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avec un Évêché grec; & un

port.

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ABDÉRITES Abderita > peuples de Thrace, ainfi nommés de la ville d'Abdére. Voyez Abdére.

ABDI, Abdi, (a) felon la vulgate, A'cal, felon les Septante, Lévite de la famille de Mérari, qui étoit fils de Maloch, & pere de Cufi. Les enfans de cette famille, comme Lévites, tenoient la gauche, en rempliffant leur ministère devant le tabernacle de l'Alliance.

ABDI, Abdi, A'Сdì, (b) autre Lévite, auffi de la famille de Mérari. Je ne fçai trop s'il doit être diftingué du premier. Quoiqu'il en foit, il eut un fils, nommé Cis, qui fe joignit à ceux d'entre les Lévites, qui, après s'être fanctifiés, entrérent dans le temple pour le purifier, fuivant l'ordre du roi Ézéchias & le commandement du Seigneur.

ABDI, Abdi, AC, (c) autre Lévite qui defcendoit des enfans d'Elam. Après le retour de la captivité, dans le dénombrement que l'on fit de ceux, qui avoient époufe des femmes étrangéres, on en trouva plufieurs d'entre les Prêtres; & Abdi fut de ce nombre. Mais ils confentirent à renvoyer leurs femmes, & à offrir un belier pour leur péché.

ABDIAS, Abdias, A'bov, (d) officier de la Maifon d'Achab, roi d'Ifraël. Il en avoit l'intendance,

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à

&

& vivoit du tems du prophéte Élie. C'étoit un homme religieux, craignant Dieu. Lorfque Jézabel tuoit les prophétes du Seigneur, il en prit cent, qu'il cacha dans des cavernes, cinquante en l'une, cinquante en l'autre ; & il les nourrit de pain & d'eau. Dans le tems que la famine étoit extrême Samarie, parce que le ciel étant fermé, il ne tomboit plus d'eau fur la terre depuis long-tems, Achab dit un jour à Abdias d'aller partout le païs, à toutes les fontaines & à toutes les vallées, pour voir fi on pourroit trouver de l'herbe, afin de fauver les chevaux & les mulets, & d'empêcher que toutes les bêtes ne mouruffent. Ils partagérent donc le païs entr'eux pour aller chercher de tous côtés. Achab alloit par un chemin, & Abdias alloit par un autre.

Lorfqu'Abdias étoit en chemin, Élie vint au-devant de lui. Abdias l'ayant reconnu, fe profterna le visage contre terre, & lui dit: » Eft-ce vous, Élie, mon Sei

gneur? Élie lui répondit: C'est

» moi: Allez dire à votre maître: » voici Élie «. Abdias s'en excufa, dans la crainte qu'Achab ne le fit mourir. »Vive le Seigneur, vo"tre Dieu, ajouta-t'il. Il n'y a » point de nation ni de royaume » où mon Seigneur n'ait envoyé » vous chercher ; & tous lui difant » que vous n'y étiez pas, & » voyant qu'on ne vous trouvoit » point, il a conjuré les rois & » les peuples de lui découvrir où

(c) Efdr. L. I. c. 10. v. 26. (d) Reg. L. III, c. 18. v. 3. & feqà

vous étiez ; & maintenant vous » me dites: Allez dire à votre » maître, voici Élie. Après que » je vous aurai quitté, l'efprit du » Seigneur vous transportera en » quelque lieu, qui me fera incon» nu; & quand j'aurai averti A» chab de votre arrivée, fi je ne » vous trouve point, il me fera

» mourir.

Élie lui promit, au nom du Seigneur des armées, qu'il fe préfenteroit en ce jour devant Achab; c'est pourquoi Abdias alla trouver ce prince, & lui rapporta ce qu'il avoit vu. Achab vint auffi-tôt audevant d'Élie. C'est tout ce que nous fçavons de ce fidele ferviteur de Dieu.

ABDIAS, Abdias, O'♪iov, (a) le quatrième des douze petits Prophétes. Il y en a qui le confondent avec Abdias, intendant de la maifon d'Achab, dont il vient d'être queftion. Mais on n'en a aucune preuve, felon la remarque de dom Calmet, qui ajoûte que, fi cela étoit, il faudroit dire qu'il eft le premier de tous les Prophétes dont nous ayons des écrits. De plus, dans fa préface fur ce prophéte, il montre qu'il vivoit durant la captivité de Babylone, en mêmeJérémie.

tems que

pro

Nous n'avons qu'un feul chapitre d'Abdias, qui contient des phéties au fujet d'Édom, ou des Iduméens. Ce font des menaces du Seigneur contre ce peuple, à caufe des maux qu'il avoit faits aux enfans d'Ifraël, en se déclarant

(a) Abd. cap. unic.

(b) Paral. L. I. c. 27. v. 19.
(c) Paral, L. II. C. 34. V. 12.

contr'eux au jour de leur affliction dans le tems que les étrangers emmenoient leurs foldats captifs,qu'ils entroient dans leurs villes, & qu'ils jettoient le fort fur Jérufalem: ce qui doit s'entendre du tems, où cette ville fut ruinée par les Babyloniens, qui en transportérent les habitans dans leur païs. On trouve fur la fin une prédiction claire touchant leur retour; car ́Abdias dit expreffément, que l'armée des enfans d'Ifraël, qui avoit été transférée hors de fon païs, poffédera toutes les terres des Chananéens jufqu'à Sarepta ; & que les villes du midi obéiront à ceux, qui avoient été emmenés de Jérufalem, jufqu'aux extrémités de l'empire de Babylone.

ABDIAS, Abdias, A'ß fiòv, (b) fut pere de Jefmaïas, & vivoit fous le régne de David. Il étoit le premier officier de la tribu de Zabulon.

ABDIAS, Abdias, A'laç. (c) Lévite defcendant de la famille de Mérari. C'étoit un des officiers, chargés de veiller fur les ou¬ vriers qui, après le retour de la captivité de Babylone, travailloient dans le temple pour le rétablir, & en réparer toutes les ruines. L'Écriture remarque que ces officiers s'acquittoient fidélement de toutes chofes.

ABDICATION, Abdicatio (d) Ce mot compofé de ab & de dicere, déclarer, fe prenoit en divers fens.

10. C'étoit un acte par lequel

(d) Mém. de l'Acad. des Infc. & Bell. Lett, T. 12. p. 80, S1.

un Magiftrat renonçoit à fa charge, & s'en démettoit, avant que le terme légal de fon fervice fût expiré : ce qui pouvoit arriver de deux manières, lorfqu'il s'y portoit de lui-même, ou lorsqu'il y étoit contraint.

20. L'action d'un homme libre qui renonçoit à fa liberté, & fe faifoit volontairement efclave.

3o. Celle d'un citoyen Romain, qui renonçoit à cette qualité, ainfi qu'aux priviléges qui y étoient attachés.

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4°. Celle d'un pere qui abandonnoit un fils rebelle. C'eft ainsi que, quand un pere à Athénes étoit mécontent de fon fils, il alloit trouver l'Archonte pour lui expofer les fujets de fon mécontentement. Lorfque le Héraut avoit publié qu'un tel ne reconnoiffoit plus un tel pour fon fils, ce fils ceffoit dès-lors d'être l'héritier des biens de fon pere, & d'être foumis à fa puiffance; mais il ne ceffoít pas d'être citoyen d'Athénes. Cette abdation de la puiffance paternelle étoit inconnue à Rome, où les peres exerçoient un fouverain defpotifme dans leurs familles, ne reconnoiffant d'autres loix que leur volonté, dans les punitions qu'ils jugeoient à propos d'impofer à leurs enfans.

ABDICATUS, Αποκηρυττο Méves. C'est le titre d'un dialogue de Lucien. On voit par ce titre, qu'il s'agit dans cette pièce de quelqu'un que fon pere avoit renoncé ou déshérité. Cet homme

(a) Paral. L. I. c. 5. v. 15.

ainfi abandonné s'appliqua à la Médecine. Depuis, fon pere devint fou, & aucun Médecin ne put le guérir de fa folie. Son fils ayant entrepris de le faire, en vint heureufement à bout. Pour le recompenfer d'un fi grand fervice, fon pere le fit rentrer dans fa famille d'où il fut de nouveau chaffé pour avoir infulté fa marâtre.

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ABDIEL, Abdiel, A'ß; (a) de la tribu de Gad, étoit fils de Guni, & pere d'Achi, qui fut le chef de la famille, issue de fes peres.

ABDOLONYME, Abdolonymus, (b) Prince iffu du fang des rois de Sidon, felon Justin & Q. Curfe; de Tyr, felon Diodore de Sicile; & de Paphos, felon Plutarque. Celui-ci l'appelle Alynome, & Diodore de Sicile Ballonyme. L'hiftoire de ce prince, que fon infortune ou plûtôt fa probité, avoit réduit à travailler dans un jardin hors de la ville pour gagner fa vie, est trop fingulière pour n'être pas rapportée ici en entier. Lorsqu'Alexandre fe rendit à Sidon, Straton,qui en étoit roi, & qui fuivoit le parti de Darius, fut détrôné; & Ephestion eut la permiffion de mettre en fa place celui des Sidoniens, qu'il jugeroit le plus digne de ce haut rang. Ce feigneur, étant logé chez deux jeunes frères des plus apparens du païs, leur offrit le fceptre; mais ils le refuférent, en difant que par les loix de l'Etat nul ne pouvoit monter fur le trône, qu'il ne fût du fang royal.

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Cependant comme plufieurs, pouffés par l'ambition, afpiroient à cette dignité, & que pour y parvenir ils faifoient fervilement la cour aux favoris d'Alexandre ; ces deux frères déclarérent qu'ils ne connoiffoient perfonne plus digne du diadême qu'un certain Abdolonyme defcendu, quoique de loin, de la tige royale, mais fi pauvre qu'il étoit contraint pour vivre, de travailler à la journée dans un jardin hors de la ville. Auffi-tôt après ils prennent les ornemens royaux, & vont trouver Abdolonyme qui étoit occupé à arracher les mauvaises herbes de fon jardin. D'abord, l'ayant falué roi: » il faut, » lui dit l'un d'eux, quitter ces » vieux haillons, pour prendre >> l'habit que je t'apporte quitte » cette craffe dans laquelle tu as » vieilli; prends un cœur de roi, » & porte ta vertu à ce haut dé» gré de fortune,dont elle t'a ren» du digne : mais après que tu te » feras affis fur le trône, devenu » le fouverain arbitre de la vie & » de la mort de tous tes citoyens, » garde-toi'bien d'oublier l'état où » nous te trouvons ; & fçache que » c'est ta vertueuse pauvreté que » l'on couronne aujourd'hui. «

Il fembloit à Abdolonyme que c'étoit un fonge, & de tems en tems il leur demandoit s'ils n'avoient point de honte de fe mocquer ainfi de lui; mais comme il tardoit trop à leur gré, ils le nétoyent, & lui jettent fur les épaules une robe de pourpre, rayée ; & après lui avoir fait mille

d'or

(a) Judic. c. 12, V. 13. & seq.

fermens, qu'ils ne fe mocquoient point, ils le conduifent au palais. La renommée porta bien-tôt cette nouvelle par tout les uns en étoient bien aises, & les autres fâchés; mais principalement les ri- . ches,qui méprifoient ce prince dans la cour d'Alexandre, à caufe de fa baffeffe & de fa pauvreté. Le Roi commanda qu'on le fît venir, & après l'avoir long-tems confidéré, il lui dit : » Ta mine ne dément » point le lieu d'où j'apprends que » tu es forti; mais je voudrois bien » fçavoir avec quelle patience tu » as porté ta misère : Je prie les » Dieux, lui répondit Abdolo»nyme, que je puiffe porter cette » couronne avec autant de force: » Ces bras ont fourni à tous mes » defirs, & tandis que je n'ai rien » eu, rien ne m'a manqué. Cette réponse fit concevoir au roi une grande opinion de fa vertu; c'eft pourquoi il voulut qu'on lui donnât non feulement les précieux meubles de Straton, mais plufieurs autres chofes du butin fait fur les Perses, & ajoûta encore à ses états une des contrées voisines.

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ABDON, Abdon, A'y (a) fils d'Illel, de la tribu d'Éphraïm, naquit à Pharathon. Il fuccéda à Aïalon dans le gouvernement d'Ifraël,vers l'an du monde 2840, 1160 ans avant J. C. II fut le dixième juge des Ifraëlites. Il eut quarante fils, & de ceux-ci trente petits-fils, qui montoient tous fur foixante-dix poulains d'âneffes. Il jugea le peuple du Seigneur pendant huit ans. Lorsqu'il

fut mort, on l'enterra à Pharathon, fur la montagne d'Amalec. ABDON, Abdon, Adoμ, étoit fils de Micha, & vivoit du tems de Jofias, roi de Juda. Il fut l'un de ceux, que ce prince envoya vers la prophéteffe Olda, pour la confulter fur ce qui étoit écrit dans le livre de la loi, que le pontife Helcias avoit trouvé dans le temple. Cette prophéteffe leur répondit que le Seigneur alloit faire tomber fur Jérufalem & fes habitans,les maux & les malédictions contenues dans ce livre, parce qu'ils l'avoient abandonné pour facrifier à des Dieux étrangers. Quant au roi de Juda, qui vous a envoyés, ajouta - t'elle, vous lui direz ceci de la part du Seigneur: » Parce que vous avez » écouté les paroles de ce livre, » que votre cœur a été attendri, » & que vous vous êtes humilié » devant Dieu, en entendant les » maux dont Dieu menace les > habitans de Jérufalem, & parce que vous avez été touché de ma crainte, que vous avez déchiré » vos vêtemens, & que Vous avez » pleuré devant moi, je vous ai » auffi exaucé; c'eft pourquoi je » vous ferai repofer avec vos pe"res; vous ferez mis en paix » dans votre tombeau,& vos yeux » ne verront point tous les maux » que je dois faire tomber fur > cette ville & fur fes habitans. <<

Abdon & fes compagnons vinrent rapporter au Roi tout ce que

(a( Paral. L. II. c. 34. v. 20. & feq. (b) Paral. L. I. c. 8. v. 29. c. 9. v. 36. (c) Tacit. Annal. L. VI. c. 31. 32. Crev. hift, des Emp, T. I. p. 592. 593.

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cette prophéteffe leur avoit dit. ABDON, Abdon, A'ß! cor, (b) de la tribu de Lévi, étoit fils

Maacha, & qui demeura à Gabaon, dont il fut prince. Il ne doit pas être distingué d'un autre Abdon, dont il eft parlé dans un autre endroit. Quoique dans la Vulgate le pere de ce dernier foit appellé Abigabaon, il est visible c'eft le même que Jéhiel; car l'Écriture lui donne dans les deux endroits la même femme, les mêmes enfans, la même demeure.

que

ABDUS, Abdus, (c) Eunuque Parthe, qui malgré fon défaut, fut, fuivant un ancien ufage du païs, non feulement eftimé de fes compatriotes, mais encore appellé au gouvernement. Il eut part à la conjuration formée contre le roi Artabanus. Il en fut même le principal auteur avec Sinnaces, fils d'un puiffant feigneur, nommé Abdagèfes. Artabanus en eut connoiffance; mais jugent qu'il étoit de la prudence de diffimuler, il invita Abdus à fa table, lui témoigna beaucoup d'amitié, & lui fit donner cependant un poifon qui le confuma lentement.

ABE, Abas, Abas, (d) ville de la Phocide en Gréce. Les habitans fe difoient originaires d'Argos, & prétendoient qu'ils étoient venus s'établir dans la Phocide fous la conduite d'Abas & d'Hypermneftre, fille de Danaüs. Leur ville étoit anciennement confacrée

(d) Pauf. p. 679. 680. Strab. p. 445. Mém. de l'Acad. des Infcr. & Bell. Lett. T. XII. p. 199.

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