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352 TREMBLEM. DE TERRE OBSERVÉS A S.-JEAN.

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NOTICE

SUR LES

VOIES ROMAINES

QUI CONDUISAIENT

DE LEMINCUM A AUGUSTUM.

Par M. le Comte de Vignet

PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ.

Les itinéraires romains ne font mention, comme on le sait, que de trois routes traversant la partie de l'Allobrogie qui correspond à la Savoie actuelle : 1o la grande voie militaire de Milan à Lyon, qui traversait l'Alpis graia, et entrait en Dauphiné près d'Augustum; 2o l'embranchement de cette voie, qui conduisait de Darantasia à Genève, par Cesvaria et Bautas, 3o enfin une portion peu étendue de la voie de Genève à Vienne, qui passait à Condate, près de l'embouchure du Fier. Il paraît que la première de

ces voies romaines ne présente aucune incertitude dès le sommet des Alpes grecques jusqu'à la station de Lemincum, et que les géographes sont d'accord qu'elle suivait la direction de la grande route qui conduit actuellement du Petit-St-Bernard à Chambéry. Si un seul d'entre eux à pensé que de Mantala jusqu'à Lemincum la voie romaine traversait en ligne directe les montagnes des Bauges, il est aisé de voir qu'il connaissait peu cette partie de la Savoie.

Mais les auteurs modernes sont loin d'être d'accord sur la direction de la voie romaine depuis Lemincum jusqu'à Augustum, ni sur la route de Darantasia à Genève. Les uns placent Cesvaria à Chevron, et tracent la route par le col de Tamié, tandis que d'Anville place cette station au col des Essourioux, entre les vallées d'Ugines et de Thônes. Il en est de même de la partie de la voie romaine entre Lemincum et Augustum; car d'Anville place la station intermédiaire de Lavisco à Novalaise, tandis que M. Pillet la veut retrouver à Choisel, au-dessus d'Yenne, et que M. Deluc, ainsi que ceux qui suivent son opinion sur la marche d'Annibal, placent Lavisco à Chevelu, au pied du Mont-du-Chat. Quant à la route de Genève à Condate, je ne crois pas que personne ait cherché à retrouver la direction qu'elle suivait sur le territoire de Savoie; il paraît seulement que l'opinion de d'Anville, qui place Condate au confluent du Rhône et du

Fier, n'a été contredite par aucun auteur de quelque importance, et qu'il est probable que la voie suivait la vallée des Usses, qui renferme plusieurs vestiges des Romains.

Le dissentiment des géographes sur les deux portions de route dont nous venons de parler, doit être attribué à ce qu'ils n'ont pas eu connaissance de plusieurs routes secondaires qui ne sont point mentionnées dans les itinéraires, mais dont l'existence est prouvée par les vestiges de ces chemins, qui se voient encore, soit à travers la grande chaîne des Alpes, soit sur divers points de la Savoie, tels que les collines des Bornes et de Montmayeur, les gorges du Fier, la vallée de Thône, etc. Comme quelques-uns de ces vestiges se rencontraient à peu de distance des grandes voies romaines, les géographes en ont conclu qu'elles avaient dû passer dans leur voisinage immédiat. C'est ainsi que le pont St-Clair et l'inscription de Tincius Paculus, les ont persuadés que la route de Darantasia à Genève devait passer par l'entrée de la vallée de Thônes. L'antiquité de quelques souvenirs de Chevron leur a de même fait croire que c'était le Casuaria ou Cesvaria des itinéraires, sans qu'aucun ait songé que le village de Césarches, qui se trouve entre Conflans et Ugine, présentait bien plus d'analogie dans le nom et correspondait bien mieux à la distance des itinéraires romains.

On ne peut blâmer ces auteurs d'avoir supposé que les traces d'antiquités romaines dont nous avons connaissance, étaient placées dans le voisinage des voies romaines; mais ils ont eu tort d'en tirer même la simple présomption que ces voies étaient les routes militaires dont les itinéraires nous ont conservé la direction; car les routes secondaires étaient bien plus multipliées que les voies de premier ordre. Il est digne de remarque que les vestiges de ces voies de seconde importance n'existent presque plus que sur les sommets ou plateaux des collines, et qu'ils aient disparu en général sur les flancs des montagnes, sauf en quelques points, où le chemin a été taillé dans le roc vif. Cette circonstance s'explique facilement par le mouvement continuel de descente, qui entraîne les terrains inclinés. Il n'est presque pas de vieillard dans nos campagnes qui n'ait conservé le souvenir de quelque éboulement considérable ou de la formation de quelque ravin profond. Il est donc très-peu surprenant que pendant la succession de 50 à 60 générations, la plus grande partie des routes romaines tracées sur les pentes des monts et des collines, se soit éboulée sur le sol inférieur, ou ait été recouverte par la chute des terrains supérieurs.

La chaîne de montagnes qui borne au couchant la vallée de Chambéry, et se trouve placée entre Lemincum et Augustum, n'a guère que 22,000 toises, ou 9

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