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SOMMAIRE

DU LIVRE DEUXIÈME

CHAPITRE Ier,

Faits généraux à propager.

CHAPITRE II. Études comparées à entreprendre sur les formules du Décalogue éternel, chez les diverses races, et sur les coutumes qui en sont dérivées.

CHAPITRE III. Le Décalogue chez les Hébreux.

CHAPITRE IV.

CHAPITRE V.

Le Décalogue chez les Chinois.

Le Décalogue chez les Musulmans.

CHAPITRE VI. Travaux en cours d'exécution.

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CHAPITRE Ier

FAITS GÉNÉRAUX A PROPAGER

Le Comité de la Bibliothèque et les Unions locales, adoptant l'expression d'un illustre prélat 1, désignent sous le nom de « Décalogue éternel » la loi suprême qui, depuis les premiers âges de l'histoire jusqu'à nos jours2, donne une bienfaisante célébrité aux races qui s'y soumettent. Les peuples qui obtiennent ce succès

1 « Dieu n'a permis les menaces du communisme... que pour « nous obliger à nous serrer dans sa sainte Église autour du « Décalogue éternel, sans lequel il n'y a plus ni autorité, ni << respect, ni loi, ni famille, ni propriété, ni raison, ni droit, << ni devoir, ni société humaine, ni humanité sur la terre. » (Mør Dupanloup, Lettre pastorale du 20 octobre 1873.) — 2 Les puritains, chassés d'Angleterre par les persécutions religieuses au XVIIe siècle, suivirent l'exemple donné, huit siècles avant Moïse, par les cent familles patriarcales qui fondèrent et composent encore l'empire chinois. Ils prirent le Décalogue pour la base de leurs institutions. M. A. de Tocqueville a signalé comme étrange cette idée qui a été la règle de toutes les grandes races. (Voir la Démocratie en Amérique, t. Ier, chap. II.)

LE DÉCALOGUE ÉTERNEL ne se contentent pas d'obéir à la loi : ils croient qu'elle a été révélée par Dieu au premier homme : ils rendent hommage à Dieu par un culte public, accompagné de rites, et ils méprisent les orgueilleux qui prétendent faire des lois plus hautes et plus utiles. Dans tous les temps et dans tous les lieux les races humaines, en respectant la loi, ont prospéré; en la violant, elles ont souffert; en l'oubliant, elles sont tombées au-dessous de la brute. Les contrastes frappants qui se présentent, soit chez deux peuples comparés à la même époque, soit chez le même peuple considéré à deux époques différentes, ont une explication toute naturelle dans ce grand enseignement de l'histoire : ils ont pour origine les alternatives imposées par la lutte du bien et du mal; ils se résument dans l'obéissance ou la révolte devant les dix commandements de Dieu.

Les Unions de la paix sociale sont fondées pour propager la connaissance de ces faits. Elles démontrent scientifiquement, c'est-à-dire par l'expérience même de l'humanité, la légitimité des principes et des coutumes qui en dérivent. Elles réfutent ainsi les novateurs et les prétendus savants qui, tout en admirant la loi suprême, en repoussent les applications 3; ceux qui, au nom

3.

3 Voir, ci-après, ch. vi, les déclarations de P.-J. Proudhon au sujet du Décalogue. Elles pourront être un jour utilement

des aberrations groupées sous le titre de « naturalisme», combattent toutes les traditions, même celles du moral et de l'utile '; tous ceux, enfin, qui livrent le monde sans défense aux hasards de leurs propres inventions et aux entreprises des hommes de proie 5.

CHAPITRE II

ÉTUDES COMPARÉES A ENTREPRENDRE SUR LES FORMULES DU DÉCALOGUE ÉTERNEL, CHEZ LES DIVERSES RACES, ET SUR LES COUTUMES QUI EN SONT DÉRIVÉES.

fon

Le Comité qui, depuis le 1er juin 1871, dait les Unions locales, s'applique maintenant à compléter la Bibliothèque qui est leur point de ralliement. A cet effet, il réclame souvent le

rappelées à ceux qui prétendent gouverner les sociétés d'après les enseignements du sophiste.

4 M. Louis Büchner, l'un des philosophes allemands qui ne voient dans l'humanité que « force et matière », place la phrase suivante dans la conclusion d'un de ses ouvrages : « Qu'il nous « soit permis en dernier lieu de faire abstraction de toute ques<<tion de moralité et d'utilité. » (Force et Matière; Paris, Reinwald; 1 vol. in-8°, 1865.) 5 « Il y a des lois pour la société « des fourmis et pour celle des abeilles; comment a-t-on pu «< croire qu'il n'y en avait pas pour la société des hommes et « qu'elle était livrée au hasard de leurs inventions? » (De Bonald.)

concours des savants voués à l'étude de l'histoire. Il leur demande surtout la communication authentique des textes et des coutumes d'où est sortie la constitution sociale des grandes races de l'histoire; et il compare ces principes à ceux d'où sortent, sous nos yeux, la prospérité ou la souffrance des peuples contemporains.

Ce rapprochement de faits et de textes se montre éminemment propre à substituer l'unité de vues, et même le désir d'une action commune, aux luttes stériles qui sont aujourd'hui le fléau de l'Occident. Il est particulièrement efficace, quand il est débarrassé de tout commentaire inspiré par les doctrines ou les partis engagés dans ces luttes. Le succès est immédiat auprès des égarés de bonne foi, quand ceux qui présentent les faits et les textes restent fidèles à l'obligation que contractent les membres des Unions quand ils procèdent à leur exposé en faisant taire momentanément les convictions personnelles qui les attachent à une doctrine ou à un parti. La multiplication rapide des Unions, en 1875 et en 1876, est un premier indice des résultats obtenus par l'application, encore peu répandue, de cette méthode de persuasion.

Le Comité de la Bibliothèque invite les Unions à faire, de concert avec lui, l'étude comparée des races contemporaines. Il s'efforce, comme

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