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si hardy, parler contre les saincts Sacrements de l'Esglise; mais en ceste chose soyt chascung laissé en sa liberté, selon sa conscience, sans soy reproucher l'ung à l'aultre, soit ecclésiastique ou laïc, chose que soyt.-Item, que nul ne soyt . . . si hardy de prescher sans licence du supérieur et de MM. les Sindicques et Conseil, et que le Prescheur ne doibge dire chose que ne soit prouvée par la Ste. Escripture. . . .

...

No. 251. Bern demands the arrest of Furbiti, 17-24 Dec. 1533.

1

(a) From the letter of Bern to Geneva, 17 Dec. 1533.—De quoy ne vous estes contentés, ains, comme maistre Alexandre 1 et Froment, nous serviteurs, nous ont donné entendre et faict le plaintiff ces jours passés, avés donné lieuz à ung Jacobin 2 de prescher en vostre ville, lequelz ne prêche que menteries, erreurs, blasphèmes contre Dieuz, la foy et nous, blessant nostre honneur, nous apellant Juiffs, Turcs et chiens. Ce non obstant, avés les dicts Alexandre et Froment, pource que l'ont reprins publicquement, l'ung mis en prison, et puis après banny, soub peine de mort, de jamaix soy trouver en vostre ville, et l'aultre, cherché de mayson en mayson: laquelle chouse nous touche cy près, que ne le pouvons ne voulons souffrir.

Et à ceste cause, en vigeur de la bourgeoysie qu'avés avecq nous, vous instantement admonestons, que le dict caffard, lequelz présentement est en vostre cité, vuilliés sans nulle faulte arrester, détenir et maintenir, et nous establir journée juridicque, sur laquelle envoyerons nous ambassadeurs, pour secourir premièrement l'honneur de Dieuz, et après le nostre, puis que [il] s'est vanté et ouffert publicquement de maintenir cella qu'ilz az presché. . . . Aultrement, sy laissés aller le dict Jacobin, nous nous en recourrons sur vous, et vous prendront en cause, et aurons action contre vous, au lieuz du dict caffard. Pour autant advisé à vostre affayre. Et sur cestuy article desmandons aussy vostre responce par présent pourteur, [pour] icelle avoir receue, nous sçavoir puis après conduisre et entretenir.

1 Alexander du Moulin, an ex-Dominican, of Rouen, and now Reformed. 2 Furbiti.

3

sc. on 2 December, Tuesday after Advent Sunday.

See Murray, New English Dictionary, s. v. 'Cafard', a word of doubtful origin, meaning a hypocrite. Commonly used to mean a friar; but not necessarily with the further implication.

(b) From a minute of the Council, 24 Dec.-Resolutum quod praedicator... curiose detineatur in domo episcopali, et quod hac nocte sibi dentur tres custodes ultra eos tres quos iam habet; et, ea occasione, conveniant Domini ordinarii Consilii, simul vadamus cras ad D. Vicarium,1 requiramus adhuc eum ut praedicatorem praedictum sub sua custodia . . . custodiat nobis ... et, ut cognoscat hoc ipsum non nostro motu actum, ostendatur ei missiva . . . Dominorum Bernensium. Quod si dictum praedicatorem detinere neglexerit, accipiantur testimoniales, manente nihilominus custodia praescripta, et tandem Dominis Bernensibus quam gratiosius poterit scribatur.

No. 252. Freiburg requires the silencing of Farel, 24 Dec. 1533.

Nous avons entenduz comment Farel avecque aultres prédicantz sont en vostre cyté, à la postulation des certains vous cytoyens particuliers. Messieurs, vous sçavés comment par cy-devant par plusieurs fois vous avons adverti, par nous ambassadeurs et par nous lettres, que la Bourgoisie d'entre vous et nous ne peult souffrir tieulx prédicantz. Et encore de rechieff vous pryons yl donner ordre que ne laissés le dit prédicant en vostre cyté prêcher, ny en publicque, ny en particullier. Car sy vous voulés estre de ceste novelle loy et annichiller [annihiler] nostre vray ancienne foy, vous advertissons, une foy[s] pour touttes, que [nous] vous quitterons la Bourgoisie; de ce soyés certain; dont, sy vous voulés, yl en pourrés pourvoir. Sur ce vous pryant vostre bonne responce par ce présent porteur, en pryant le Créateur, très-chiers combourgois, vous donner bonne et longue vie . . .

No. 253. Bern sends an ultimatum, 21 Jan. 1534.

Premièrement, touchant le caffard, lequel a presché contre l'honneur de Dieu, en après blessé mes dits Seigneurs en leur honneur, à cause de quoy ilz sont estés occasionés d'envoyer leur ambassade, pour seccourir par droict leur honneur et renommée, [et] pareilliement député maistre Guillaume Farel et Viret d'aller conférir avec le dit caffard publicquement, touchant les articles qu'ilz a presché contre évangélicque vérité,

1 The Vicar did nothing, and, 8 Jan. 1534, Furbiti was transferred from the bishop's to the town prison (Herminjard, iii, No. 446, n. 6). They let him out to dispute 3 Feb., and to preach 15 Feb.; but kept him there till 5 April, 1536 (Fromment, Actes et Gestes, App. p. cciii).

2 Jean Baudichon, de la Maison neuve.

soy ouffrant de les maintenir, ainsin comme plus amplement l'instruction des dits Ambassadeurs de mes Seigneurs de Berne sur les dits et aultres articles contient1; à laquelle honneste et raysonnable pétition les dits de Genesve n'ont voulusz satisfaire 2... pour autant mes dits Seigneurs de Berne de rechieff desmandent que justice soyt faicte du dit caffard, et que [il] responde devant les Sindicques et Conseilz de Genesve, et que iceulx en ayent la congnoissance.

Admonestant les dits Seigneurs de Genesve vouloyr considérer que mes dits Seigneurs de Berne n'ont point faict difficulté de les secourir en leur nécessité, et pour les maintenir de fayre contre le Duc de Savoye; dont ilz ne doybvent fayre refus d'administrer justice contre une singulière personne, comme est le dit caffard. Aultrement pourroint bien suspicionner que n'ont pas affection de soy monstrer comme bons et féaulx bourgeoys et vrays amys, et par ainsi donneront occasion de penser que sont bourgeoys qui ne peulvent gayre prouffiter.

Le sourplus entendrés de nous Ambassadeurs, ausquels avons escript nostre vouloir et résolution touchant la Bourgeoysie, payement et l'affayre de l'Évangille....

No. 254. The first disputation of Geneva,
27 Jan.-3 Feb. 1534.

From a letter of Haller to Bullinger, 14 March 1534

1 The instructions given 31 Dec. 1533 were much on the lines of the letter of 17 Dec.

2 The Bernese ambassadors were received by the Council of Geneva 5 and 7 Jan. 1534, and told 'Ce n'est pas à nous de juger le procès des prêtres. Nous avons un prince qui a établi un official, un Vicaire, un juge des excès et autres officiers. Demandez-leur justice': and Furbiti also refused to answer save before a spiritual court (Herminjard, iii, No. 446, nn. 5, 6).

3 The 'surplus' was communicated to the Two Hundred by the Bernese ambassadors 25 Jan.: MM. de Berne exigeaient sur tous les points satisfaction complète, sinon la Bourgeoisie allait être rompue, et leurs deputés persisteraient également à réclamer le paiement de la dette [9000 crowns which Geneva owed Bern] et la punition du moine.' The Council decided to ignore the ecclesiastical authority, and the Assembly' una voce conclusit taliter esse providendum quod Borgesia ipsa maneat'. Thereupon the Syndics communicated the decision to the Vicar protestantes quod non intendimus id per nos actum animo Principem, Clerum, franchesias nec privilegia quaevis offendendi, infringendi, vel alias quomodocunque eis praeiudicandi; quodque non intendimus id in consequentiam trahi posse nec debere, imo pro hac vice sola, pro Reipublicae utilitate [nos] egisse potuisse -Herminjard, iii, No. 446, n. 9.

On 10 Jan. Bern had asked for a church for 'evangelical' worship in Geneva, ibid. n. II.

2

... Fuit interea monachus quidam Parisinus, insignis Thraso, Doctor totus theologaster. Is religionem nostram et quotquot eam docerent et servarent mire pro concionibus suis proscindens,' ab urbis nostrae legatis in ius vocatus: quod cum multis detrectaret (quia iudice ordinario, Episcopo scilicet, careret), tandem Farelli et collegae sui Petri Vireti, doctissimi iuvenis, Neocomensis ecclesiastae, industria eo adactus, ut rationem cogeretur suae doctrinae et fidei reddere, si non coram tota Gebennensium ecclesia, tamen coram Senatu et Diacosiis. Egerunt primo de auctoritate Pontificis, num liceat illi extra, citra et sine Scriptura, quippiam statuere et Ecclesiae Dei observandum intrudere, necne. Monachus omnino asserere et multis probare cum attentasset, maxime vero Eccianis argumentis, tandem ab his duobus tertia die convictus est, ut iam suo fateretur ore, coram Senatu et Diacosiis, se Scripturis probare non posse ciborum, dierum, vestium, temporum et personarum delectum, et alia quaecunque Pontificum et Conciliorum decretis in Ecclesiam invecta essent.

Hinc, legatis iustitiam dici petentibus, a Senatu et Diacosiis decretum est cum suo ore palam errorem fateatur quatenus ad pulsum campanae in summo templo pro suggestu palinodiam cantet. Monachus cum aegre assentiret, et iam in templo recantandum esset, scheda sibi praescripta, coepit multis conqueri de iniuria sibi illata. Quo indignati legati Bernenses, palam coram plebe, iuxta sententiam Senatus palinodiam exegerunt. Quod cum plebs intellexisset, ruit in monachum magno impetu et clamore, ita quod nisi legati Bernenses miserum hominem defendissent, ab illis in frusta caesus fuisset. Coniectus itaque est in carcerem teterrimum, donec id libens faciat quod Senatus decrevit. . . .

No. 255. The grant of a church to the Reformed, I March 1534.

(a) From the answer of the Council to Bern, 22 Feb.-Dare locum et cathedram Predicanti suo non est nostrum, sed D. Principis et eius Vicarii qui rem spiritualem regunt. Verum si ipsi locum unum acceperint, profecto sunt potentes, quibus

Le dit père,' says Jeanne de Jussie, 79, 'prescha fort constamment, touchant bien au vif ces chiens, disant que tous ceux qui suivent ceste maudite secte, ne sont que gens lubriques, gourmands, paillards, ambitieux, homicides et larrons, qui n'aiment sinon leurs sensualitez, et vivent bestialement sans recognoistre Dieu ni leurs Supérieurs.'

2 Neuchâtel.

resistere non possumus, nec audemus; propterea boni consulant, et ut sibi melius videbitur faciant. .

(b) From their answer,

March. Faciant ut sibi placebit. (c) From the evidence, 17 July, of the Lenten preacher of 1534, in the case of Baudichon. Ung jour, que fut (comme luy semble) le second dymenche de caresme, après ce que le dict déposant eust faict la prédicacion au dict convent des Frères Mineurs [à Genève], en présence et audience de très-grand' multitude de peuple, - incontinant, à l'yssue d'icelle prédicacion [commencée à 7 heures du matin] survint le dict Baudichon avec certains ses complices. Lesquelz, de leur auctorité privée, commençarent à déclérer aux gens qu'ilz feroient prescher publiquement le dict Farellus le jour mesmes, et pour ce feroient sonner et convoquer le peuple à la cloche, comme il est de co[u]stume. Et de faict, à l'heure mesmes, allarent sonner la dicte cloche, laquelle ilz sonnarent par troys coups.

Et tantoust après, le dict jour, en la mesme église et chaire en laquelle avoit presché le dict déposant, le dict Farellus fit son sermon publiquement, semant sa mauldicte doctrine. Et despuis, tous les jours du dict caresme le dict Farellus fit ses sermons en la dicte église et chaire les après-disnées publiquement et au son de la cloche, estant le dict Farellus vestu en homme séculier, avec une cappe à l'espaignolle et ung bonnet à rebras. Ès quelz sermons assistoit tousjours entre aultres le dict Baudichon, comme capitaine et directeur, faisant faire silence et donnant ordre à faire renger les gens..

...

No. 256. The Bishop attacks Geneva, 30 July 1534.

2

From a letter of Haller, 9 Aug. 1534.-Episcopus Gebennensis, cum suis (ut fertur) cognatis, aut potius stipendiariis, urbem Gebennensem, per contionem Evangelii, cum occupare et in templo forte (?) trucidare pios tentasset, prodidit Deus hanc suam proditionem, ut uno concursu omnes in urbe cuiuscunque religionis portas occluderent, et quod Episcopus coeperat anteverterent. Ferunt hunc multis copiis integroque exercitu parato hoc attentasse; sed Dominus custodiendo custodivit civitatem. Hic nobis bellum parari augurantur

1 The preacher was F. Coutelier, Warden of the Franciscans at Chambéry. For Baudichon's case cf. Herminjard, iii, No. 473.

The bishop, according to Haller, intended to surprise the city during one of Farel's sermons.

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