300 ADIEUX AU COLLÉGE DE BELLEY. O vous dont les leçons, les soins et la tendresse Non, vous ne pourrez plus condescendre et sourire A ces plaisirs si purs, pleins d'innocens appas ! Sous le poids des chagrins si mon ame soupire, Vous ne la consolerez pas. En butte aux passions, au fort de la tourmente, Si leur fougue un instant m'écartait de vos lois, Puisse au fond de mon cœur votre image vivante Me tenir lieu de votre voix! Qu'elle allume en mon cœur un remords salutaire! Se calme à votre souvenir! Et toi, douce Amitié, viens, reçois mon hommage; Tu m'as fait dans tes bras goûter de vrais plaisirs ; Ce dieu tendre et cruel qui m'attend au passage, Ne fait naître que des soupirs. Ah! trop volage enfant, ne blesse point mon ame ADIEUX AU COLLÉGÈ DE BELLEY. Ainsi dans la vertu ma jeunesse formée A son dernier soupir, mon ame défaillante FIN DU TOME PREMIER. 301 |