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triumphatam ex hac nova ditione, quam e manibus Ducis Sabaudiae receperunt, ablegarent. Iam ex multis locis idola et altaria labefactari coeperunt, ac brevi futurum spero ut quod adhuc superest repurgetur.' Faxit Dominus ut ex omnium cordibus idololatria corruat.

No. 279. Bern's order to put down 'popery' in the Pays de Vaud, 19 Oct. 1536.

Nous l'Avoyer, Petit et Grand conseil nommés les Deux Cents des Bourgeois de Berne, faisons savoir et notifions à tous nobles, pourvéables, discrets nos chiers et féaulx soubjects, habitans ès villes, bourgs, chasteaulx, villages et autres places, par la grace de Dieu en ces dernières guerres conquestées, comme ainsi soit que par notre publique édict et mandement par cy devant esmanés à cause de la Disputation tenue à Lausanne, asses et au long soyez advertis et informés des raisons et occasions nous mouvantes à cela; en après vous avoir entendus l'ordre et cours d'ycelle, et la ditte Disputation estre dymanche huitième jour du moys d'Octobre achevée, Nous comme ceulx qui sont en tenus non seulement de gouverner nous soubjects par équité, justice, loys, estatuts et ordonnances corporelles et extérieures, ains aussy de donner toutes adresses, faveur, ayde, assistance, promotion, employer toutes diligences et forces à ce qu'ils vivent selon Dieu en vraye et vive foy, laquelle produit les bonnes œuvres, en tant que désirons rendre bon compte à Dieu de notre administration et régiment au jour du dernier jugement; estre aussy assuré déjà une bonne partye de vous suffisamment estre instruits en la Parole de Dieu; pareillement tout le monde acertioré des grands abbomynables et exécrables abus, erreurs et séductions que [qui] sont en l'Eglise papale, comme communément l'on dit et confesse; considérant les dix conclusions disputées au dit Lausanne, ensemble leurs probations et déclarations, estre fondées en la Saincte Escripture, tieulement que de tous ceulx qui sont [ont] été évoqués, la plupart n'ont voulu disputer ny arguer contre icelles, et que ceux qui se sont mis en avant pour les impugner n'ont allégué raisons, argumens ne probations prises de la Saincte Escripture que [qui] puissent ruiner icelles conclusions, comme tous bons chrétiens cella facilement pourroyent indiquer et cognoistre èsquels remettons le jugement; pour autant, nonobstant les vaines protestations et appellations faictes, avons advisé (de ce ayant non seulement l'exemple 1 For a description of the process cf. Ruchat, iv. 368–71. 2 rendu certain. 9 tellement.

des bons fidèles roys du vieulx testament, comme du roy Esechie, aussy de tous bons roys, princes et potentats, après qu'ont eheu la regnaissance [qui ont reçu la connaissance] de la vraye foy de Jésus-Christ) d'abattre toutes idolâtries, cérémonies papales, traditions et ordonnances des hommes non conformés à la Parole de Dieu.

A ceste cause et effect mandons et commandons à tous et un chacun nous [nos] baillifs, advoyers, chastelains, lieutenans et aultres officiers que, incontinent avoir vues icestes, vous transpourtiez d'une église en l'autre, et aussy ès cloistres et monastères que [qui] sont soubs votre charge et office, et à tous prestres, prevosts, doyens, chanoines, curés, vicaires, chappelains, abbés, prieurs, monnes, nunins, et toutes autres personnes appelées gens d'Eglise, de notre part fassiez exprès commandement de soy incontinent dépourter de toutes cérémonies, sacrifices, offices, institutions et traditions papistiques, et de toutellement cesser d'ycelles, entant qu'ils désireront d'éviter notre male grace et griefve punition; aussy vous expressement recommandant sans dilation abatre toutes images et idoles, aussy les autels estans dans lesdites églises et monastères; touteffois cella par bon ordre et sans tumulte, auxdits personnages et tous aultres nous [nos] soubjects faisant commandement d'ouyr la Parolle de Dieu ès lieux plus prochains où les prédicans sont déjà constitués et cy après avec le temps seront par nous ordonnés et députés; lesquels prédicans ils doivent bénignement ouyr, recepvoir et traicter, sans les molester ny ennuyre (donner ennui), en sourte que ne soit ; et que très tous vivent ensemble en bonne paix, tranquillité fraternelle et chrestienne dilection, amour et union; les advertissans qu'avons délibéré, sitost que nous sera possible, de mettre ordre à toute la reste des affaires, touchant les gens que l'on a appelés d'Eglise, et les biens d'icelle, et de faire à l'aide de Dieu sur le toutaige (tout) si raisonnable et chrestienne réformation, qu'espérons Dieu et le monde s'en contenteront. A ceste cause à vous, nous [nos] susdits officiers, desrechief commandons de en toute diligence exécuter cestuy nostre mandement ; et à vous nous [nos] soubjects d'obeyr à ycelluy sans exceptions, contradictions, oppositions ne allégations quelconques, soub peine de notre indignation, car ainsy le voulons.

No. 280. Bern's Edict of Reformation for the Pays de Vaud, 24 Dec. 1536.

L'Avoyer et Conseil, petit et grand, nommés les Deux Cents de Berne, faisons savoir à tous et un chacun nos chèrs et

féals sujets, médiats et immédiats, comme ainsi soit que par notre mandement, lequel nos baillis vous ont publié, êtes assez informés des raisons qui nous ont mûs d'abolir toutes cérémonies papales et traditions des hommes; promettans par icelui mandement de faire, sous le demeurant, raisonnable et chrétienne réformation. A cette cause et effet avons ordonné et par ces présentes ordonnons :

(1) Prédicans.-Premièrement, que nul soi mêle d'annoncer la Parole de Dieu en nos dits pays que [qui] ne soit par nous à ce député. Toutefois l'élection des dits ministres se pourra faire par les prédicans et iceux à nous présentés pour les confirmer. 2°. Que iceux ministres purement annoncent la Parole de Dieu en tant que désirent éviter notre male grâce.

(2) Sacremens.-Puisque, en la Sainte Ecriture, ne se trouvent fondés ni institués sinon deux sacremens, à savoir la Sainte Cène de notre Seigneur et le Baptême, ordonnons que les autres cinq que l'on appelle sacremens soient émendés.

Toutefois l'état de mariage doit être observé comme Dieu l'a ordonné, et à la forme que tenons contray et confirmé.

Et sur ce avons établi jour de Sainte Cène de Notre Seigneur pour icelle tenir et observer, à savoir à Pâques, Pentecôte et Noël. 2

Touchant le Baptême, ordonnons que tous les jours on puisse baptiser les enfans; toutefois nous semblerait convenable que en une chacune paroisse les enfans fussent baptisés le dimanche après le sermon.

Nous voulons aussi que en ces trois points soit observé une même forme: laquelle ci-après nous envoierons par écrit.

(3) Gens d'Eglise.-Concernant les gens qu'on appelle gens d'Église avons ordonné que tous ceux d'icelle qui vou

dront vivre selon Dieu et la forme de notre réformation leur vie durant puissent et doivent gaudir de leurs bénéfices et prébendes, toutefois les pensions et absences deneguetés. Et à cause qu'il est grand nombre des dits gens d'Église, et aussi pour entretenir les prédicans il faut beaucoup de biens, pareillement est de nécessité d'avoir considérations sur les pauvres du dit pays, avons ordonné que tous les biens d'Église demeurent en leur être, et chacun les payer ci-après comme

1 Their Excellencies afterwards ordered the laity who absented themselves from sermons to be imprisoned; and those who refused to attend to be banished (Ruchat, iv. 523).

2 By an edict of 19 July 1595 a fourth Communion day was added, viz. the first Sunday in September (ibid. iv. 524).

du passé, jusques à tant qu'après les décès des dits gens d'Église nous y ordonnions autrement. Toutefois les biens meubles des dites églises comme vêtemens, ornemens, calices et autres choses lesquels sont encore présens, les octroyons à ceux qui les ont donnés jusques à la tierce lignée, à savoir grandpère et grandmère, par condition que un chacun par bons signes et témoins approuve par devant nos commis ou autres à ce députés qu'il ainsi soit.

(4) Messes, Vigiles, Anniversaires.-Les fondations des messes, vigiles, et anniversaires et autres abusions que ceux qui sont encore en vie ont fondé et ordonné, permettons que iceux vivans les puissent retirer après le décès des gens d'Église qui pour le présent les possèdent et qui se sont faits conformés à notre réformation; adjoint que si les dits vivans après la publication allaient de vie à trépas devant les dits possesseurs, que cela nonobstant leurs légitimes héritiers puissent retirer icelles fondations après le trépas desdits possesseurs, toujours réservant les donations qui sont converties aux bâtimens des églises, lesquelles voulons demeurer.

(5) Mariage des Ecclésiastiques.-Pourtant que le mariage des gens d'Eglise est par tradition papale défendu, est raisonnable que celui soit à toutes personnes aptes et idoines à celui octroyé et permis pour éviter paillardise.

(6) Libération des viandes.-Quant aux viandes, puisque icelles sont octroyées de manger en tout temps par action de grâce et sans scandale, ordonnons que cela soit, comme dit est, à un chacun et en tout temps délibéré.

(7) Gloutonneries.- Et à cause que gourmandise est un trésgrand vice, avons ordonné que ceux qui mangeront et boiront plus qu'ils ne pourront porter doivent bailler dix florins; pareillement ceux qui inviteront les autres à boire d'autant hors de mesure, qu'un chacun donne trente sols; les prédicans et officiers privés de leur ministère et office.

(8) Fêtes.-Touchant les fêtes ordonnons et commandons que toutes les dimanches doivent être observées, adjoint le jour de la Nativité de notre Seigneur; sur lesquels jours on doit reposer et maximément ouïr la Parole de Dieu.

(9) Serment.-Nous établissons que quand vous ferez serment, que le faisiez par le nom de Dieu sans nommer les saints.

(10) Cérémonies papales.-Nous avons aussi ordonné que vous vous déportiez d'aller à la messe et autres cérémonies

papales sous le bamp [ban], l'homme de dix florins, et la femme de cinq.

(11) Adultère. . . .

...

(12) Paillardise. . . (13) Maquerellage.... (14) Blasphèmes.. (15) Jeux....

(16) Vêtemens. .

(17) Bénitions.-Nous avons aussi ordonné que toutes bénitions de voyage et pélerinages soient ôtées, et que nul soit si hardi d'aller en iceux sous peine, l'homme de dix florins, la femme de cinq florins.

(18) Paternoster.-Pour éviter scandale et noise, avons ordonné que nul doive porter paternostre sous peine, l'homme de trente sols et la femme de quinze sols.

(19) Ave Maria.-Nous sommes tous certains que tous sont d'opinion que nul doive adorer autre sinon un Seigneur Dieu, comme N. S. Jésus-Christ nous a appris. À cette cause voulons que l'on ne dise l'Ave Maria en lieu de prière et que l'on ne les sonne plus comme du temps passé.

(20) Sonner, &c.-Sonnement des cloches contre le temps et pour les trespassés est chose vaine: partant nous l'abolissons et défendons.

(21) Instruction des enfans.-Et afin que les enfans soient instruits en la loi de Dieu, et appris à prier, avons avisé de vous envoyer la forme1 comme nous la tenons pour icelle ensuivre.

(22) Danses.-Danses sont scandaleuses à cette cause les défendons sous le bamp [ban] de trois florins. Toutefois trois honnêtes danses sur les jours de noces octroyons.

(23) Pensions.-Nous avons aussi, pour l'honneur et le profit de tous vous, établi que nul entre vous ci-après soit si hardi de prendre pension ni don des princes, seigneurs, villes, communautés, potentats étrangers, en tant que désirez garder votre honneur et éviter le nom d'infamité.

(24) Guerre.-Pareillement que nul de vous ci-après aille en guerre étrange, sous peins [peine], les capitaines, lieutenans, porteurs de bannières et autres officiers, de perdition de leur vie, et les simples compagnons être mis en prison et aussi donner dix florins, et avec cela être mis au collier. . . .

Mandons et commandons sur ce à vous nos officiers de tenir main sur icelles nos ordonnances, et les transgresseurs d'icelles punir, et à tous nos dits sujets de révéler et incuser les uns les

autres.

1 It was the Catechism of the Zwinglian Gaspard Megander (Grossmann), composed about 1533 (cf. Gesneri Bibliotheca Universalis, 1545, f. 266 a); but as improved by Bucer, and published by the Bernese Government, Jan. 1538 (Herminjard, iv, No. 677, n. 16).

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