeigneur à la Magdeleine. Ce morceau, quoique retouché par une main inhabile, était précieux aux vrais amateurs qui y retrouvaient encore la touche, le goût et le génie du savant artiste. Depuis la destruction de l'église on ignore ce que ce tableau est devenu.

On y voyait également un Dieu de Pitié, admiré

« السابقةمتابعة »